Cajibío (Colombie): les flics tuent un jeune paysan lors d’une opération d’expulsion, le commissariat et la mairie brûlent

Dans la zone rurale de Cajibío, dans le Cauca, le lundi 2 août 2021, lors d’une opération d’expulsion menée par les autorités colombiennes sur la finca El Retiro, Huber Samir Camayo, âgé de 23 ans, a été tué par balle.

Cette opération d’expulsion s’est déroulée dans une période déjà tendue, entre récupérations de terres menées par les communautés indigènes, afro-colombiennes et paysannes, et répression étatique, ayant donné lieu à des affrontements notamment le mardi 27 juillet et le vendredi 30 juillet. Read More

Paris: mise en place de piquets anti-expulsion avec le DAL

Communiqué / Paris, le 1er Août 2021

Août : alerte aux expulsions locatives!

A l’heure où la population est massivement en vacances, les locataires et habitants en instance d’expulsion sont nombreux à être menacés de mise à la rue, dans ce contexte d’aggravation de la crise sanitaire et de la crise du logement. Read More

Notre-Dame-des-Landes: Les tritons crêtés brûlent l’école des tritons – Pourquoi nous avons attaqué la Zad

«Je n’avais tout simplement pas vu par où passerait l’inévitable réformisme, cette fois, discrètement mais sûrement, là où on parle pourtant d’insurrection et d’autonomie par milliers d’exemplaires.»
Citation de la brochure Le mouvement est mort, vive… la réforme!, 2017.

La Zad, c’était notre vaisseau pirate, la mère de toutes les Zads. Elle a émergé dans une époque sans issue et c’était comme si le monde devenait un peu plus supportable. Comme une brève lueur, une possibilité qui faisait irruption dans le brouillard épais et poisseux de notre avenir. Pour nous qui menons des vies mouvementées et hors normes, c’était la conscience qu’il y aurait toujours un endroit pour nous recueillir en cas de cavale. Un endroit où l’État ne viendrait jamais nous chercher. Un lieu où l’on trouverait toujours des allié.e.s pour nous nourrir, nous vêtir, nous dissimuler dans les plis de son bocage. Read More

Chili: les attaques en zone mapuche continuent de plus belle

Vendredi 9 juillet à Carahue, un ex-étudiant en anthropologie de 29 ans qui avait rejoint la lutte mapuche à travers la CAM (Coordinadora Arauco Malleco) Pablo Marchant, était assassiné par un carabinier d’une balle en pleine tête au cours d’une attaque contre des véhicules de l’entreprise forestière Forestal Mininco. Loin de réclamer une quelconque justice à l’État assassin, différents groupes mapuche radicaux de plusieurs régions (Biobío, La Araucanía et Los Ríos) avaient alors immédiatement entrepris de continuer à faire vivre les idées de «Toño» en s’en prenant à des entreprises qui exploitent l’eau ou la forêt: en moins d’une semaine, le pouvoir recensait déjà 44 blocages de routes, 22 attaques par armes à feu contre des patrouilles de carabiniers ou des vigiles, et 11 attaques incendiaires qui avaient détruit 39 véhicules (camions et engins de chantier forestiers). Read More

Val de Suse: douane occupée, frontière cassée

A partir d’aujourd’hui, 31 juillet 2021, nous occupons la Dogana, l’ancienne douane italienne à Clavières. Ce bâtiment représente à la fois les contrôles, la répression à la frontière et la libre circulation des marchandises et des touristes : il devient aujourd’hui un refuge autogéré, un espace d’organisation politique de solidarité directe et un lieu libre et ouvert à tous·tes·x.
Si nous décidons d’occuper de nouveau ici, c’est pour maintenir une présence sur cette frontière et pour montrer notre détermination face aux expulsions qui ont déjà eu lieu dans cette zone, Chez Jésus à Clavières en Octobre 2018 et la Casa Cantoniera à Oulx en mars 2021.
Suite à la dernière expulsion, nous sommes revenu·es·x à Clavières en bricolant un camp que nous occupons de manière permanente car c’est ici que les personnes exilées se font refouler par les dispositifs de répression mis en place par les états français et italiens.
Malgré ces refoulements continus à la frontière par la PAF (Police Aux Frontières), les personnes continuent d’arriver. Depuis plus d’un an, nous avons été témoins d’une collaboration grandissante entre la police française et italienne, les flics italiens identifient maintenant les personnes refoulées dans les locaux français de la PAF. Read More

Uithuizen: la Villa Tocama squattée

Uithuizen, Pays-Bas – Depuis le week-end dernier, la Villa Tocama est à nouveau habitée ; des personnes concernées squattent le bâtiment classé monument historique, situé Dingeweg 3 à Uithuizen, ainsi que le terrain qui l’accompagne.

