Dijon: tentative d’expulsion des jardins de l’Engrenage

Tôt ce vendredi matin, les occupant·es des jardins de l’Engrenage ont été réveillés par des policiers municipaux et par trois tractopelles missionnés pour ravager les potagers. L’arrivée rapide de soutiens leur a permi de stopper l’avance des machines. Le récit des événements par des protagonistes.

Réveil ce matin, au son des « bip-bip » des tractopelles. Sidération de découvrir les Jardins de l’Engrenage, encerclés par les barrières et la police. Les haricots, les tomates (déjà rouges !) : écrasés, les branches des arbres : arrachées, les haies : broyées. La brutalité des engins, face aux épines des ronces.

Commandité par qui ? Pourquoi ? La ville ? Le promoteur immobilier ? Personne sur place ne veut répondre à nos questions. Personne pour dialoguer hormis la force de la police et l’acier des machines.

Alors on tient. Ensemble. On s’accroche, on grimpe, on guette. On appelle les ami·es, les voisin·es. Hier ils étaient là pour le marché, et depuis le 17 juin 2020, pour partager autour de ces jardins un instant de musique ou de pétanque… Aujourd’hui ce sont des larmes que l’on a vu dans leurs yeux. Depuis la prise de cette terre combien de conseils de jardinages, de bricolages et de menus services se sont échangés ; combien d’histoires autour de ce quartier et de la vie de ses habitant·es ! Alors on résiste, encore. Read More

Dijon: nouvelles du Jardin l’Engrenage

Depuis le 17 juin, les 61-63-65 avenue de Langres accueillent des jardins collectifs et individuels. Cette prise de terres fait suite à l’appel du 17 juin « à agir contre la réintoxification du monde ». Dijon accueille donc une nouvelle friche sur laquelle tout est à construire… sauf le projet immobilier prévu initialement !

Le 17 juin vers 16h j’ai vu arriver une foule nombreuse armée de fourches et de bêches. Sur le coup je craignais que les travaux commencent. Ça aurait été un sacré chantier car je devais accueillir un projet de 300 logements, cyniquement nommé « Garden States ».
Mais contre toute attente, tous ces gens étaient venu.e.s pour planter des essences que je n’accueillais pas encore. Ils et elles sont venu.e.s retourner, avec courage, mon sol déjà traumatisé par le passage des bulldozers. Au fil du temps, la destruction des maisons et des jardins qui occupaient le terrain ont laissé place à une nature qui tente tant bien que mal de ressusciter cette terre abîmée. Read More

Dijon: remise de lettre à la société SEM, propriétaire du bâtiment occupé par des demandeurs d’asile

Une cinquantaine de personnes sont venues assister à la remise du courrier adressé à l’entreprise propriétaire du bâtiment occupé par des demandeur d’asile rue Becquerel, expulsable à partir du 10 juillet. Il s’agit d’une demande de rendez-vous pour trouver une autre issue que l’expulsion.

Les habitantes ne savant pas quoi faire et vivant dans la peur de cette expulsion qui les remettraient à la rue en pleine crise sanitaire ont décidé d’écrire une lettre au propriétaire et de venir la déposer directement dans les bureaux de l’entreprise.
On assiste donc à un moment officiel où la lettre est lue à l’assemblée présente, puis une délégation d’habitant.es cherche à transmettre cette lettre pendant que les autres présentent des banderoles « non aux expulsions », « nous voulons être protégés » et « où est la solidarité ? ». Read More

Dijon: jardin partagé et occupé de l’avenue de Langres

Communiqué du collectif du 17 juin – Prise de terre à Dijon dans le cadre de l’appel du 17 juin contre la reintoxication du monde !

Aujourd’hui, mercredi 17 juin 2020, malgré la pluie, nous étions près de quatre cents personnes à manifester depuis la Place de la République jusqu’au terrain à l’abandon situé au 63 avenue de Langres. Armés de bêches et de fourches, les participant-e-s ont pu défricher le terrain pour en faire des jardins, aménager de nouveaux espaces de rencontres et de respiration au cœur du quartier, planter des légumes, débattre de l’avenir commun sur ce terrain et au dela, ou partager un repas.

Ces terres sont menacées par un projet immobilier porté par la mairie qui, à grand renfort de communication « greenwashing », tente d’imposer un énième plan urbanistique inutile. Selon l’INSEE, il y a plus de 6000 logements vacants rien que sur la commune de Dijon. À part pour la municipalité – qui souhaite à tout prix croître pour asseoir son statut de« métropole » – pour qui est-ce une priorité qu’il y ait plus de nouveaux logements ? Read More

Dijon: il y a dix ans, une manifestation lançait l’occupation des Lentillères

« J’ai 10 ans » ! Plongée dans les archives de cette tumultueuse première décennie et particulièrement sur la date anniversaire. Par ces temps de confinement, on vous emmène en ballade dans les archives du média militant local de l’époque (Brassicanigra) avec des articles, des photos et aussi des vidéos glannées sur le web.

