Calais: des associations saisissent la Défenseure des droits et des rapporteurs de l’ONU sur la situation des migrants

Aujourd’hui a eu lieu à Calais la 693ème expulsion de lieu de vie informel depuis le 1er janvier 2020. En ce 13 août 2020, les droits fondamentaux des personnes exilées survivant à Calais ne sont toujours pas respectés (Human Rights Observers).

Treize associations présentes à Calais auprès des personnes migrantes ont annoncé vendredi avoir saisi la Défenseure des droits, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains, pour les « alerter sur les conditions de vie inhumaines » des réfugiés.

À Calais, les évacuations de campements s’enchainent et la répression policière envers les personnes migrantes s’est accentuée depuis l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, accusent les associations de défense des droits humains présentes sur place.

Pour tenter de se faire entendre, treize d’entre elles – dont l’Auberge des Migrants, Médecins du Monde et le Secours Catholique – ont saisi, vendredi 14 août, la Défenseure des droits Claire Hédon, dont le mandat vient de débuter, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains. Read More

Bordeaux: les nouvelles et les besoins de Kabako

Cela fait plus d’un mois et demi que le Kabako est ouvert. A l’heure actuelle, nous sommes toujours en attente d’une réponse du département pour que stoppent les remises à la rue de jeunes à la sortie du SAEMNA, pour que tous les jeunes du Kabako et, plus généralement, tou.te.s les jeunes en recours contre les décisions départementales leur refusant l’aide sociale à l’enfance soient enfin pris.es en charge par la collectivité, Etat et département.

Si la semaine dernière, le département s’est vu contraint par décision du juge des référés de prendre en charge 7 jeunes du Kabako, il continue de se décharger de ses responsabilités concernant les autres.

Alors, on continue à faire appel à votre soutien pour certains besoins en nourriture, et autres, pour assurer le quotidien du lieu et un minimum de confort pour les jeunes. Read More

Paris: évacuation du camp de mineurs installé dans le square Jules Ferry

Le campement qui abritait plus de 70 jeunes considérés par plusieurs associations comme des mineurs étrangers, dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, a été évacué mardi matin. Les jeunes ont été dirigés vers un gymnase et des hôtels.

Après plus d’un mois à camper dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, quelque 70 jeunes migrants qui affirment être mineurs ont été évacués mardi 4 août.
L’évacuation, qui s’est déroulée dans le calme, s’est terminée vers 8h30. Masques sur le visage, les jeunes ont été accompagnés dans des bus par des agents de la préfecture d’Ile-de-France et de la mairie de Paris, sous le regard de quelques policiers en retrait. Un arrêté d’évacuation avait été affiché par la police dimanche soir dans le campement.
Quarante-huit jeunes ont été conduits vers le gymnase Japy, dans le XIe arrondissement. Trente autres, plus vulnérables en raison de pathologies médicales – dont sept jeunes filles – ont été logés en hôtels sociaux.
Evalués majeurs par plusieurs départements, les jeunes hommes présents sur le campement sont actuellement dans l’attente du recours qu’ils ont déposé contre cette évaluation. En attendant, aucun dispositif d’hébergement n’est prévu pour eux. Read More

Bordeaux: lettre du collectif Kabako

En Gironde, pour les mineurs en recours, aucune audience n’aura lieu avant le 18 Août, et par conséquent aucun ne sera pris en charge par l’ASE avant fin Août. En revanche pour le SAEMNA pas de vacances pour les mises à la rue, il suffit de se décharger sur les squats ! Ne laissons pas faire. Nous avons écrit aux responsables de cet abandon: Read More

Bordeaux: le squat Kabako, une maison pour les mineurs isolés

Depuis le 25 juin 2020, 15 mineurs étrangers, en recours pour faire reconnaître leur minorité par l’aide sociale à l’enfance, ont trouvé refuge à Kabako, un squat ouvert par un groupe de militant⋅es bordelais⋅es. Ce bâtiment qui appartient au département de la Gironde accueille les mineurs laissés à la rue par la politique de « non-accueil » menée par la France.

