Vous pouvez nous prendre la Luwi, mais pas nos rêves.
Le 2 septembre 2020, la Luwi71 a été expulsée. Vers six heures du matin, les flics ont essayé de s’introduire dans la maison. Grâce à de solides barricades, cela n’était pas possible avec le bélier. Seules les tronçonneuses ont donné accès aux autorités de l’État. Après environ trois heures, la police a annoncé la fin de l’opération. La Luwi était donc à nouveau vide et les rêves d’espaces ouverts non commerciaux et de logements abordables étaient en ruines comme la porte d’entrée.
Grâce à la solidarité et à la vigilance des habitant-es et à un système de surveillance qui épiait les mouvements des flics dans le quartier, les habitant-es de la maison ont tou-tes pu fuir la police à temps. Néanmoins, quatre personnes ont été embarquées près de la maison et leur identité a été établie. Trois personnes ont alors été conduites en garde à vue à Dimitroff. Deux personnes sont soupçonnées d’avoir commis une infraction. Iels sont accusé-es d’être des squatters. Pour la troisième personne, c’est un mandat d’arrêt, dû à une amende impayée en raison de la saisie erronée d’un timbre fiscal pour un chien. Une fois l’argent versé, cette personne est sortie.
Les deux autres ont également pu quitter le bureau de police vers dix heures et demie, mais d’après leurs propres déclarations, iels n’ont pas pu partir avant que l’on leur prélève leur ADN et que l’on mesure leurs oreilles.
Ainsi les profits et le capital sont supérieurs aux besoins des habitant-es de la ville. La propriété privée, en tant que valeur la plus sacrée de ce système, a une fois de plus gagné. Une fois de plus, l’État ne parvient pas à fournir un logement à tou-tes. Les besoins de la population sont secondaires dans ce système. Read More