Marseille: Squat Saint-Just, Journal de la maison

Mardi 1er janvier 2019, cela fera 2 semaines que le squat Saint-Just a ouvert ses portes. Investi le mardi 18 décembre et voué à accueillir les Mineur.e.s Isolé.e.s Etranger.e.s, l’ouverture s’est étendue aux enfants et à leur mère, aux enfants et à leurs parents et aux enfants et à leur famille. Les hommes seuls et femmes seules, ne peuvent malheureusement pas être accueilli.e.s. C’est une position discutable mais qui a été discutée. Elle est difficile à vivre au jour le jour mais trouve son sens dans le combat mené auprès du conseil départemental pour qu’ils mettent à l’abri ces mineur.e.s comme il en a la responsabilité.

Aujourd’hui, ce sont 188 personnes qui habitent le lieu. Deux bébés, Tiger et Princess, y sont déjà né.e.s et nous attendons depuis cette nuit une troisième naissance !

La première semaine, au rythme effréné, a été riche, mouvementée, intense. Les premiers jours ont tourné autour de l’accueil de dizaines de personnes : des mineur.e.s, des familles, des femmes mères, certaines enceintes. Chaque personne ou groupe de personne a pu intégrer et investir sa propre chambre avec salle de bains et toilette. Read More

Marseille: Une seule nuit à la rue c’est déjà trop ! Communiqué des occupants de la maison des mineurs de St-Just

Après l’occupation de l’église Saint-Férréol, les nombreux rassemblements devant l’ASE et le campement solidaire devant le CD, des organisations issues du collectif MIE 13 et leurs soutiens occupent avec des mineurs étrangers isolé-e-s et des familles exilées un ancien couvent aux abords du Conseil Départemmental.

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Besoin de matos pour le bâtiment réquisitionné occupé
Depuis mardi soir, sous les fenêtres de Martine Vassal au Conseil départemental 13, un grand bâtiment appartenant au diocèse a été ouvert au 59 avenue Saint Just, avec vingt mineurs isolés exilés, et quelques familles avec des enfants en bas-age. Toutes ces personnes se trouvaient à la rue, alors que leur mise à l’abri est prescrite par la loi. Martine Vassal hors la loi ! Réquisitions !
Besoin de matériel pour s’installer 59 rue St Just. Matelas, radiateurs, couvertures, lampes, frigos, cuisinières, pommeaux de douche, plâtre, mastic, ampoules, multiprises, sacs poubelles, éponges, balais,couches, café, thé, semoule, riz, huile. Read More

Marseille: Expulsion du Bâtiment A au Parc Corot

Au Parc Corot 200 à 300 personnes du Bâtiment A ont été expulsés le 17 décembre au matin par la police accompagnée par leurs sous-fifres de travailleurs-pseudo sociaux. Environ 150 ont étés emmenés en bus, sous escorte, dans un gymnase 11 impasse Santi dans le 15° arrondissement. De très nombreuses autres personnes n’ont pas été « prises en charge » et se retrouvent devant le bâtiment dont les escaliers ont étés cassé pour éviter qu’elles reviennent y dormir. Les délogés qui se trouvent actuellement au gymnase ont été prévenus qu’ils en seront évacués d’ici vendredi. De nombreux délogés passent pour la deuxième fois dans ce gymnase, suite à l’expulsion d’une des tours de Kallisté en février 2018. Ils n’avaient déjà pas été relogés lors de leur première expulsion. Sans lutte collective, il n’y aura pas de relogement pour tous dans cette opération, pas plus que la fois précédente. Read More

Marseille: manif de masse(s) et bal masqué contre le Mur de la Plaine, samedi 24 novembre 2018

Appel aux masses contre le Mur de la Honte et le chantier de la Plaine. Déambulation festive offensive et masquée au départ de la sinistre Mairie de Marseille, Vieux Port, samedi 24 novembre, 16h.

On en rêvait, le quartier l’a fait, la Soleam l’a tué

Déjà plus d’un mois. Plus d’un mois que les camions de la Soleam, protégés par des lignes de CRS, ont débarqué sur la plus grande place de Marseille, la Plaine. Plus d’un mois, le 11 octobre dernier, que Gérard Chenoz (adjoint au maire et président de la Soleam) et ses amis bétonneurs tentent d’en finir avec la contestation d’un quartier, opposé à leur projet dit « de requalification ». Sans concertation, ce projet indigne, démesuré et ne répondant en rien aux priorités des habitant-e-s maintes fois exprimées, n’a jamais eu d’autre objectif que d’accélérer la gentrification du quartier… Read More

Marseille: “Ce qui vient de se passer rue d’Aubagne montre le vrai visage de Marseille”

Entretien avec Patrick Desbouiges, travailleur social.

Patrick Desbouiges, dit « Pat », tout le monde le connaît dans les rues de Marseille. Grande gueule, grand cœur, grande moustache, il arpente la cité phocéenne pour le compte de l’association Just (Justice et union pour la transformation sociale), dont il est régisseur social. Des bidonvilles Roms aux quartiers Nord, de la Cité Corot aux ruelles de Noailles, il est quotidiennement au contact des réalités sociales les plus révoltantes de la ville.

