Berlin (Allemagne): l’appel de la sentence contre Thunfisch a été en partie un succès

Le 22 mars, le tribunal du Land de Berlin a mis fin au procès en appel de Thunfisch, avec les plaidoiries et la lecture du jugement.

L’audience a failli être annulée, car un juge assesseur avait le Covid et se sentait toujours mal. Elle a commencé avec trois heures de retard, après qu’il a effectué un test antigénique au résultat négatif. Le seul témoin, aujourd’hui, était Marvin Peetz (33 ans), qui aurait observé le délit. Il aurait toujours été avec la foule agressive, qui lançait constamment des pierres et des bouteilles, depuis la Frankfurter Allee [Thunfisch a été arrêtée lors de la manifestation du 9 juillet 2016, à Berlin, en réponse à la tentative d’expulsion de la Kadterschmiede, le bar autogéré au rez-de-chaussée de la maison partiellement squattée Rigaer94 ; NdAtt.]. La prévenue aurait jeté des pierres dans la rue depuis le ballast du tram de la Warschauer Strasse, pour que d’autres personnes s’en servent. Read More

Berlin (Allemagne): procès en appel pour la manif du 9 juillet 2016 pour la Rigaer94

2016 – il s’est passé quoi en fait ?
A l’été 2016, Henkel, le ministre de l’intérieur du gouvernement de Berlin, a essayé d’expulser la Kadterschmiede, le bar de la maison partiellement squattée Rigaerstrasse 94. Cela s’est terminé avec trois semaines de siège de la Rigaer94, accompagnées de nombreuses attaques contre les symboles de l’embourgeoisement et de la politique municipale, de grosses manifestations et d’un sentiment général d’une éclosion dans la ville. Après trois semaines, les flics ont du reconnaître leur échec et débarasser le plancher, la Kadterschmiede a gagné face à la société-écran, la lutte pour des espaces auto-organisés et autonomes était plus solide qu’auparavant. Une situation qui a eu pour conséquence que l’appareil répressif s’est concentré après les faits sur des tentatives de cibler des individus. Thunfisch a été arrêtée dans le cadre de la manif du 9 juillet 2016 et a été enfermée en détention provisoire de novembre à février à la prison de Lichtenberg. Read More

Berlin: Rigaer94 – Quel est le prix de ce trou à rats ?

Berlin, mars 2021 : Un conflit, dans lequel il n’y aura pas d’autre choix que de prendre position, s’intensifie. Il ne s’agit pas d’une question de sécurité incendie. Cet argument n’est qu’une mascarade. Les dirigeants tentent de faire croire au public en la moralité de leurs actions et de créer un spectacle. Nous avons déclaré à plusieurs reprises qu’un expert indépendant en sécurité incendie peut avoir accès au bâtiment avec nous à tout moment, comme cela s’est produit en 2016 et en novembre 2020. Comme cela a été ignoré, il est évident que cette mission concerne l’expulsion et la destruction de Rigaer94 telle qu’elle existe depuis 30 ans. Elle ne vise rien d’autre qu’un siège et une transformation progressive en une maison détruite et inhabitable, contrôlée par des clôtures et des portes de sécurité. C’est une tentative d’expulsion. Les responsables ont choisi les 11 et 12 mars 2021 comme coup d’envoi. Cette tentative se heurtera à notre résistance farouche ! Read More

Berlin: Rigaer94 – Le temps tourne à l’orage

Comme expliqué dans notre dernier texte de vendredi (1), nous nous attendons à partir de maintenant à une opération d’envergure contre notre maison. Le sujet de la protection incendie, qui, au début, était ridicule, a finalement conduit à des suites qui mettent l’avenir de la Rigaerstrasse 94 en tant qu’espace (partiellement) occupé en très grand péril. Avec ce texte, nous voulons expliquer ce qui s’est passé au niveau juridique, ce à quoi nous nous attendons concrètement et ce que nous allons faire maintenant pour protéger cet endroit et l’idée qui le fait vivre.

Un nouveau jugement concernant la représentation juridique et la gérance de l’immeuble

Lors de la dernière agression contre notre maison, l’été 2020, le duo Luschnat-Bernau a rassemblé des informations détaillées sur la maison. La direction des opérations de la police leur avait alors donné accès à de larges parties de la maison, malgré les décisions de justice qui étaient à l’époque en vigueur, et qui avaient déclaré à l’unanimité leurs mandats de représentation de la société Lafone Ltd. comme non valables. Le prétexte pour cette manœuvre, c’était des mandats de perquisition de deux appartements pour, respectivement, prétendue fraude sociale et recherche d’un pointeur laser. Luschnat et Bernau, qui étaient intégrés à l’opération, ont établi à partir des informations ainsi gagnées une liste de prétendus défauts de protection incendie. La police aussi a consigné des informations sur la maison dans cette perspective. Read More

Berlin: Rigaer94 appelle à la solidarité internationale – la destruction de notre espace est attendue

Après l’expulsion du house project anarcha-queer-féministe Liebig34 le 9 octobre 2020, l’offensive de l’État et du capital contre les structures autogérées dans le nord de Friedrichshain et dans d’autres quartiers de la ville n’a pas cessé. La Liebig34 est depuis lors sous le contrôle du propriétaire et la présence de son gang a également eu un effet sur la vie locale. La Dorfplatz (« place du village ») située juste en face de la maison a été, ces derniers mois, moins utilisée par les résidentes et les visiteureuses comme espace commun et a connu quelques affrontements mineurs avec les envahisseurs. En prenant l’un des points stratégiques du quartier et en éliminant en même temps un adversaire politique, l’État et la capitale ont pu se concentrer sur la Rigaer94, qui se trouve à quelques mètres de la Dorfplatz et qui a été un sujet récurrent dans les médias au cours de l’année dernière.

