Rhône-Alpes: Le point sur les squats…

Petit rappel des faits sur la situation des squats en Rhône-Alpes en ce mois de novembre pas très hot qui ne donne pas trop envie de mettre ses miches dehors. Je ne fais l’état des lieux que des squats expulsés ou expulsables où je suis allée.

Quand je connais pas j’ai peur de faire de la presse people. Jeudi 5 novembre, la Isla Boulita à Grre se fait dégager par Bouygues car ils se recyclent ils vendent pas que des armes de destruction massive, ils n’ont pas que le monopole médiatique, ils construisent pas que des prisons, ils détruisent aussi des squats à coups de pelleteuse !

Le Komifo à Lyon, c’est fini, et autant dire qu’on s’est bien fait fracassé la gueule « komifo » par les keufs et les bergers allemands. Pour ce qu’il en est de Lyon, le Sheitan est expulsable, le GlamGlossRoseBaby est en attente de… ?! Read More

Lyon: Brutalités policières et expulsion du Komifo

  Lyon: Brutalités policières et expulsion du Komifo


Texte et photos sur https://rebellyon.info/On-va-s-les-faire-Komifo.html

On va s’les faire Komifo…
Publié le mercredi 11 novembre 2009.

Le troisième arrondissement de Lyon autour du quartier de la Guillotière fait l’objet d’une répression policière qui s’est intensifiée depuis un an, date de l’ouverture du commissariat de police place Bahadourian. Au travers de récents événements, nous pouvons constater la volonté de contrôle de la population. Cela se traduit par le fait d’éviter tout débordement.

Des précédents

Dans la nuit de jeudi à vendredi 6 novembre, un groupe d’étudiants s’est réuni rue Vendôme dans un cadre festif. Suite à des plaintes de voisins, la police arrive et leur demande de se déplacer. Les étudiants se dirigent alors place Guichard. Ils sont suivis par une voiture de la BAC. Les premières discussions avec les policiers se passent de manière sereine. Suite à leur départ une heure plus tard, deux étudiants subissent un contrôle d’identité musclé (pris à la gorge, ils sont poussés violemment). Cette scène alerte deux de leurs ami(e)s qui se rapprochent afin de négocier leur départ avec les policiers. Sans sommation, les premiers coups des policiers tombent. Le reste du groupe s’attroupe autour des policiers. Les coups se mettent alors à pleuvoir, suivis de gaz lacrymogène. Un des membres du groupe situé en retrait se fait interpeller, frapper au visage et sur le corps à de multiples reprises une fois au sol. Il est sorti samedi après 36 heures de garde à vue. Résultat : un crâne ouvert, un bras cassé et de multiples ecchymoses, soit une soixantaine de jours d’ITT cumulés et une accusation de violences aggravées sur agents de la force publique. Finalement, les policiers reviennent sur leur plainte et la substituent en une simple rébellion. Les policiers ont reconnus s’être « blessés » aux phalanges et aux genoux en frappant. Verdict le 8 décembre en Maison de Justice.

Premier récit de l’expulsion du Komifo

Samedi soir, dès 22 heures une boum, en soutien au squat du Komifo contre sa fermeture, était organisée dans les lieux. Vers 2h du matin, un lourd dispositif policier (une cinquantaine de policiers de différents corps, des chiens) se met en place dans le but de mettre fin à la soirée et de vider les lieux. Après l’infiltration de 3 agents, les participants réagissent en accourant vers la porte afin de contenir la police. De nombreux tirs de lacrymogène fusent, la pression policière se fait sentir. Une barricade se monte rapidement. Cependant, la police parvient à rentrer à l’aide de flash-balls. Les participants sortent par derrière entourés d’un cordon de CRS n’hésitant pas à frapper à l’aveuglette. Ils les alignent le long d’un mur et les laissent repartir direction rue de Créqui. Les différents groupes se font charger et certains sont passés à tabac. Étrangement, aux vues des violences policières, aucune interpellation mais surtout de nombreuses blessures (dents cassées, arcades ouvertes, hématomes…). Et des policiers qui, selon plusieurs témoins, regrettaient de « ne pas avoir pu plus s’amuser ».