Comme nombre de Marseillais·es, l’effondrement ce 5 novembre de deux immeubles au cœur du quartier populaire de Noailles, rue d’Aubagne, l’a particulièrement indigné. Alors qu’un troisième immeuble a été démoli et que le nombre de victimes reste inconnu (cinq corps retirés des décombres à l’heure actuelle), il dénonce avec véhémence les politiques de la ville en matière d’habitat indigne et de gestion des marchands de sommeil. Pour lui, le drame de lundi n’a rien d’une surprise – il confirme simplement l’incurie des pouvoirs publics en la matière. Entretien au débotté, à quelques pas de la Plaine emmurée. Read More

Marseille: effondrements d’immeubles… leurs profits valent plus que nos vies

Deux immeubles d’habitation, dont la rénovation étaient à la charge de la SOLEAM depuis 2011, se sont entièrement effondrés ce lundi matin vers 9h, aux numéros 63 et 65 de la rue d’Aubagne, à Noailles. Au moment de cette publication, on ne sait pas s’il y a eu des victimes parmi les habitant.es [Note de Squat!net: le 7 novembre, au moins six personnes ont été retrouvées mortes sous les décombres. D’autres personnes sont encore portées disparues…].

C’est la ville de Marseille qui était donc propriétaire du 63. Elle devait y installer une micro-crèche. Il était a priori inhabité. En revanche, l’immeuble du 65 rue d’Aubagne était habité. Selon Marsactu « quelques minutes avant l’effondrement, du linge séchait aux fenêtres du premier étage. » Lors de l’intervention des secours, un troisième bâtiment, le 67, s’est également effondré, après avoir été évacué. Read More

Marseille: appel à la lutte solidaire contre l’expulsion d’un squat à la Belle de Mai

Dans une caserne désaffectée du 3e arrondissement de Marseille appartenant à la ville, 3 rue Masséna, se sont réfugiés depuis plusieurs mois une centaine d’exilés, faute de solutions d’accueil institutionnel dans notre ville. Nous nous attendons à une expulsion le 7 ou 8 octobre. Read More

Marseille: Dans une cité abandonnée, régler ses comptes à OK Corot

A la cité du parc Corot, dans le 13e arrondissement de Marseille, on trouve des locataires flippés, des squatteurs albanais, des petits propriétaires énervés, des flics enfutaillés… Le décor ? Déglingué. L’ambiance ? Délétère. Ça pue le mauvais western à tous les étages. Reportage.

Malgré un inquiétant « clac-clac-krrrrrr » quelques secondes près son départ, l’ascenseur fonctionne. Une surprise, dans cet environnement. Au bas de la cité du parc Corot, dans le 13e arrondissement de Marseille, on a l’impression de débarquer dans une ville fantôme. Pourtant, des gens vivent ici. Devant la tour C5-C6 et la barre A1-A2, construites dans les années 1960, quelques voitures stationnent en vrac sur un terre-plein. Aux alentours, force poubelles éparpillées, des encombrants abandonnés, et une gamine qui, en passant, décoche un coup de pied amusé à un rat écrasé. Si on lève les yeux, seize étages de volets défoncés. Au 9e, les noirs stigmates d’un incendie. En face, sur un mur, le nom d’un jeune abattu là en 2016, d’après un habitant. Il y avait du deal, en bas de la tour C5-C6, mais ce n’est plus d’actualité. Ça n’a pas empêché un garçon d’une vingtaine d’années de se faire aligner à la kalachnikov dans l’après-midi du 20 mars, sur l’avenue Corot toute proche. Ambiance… Read More

Marseille: expulsion du Raccoon, Place Thiers

Aujourd’hui, nous les habitants et habitantes du Raccoon (maison occupée située Place Thiers à Marseille) avons été violemment expulsés à partir de 6h30 du matin.
Ce squat, ouvert depuis 2014, a accueilli des dizaines de personnes sans logement sans distinction d’âge, d’origine, hommes ou femmes, avec ou sans papier. Il a été la maison d’une grande famille, accueillant ces derniers jours plus de 60 personnes. Par son intervention aujourd’hui,la préfecture nous a tous renvoyés à la rue ! La plupart d’entre nous sommes ce qu’on appelle des « demandeurs d’Asile » : nous avons fui nos pays en quête de liberté et de protection, et pour cela nous continuerons à garder la tête haute.
Nous dénonçons fermement le comportement violent et scandaleux de la police, lors de l’expulsion de notre maison, ponctuée de propos racistes tels que « Rentrez dans votre pays ! » ou « La France n’a pas besoin de vous ! ». Nous avons le même sang qui coule dans nos veines : mais aujourd’hui nous sommes en colère car nous n’avons pas été traités comme tels. Read More

Marseille: Expulsion d’un squat rue Mazagran

Un squat a été expulsé sans préavis le mardi 30 janvier. Ses occupantEs sont à la rue en plein hivert sans possibilité de récupérer leurs affaires. Retour sur expulsion qui en dit long sur les intentions de la préfecture de Marseille.