Remontons le temps grâce aux archives amassées en ligne et, pour fêter l’anniversaire du Quartier Libre des Lentillères malgré le confinement, retraçons ensemble ces 10 années de luttes et de construction…. Read More

Dijon: les Lentillères, « on la joue collectif ! »

Il y a quelques semaines, la mairie annonçait l’abandon de la phase 2 de « l’Éco-cité des Maraîchers ». Depuis, elle annonce la possibilité d’une régularisation des seules activités maraîchères et potagères, sur la base de contrats individuels ou associatifs, à travers un « appel à projet ».

Cela fait maintenant dix ans que nous soignons et faisons vivre le Quartier Libre des Lentillères, soit 12 hectares désormais sauvés de la bétonisation. Nous y sommes lié.e.s. Viscéralement.
Personne ne connaît mieux ce Quartier que nous.

Sa richesse vient en grande partie du fait que les activités maraîchères et potagères sont entremêlées à bien d’autres activités tant pratiques et culturelles que sociales. Voilà le projet que nous continuons à construire jour après jour : celui d’un Quartier qui réfléchit collectivement aux différents usages d’un même territoire.

C’est pourquoi il est inconcevable à nos yeux que le Quartier soit morcelé pour être attribué à des personnes ou des associations qui auraient opportunément mis leurs noms dans un registre, ou déposé un dossier de projet hors-sol.

Le maire de Dijon dit aujourd’hui que l’illégalité de notre présence doit cesser.
En vérité, cela ne tient qu’à lui. Read More

Dijon: pour les Lentillères, « la victoire ne fait que commencer »

Communiqué des Lentillères

LA VICTOIRE NE FAIT QUE COMMENCER !

Le maire de Dijon a annoncé lundi 25 novembre que les Lentillères allaient être interdites à l’urbanisation. Le projet d’éco-quartier contre lequel nous luttons depuis 10 ans ne verra donc jamais le jour !

C’est une première victoire contre l’urbanisation mortifère de Dijon, et nous l’avons célébré lundi soir sous les fenêtres du conseil municipal.

Mais le maire annonce aussi qu’il va « demander l’évacuation de tous ceux qui occupent de manière illégale ce terrain » en précisant que « pourront y faire des jardins partagés ou des maraîchages urbains ceux qui s’inscriront pour avoir un bail ». Plus tard, il osera compléter : « Je ne l’avais pas dit parce que je ne voulais pas faire plaisir aux anar’, mais je l’avais prévu depuis le début. » Read More

Dijon: première victoire des Lentillères… Il n’y aura pas d’éco-quartier !

François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole a annoncé que la mairie va abandonner l’urbanisation des Lentillères ! Il a annoncé dans le même moment que les occupations illégales seront expulsées.

Dans une vidéo de France 3, François Rebsamen a annoncé lundi 25 novembre que la mairie abandonnait l’urbanisation des Lentillères, à quelques heures du vote du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal au conseil municipal. Read More

Dijon: d’un squat à l’autre

L’actualité vue par les rues de Dijon et alentours ces dernières semaines. Au programme ce mois-ci des squats pour les migrants, des messages de soutien aux Kurdes, des très grosses fresques et comme toujours des violences policières.

D’un squat à l’autre

C’est un des gros dossiers de la rentrée : le squat de la CPAM, ouvert en octobre 2018 a été expulsé le 9 septembre. Après une mobilisation des 80 personnes expulsées et de leurs soutiens, la mairie a fini par concéder un terrain en bordure la ville. Terrain vague coincé entre une chaufferie et la rocade, balayé par les vents, sans infrastructure en dur, cette solution ne pouvait être que temporaire. Après quelques semaines de mobilisations mouvementées, une solution plus pérenne, puisqu’elle devrait tenir au moins le temps de l’hiver, a été trouvée avec l’ouverture d’un nouveau squat rue Henri Becquerel.
Fil rouge de ces deux occupations : la Société Est Métropole et son directeur général Thierry Coursin magnat de l’immobilier propriétaire des deux bâtiments succesivement occupés (et de combien d’autres laissés vides alors que certains dorment dehors ?)
À noter qu’une Semaine Sans Frontières aura lieu du 13 au 16 novembre dans plusieurs lieux dijonnais, dont le squat de la rue Henri Becquerel. Au programme des projections, des discussions avec des collectifs parisienns de défense des personnes migrantes, et des moments de fête. Read More

Dijon: manif et fête d’automne aux Lentillères, les 11-12-13 octobre 2019

Programme du week-end:

—- Vendredi 11 octobre —-

18h – Grange rose (Lentillères)
Retour sur les grèves et actions climatiques de ces derniers mois. Discussion autour de leurs imbrications possibles avec des luttes territoriales (avec des militant.e.s de Youth For Climate).