Second récit de l’expulsion du Komifo

Samedi soir, la soirée se passe pour la dernière fois au squat le Komifo, ça part avec un open-mic avec des gens du quartier, des camarades, ceux qui testent de prendre le micro, l’ambiance est bonne, y a du monde, parce que faut pas oublier que le Komifo a brassé beaucoup de gens, on s’y est rencontré, on s’y sent bien. Quand la boom est lancée, il est déjà tard, on a de l’énergie, on veut faire la fête ensemble, on se connaît pas tous mais on est tous et toutes venus.es avec des potes ou on en retrouve sur place – excepté le gars louche qui ressemble à un deck et qui fourre son nez un peu partout (bizarrement les premiers flics en uniforme déboulent 5 min. après son départ). Les corps et les esprits se chauffent et les premiers murs commencent à tomber, le Komifo, destiné à être détruit par la mairie après l’expulsion, va l’être en partie pendant cette soirée. Cette énergie, si elle en déçoit certains, les scandalisent ou les poussent dans leurs retranchement moralisateurs et méprisants, cette énergie est pourtant contagieuse et bientôt ce sont les toilettes, le toit et les murs qui sont soit mis à terre soit repeints par des phrases anti-flics, un fumi craqué dans le jardin contribue à l’ambiance ; quelques vitres et bien sûr le bar font les frais de cet élan de joie et de rage ; ils nous expulsent, on va pas non plus leur dérouler le tapis rouge…

Sur ces entre-faits, trois porcs de la nationale débarquent par la porte ouverte, laissée sans surveillance, et se dirigent directement vers le dancefloor où on les invite à regagner la sortie. C’est une escorte d’une quinzaine de personnes insultant et crachant sur les flics qui les ramènent à la porte… laquelle était alors fermée. Scène surréaliste, les flics sont coincés entre les portes du Komifo et des gens très énervés qui, décidément, n’apprécient pas leur présence. Malgré l’alcool et la rage ils s’en sortent, ils ont eu chaud. Des gens paniquent, ne se sentent pas en sécurité et décident de se faire la malle avant que la maison ne soit bouclée, très vite on entend ceux qui sortent par l’arrière : « y a la BAC dans la rue ». De toute évidence on se retrouve à plus d’une quarantaine à rester, à se dire qu’on veut être soudés et solidaires face à ce qui se passe. On cherche nos potes dans la confusion, on se tient. Une barricade est improvisée devant la porte à travers laquelle passent mollards et bris de verre jetés sur les decks par ceux qui tiennent l’entrée, les porcs se décident à gazer puis à entrer boucliers anti-émeutes aux bras après avoir défoncé la porte en quelques coups de pompes. Des objets sont balancés, pèle-mêle : plot de circulation, barbecue, balançoire… Un tir de flashball retentit, on se regroupe dans le fond du jardin, prêts à entamer une sortie collective, on commence à sortir sur le trottoir pendant que ceux qui assurent les arrières se font défoncer, les chiens sont lâchés. Jusque-là, on nous dit qu’on va nous laisser partir sans contrôles mais qu’il va y avoir des arrestations. On se décide à bouger ensemble pour se disperser ensuite, on s’en va en gueulant « Flics ! Porcs ! Assassins ! ». Certains groupes s’en sortent, d’autres se font courser et certains rattraper.

Les flics sont énervés ce soir, ils ne veulent ni arrêter, ni contrôler mais juste mettre des coups, pour le plaisir. Le mot passe on se cale un rencard et une ou deux heures plus tard, on se retrouve dans un appart’, au chaud. Contents de se retrouver, de se tenir ensemble. On fait le bilan : pas d’arrestations (à notre connaissance), de très rares contrôles d’identité, de nombreuses blessures, mais surtout, une impression d’avoir vécu quelque chose de fort à relativement nombreux, un désir de ne pas en rester là.

Alors voilà, la suite au prochain épisode…

Conclusion

Ces deux événements ne sont pas isolés et s’inscrivent dans une politique de répression et de gestion policière du quartier populaire et immigré de la Guillotière. Après l’opération « quais tranquilles », cela passe notamment par la Mission de Coordination des Actions de Sécurité et de Prévention développée par la mairie du 3ème arrondissement, qui vise notamment à un renforcement des effectifs de police pour assurer « la tranquillité des habitants et la lutte contre le sentiment d’insécurité ». Pour autant, l’installation du plus gros commissariat de Lyon place Bahadourian, le « nettoyage » de la place du Pont, l’expulsion violente du Komifo, s’inscrivent plus dans une politique de répression sociale et de gentrification (exclusion des classes populaires du centre-ville) que de sécurisation de ses habitants. En somme, il s’agit de l’expulsion programmée de toutes les populations indésirables du quartier de la Guillotière. La hausse de la violence des interpellations conduit à des situations comparables à la répression subie lors de manifestations sauvages. Il paraît urgent de s’organiser afin de combattre le sentiment d’impunité dont jouissent chaque fois plus les forces de police lors de leurs opérations de « sécurisation ».

rebellyon.info


Lyon: Action « tags » en soutien au Komifo

  Lyon: Action « tags » en soutien au Komifo


Publié vendredi 16 octobre 2009 sur Rebellyon.info:
https://rebellyon.info/Action-en-soutien-du-Komifo.html

Le squat du Komifo est menacé d’expulsion, cette action a été menée pour leur dire qu’elles-ils ne sont pas seul-e-s !

