A Milan…
Le 25 avril 2001, une manifestation antifasciste tentait de s’opposer à des skinheads fascistes de « Forza Nuova » qui déposaient des gerbes de fleurs sur la place où Mussolini a été pendu. Mercredi 12 septembre 2001, soit 5 mois plus tard, 3 militants étaient arrêtés, lors de la perquisition de 2 squats communistes (« Gola » et « Transiti ») et d’un appartement (maigre butin pour les flics : des drapeaux rouges et quelques plants de cannabis). Les militant-e-s sont accusés d’agression et injures (lesioni) et ont été emprisonnés dans l’attente de leur procès. Les raisons invoquées étaient que les accusés pouvaient s’enfuir, récidiver ou détruire les preuves. Ce qui n’a aucun sens, quand on sait que les faits leur étant reprochés se sont déroulés il y a 5 mois. Par ailleurs, ces charges ne conduisent normalement pas à ce type d’emprisonnement « préventif ». Il est clair que ce n’est autre qu’une arrogante démonstration de pouvoir. Car dans ce contexte d’après Gênes, il s’agit pour le pouvoir de durcir sa politique répressive, et de donner aux franges réactionnaires de la population les coupables qu’elle cherche ainsi que le sentiment que l’Etat fait bien son travail. Le 15 septembre 2001, une manifestation de soutien aux 3 militants a rassemblé plus de 3000 personnes à Milan.