L’activiste Jan sur les raisons de l’occupation de la Villa Tocama:
La propriété a été achetée par la Stichting Woonbedrijf Aardbevingsgebied Groningen (SWAG). SWAG est détenue à 100 % par l’État néerlandais et est financée par le ministère de l’Intérieur et des Relations au sein du Royaume. Elle est utilisée comme instrument d’achat pour les différents programmes de rachat. Selon leur propre site web, ils agissent dans l’intérêt public et sans but lucratif, accordent une attention particulière à la qualité de vie dans le quartier et gèrent les locaux acquis afin d’éviter l’inoccupation, le délabrement, le squat et le vandalisme. Malheureusement, cette vision générale est tout ce qui reste, car la pratique montre une image très différente ».

À l’heure actuelle, la fondation possède 35 propriétés. Parmi ces propriétés, 3 sont utilisées comme logement temporaire et 8 sont utilisées par le biais de la gestion des vacances. Sur les 24 propriétés restantes, aucune utilisation, finalité ou vision future ne figure dans les aperçus de la fondation. Read More

Val de Suse: considérations à propos du camping Passamontagna contre les frontières

Après deux jours de réncontres et de discussions à Clavières (Italie), une longue marche a eu lieu samedi, au cours de laquelle plus de 400 personnes ont marché sur les mêmes chemins frontaliers que les personnes qui voyagent vers le reste de l’Europe utilisent chaque jour et chaque nuit.

Dix kilomètres de sentiers, traversant cette frontière qui, depuis la naissance même des états, continue à séparer et à tenter de limiter la liberté des personnes. Mais malgré le déploiement inutile de flics et de véhicules, et un hélicoptère qui tournait sans cesse au-dessus de nos têtes, nous sommes tout.es arrivé.es sain.es et sau.ves en France, à Les Alberts, où le camping s’est poursuivi samedi soir. L’état fait souvent étalage d’un contrôle social qu’en fait, heureusement, il n’y a pas. En particulier dans les montagnes, où les frontières tracées arbitrairement par l’état sont encore plus poreuses et insubstantielles. Read More

Londres: le collectif Serious Annoyance continue d’occuper le commissariat de Camberwell malgré le verdict

Le journal Freedom a reçu le communiqué suivant de la part des squatters qui occupent l’ancien commissariat de Camberwell, dans le sud de Londres. Le collectif, connu sous le nom de Serious Annoyance, a perdu la bataille juridique pour rester en possession des lieux le mardi 20 juillet, mais continue l’occupation au mépris de l’octroi d’un ordre de possession provisoire (IPO). Ce jugement de la Haute Cour criminalise toute personne restant dans les lieux à partir de 14h30 mercredi, ce qui signifie que les occupant-es risquent d’être arrêté-es et potentiellement emprisonné-es pendant six mois s’iels ne quittent pas les lieux. Iels occupent les lieux depuis le 9 juillet, date à laquelle iels ont publié leur communiqué initial, et appellent les gens à les soutenir en partageant leur histoire et en étant présent-es dans la rue en attendant la menace d’expulsion.

L’occupation du commissariat s’inscrit dans le cadre de la résurgence d’un mouvement militant de squat, issu d’un mélange d’anarchistes, de manifestants écologistes et de travellers, contre les nouvelles lois anti-squat proposées par le gouvernement britannique. Ces nouvelles lois sont considérées comme une attaque en règle contre les personnes issues de cultures nomades, ainsi que contre le mouvement de protestation anti-HS2 en plein essor. Un ancien commissariat a été occupé plus tôt cette année en réponse au meurtre de Sarah Everard, ainsi que l’année dernière à Paddington Green, et précédemment en 2014. Read More

Karachi (Pakistan): une vingtaine d’habitations détruites dans le quartier Chanesar Halt

Le vendredi 25 juin 2021, des affrontements ont opposé la police et les services de sécurité de la Ville de Karachi à des habitants expulsés (ou en voie de l’être) dans le quartier Chanesar Halt, près des voies ferrées.

Une vingtaine d’habitations ont été démolies, toutes étaient auto-construites par les habitants sur un terrain squatté. Comme les expulsions ont été suivies immédiatement par les démolitions, bien souvent les maisons s’écroulaient avec beaucoup d’affaires personnelles à l’intérieur.

Des émeutes ont éclaté, des habitants du quartier caillassant la police et tirant des coups de feu en l’air. Des policiers et des vigiles des services de sécurité ont notamment jeté des pierres sur les habitants expulsés qui se révoltaient. Des renforts de police sont arrivés pour surveiller la zone où les expulsions et démolitions ont eu lieu, et pour empêcher que les émeutes se répandent.

Les médias font mention de quatre ou cinq flics blessés dans les affrontements. Aucune précision concernant les habitants du quartier.

[Sources: Samaa | The News | UrduPoint.]

Mazaugues (83): une ZAD souterraine contre l’extension d’une carrière


« Il n’y a pas à se demander si on va gagner, c’est non ça ne se fera pas ici. »

A Mazaugues, dans le Var, une ZAD souterraine est née contre l’extension d’une carrière. Reportage vidéo et éléments de contexte. Read More

Limoges: expulsion du squat de l’avenue de la Révolution

Mercredi 7 juillet 2021 a eu lieu l’expulsion du squat du 4bis avenue de la Révolution à Limoges, lieu de vie, d’activité et de culture pour les quelques 115 personnes exilé·e·s qui y vivent depuis plus de deux ans.