Soutien aussi à tous les autres squats expulsables, au Chant des Sirènes entre autres !

Résistance !

Photos – Lyon, octobre 2009

anonyme


Lyon: Action de solidarité avec les squatteur-e-s sans-papiers de Calais

Texte publié sur Indymedia-Grenoble le mercredi 7 octobre 2009:

Dans la nuit du 6 au 7 octobre 2009, le distributeur et les vitres de la banque BNP dans le 6ème arrondissement bourgeois de Lyon ont été saccagés quelques peu violemment. La BNP est impliquée dans la machine à expulser – une occupation lucrative ces derniers temps. A Calais, les expulsions des personnes sans papiers et des squats qui les accueillent se poursuivent. Le contrôle judiciaire est une prison à domicile.
Liberté pour tous-tes les inculpé-es du terrorisme d’Etat.
Continuons à mettre la pression sur tous ceux qui le soutiennent !

La solidarité est un crime qu’on revendique. Solidarité active !

Lyon: Fête de soutien à Rebellyon le 13 juillet 2009 au squat « le Chant des Sirènes »

  Lyon: Fête de soutien à Rebellyon le 13 juillet 2009 au squat « le Chant des Sirènes »


Rebellyon vous invite à une fête de soutien à Outrage et Rebellyon, le lundi 13 juillet à partir de 18h30 au squat le Chant des Sirènes.

C’est l’occasion de se rencontrer dans la vie la vraie, et de ramasser un peu de thunes pour mener à bien nos projets grandioses. A savoir l’achat d’un serveur internet pour pouvoir vous proposer un site avec moins de moments d’indisponibilité du site comme on a pu en connaître cette année, mais aussi une plateforme de publication de vidéos.

Cette fête sera l’occasion de la présentation du collectif et du projet Rebellyon TV (le nom n’est pas définitif), au cours d’une projection de plusieurs petits films, dont, en première mondiale, celui consacré à la commission bouffe de Lyon 2.

– 18 h 30 : projections et présentation de Rebellyon TV
– 20 h 30 : bouffe prix libre
– à partir de 22 h : concerts + DJ’s :
* le groupe AntiForfora, noise rock Lyon,
* DJ Vyga
* DJ Gzave, hip hop « golden age »
* d’autres surprises…

Le Chant des Sirènes c’est au 7 rue (saint-)Agnan, Lyon 8e (tram T2 arrêt Villon)

Rebellyon


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Lyon: Tou-te-s au Komifo le 21 juin 2009 !

Salut toutes et tous!

Le Komifo vous invite à son inauguration officielle, en fanfare et en grande pompe, tenue correcte exigée, vestiaire à l’entrée et liqueurs fines au bar.

Plus sérieusement, nous vous accueillerons le 21 juin à partir de 14h pour une expo photo, un concert hip-hop avec T.I.N.A (there is no alternative), une petite bouffe qui va bien, et certainement d’autres animations fantastiques… le tout à prix libre, bien entendu… Read More

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Lyon: Boum de soutien à la Caisse de solidarité, le 4 juin 2009 au GGRB

  Lyon: Boum de soutien à la Caisse de solidarité, le 4 juin 2009 au GGRB


Jeudi 4 juin, à partir de 22h, soirée latino au GGRB. L’entrée est à prix libre. Venez nombreuses et nombreux !

La Caisse de solidarité, c’est quoi ?

Se retrouver avec les flics sur le dos, menottés, la gueule par terre, en garde à vue, puis finalement au tribunal avec une bonne amende ou quelques mois de prison : c’est une situation de plus en plus courante, qui touche de plus en plus de monde. Avec la multiplication des lois sur la sécurité, le moindre écart suffit et il en faut peu pour devenir illégal. Plusieurs mois de prison pour avoir manifesté après l’élection de Sarkozy, des contrôles d’identité qui se transforment en “outrage et rébellion”, des mises en examen pour avoir participé à une occupation de fac…

Face à cela, généralement, il faut se démerder tout seul : trouver un avocat, élaborer une défense, payer des frais de justice, cantiner en prison. Parfois on est soutenu par la famille, par des amis, par un syndicat. Parfois non, en tout cas ce n’est pas suffisant.

