L’assemblée triple les peines des occupant-es sans titre et permet à toute personne de saisir le préfet en vue une expulsion expéditive …
Droit Au Logement dénonce le triplement des peines à l’encontre des occupant-es sans titre, voté vendredi matin à l’Assemblée, à l’initiative du rapporteur Kasbarian, sans autre opposition que celle d’un député FI (E. Coquerel).
Cette mesure punitive vient satisfaire les obsédés du sécuritaire, comme le député E. Cioti qui déclare souhaiter “que les squatters dorment en prison”. Qualifié.e.s donc de criminel.le.s, notamment les sans-abris qui s’installent dans un logement vacant car la rue ne leur réserve que des souffrances et une mort prématurée.
Ces députés, comme tous ceux qui exigent des mesures anti-squat, ne se préoccupent pas des locataires expulsés illégalement, alors qu’aucune poursuite n’est engagée – sauf exception –
Elles sont pourtant bien plus nombreuses que les très rares « occupants du domicile d’autrui » que l’on nous ressert depuis la fin août.
Cette mesure punitive poursuit un autre but : en montant la peine à trois ans, le parquet peut ainsi déférer les occupant-es en comparution immédiate, après les avoir placé en garde à vue. Il procède ainsi à leur expulsion sans exposer le Préfet. Read More