Toulouse: Roland, les squatteurs et les médias

L’emballement des médias autour du squat d’une des propriétés de monsieur Roland commence il y a 10 jours. La Dépêche du Midi raconte que Roland venait « une fois par semaine » dans cette propriété depuis plusieurs mois, pour se « reposer et entretenir la maison ». En septembre l’aide-ménagère (ou l’agence censée vendre la maison selon l’une ou l’autre des deux versions relatées dans les médias) remarque que des précaires s’y sont installés. Le propriétaire lance une procédure d’expulsion. Quelques semaines plus tard, le 23 octobre le jugement tombe : l’expulsion aura lieu à la fin de la trêve hivernale. Mais le lundi 1er février, l’annonce de la prolongation de la trêve hivernale par la ministre du logement pousse Roland et sa famille à médiatiser l’affaire et à agiter les réseaux sociaux afin d’obtenir une expulsion hors cadre légal. En effet, Roland veut vendre sa maison, et doit attendre deux mois de plus. Il ne le supporte pas. L’affaire est rapidement reprise par l’extrême droite locale et les réactionnaires de tous bords qui n’ont pas hésité à semer la confusion en reprenant une version fallacieuse et à attirer une compassion nationale sur une version tronquée de l’histoire. Le relais médiatique de Roland s’organise, et dès le mardi, plusieurs rassemblements de soutien se succèdent jusqu’à ce que les occupants décident de quitter les lieux jeudi soir. Read More

Toulouse: retour de bâton pour la milice anti-squat

Avant-hier soir [1], les habitant·e·s du 83 avenue de Fronton à Toulouse quittaient le squat [2] sous la menace de différents groupes faisant passer la propriété privée avant la nécessité de dormir sous un toit.

Le soir-même, un des chefs autoproclamés de cette milice, Vin’s Ken sur Facebook, appelait à un apéro au parking de Sesquières samedi après-midi pour «fêter cette putain de victoire» et créer des groupes capables de virer n’importe quel squat, partout en France. Il concluait sa vidéo, entrecoupée d’insultes homophobes, par «Vive la France, nique les squatteurs!».

Cette après-midi [3], un comité d’accueil attendait ces sous-flics qui ont mangé quelques coups et de la gazeuse. Read More

Toulouse: variation de mise sous pression

En septembre, une maison inhabitée du quartier des Minimes à Toulouse est squattée et suite à la procédure judiciaire, les occupant.es bénéficient de la trêve hivernale (récemment prolongée du 31mars au 1er juin dans le cadre de la crise sanitaire). Ces deux seuls mois de prolongation déclenchent une réactualisation de la vague médiatique et politique anti-squat de ces derniers mois.

Le 7 février, le journal La Dépêche, publie un article misérabiliste sur la « soit-disante » situation de Roland, ancien salarié de ce même journal… L’affaire envahit les réseaux sociaux et médias dans les jours qui suivent, entraînant la massive présence des journalistes, toujours là pour défendre proprios, possédants et autres dominants. Read More

Toulouse: à propos du squat route de Fronton et de l’affaire «Roland», solidarité de classe contre toutes les expulsions !

Depuis deux jours, La Dépêche, puis RTL, France 3, etc. nous racontent la même histoire à faire pleurer dans les chaumières: Roland, 88 ans, «expulsé de sa maison» de Toulouse par de méchants squatteurs.

Sauf que ces médias ne disent pas la vérité: le propriétaire n’y habite pas depuis longtemps et, quand les squatteurs y sont entrés, la maison était délaissée. Si sa maison a été occupée par des squatteurs, c’est bien parce qu’elle était vide depuis des années! Read More

Toulouse: lettre d’ami.es à propos de répression « antiterroriste »

Le 11 décembre dernier, le parquet anti-terroriste a annoncé l’inculpation de 7 personnes qualifié.es de « militant-e-s d’ultra-gauche ». Le temps est venu de se mobiliser contre cette mascarade.

Une opération de com’ aux conséquences graves

Voilà quelques semaines que « l’affaire » est parue dans les médias. Malgré son gonflement artificiel par des personnalités d’extrême-droite et quelques journalistes complaisant.es, le soufflé est déjà en train de retomber. Read More

Toulouse: opération de police dans un squat

Ce mardi 8 décembre à 6h précises un gros dispositif de police défonce au bélier la porte d’un squat de Toulouse pour embarquer 2 personnes et leurs camions. Nous voyons à l’exterieur une dizaine de camions de CRS, plusieurs voitures d’OPJ et d’autres unités difficilement identifiables. Ils sont cagoulés et armés, une cinquantaine environ se balladent dans le batiment. Selon leurs mots l’objectif est « une opération de police qui vise 2 personnes ».
Les flics se dirigent directement vers les camions des personnes ciblées qui seront embarquées ainsi que leurs vehicules qui partent sur 2 dépanneuses.
En plus de filmer l’entièreté de l’opération les flics prennent en photo les bâtiments, les visages des personnes présentes, les plaques d’immatriculations, les véhicules et les chien.nes. En dehors des véhicules et ces deux personnes rien d’autre n’est embarqué, ils ne fouillent pas plus. En une heure, l’opération est finie et les flics repartis.
Nous avons eu vent que le même type d’opérations a eu lieu précisement au même moment dans d’autres villes. Read More