Face à la répression, à la police, à la justice il devient nécessaire de s’organiser. S’organiser sur du long terme pour trouver de la thune et la mettre en commun, pour payer des frais de justice, pour trouver des avocats qui s’occupent de ces affaires. S’organiser ce n’est pas “aider les autres qui en auraient besoin”, c’est se retrouver à partir de ce qu’on vit, se tenir concrètement et faire face ensemble.

GGRB, 130, avenue Berthelot Lyon 7e (tram T2, arrêt Garibaldi-Berthelot)

Pour des témoignages, informations :
06-43-08-50-32
caissedesolidarite (Arobase) gmail.com

GGRB


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Lyon: Ouverture d’un nouveau squat

Le 1er mai 2009, s’est ouvert un nouveau squatt lyonnais dans une ancienne MJC de Lyon : le Komifo.

A la fois squatt d’habitation et d’animation, nous avons déjà installé l’indispensable infokiosque et lancé des cycles de projection et projetons également de faire différents ateliers (couture, boxe, bla bla bla).

Pour l’instant dans les travaux, on est parti pour un lancement le 21 juin avec expo et concert rap.

(à suivre…)

Faites-nous signe si vous passez dans le coin ou si vous avez des connaissances à partager (vive les travaux!).

komifo [at] riseup [point] net

Lyon: Rassemblement lundi matin pour empêcher l’expulsion d’un squat de Rroms !

ENCORE UNE EXPULSION…

A partir du 18 février [2009], un avis de la circulation indique que les voitures ne peuvent pas circuler en face du 11, rue du capitaine Cluzan, car une démolition doit avoir lieu.
Pourtant dans ce bâtiment, de nombreuses familles vivent depuis 6 mois. Personne n’est venu les informer qu’ils/elles doivent partir. Comme d’habitude le procès s’est passé sans eux/elles, et la justice a de nouveau jugé qu’on est plus en sécurité avec ses mômes dans la rue que sous un toit, en se basant sur une mise en péril du bâtiment. De plus la préfecture, pour des raisons de quotas, distribue à tour de bras des Obligation de Quitter le Territoire Francais (OQTF) sans aucune raison afin que les Tsiganes ne soient jamais en sécurité sur le territoire et ne puissent jamais accéder à des conditions de vie meilleures, à des habitats décents. En effet, ils sont systématiquement expulsés et encore expulsés. La liberté de circulation dans l’espace européen, que nous vendent à coup de référendum les politiques, signifie surtout la liberté de dégager au plus vite. Une fois que l’expulsion est décidée, l’ANAEM vient leur proposer de l’argent, justifiant un retour volontaire. Read More

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Lyon: Retour sur l’attaque d’un squat par la police

  Lyon: Retour sur l’attaque d’un squat par la police


Publié le mardi 9 décembre 2008 sur http://rebellyon.info/article5773.html

Événements du 16 novembre 2008, survenus dans un squat à Lyon aux environs de 23h30

Avec : Bobe, Gertrude, Lole, Laur, Limbo, Zina et Beber, ainsi qu’une vingtaine de flics et une quinzaine de copains.

Les faits :

Nous sortions d’un chantier sur lequel nous avions récupéré des poutres pourries trouvées dans les poubelles.
Sur le chemin du retour vers la maison, une voiture est arrivée à toute vitesse ; ne sachant pas qu’il s’agissait d’une voiture de flics, trouvant qu’elle roulait trop vite et ne sachant pas si les conducteurs nous voyaient, nous lui avons fait signe de ralentir. La voiture nous a dépassé et a tourné au coin de la rue.
Sur ce, on s’amuse à blaguer sur le fait que nous étions invisibles… Nous arrivons devant la maison, ouvrons la porte et commençons a rentrer le bois.

Lorsque Gertrude ressort pour aller chercher le reste du bois, elle voit deux mecs planqués au niveau de la charrette (sur laquelle est entreposé le bois) et qui surgissent de l’entrée de porte de la fleuriste d’à côté. Ils ont une attitude agressive, rapide et très énervée.
Le premier hommes agrippe son bras (Gertrude ne sait pas encore qu’il s’agit de la BAC car ils sont habillés en civils et ne portent pas de brassard). Ils finissent par s’identifier :
« Police, on ne bouge plus ! »
Gertrude ne répond rien, surprise par la peur.
Puis, les flics se dirigent vers la porte de la maison, leurs matraques à la main.