« Lorsqu’un mineur étranger arrive à Bordeaux, il doit se présenter au SAEMNA (Service d’Accueil et d’Évaluation des Mineurs Non-Accompagnés), qui le met à l’abri le temps de son évaluation. Dans les faits, ils les logent dans des hôtels, avec aucun suivi », raconte Noëlla, membre du collectif les Voisines.

« Ils passent par 3 ou 4 entretiens avec des travailleurs sociaux, tous différents, à qui ils racontent leur parcours migratoire. À l’issue de ces entretiens, ils décident arbitrairement si les jeunes qui se présentent à eux sont mineurs ou non. Et souvent, ils leur refusent la reconnaissance de minorité. À partir de ce moment là, ils les remettent à la rue. » Les mineurs doivent alors passer en recours devant le juge des enfants.

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Calais: les expulsions s’enchaînent, les associations dénoncent un « cycle infernal »

Un nouveau camp de migrants a été démantelé jeudi matin dans le bois de Dubrulle, près de la zone industrielle des Dunes à Calais. Les associations dénoncent le « cycle infernal » d’une politique « de plus en plus répressive » qui pousse les exilés du nord de la France à se cacher, au risque de les fragiliser davantage.

« Avec l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, la situation est encore pire qu’avant à Calais ». Siloé, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Calais, assiste, désabusée aux démantèlements quotidiens des camps de migrants de cette ville du nord de la France. « Il y en a toujours eu mais les choses se sont accentuées ces dernières semaines », abonde Elise du collectif Human rights observers (HBO), jointe par InfoMigrants. « Les autorités mettent en place une politique plus répressive dont le seul but est de ‘protéger la frontière’ comme ils disent », continue la militante.

Jeudi 30 juillet, un nouveau démantèlement a eu lieu dans la zone industrielle des Dunes, dans le bois Dubrulle, où vivaient au moins 300 migrants – c’était déjà là que le 10 juillet, un camp d’environ 500 personnes avaient été évacuées « violemment » selon les associations. Read More

Bordeaux: les habitant.e.s du Kabako revendiquent leurs droits

Fin juin ouvrait le Kabako, lieu de vie et de lutte des mineurs isolés à Bordeaux. Aujourd’hui les habitant.e.s revendiquent leurs droits !

Il y un mois quinze enfants migrants, dits Mineurs Non Accompagnés (MNA), en procédure de recours devant le juge des enfants on trouvé refuge au 63 rue Camille Godard. Depuis, chaque jour de nouveaux jeunes dans la même situation arrivent au Kabako. Mis à la rue, ils n’ont pas d’autre choix que de squatter ce bâtiment appartenant au Département de la Gironde justement parce que le Département n’assume pas son rôle pour protéger ces enfants. Read More

Angers: procès de la Grande Ourse, rassemblement de soutien

Rassemblement le 6 août 2020 à 9h30 devant la Palais de Justice, pour soutenir les habitant.e.s de la Grande Ourse.

Enfants à la rue, expulsions illégales… un an de la politique du préfet Bidal. Depuis douze ans, entre 50 et 200 personnes logent chaque année dans des bâtiments vides et inoccupés à Angers. Enfants en bas-âges, femmes enceintes, personnes âgées ou malades…

La liste des personnes vulnérables qui trouvent refuge dans ces « réquisitions citoyennes » est longue, plus de trente-cinq ont ainsi été ouvertes puis fermées depuis 2008. Malgré la volonté des collectifs de citoyens qui soutiennent et perpétuent cette pratique, les institutions n’ont jamais levé le petit doigt pour qu’elle ne soit plus nécessaire. Le 115 est toujours saturé, les demandeurs d’asile livrés à eux-mêmes dans les rues de la ville et les seules mesures prises concernant les SDF sont les interdictions de mendicité.
Depuis peu, la pratique du « squat » et les réactions policières vis-à-vis de celle-ci ont évolué. La nomination de Mr Bidal au poste de préfet est un véritable danger pour les personnes à la rue. Read More

Montpellier: le préfet de l’Hérault fabrique par dizaines les familles SDF du “monde d’après”

Le Centre social autogéré de la rue Bonnard a été vidé de ses occupants ce mercredi matin. Et le Casa del Sol définitivement fermé