Cette décision, prononcée le lendemain de la fin de l’année scolaire, n’était aucunement une « fermeture » censée être plus digne qu’une expulsion et ce malgré les diverses annonces des autorités préfectorales qui feignent de privilégier cette option depuis que s’annonce la fin de la trêve des expulsions qui accompagnait l’état d’urgence sanitaire. Seymour Morsy, préfet du département avait pourtant déclaré lors des entretiens qu’il avait accordés aux collectifs (cultivant en cela la posture d’homme de dialogue qu’il cherche à s’inventer) qu’il avait retenu les leçons de l’expulsion du précédent squat et était ouvert aux propositions alternatives qui pourraient être faites. Parole de flic. Read More

Berlin (Allemagne): les expulsions locatives peuvent tuer, Mme Scharlach!

Le 31 mai 2021, peu avant son expulsion de chez lui, Peter H. s’est ôté la vie, dans son appartement de la Adalbertstraße 74. La raison de la mort de Peter réside sans doute dans le système capitaliste et dans une jurisprudence pour laquelle la propriété privée compte plus que le besoin des gens d’avoir un toit sur la tête. Dans ce cas particulier, cependant, le responsable n’est pas un bureaucrate anonyme au sein une entreprise ou d’une société-écran, mais sa voisine de longue date, Christine Scharlach, qui l’a poursuivi en justice pour ses fins personnelles. Même en connaissant la situation de vie difficile de cet homme, elle a insisté pour son prétendu droit et a intenté une procédure d’expulsion. Quelle inhumanité et quelle froideur peuvent avoir certaines personnes? Read More

Heraklion (Grèce): les flics attaqués en solidarité avec le squat Rigaer94

Ces derniers temps, sur la place de la Canée, différents types de forces de police (MAT, OPKE, DIAS, etc.) « occupent » l’espace public le soir, avec l’excuse la dissuasion des « fêtes Covid ». Les personnes qui fréquentent cet endroit et y vont pour boire une bière, se relaxer, pour discuter et échanger des points de vue avec d’autres personnes, sont confrontées à ces voyous professionnels, les flics. Il y a quelques jours, les flics ont lancé des grenades assourdissantes contre des personnes qui traînaient sur la place après le couvre-feu, ils les ont poursuivies et frappées, les blessant. Read More

Gros-de-Vaud: offensive armée des proprio contre la nouvelle occup’ de l’Auberge d’Etagnières

Depuis samedi, un collectif occupe l’ancienne auberge et pizzeria d’Etagnières dans le Gros-de-Vaud. Le proprio et ses hommes de main sont venus, armés, dans le but de nous expulser.

“On va vous tuer”

Ce jeudi 08.07.2021 à 15h, le propriétaire accompagné d’une dizaine d’acolytes armés de pioches, de masses, d’une pince monseigneur géante et d’une meuleuse ont attaqué l’Auberge d’Etagnières, que nous occupons depuis samedi, avec la ferme intention de nous déloger et de nous faire du mal. “On va vous tuer” ont-ils répété à plusieurs reprises. Le propriétaire et ses hommes ont cassé certaines vitres du rez-de-chaussée et enfoncé la porte d’entrée. Barricadé.es d’urgence au dernier étage, nous avons rappelé à maintes reprises les nombreuses infractions qu’ils commettaient à l’égard du droit suisse, les avons encouragés à déposer plainte et à passer par voie légale. La police avait déjà constaté notre présence le lundi soir et avertit le propriétaire des procédures en cas de squat. Plutôt que de se conformer au cadre légal en portant plainte, il a décidé de faire justice lui-même. Décidément dans ce pays, la minorité de propriétaires se croit au-dessus des lois, étant donné qu’il est bien sûr interdit au propriétaire de rendre justice lui-même, alors que nous sommes pourtant protégé.es par le droit du bail. Read More

Londres (Angleterre): des squatters occupent le vieux comico de Camberwell

« The Serious Annoyance » est de retour pour occuper le commissariat vide de Camberwell, Camberwell Church St SE5, alors que nous poursuivons notre lutte #killthebill et soulignons le rôle destructeur de la police.

Cette semaine, le projet de loi draconien du PCSC (Police Crime Sentencing and Courts Bill) a franchi l’étape de la troisième lecture à la Chambre des communes alors que l’État continue d’appliquer l’élargissement des pouvoirs policiers, ce qui ne fait qu’accroître la capacité de la classe dirigeante à nous réprimer. Nous savons que les flics ne nous protègent pas – leurs ressources ne sont pas concentrées sur la capture de soi-disant « criminels », mais sur la protection de la richesse et du pouvoir de la classe capitaliste. Nous savons aussi qu’il ne suffit pas d’exiger la fin du financement de la police – les salauds de Conservateurs baissent déjà les financements de la police depuis des années ! Tous ces commissariats vides le prouvent… Au lieu de cela, nous devons construire un monde qui abolit la police, en organisant nos quartiers et en rendant les flics complètement inutiles. Read More