Au même moment, Bobe, qui se dirigeait également vers la porte (grande ouverte) mais en sens inverse, est interpellée par une voix d’homme. Elle s’avance donc vers la porte et voie un bras armé d’une matraque mais sans brassard. Elle essaie de refermer la porte mais n’y parvient pas ; l’homme la tire et la jarte à l’extérieur ; dans la précipitation, Bobe se racle l’oreille sur le bord de la porte.
L’homme lui lance :
« Qu’est-ce que vous faîtes là ? Vous n’avez pas entendu que c’est la police ? »
Bobe répond :
« Non, j’ai pas entendu que c’est la police.
– Qu’est ce que vous faîtes là ?
– Je viens de ramasser du bois, nous l’avons récupéré à une rue d’ici. »

Entre temps, Lole va vers la porte et enlève le crochet qui retenait la porte.
Un des flics lui demande de sortir. Lole répond :
« Oui, je sors tout de suite. » (le but de la manoeuvre de Lole était de sortir et de fermer la porte derrière elle).
Laur, qui est cachée derrière la porte, pousse sur celle-ci afin qu’elle se referme correctement et rapidement.
Jusque là, les flics n’ont fournit aucune explication justifiant leur conduite violente.

Lole leur dit qu’elle ne comprend pas la raison d’une telle intervention. Elle leur demande des explications, mais ceux-ci sont incapables de les lui donner.
Lole essaie de calmer la situation en disant :
« C’est bon, on est là, on est dehors. Alors, qu’est-ce qu’il se passe ?
– Pourquoi tu as fermé la porte ? répliquent-ils.
– Je ne veux pas que vous entriez, c’est mon domicile principal, vous n’avez pas à rentrer.
– Donnes-moi tes clefs, lance un flic.
– Non, c’est chez moi, je n’ai pas à vous donner mes clefs, ni à vous ouvrir. »
À ce moment, des renforts policiers arrivent (une voiture transportant trois flics).
Il y a maintenant cinq policiers pour trois personnes (Lole, Bobe et Gertrude).

Très vite, deux nouvelles voitures surgissent : les flics sont à présent une bonne douzaine. Dialogue entre policiers :
« Vous nous avez appelés pour du renfort ?
– Ça a l’air d’être bon, nous, on doit aller au 8. »
D’eux-mêmes, les flics avaient constaté qu’il n’était pas nécessaire pour eux d’être venus aussi nombreux à cette intervention.
Gertrude, Bobe et Lole subissent alors la fouille au corps tout en se faisant poser des question :
« C’est quoi, ici ? Vous louez ?
– Non, c’est un squat, nous vivons ici depuis plus de deux mois.
– Est-ce que vous avez des cutters ? Sortez tout de vos poche. Vous avez des rasoirs ? Des lames ?
– Non, nous n’avons rien de ce genre. »
Ils mettent les mains des trois interpelées contre le mur afin mieux les fouiller.
Un flic lance à un de ses collègues :
« Elle doit avoir ses clefs, prends-lui, ce sera plus facile pour rentrer. »
Puis, s’adressant à Lole :
« Donne-moi tes clefs ou je défonce la porte ! »
Et il tape dans la porte pour essayer de l’ouvrir.
Une femme-flic balance violemment Lole contre la porte de la maison et lui tord un bras derrière le dos.
Sachant que les flics convoitent ses clefs, Lole tente de les glisser dans la fente de la boîte aux lettres (de laquelle elle est à la hauteur) afin que les flics ne s’en emparent pas.
Surprenant la tentative de Lole, la femme-flic et deux autres policiers la repoussent brutalement sur le sol. S’ensuivent de nombreuses insultes de la part des flics :
« Ta gueule, salope, ou je t’en mets une, ferme ta gueule ! (alors que Lole leur demande à nouveau à comprendre ce qu’il se passe) Ne bouge pas ou je t’en met une ! (alors que Lole est immobilisée par trois flics, et ne peut donc pas bouger et qu’elle sait, de toute façon, que se débattre ne peut qu’empirer la situation) Ferme ta gueule sinon tu va le regretter ! »
Lole se fait remettre debout pour être fouillée. Les flics lui maintiennent toujours les mains derrière le dos ; ils sont à la recherche des clés de la maison. Ils les trouvent finalement ; ça les fait marrer. Lole se fait balancer contre la vitrine du centre funéraire d’à côté (la vitre tremble tellement elle a failli casser) puis reste assise par terre.