C’était pendant le confinement. On pouvait rencontrer des membres d’associations humanitaires, de défense des droits, qui sentaient comme un frémissement positif dans leurs relations avec les autorités ; la Préfecture de l’Hérault au premier rang. Pour l’encadrement des mineurs non accompagnés, la mise à l’abri des personnes errantes, le suivi sanitaire des plus précaires, le secours alimentaire, le dépistage du COVID, etc, les services d’État, officiellement chargés du traitement de ces questions, étaient trop contents de convoquer les associations en réunion, et miser sur leurs compétences alors que l’incurie des organismes officiels tournait au danger sanitaire public.

Brutalement, toutes illusions dissipées, ces bonnes volontés sont ramenées à la réalité du monde d’après. Semblable à celui d’avant. Peut-être en pire. Soit : soit la fonction essentiellement coercitive de l’appareil d’État, dans son contrôle social et policier des populations, particulièrement les plus démunies. Le pire étant de constater le peu de monde – deux à trois dizaines – de militants réduits à assister, démunis, à l’évacuation du Centre social autogéré de la rue Bonnard ce mercredi matin. Read More

Calais: des tensions éclatent lors de l’expulsion d’un campement de migrants

Dans la matinée de vendredi, les forces de l’ordre ont procédé à Calais au démantèlement d’un campement abritant quelque 500 migrants. Les associations dénoncent une « évacuation violente » et une opération « inutile ».

« L’évacuation a été très violente ». Yolaine Bernard, bénévole de l’association Salam, n’en revient pas. Vendredi 10 juillet au matin, plus de 500 migrants ont été expulsés de leur campement insalubre situé dans la zone industrielle des Dunes, à Calais.

« Au total, 519 personnes isolées, réparties dans 16 bus, ont été prises en charge et transportées vers des centres situés dans la région Hauts-de-France et d’autres régions françaises », précise la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué. « Treize personnes (familles et mineurs) ont été orientées vers des centres d’hébergement et de réadaptation sociale. Enfin, vingt personnes en situation irrégulière ont été interpellées en vue d’un placement en retenue administrative », ajoute-t-elle. Read More

Marseille: expulsion illégale du 12 rue Breteuil. Appel à témoignage et à soutien

Plusieurs mineurs isolés de Saint Just et des solidaires ont été arrêtés par les flics pendant l’expulsion du squat du 12 rue Breteuil, après une journée à avoir été harcelé par des fachos et les hommes de main des proprios de l’immeuble. Appel à rassemblement maintenant devant le commissariat de Noailles, et à appel à témoignages, vidéos et photos de la journée!

« Appel à rassemblement immédiat devant le commissariat de Noailles suite à l’expulsion et à l’arrestation de solidaires et mineurs occupant l’appartement 12 rue Breteuil. » Collectif 59 St Just

Appel à témoignages. Pour tout.e.s ceux et celles qui ont des images, des vidéos, ou qui sont prêt à témoigner de ce qui c’est passé depuis hier, contactez le collectif à collectif59stjust [at] gmail [point] com !
Vous pouvez aussi appeler la legal team au 07.53.05.25.30, ou écrire à legalteam-marseille [at] riseup [point] net. Read More

Bordeaux: nouvelle ouverture de squat et prochains rendez-vous solidaires

De l’ouverture d’un nouveau squat, Kabako, à Bordeaux à la kermesse organisée à la Zone Libre de Cenon en passant par les besoins de L’Éclaircie à Gradignan, la solidarité avec les exilés ne faiblit pas.

« Ce bâtiment est un bâtiment du département qui devrait mettre tout en œuvre pour héberger ces jeunes. Donc si le département qui est propriétaire du lieu cherche à expulser ce lieu ce serait non seulement illégal comme on l’a dit mais en plus un peu honteux », prévient un membre du collectif informel, qui a organisé l’ouverture du squat.