Toulouse: le cadeau de Jean-Luc Moudenc à Thierry Oldak

C’est une opération de longue haleine que Thierry Oldak, un des plus gros promoteurs toulousain, est sur le point de réussir, raflant au passage un joli pactole. Sur la revente de l’ancien bâtiment EDF du 10-12 quai Saint-Pierre, le Groupe Thiery Oldak s’apprête à se faire plus de 6 millions d’euros de bénef’ grâce à un joli cadeau de Toulouse Métropole, à tel point que même La Dépeche ne parvient pas à cacher son étonnement devant cet audacieux « tour de passe-passe ».

En 2012, Thierry, dont le groupe est propriétaire d’une quantité impressionnante d’immeubles à Toulouse, Bordeaux ou Nantes, lorgne sur cet immense bâtiment d’EDF. 4500m2 sur les bords de Garonne, en plein centre-ville, c’est le genre d’adresse qui fait saliver plus d’un promoteur. Cette année-là, l’achat du 10-12 quai Saint-Pierre lui passe finalement sous le nez parce que Sciences Po Toulouse, qui se trouve à l’étroit dans ses locaux de la rue des Puits Creusés, cherche à déménager. Toulouse Métropole, sous la forme de son EPFL [Etablissemnt Public Foncier Local] (qu’on connaît mieux pour son rôle de marchand de sommeil vu les taudis qu’il loue aux pauvres dans le quartier Bonnefoy), décide donc de préempter les lieux pour que le vénérable Institut (d’Études Politiques) puisse s’y installer. En France, lorsque des propriétaires veulent vendre leurs biens, certains organismes publics ont le droit de préemption, ce qui leur permet d’acheter en dessous des prix du marché. C’est ainsi que l’EPFL récupère ce bâtiment pour 4,7 millions d’euros, ce qui n’est vraiment « pas cher » dans le monde parallèle de l’immobilier. Read More

Toulouse: une machine de chantier Bouygues en feu

Depuis des années le capitalisme néolibéral se reconfigure en profondeur en investissant le numérique et les nouvelles technologies pour accroitre son contrôle et son exploitation sur la population mondiale. Read More

Toulouse: nouveau squat à Blagnac, rue Vélasquez

Après l’expulsion du squat des Amandiers hier à Blagnac, l’avenir du nouveau squat de Blagnac, situé au 10 rue Vélasquez, va se jouer aujourd’hui jeudi 15 octobre, car un huissier et la police sont passés ce matin, ce qui fait craindre une expulsion cet après-midi. Il faut un maximum de soutiens. Le nouveau bâtiment est coincé entre la rocade et les pistes de l’aéroport.
Le CEDIS (Collectif d’Entraide et D’Innovation Sociale) rappele pourquoi beaucoup de personnes ont refusé ce qui a été mis en œuvre par l’Etat et pourquoi ce nouveau lieu est, pour tout le monde est un moindre mal :
– lieu grand alimenté en eau et bientôt en électricité
– très très peu de voisinage
– aucun projet de construction bloqué
Mobilisons-nous pour que ce lieu permette à des centaines de personnes d’être à l’abri pour l’hiver et sûrement bien plus ! Read More

Toulouse: procès des squats de Blagnac et du Mirail, appel à soutien !

Le squat de Blagnac, situé au 14 rue des Amandiers, et celui du Mirail, situé au 36 rue Jacques Babinet, ont tous deux été ouverts après l’incendie du squat au 44 avenue de Muret le 5 février dernier.

Le squat de Blagnac passe en procès le vendredi 6 mars. Rendez-vous au tribunal d’instance, 40 avenue Camille Pujol, à 8h30. Les avocat·e·s défendant les habitant·e·s du Mirail ont demandé et obtenu un nouveau report du procès. Le squat du Mirail passe en procès le vendredi 13 mars.

Aussi sur Toulouse, soirée contre les frontières le 4 mars. Ce lieu collectif autogéré d’activités et d’habitat a été occupé fin 2019. Tous les mercredi à 18 heures, réunion d’organisation. Read More

Toulouse: communiqué commun concernant le recensement de la Mairie

La réponse de 4 collectifs d’occupations à la Mairie de Toulouse sur son recensement des personnes sans domicile fixe.

Récemment, la Mairie de Toulouse a contacté plusieurs collectifs dans le but d’effectuer un recensement le 7 février 2020. Il concernerait les personnes habitant dans les squats, les campements, dans la rue… et plus largement toutes les personnes sans domicile fixe sur Toulouse. Selon leurs termes, l’objectif serait « de rencontrer les personnes vivant dans ces différents lieux, de les orienter ou de les accompagner quand cela est possible ».