Laur grimpe au premier étage de la maison afin d’avertir Zina, Limbo (qui dormait) et Beber (cette dernière se met alors à envoyer des textos aux copains afin qu’ils se ramènent en renfort).
Zina (qui dormait aussi) ouvre la fenêtre et regarde en bas ; les flics, à présent au nombre de moins d’une vingtaine, la voient et lui crient de descendre en l’appelant « monsieur ».
Zina s’habille, descend et va se poster derrière la porte d’entrée. Elle crie à l’adresse de Gertrude, Lole et Bobe en leur demandant si elles vont bien.
Zina regarde par la fente de la boîte aux lettres : les flics cognent contre la porte en hurlant « Ouvrez, police ! ».
Zina décide alors de retourner à l’intérieur de la maison. Au moment où elle revient sur ses pas, les flics ouvrent la porte (grâce aux clés qu’ils ont volées à Lole) ; Zina leur crie :
« Vous n’avez rien à faire ici ! »
Deux flics l’empoignent par le collet, la sortent dehors, puis lui font un croche-pied en lui maintenant la nuque très fort et la font assoir à côté de Lole, toujours en lui maintenant la nuque (à Zina). Zina exige des explications, mais les flics ne répondent pas et contrôlent son identité. Comme le trottoir est mouillé, Zina demande si elle et les copines peuvent s’assoir ailleurs, là où c’est sec. Elles se font déplacer par les flics.

Dans la maison, Limbo, inquiète, décide de rester à l’intérieur. Laur continue d’envoyer des messages d’SOS aux copains.
Beber descend au rez-de-chaussée : il y a cinq flics dans le jardin (ils sont hyper stressés). Beber leur demande ce qu’ils foutent là, ils répondent non sans ironie :
« On nous a donné les clés. »
Beber leur donne sa carte d’identité en disant qu’elle habite là et qu’ils n’ont rien à foutre ici.
Elle demande à nouveau la raison de cette intrusion et ils répondent : « On nous a contactés pour vol. » (on parle des poutres pourries, mais Beber, perplexe, n’est pas encore au courant de cette histoire de récup sur le chantier et croit donc qu’ils sont là pour expulser le squat).
Les flics posent un tas de question à Beber tout en s’aventurant dans l’entrée de la maison, balayant de leurs lampes-torche la cuisine, le salon et la chambre de Lole :
« C’est un squat, ici (ben tiens ! comme s’ils le savaient pas !) ? Vous avez un bail ? Y a combien de personnes qui vivent ici ? C’est un ancien hôtel (ils veulent savoir si on est pas un bordel ou des marchandes de sommeil.) ? Vous avez contacté les propriétaires ? Vous avez fait des démarches auprès de la mairie ? Vous allez essayer de légaliser ce squat ? L’électricité, elle était là quand vous êtes arrivées (pour vérifier si on pirate pas EDF) ? etc. »
Ils restent plantés dans l’entrée au moins dix minutes tandis que Laur, Zina (qui s’est finalement fait rentrée à l’intérieur de la maison par les flics), Beber et Limbo cherchent les preuves du 48h. Les flics demandent les identités de celles qui ne les ont pas donné.

Finalement, ils ressortent sans avoir vu les preuves. Dehors, les copains sont arrivés en renfort (ils sont une quinzaine à avoir débarqué en cinq minutes).
Les flics amassés sur le trottoir sont un peu troublés ; ils ne savent pas trop ce qu’ils font là :
« On nous a appelé pour vol de bois » (lire : récup de poutres pourries dans les poubelles du chantier, c’est la crise, le marché de la poutre est bien gardé. D’après nos estimations de ce soir, l’État fournit deux flics armés pour une poutre pourrie !).
Ou encore :
« Chef ! C’est pour de l’art » (parce que Zina leur avait fait la blague de : on veut faire des sculptures avec les poutres, on est des artistes ! L’art, ça marche toujours avec eux).
Quelques flics sont déjà repartis ; il en reste une quinzaine (dont la BAC). Une patrouille revient pourtant au bout de trois minutes, ne sachant toujours pas trop ce qu’il se passe.
Il faut noter qu’un des gars de la BAC était bourré (selon Lole, il puait l’alcool).
Finalement, les flics disent à Gertrude, Lole et Bobe : « Bon on vous fait une fleur, vous ramenez les poutres sur le chantier et on vous laisse partir ».
Nous, on voulait bien, mais y’avait une bagnole de flics sur le trottoir, la charrette pouvait pas passer.

On leur demandé leurs noms (pour les dénoncer pour violence), mais ils n’ont pas voulu nous les donner.
Quand une pote leur a dit : « Vous avez pas le droit » (au refus de s’identifier), un flic lui a répondu : « Vérifiez vos lois, mad’moiselle ».

Heureusement qu’les copains étaient là !


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Lyon: Une expulsion empêchée !

  Lyon: Une expulsion empêchée !


Mardi 7 octobre 2008

Une expulsion empêchée !

Flics et huissier, venus expulser une famille, repartent la queue basse. Le « propriétaire », qui avait demandé l’expulsion, n’est autre que Habitat et Humanisme.

