Il faut bien souvent partir de l’Ordre, pour rendre perceptible la rupture qui en découle… Toute forme de vie est par nécessité astreinte aux cadres que lui impose la société. Désormais nous le savons que trop bien, et c’est pourquoi nous nous retrouvons assignées en procès le 18 Octobre, au tribunal d’instance de Tours, pour défendre notre lieu de vie et d’activités.
Ouvrir un lieu collectif, une maison, un squat, est pour nous un moyen d’agréger et de mettre en action les différentes volontés et désirs qui souhaitent s’extraire d’un corps social devenu inhabitable. Libérer de l’espace, c’est reprendre en main ce qui a été séparé et laissé à l’abandon dans la sphère de la propriété. C’est une recherche également de communs qui au delà de la simple réunion et du constat de quotidiens réprimés et blasés, permet de repenser et de recréer de nouveaux rapports.
Face à la crise organisée du logement, ou à la pénurie de toute forme d’entraide et de solidarité, nous manquons cruellement d’espaces de liberté, d’ilots collectifs. La légitimité à vivre et à faire vivre un lieu, un squat, est pour nous l’expression de ces possibilités concrètes. L’illégalité et les expulsions auxquelles nous devons faire face, ne sont que les sinistres réactions d’un ordre qui ne tolère aucune remise en question, aucun échappatoire. Read More