Ces derniers mois la préfecture de Marseille semble avoir décidé de déclaré la guerre au squateurs et squateuses en s’asseillant sur les maigres lois qui encadrent les procedures d’expulsion.

Expulsions anticipées sur les dates fixées par les juges, non respect de la trève hivernale (coutumièrement respectée d’habitude bien que les squats n’en bénéficient pas légalement), expulsions express de logements manifestements occupés depuis plus de 48H, expulsions sans décisions de justice, présence d’agents de renseignement faisant du fichage, le tout accompagné de menaces et d’un discourt puant : “le squat à Marseille c’est fini !”. Bref, ces derniers temps c’est la violence soit disant légitime de l’Etat qui s’exprime dans ce qu’elle a de plus abject. Read More

Marseille Social Club

Marseille. Son Olympique, son pastis, ses grandes gueules, sa Bonne Mère et… ses expulsions. Loin des clichés sur la douce vie marseillaise que la mairie tente de vendre aux touristes en goguette, un nombre croissant de personnes sont condamnés à la rue alors que les logements vides ne manquent pas. Un état d’urgence sociale auquel tentent de répondre quelques associations, regroupées dans le collectif Délinquants Solidaires.

« Je vous emmerde ! Allez tous vous faire foutre ! Je suis malade moi ! J’ai besoin d’un toit ! Connards ! »

Il hurle tout ce qu’il peut, G., ulcéré de colère, au bord de l’explosion. Cheveux hirsutes, yeux roulant comme des billes, il voudrait en venir aux mains avec ceux qui le condamnent à la rue : les policiers chargés de l’expulser de son nouveau foyer. Pour éviter l’escalade, il faut s’interposer, l’éloigner fissa. Parce que oui, G. ne ment pas : il est vraiment malade, sujet à de violents accès de délire psychotique. N’empêche que cette fois, il a raison, éructe dans le bon sens, hurlant tout haut ce que tout le monde pense en sourdine, expulsés comme soutiens : ce moment est honteux. Read More

Marseille : 2 mars, énième expulsion illegale

Arrivé.e.s pour soutenir des occupant.e.s d’un appartement face à la présence des propriétaires, nous étions un petit groupe sur ce parking. Les propriétaires étaient accompagné d’un gros bras se présentant comme agent immobilier, et d’un groupe d’adolescent.e.s dont certains vraisemblablement leurs enfants avaient apportés un pied de biche.

Ces personnes s’étaient initialement présenté.e.s à la porte en se faisant passer pour la police, en obstruant le judas. Est venu s’ajouter à ce groupe un serrurier et un premier duo de la police nationale. Notre modeste renfort était basé sur l’envie manifeste d’en découdre de ce groupe avec les occupant.e.s. Read More

Marseille : ni prisons ni expulsions

Ces derniers temps, les expulsions se sont multipliées à Marseille, et une personne a été incarcérée aux Baumettes lors de l’une d’elles..

Ces derniers jours, un bureau de vente immobilière Vinci, situé boulevard de la Corderie, a eu toutes ses vitres éclatées. Vinci participe notamment à la construction de plusieurs prisons, et a construit récemment le mur anti-migrants et une partie du camp de containers à Calais, en plus de participer à la destruction d’une partie de la “jungle”. Read More

Marseille: plusieurs expulsions à la veille de la trêve hivernale

Le 1er novembre commence la trêve hivernale en ce qui concerne les expulsions de logements. Comme tous les ans, les pouvoirs publics accélèrent les procédures d’expulsion et font un grand ménage les jours précédents, dans un beau ballet mêlant la bureaucratie, l’ordre sécuritaire et l’hypocrisie.

Ce 31 octobre, deux expulsions d’envergure ont eu lieu à Marseille.

La première est celle de l’ancien centre Saint-Michel qui avait été squatté il y a quelques jours au terme d’une manifestation de 300 personnes dans le cadre des ’Deux jours contre la Loi Travail’, avec pour but d’en faire un centre social autogéré et rouvrir le parc contenu entre ses murs aux habitant-e-s du quartier, afin d’en faire un espace de rencontre et de lutte collective. Read More

Marseille : la Casa Mimosa a été expulsée

Mardi 4 octobre, la Casa Mimosa a finalement été expulsée. Cette maison, qui avait été occupée il y a plus d’un an, a été le théâtre de beaucoup de mouvement. Elle a marqué beaucoup de monde, et beaucoup s’en souviendront.

On savait depuis un moment que la police viendrait pour expulser cette immeuble de la rue de la Bibliothèque, qui a servi de logement à beaucoup de monde et qui a marqué un pas dans le mouvement de solidarité avec les migrant-e-s qui transitaient par Marseille. Read More