« Vous savez, ça fait vingt ans que je fais ce métier, ce n’est pas la première fois que je suis en face d’une opposition à une expulsion. Mais le commissaire va arriver, avec des renforts s’il le faut, et je ferai mon travail. »

L’huissier était bien sûr de lui, face à la petite dizaine de personnes qui l’attendaient, ce matin, décidées à faire barrage à l’expulsion d’une famille Rom de la Guillotière.

La famille, qui habite dans l’immeuble depuis deux ans, avait un retard de loyer. Toutefois, une partie du loyer en retard a été payée dernièrement, et une assistante sociale a trouvé les fonds pour payer le reste. La situation est donc en voie de régularisation, et ce de façon certaine.

Mais la décision judiciaire de l’expulsion remonte à avril dernier, et rien n’oblige le propriétaire à prendre en compte un paiement intervenu entre-temps. Habitat et Humanisme est donc décidé à se débarrasser de ses locataires, d’autant plus qu’une voisine se plaint régulièrement de ce voisinage trop remuant, trop vivant, trop… étranger.

Anciennes solidarités

La famille dont il est question habite en face de l’ancien squatt du Khawa. Il y a presque deux ans, lorsque les squatteurs avaient eu affaire à la police, cette famille avait montré sa solidarité. Depuis, des liens ont été maintenus.

C’est ainsi que, avant l’arrivée du commissaire ce matin, la petite troupe amassée devant la porte grossissait sous les yeux de l’huissier, jusqu’à atteindre une vingtaine de personnes. Assez pour décourager les cinq flics qui finissent par arriver.

La belle assurance de l’huissier diminue au fur et à mesure de la discussion qui s’engage entre les habitants de l’appartement et la commissaire. Jusqu’à ce qu’il soit évident que l’expulsion n’aura pas lieu aujourd’hui…

… et peut-être pas non plus un autre jour : le juge qui avait ordonné l’expulsion, joint au téléphone est mis au courant des derniers éléments (retard de loyer en passe d’être comblé, et expulsion annulée). Une nouvelle procédure devra être faite, qui durera au moins jusqu’à la trêve hivernale. Les habitant-es de l’appartement doivent passer le voir aujourd’hui pour se le faire confirmer par écrit.

Huissier, déménageur, serrurier, voiture de flics, tout ce monde repart bredouille. À dix heures, l’affaire est pliée.

http://rebellyon.info/article5537.html


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Lyon: A peine ouvert, un nouveau squat expulsé illégalement !

  Lyon: A peine ouvert, un nouveau squat expulsé illégalement !


Le nouveau squat, 1 impasse Jeanne d’arc, dans le 3e arrondissement de Lyon, s’est fait expulser ce dimanche 21 septembre [2008] dans l’après-midi alors qu’il y avait les preuves que les habitants y demeuraient depuis plus de 48 heures.
A 16h30, ce dimanche 21 septembre 2008, après plusieurs heures de présence policière et d’un rassemblement de soutien, les forces de l’ordre sont entrées et ont arrêté les occupants.

Pourtant, cette maison étant habitée depuis plus de 48 heures, les habitants avaient toutes les raisons d’y rester !

Quasiment neuve, elle était vide depuis 2 ans. Le propriétaire était mort ; c’est le Grand Lyon qui l’a rachetée. Il n’y avait que la poussière de gênant, l’eau et l’électricité fonctionnant parfaitement. Ajouté à cela, une cave, un jardin d’hiver, un petit jardin et un grenier…

Vers 13h, la police a tenté d’entrer. Les renforts sont vite arrivés. BAC, flash-ball, RG, matraques, lacrymo et une caméra. Les premières personnes venues en soutien sur le lieu se sont faites contrôler leur identité. Le représentant du Grand Lyon est rapidement arrivé aussi, avec ses « équipes de sécurité ».

Les premières communications avec la police tournent court, ils n’acceptent pas la lettre sur laquelle figure la preuve d’arrivée de plus de 48 heures (date au cachet de la poste). Il faut savoir qu’il ne peut y avoir d’expulsions sans décisions du tribunal d’instance lorsque la plainte est nominative (cf. brochure « Le squat de A à Z »), il leur fallait donc un témoignage relatant la présence des occupants depuis plus de 48 heures.

Vers 16h, les policiers décident de briser les chaînes du portail et se préparent à entrer lorsqu’un témoin les interpelle pour leur faire savoir qu’il a vu du mouvement dans la maison déjà le mercredi 16 septembre. Ceux-ci répondent que si c’est bien le cas, il faut qu’il se présente au commissariat et fasse enregistrer sa déposition pour que le témoignage soit valide. Ils refusent de suspendre l’expulsion. En attendant, un policier filme les visages des personnes rassemblées, et on peut entendre certains uniformes chanter : « Sainte Ed(w-v)ige, jolie Ed(w-v)ige ». Les personnes présentes s’adressent au représentant du Grand Lyon, qui est informé des nouvelles preuves, donc de l’illégalité de l’expulsion : aucune réaction de sa part ; il dit qu’il n’a aucun pouvoir sur la situation.