20h – Grange rose (Lentillères)
Repas à prix libre . Read More

Dijon: ouverture d’un nouveau lieu de vie pour les réfugiés rue Henri Becquerel

Ce dimanche matin à l’aube, les anciens habitants de la CPAM de Chenôve, qui vivaient depuis son expulsion le 9 septembre dernier sur le chemin des cailloux, un terrain vague le long de la rocade, ont décidé d’officialiser leur installation dans un nouvel immeuble vide.

Cet immeuble, situé au 11 rue Henri Becquerel à Dijon, est un ancien immeuble de bureaux de Dijon Céréales. Le bâtiment appartient maintenant à une société immobilière et est inoccupé depuis plusieurs années. Les anciens habitants de la CPAM y sont installés depuis quelques jours et ont décidé ce dimanche matin d’officialiser leur présence sur les lieux. Les voisins et soutiens sont invités à venir partager un petit déjeuner devant l’entrée de leur nouvelle habitation. Read More

Dijon: banquet des Terres, vendredi 27 septembre 2019

Banquet pour la sauvegarde de toutes les terres agricoles à l’appel du Quartier Libre des Lentillères, avec le soutien de producteurs locaux. Banquet, bal folk et jeux le vendredi 27 septembre dès 18h sur l’esplanade du Grand Dijon. Read More

Dijon: La CPAM s’invite à l’inauguration de l’Ecoquartier des Maraîchers

Récit de la journée d’hier et communiqué des demandeurs d’asile et leurs soutiens. Face à un orchestre de percussions venu se faire entendre pendant une inauguration de la mairie de Dijon, la préfecture, encore et toujours, répond à coups de grenades lacrymogènes et flashball.

Communication suite aux attaques de la police sur les expulsés et leurs soutiens hier près de l’éco-cité jardin des maraîchers.

Voici un communiqué des demandeurs d’asile expulsés ce lundi et de leur soutien présent hier soir pour répondre aux allégations de la préfecture

Nous sommes partis hier en cortège depuis le chemin des cailloux à une centaine de personnes, migrants expulsés ce lundi de la CPAM et des soutiens. Nous souhaitions nous rendre à l’inauguration du mail Guynemer par le Maire de dijon pour interpeller les élus sur les conditions indignes dans lesquelles ont été laissées les personnes expulsées : un terrain sans toilettes ni douches, balayé aux quatre vents. Alors que la Préfecture passe en force et expulse à la veille d’une audience, le terrain proposé par la Mairie en urgence n’est tout simplement pas viable. Read More

Dijon: expulsion du squat de la CPAM

Ce mardi 10 septembre 2019, une nouvelle audience est convoquée par le juge de l’exécution afin de statuer sur le sort de la CPAM occupée. Nous appelons donc à venir soutenir les habitants pour ré-affirmer avec eux la nécessité absolue de pouvoir continuer à vivre dans ces locaux tant qu’aucune autre solution n’est proposée et alors même qu’aucun projet n’est en cours sur ce bâtiment.
La préfecture n’a aucune envie d’attendre l’audience au tribunal d’instance. Lundi 9 septembre en d’après-midi, les forces de l’ordre engage une opération d’expulsion de l’ancienne CPAM de Chenôve.

Appel à soutien aux habitants de l’ancienne CPAM transformée en lieu de vie de Chenôve.

Depuis août 2018 les anciens locaux de la CPAM à Chenôve ont repris vie. Environ 80 personnes ont trouvé un toit alors qu’elles étaient laissées sans solution d’hébergement par les pouvoirs publics. Depuis maintenant un peu plus d’un an, elles n’ont eu de cesse d’aménager les lieux, de les entretenir et d’y mener à bien des activités. Les cours de français, les parties de foot, l’aide à l’installation et à l’accueil des nouveaux arrivants, a permis à beaucoup de rendre le temps de l’attente des procédures d’asile un peu moins long. L’existence de ce lieu a également permis à bon nombre des personnes qui y résident de trouver un peu de répit sur la route de l’exil, de se soigner, de tisser des liens avec les voisins, de partager des repas, d’inviter des ami-e-s. Read More

Dijon: Thierry Coursin, un empereur de façades

L’ex-directeur de cabinet de Rebsamen, devenu entrepreneur à plein temps après la privatisation sauvage de la société d’aménagement de l’agglomération dijonnaise en 2016, est propriétaire d’un bâtiment occupé par des migrants menacés d’expulsion actuellement.

Mafia ou pantomime ?

Depuis octobre 2018, plusieurs dizaines de personnes migrantes ont trouvé domicile dans les anciens locaux de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de Chenôve. L’an passé, quatre antennes CPAM de l’agglomération ont été regroupées en une seule entité désormais localisée au Centre Clémenceau. C’est la « Société Est-Métropole » (SEM) qui, à la suite de cette centralisation, est devenue propriétaire des immeubles vacants. Le président de cette société s’appelle Thierry Coursin, spéculateur et carriériste notoire, encore trop ignoré du grand public au regard de l’ampleur du fléau dont il est l’agent. Read More