Il y a quelques jours, des flics et des pelleteuses ont détruit un campement de sans-abri à Rummels Bay, à quelques kilomètres de chez nous. Le prétexte était le gel extrême, en réalité il est aussi là pour servir le profit des investisseurs. L’expulsion du Potse est également prévue dans les prochaines semaines – la ville est en train de supprimer tout site rebelle. Read More

Berlin: Rigaer94, nouvelle tentative d’expulsion

Aujourd’hui à 7 heures du matin, une centaine de flics anti-émeutes sont passés sur les bicyclettes de la cour de la Rigaerstrasse 93 pour franchir la clôture et entrer un par un dans notre cour. En même temps, ils ont occupé les toits de notre bloc. Les flics, ainsi que les LKA 5 et 6, ont ensuite accédé aux appartements du 3ème étage du bâtiment principal sous le prétexte d’une recherche de falsification de documents. Selon la presse, ils ont également fouillé un appartement sur la Karl-Marx-Allee.

Contrairement à leur procédure habituelle, ils se sont abstenus d’utiliser un hélicoptère et n’ont jusqu’à présent pas tenté de pénétrer dans le bâtiment arrière. Entre-temps, ils ont ramené le pire avocat en activité en ville, Markus Bernau, autour du bâtiment principal, probablement dans l’intention de le soutenir dans des actions en justice contre les appartements qui y sont occupés. Torsten Luschnat, qui pense être notre nouveau gestionnaire immobilier, a également eu accès à ces appartements. La soi-disante société propriétaire a déjà prouvé à plusieurs reprises devant les tribunaux qu’elle ne peut rien prouver, pas même sa légalité à nous poursuivre en justice. Les précédents arrêts de la Cour ont rejeté toutes les demandes. Read More

Berlin: réouvrir et se réapproprier l’espace collectif de lutte

Un bref appel à la réouverture de nos structures.

Maintenant que les artères du système capitaliste vibrent à nouveau au rythme de la production et de la consommation, nous trouvons la réouverture de Kadterschmiede et d’autres espaces communs des projets aussi importants que ceux mentionnés dans notre texte précédent. [1]
Pendant la fermeture « officieuse », les gens étaient poussés à continuer à travailler ou les entreprises trouvaient la solution alternative du bureau à domicile pour éviter une panne. Depuis près d’un mois maintenant, le secteur de l’éducation est à nouveau ouvert. Dans le même temps, les espaces publics sont constamment attaqués pour empêcher les interactions politiques et sociales.

À une époque où ce sont surtout les fascistes qui récupèrent les sphères publiques et où les flics essaient de contrôler tous les coins de la ville, nos espaces ne peuvent plus être maintenus fermés. Read More

Berlin: sur la fermeture de la Kadterschmiede et notre approche des espaces ouverts

Mercredi 25 mars

Nous recevons un appel de notre avocat, qui nous transmet une menace téléphonique de la part des flics. Le contenu de la menace était qu’ils entreront dans le Rigaer94 si la Kadterschmiede n’est pas officiellement fermée. Nous avons alors annoncé, après une courte discussion forcée, via Twitter et sur notre site web, que nous n’ouvririons pas ce jour-là.

Déjà à environ 20 heures, il y avait une dizaine de voitures de flics dans les environs et à la Wedekindwache (commissariat dans le district sud de Friedrichshain), l’équipement lourd de l’unité technique était prêt. Pendant la majeure partie de la soirée, la zone située entre la Rigaerstrasse, la Zellestrasse et la place du quartier a été occupée par les flics et sans le moindre mouvement possible. Devant notre porte se trouvait à nouveau l’unité BP (Brennpunkt- und Präsenzeinheit [1] ). Les médias et les principaux magazines à sensation attendaient également dans la rue dès le début de la soirée.

Quelques jours plus tôt, nous avions publié un texte intitulé « L’auto-organisation en cas d’état d’urgence – Pourquoi nous considérons que les espaces sociaux ouverts sont importants » [2] et nous avions posé des affiches dans les rues. Même si nous sommes toujours politiquement d’accord avec cette affiche, c’était un peu vague à deux égards. Nous n’avions pas non plus pris en compte la réaction de notre ennemi sous la forme de l’État, ni levé toutes les incertitudes concernant les mesures d’hygiène. Ainsi, en l’absence d’une discussion et d’une analyse plus approfondies sur l’ouverture de nos espaces, nous n’étions pas préparé.es à la répression qui allait commencer mercredi. Nous sommes donc tombé.es directement dans notre propre piège car nous n’étions pas en mesure de défendre collectivement une décision que nous aurions pu prendre. Read More