Par la suite, un compromis est trouvé. Ils expulsent les occupants, mais les laissent repartir avec le rassemblement. L’idée est d’éviter une garde à vue (donc un prélèvement ADN). La responsable (commissaire ?) semble satisfaite et enthousiaste. Mais la suite se passe autrement. Après avoir essayé de défoncer les portes Sitex indéfonçables, ils ont fini par entrer, toujours accompagnés par le policier cameraman. Les personnes sortent alors que dehors un flic vise des habitants du quartier avec un flash-ball et que d’autres chiens de garde chantonnent le « chant des partisans » en se moquant. A ce moment, on apprend que les personnes partent en garde à vue. La responsable des flics : « Non, je ne reviens pas sur sur ma parole… c’est qu’on s’est mal compris ». Elle dit à ce moment-là que les personnes du rassemblement auraient dû faire descendre les occupants si elles voulaient repartir avec. La police les ayant délogés elle-même, elle se réserve le droit de les garder, évidemment sans en faire part au rassemblement ! On ne peut jamais se fier à une parole policière…

Le représentant du Grand Lyon est resté jusqu’à la fin, alors qu’il ne voulait reconnaître aucune responsabilité dans l’affaire (alors que propriétaire), il a refusé de divulguer son identité et nous a conseillé de « faire confiance à la police »…

http://rebellyon.info/article5489.html


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Lyon: La police et la justice lancées dans une offensive anti-squat

Lundi 11 août 2008 à Villeurbanne, le Rictus 1 a été expulsé vers 14h30 par la flicaille (une famille continuait à loger dans le squat, la plupart des autres ayant investi le Rictus 2, squat dont le proprio est « Habitat et Humanisme »…).

Le lendemain, mardi 12 août, toujours à Villeurbanne, devait se tenir à 13h30 au TGI (tribunal de grande instance) un recours juridique auprès du Jex (juge d’exécution des peines) pour le Boulon… mais à 6h du matin, le GIPN, accompagné de quelques dizaines de CRS et autres flics, envahi le Boulon pour l’expulser. En un peu plus d’une heure, c’est chose faite. Read More

Villeurbanne (69): Le Boulon résiste encore

Le squat « Le Boulon » est expulsable depuis lundi 28 juillet [2008].

Le 9 août a eu lieu une fête, qui était présentée comme la dernière du Boulon… Mais finalement, ce n’est pas si sûr… Parce que la résistance continue !

Il y a encore du monde décidé à rester et à faire vivre ce squat jusqu’au bout.

De plus, un recours juridique a été lancé auprès du Jex (juge d’exécution des peines) pour obtenir de nouveaux délais visant à repousser l’expulsion. Celui-ci a lieu le 12 août et le résultat sera rendu ultérieurement. Il serait donc étonnant, ou du moins, carrément honteux, que l’expulsion ait lieu avant. Dans tous les cas, le Boulon est encore vivant et ne baisse pas les bras.

Comme ces dernières semaines, il y a toujours besoin de soutien et de présence, donc n’hésitez pas à passer et/ou à vous tenir au courant de la situation du squat, car expulsion ou non, tous les actes de solidarité seront les bienvenus !

RÉSISTANCE !

Le Boulon
62 rue Paul Verlaine, Villeurbanne
Métro Gratte-Ciel ou C3 arrêt Verlaine
À 2mn de la mairie de Villeurbanne et du TNP

b.

Lyon: Trois squats expulsables… La résistance s’organise

Le festival des expulsions continue ! Trois squats sont expulsables en ce moment : le Boulon, le Rictus et la DkDance.

Les dernières informations c’est que le Boulon se fera expulser entre le 1er août et le 15 août [2008] d’après les keufs, alors vous savez maintenant ou passer les prochaines deux semaines!

Surtout qu’on vient de concocter un super programme ! Vous pourrez venir faire trempette de notre piscine DIY, ou alors jouer à la pétanque en sirotant un pastaga ou bien faire bronzette sur les transats, tenir la vigie en jouant à la belotte. Egalement prevu : foot en salle, tournois de ping pong, projections, discussions, …

Ah oui, et aussi, vendredi : bal musette du 1er août, à ne pas manquer!

A très bientôt au Boulon (69 rue Paul Verlaine, Villeurbanne, métro A – Gratte Ciel)

grandmereflingue [[AT]] no-log.org

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