Ni mineurs ni majeurs

Les 15 mineurs qui occupent ce squat ont été évalués majeurs par le SAEMNA (Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non-Accompagnés). Le département, qui doit héberger les mineurs isolés, ne les prend donc plus en charge. Ils ont entamés une procédure de recours auprès du juge des enfants. Mais dans l’attente du jugement définitif, ils sont livrés à eux même. Read More

Paris: un campement de migrants assurant être mineurs voit le jour en plein coeur de la capitale

Un groupe d’associations et d’ONG ont installé un campement de jeunes migrants dans le coeur de Paris, lundi soir, afin de rendre visible la situation de ces personnes qui disent être mineures. En attente de leur recours auprès de l’État, elles ne bénéficient d’aucune prise en charge.

À deux pas de la place de la République, à Paris, une centaine de tentes recouvrent depuis lundi 29 juin le square Jules-Ferry. À l’intérieur, quelque 65 migrants, qui assurent être âgés de 16 ans ou 17 ans, ont posé leurs affaires. « L’ambiance est calme. Certains vont au parc de Belleville chercher à manger via les distributions de nourriture qui y sont organisées, d’autres jouent à la pétanque », commente Julie Lavayssiere, membre de l’association Utopia 56, présente sur place.

Ce nouveau camp ne s’est pas créé au hasard. Résultat d’une opération de communication organisée par Utopia 56, Médecins sans frontières (MSF), la Timmy, les Midis du Mie et le Comité pour la santé des exilé.e.s (Comede), il a été installé très rapidement pour pouvoir regrouper des jeunes qui ont pour point commun d’avoir été déclarés majeurs par l’État français, ce qu’ils contestent. Tous ont entamé des procédures de recours pour la reconnaissance de leur minorité, se lançant ainsi dans un processus fastidieux qui peut durer de six mois à un an et demi. Au-delà de ce campement, ils seraient « environ 300 » dans ces hébergements temporaires ou à la rue, à Paris et en banlieue, d’après MSF. Read More

Bordeaux: « Les familles craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre ». La situation critique des squats

Avec le retour des beaux jours et le déconfinement, la préfecture n’hésite plus à ordonner l’expulsion de certains squats de la métropole. On fait le point avec Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du monde Bordeaux.

Au squat de la Zone Libre, à Cenon, les habitants craignent l’expulsion. Un huissier, mandaté par Logévie – le propriétaire des lieux – s’est rendu sur place la semaine dernière pour leur ordonner de quitter les lieux.
« C’est ce que redoutent les familles qui vivent là-bas (..). La plupart d’entre elles ont connu un long parcours d’errance et craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre » explique Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du Monde.
Difficile de savoir où ces familles pourraient être relogées car la Zone Libre, qui compte 300 habitants dont 115 enfants, n’est pas le seul squat menacé d’expulsion. Celui de la Maison blanche, cours de la Marne à Bordeaux, se trouve dans la même situation.

A Gradignan, un nouveau lieu d’habitation a ouvert pour sauver ces familles de la rue. Mais, « il est malheureusement déjà plein » indique Brigitte Lopez, du Réseau éducation sans frontière (RESF 33). Read More

Bordeaux: squats, bidonvilles, entre 2 500 et 3 000 mal-logés sur la métropole « et ça continue d’augmenter »

Plusieurs milliers de migrants vivent dans des squats ou des bidonvilles de la métropole bordelaise avec un accès restreint à l’eau malgré la crise sanitaire. Une situation qui inquiète d’autant plus les exilés et militants que de nouvelles arrivées se profilent avec la réouverture des frontières européennes.

La crise sanitaire n’y a rien changé : entre 2 500 et 3 000 personnes, principalement des étrangers, vivent dans des squats ou des bidonvilles de la métropole bordelaise, dans le sud-ouest de la France, selon un décompte effectué par Médecins du Monde. Une première moitié est constituée de Roms sédentarisés dans des bidonvilles. L’autre moitié est disséminée sur au moins une centaine de squats. Il peut s’agir à la fois de migrants, de sans-papiers, de déboutés mais aussi des mineurs non-accompagnés, des demandeurs d’asile et même des réfugiés statutaires sans solution d’hébergement. Tous vivent dans des conditions extrêmement précaires avec, en particulier, un manque d’accès à l’eau et à l’hygiène. Read More