Nous, les Collectif Russell et Collectif Lascrosses, la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion, le Droit Au Logement 31, sommes des collectifs d’occupations. Nous occupons depuis parfois presque 10 ans des bâtiments vides, habité-es par des précaires, des personnes sans papiers, demandeu-ses-res d’asiles… Read More

Toulouse: incendie du squat Muret suivi de deux nouvelles ouvertures

Incendie au plus grand squat de Toulouse ou les conséquences du racisme d’État.

C’est en colère qu’on se réveille ce 5 février, le lendemain de l’incendie ayant eu lieu au 44 avenue de Muret, où vivent environ 600 personnes. Des réfugié-e-s en grande majorité, ayant déjà tout perdu, et risquant de tout perdre à nouveau, si ce n’est pas déjà le cas : une centaine de chambres auraient été touchées selon la préfecture, nécessitant l’intervention utile de 90 pompiers, et celle inutile, voire dangereuse, de 54 policiers. Nous y reviendrons.

On ne va pas s’attarder sur les faits : un accident dans un lieu vétuste entrainant un départ de flamme, mais dont les origines sont beaucoup plus profondes. Comment 600 personnes se retrouvent à squatter un ancien bâtiment appartenant à EDF ? Cette situation ne dure que depuis mai 2019 : avant, pendant un an, c’était des bureaux qui était occupés à Saint-Michel, au Squat Russell, par ces mêmes personnes, dont le nombre a augmenté entre temps. Read More

Toulouse: journée portes ouvertes au squat Muret

Nous, les habitant-e-s du squat Muret, vous invitons à nos portes ouvertes qui se tiendront samedi 23 Novembre de 16h à 20h. Après la mobilisation du vendredi 15 novembre, pour redemander à la préfecture le maintien du squat pour l’hiver, nous sommes toujours sans réponse claire de la préfecture. Avoir un toit sur la tête, alors que les températures hivernales se font déjà ressentir, nous inquiète grandement et cela a des conséquences graves sur nos vies quotidiennes. Nous sommes fatigué-e-s de ne pas être écouté-e-s, alors nous avons décidé de faire plus de bruit !
Nous vous invitons dans nos lieux communs, sous ce toit qui nous protège tous-tes. Nous vous promettons un moment festif et chaleureux, avec de la nourriture à partager, de la musique pour danser… Et si vous savez jouer de la musique, danser, cuisiner, dessiner ou ce que vous voudrez… partagez le avec nous ! Venez nombreux-ses nous rencontrer et découvrir où nous vivons ! Restons humain-e-s ! Un toit pour chacun-e, parce qu’il y a de la place pour tous-tes !! Read More

Toulouse: trop de monde à la rue ! Soutien aux squats

500 personnes squattent les anciens bureaux de RTE (qui gère le réseaux public d’électricité) à Toulouse et elles sont menacées d’expulsion même en plein hiver. La préfecture semble déterminée à expulser le squat de l’avenue de Muret malgré les nombreux appels du collectif Russell.
La solidarité est une arme, ne restons pas indifférent.es.

Habiter dans un bureau ce n’est jamais vraiment le grand luxe mais c’est au moins un espace un peu intime que l’on s’approprie pour y vivre. Des bureaux squattés en grand nombre c’est toujours problématique au niveau des points d’eau, des sanitaires, des cuisines. L’insalubrité s’installe vite quand on a pas les moyens ou les compétences pour y faire face. Au sein de ce bâtiment, les habitant.es gèrent eux même leur espace de vie avec les moyens du bord et le soutien de quelques personnes extérieures.
Celles et ceux qui veulent expulser ce lieux se complaisent à dire que l’insalubrité y est épouvantable, que le risque est trop grand et que les habitant.es doivent immédiatement quitter les lieux. Comme si c’était les personnes en danger qui étaient responsables de cette situation, comme si il y avait un meilleur endroit pour elles et eux.
Les habitant.es n’ont pas besoin des élu.es et des hauts responsables pour venir leur rappeler qu’illes vivent dans des conditions difficiles, les habitant.es ont besoin d’aide concrète ! Read More

Toulouse: rassemblement contre l’expulsion des habitant-e-s du squat Muret

Le 17 octobre, nous avons eu rendez-vous avec la sous préfète. Nous voulions savoir si, nous, les habitant-e-s pourrions passer l’hiver dans le squat. Elle nous promet une réponse « sous quelques jours ».
Depuis, nous l’avons relancé, sans réponse. Un mois plus tard, nous sommes toujours dans l’incertitude du devenir de plus de 500 personnes. Nous lançons donc un appel à un rassemblement devant la préfecture vendredi 15 novembre à 14h pour demander une réponse claire et précise : plus de 500 personnes mises à la rue en plein hiver ?
Nous demandons à ce que, nous, les habitant-e-s du squat Muret, hommes, femmes, enfants, familles ne soyons pas expulsé-e-s.
Appel à tous les soutiens, collectifs, associations à nous rejoindre !
Rassemblement devant la préfecture vendredi 15 novembre à 14h !
Restons humain-e-s ! Un toit pour chacun-e, parce qu’il y a de la place pour tous-tes ! Read More