Bordeaux: la Préfète s’apprête-t-elle à mettre à la rue 350 personnes dont 110 enfants ?

Après trois mois de confinement, alors que les services publics étaient fermés empêchant toute avancée de dossiers (régularisation, logement, santé), alors que l’arrêt de l’activité économique a privé de ressources de nombreuses personnes, mardi 10 juin, un huissier de justice est venu remettre aux habitants de l’ancienne RPA Ramadier un commandement de quitter les lieux dans un délai de 48h.

Parmi les personnes menacées d’expulsion se trouvent des hommes, des femmes, des enfants, parfois très jeunes. La majorité de ces personnes a trouvé abri entre ces murs au mois de novembre 2019 après un long parcours d’errance, faute de logement ou de places suffisantes dans les dispositifs d’hébergement.

Envisager une expulsion sans aucune proposition de relogement serait une aberration sanitaire, juridique, sociale, économique et humaine. Read More

Bordeaux: Migrants, une vie dans les squats “à la recherche continuelle du lendemain”

Afin de faire face à la pénurie importante de logements dans la métropole bordelaise, de plus en plus de squats sont ouverts pour les sans-papiers et les déboutés du droit d’asile, mais aussi pour les demandeurs d’asile et les réfugiés statutaires présents légalement sur le territoire français. Forte de son expérience du démantèlement de la « jungle » de Calais, la préfète récemment nommée à Bordeaux a déjà évacué (expulsé) plus de 70 squats.

Comme tous les enfants de son âge, la petite Samar, huit ans, attend avec impatience les activités extrascolaires du mercredi. “Aujourd’hui on a fait de la peinture, on a même eu le droit de dessiner sur le mur du foyer !”, s’exclame-t-elle dans un français parfait, avant d’être interrompue par l’un de ses camarades de chamailleries. “Il m’énerve souvent, mais ce qui est bien ici c’est qu’on a le droit de ne pas être d’accord entre nous”, commente Samar en pointant du doigt le petit garçon qui lui répond par une grimace et un éclat de rire. “Il y a du respect et surtout il n’y a pas la guerre comme dans mon pays.” Read More

Bordeaux: occupation de la Flèche Saint-Michel

Textes collés dans les rues de Saint-Michel en Juillet 2019

Pourquoi nous sommes ici?

Depuis maintenant 4 mois, Mme Buccio, ancienne préfète du Nord-Pas de Calais aux commandes de l’expulsion de la jungle dew Calais, a pris ses fonctions en tant que préfète de Nouvelle Aquitaine. Son objectif et sa mission, éradiquer les différents lieux de vies squattés de la métropole Bordelaise.

Aujourd’hui de plus en plus de personnes se retrouvent à la rue ou dans des situations de logements très précaires. La seule réponse à ce jour apportée par les pouvoirs publics et les élu.e.s est l’expulsion de tous les squats de la métropole et la répression des acteurs solidaires. Leur seule fin, faire disparaître la misère aux yeux des nombreux touristes et ainsi pouvoir continuer sa politique de bétonnage du centre-ville de Bordeaux (hôtel, appart hôtel), aux seules fins de la finance et de ses intérêts ! Read More

Bordeaux: pas de vacances pour les expulsions de squats

La préfète de Bordeaux Fabienne Buccio, poursuit son action de fermeture de squats entamée début juillet. En pleine alerte rouge canicule, la situation est catastrophique. Malgré tout, les fermetures continuent, et atteignent des niveaux inégalés dans la métropole girondine.

Les expulsions de squats à Bordeaux se multiplient. « On s’est levé le matin, y’avait plus de 100 policiers devant nous, ils disent qu’ils ferment le squat. C’est quoi les raisons ? Pas de raison. » Momo était hébergé au « Gars Rage » dans le quartier Saint Michel à Bordeaux avec une soixantaine d’autres personnes. Mais ça, c’était avant le 9 juillet, jour d’une mise à la rue qui les a pris de court. L’incompréhension règne toujours parmi les explusé.e.s, pour la plupart des migrant·e·s victimes de ces expulsions de squats à Bordeaux. Et la colère est là, face à l’injustice. « Y’a pas un blanc qui dort dehors chez nous« , ironise l’un d’entre eux.

L’expulsion des migrants à Bordeaux revendiquées par l’État

En cette semaine caniculaire, où le thermomètre dépasse 40°C, près de 200 personnes sont toujours à la rue d’après plusieurs associations. Les rangs des expulsé.e.s, écrasé.e.s de chaleur ne cesse de grossir, car les expulsions continuent. Les matins du 23 et 24 juillet, au début d’une nouvelle alerte canicule, deux autres squats ont été fermés à Bordeaux. Read More

Saint-Médard-en-Jalles (33): Dernière semaine mouvementée sur la Zone du Dehors

Lundi et mardi, nous avons attendus dès 7 heures du matin l’arrivée d’une équipe d’employés d’Ariane Group afin de lancer les négociations au sujet de l’opération de forages et prélèvements qu’ils avaient pour projet de faire dans les jardins des maisons du quartier.

Ces négociations sont actuellement au point mort, faute d’interlocuteur.trice, car ils ne se sont jamais présentés. Ce qui ne les a pas empêchés de procéder à quelques prélèvements furtifs dans la rue plus tard dans la semaine.

Une réunion s’est tenue mardi après-midi à la mairie, elle devait, d’après les informations qui nous avaient été communiquées, être tournée vers la question de la scolarisation des enfants. Cette réunion a eu lieu en présence de Médecins du Monde, RESF, de la directrice du CCAS de St Médard en Jalles ainsi que d’autres intervenant.e.s des pouvoirs publics. A cette occasion la directrice d’Ariane Group a fait part d’inquiétudes quant à la salubrité des lieux et a ironiquement déploré ne pas avoir trouvé de compromis au sujet de ces travaux ni d’interlocuteur.trice désigné.e par le collectif. Read More

Saint-Médard-en-Jalles (33): Onze maisons occupées par des familles

A deux pas du centre-ville de Saint-Médard-en-Jalles (périphérie de Bordeaux Métropole), onze maisons d’Ariane Group (fusées et missiles nucléaires SA) sont occupées par des familles migrant.e.s depuis le 11 novembre.

16/11 – Parce-que sans toit, rien n’est possible.
Nous, collectif Zone Du Dehors, composé de plein de gens divers, (nous) occupons (de) ces modestes habitations (lâchement) abandonnées par le groupe Ariane, allée Dordins, à St Médard en Jalles.
Notre démarche est soutenue par plein d’assos sympas (et par les voisin-e-s) dont tu trouveras une petite liste sur ce papier. Bien que nos allures soient peu communes, nous sommes très gentils.
Viens partager un café avec nous !
Parce-que sans toi, rien n’est possible… Read More

Paris: rassemblement contre la loi ELAN, mercredi 19 septembre devant le Sénat

Dans son ELAN, la République (en) marche sur la gueule des pauvres

Le projet de loi ELAN (Évolution du logement et aménagement numérique) vise à réformer le droit immobilier. Il a été présenté au Conseil des ministres en avril 2018, discuté à l’Assemblée nationale et au Sénat depuis.

Il présente plusieurs mesures anti-pauvres, dont une est particulièrement horrible: l’article 58 ter.

Cet amendement a été ajouté par la droite LR (Les Républicains), il est spécifiquement anti-squat et vise, en termes juridiques, à mettre au même niveau l’occupation de logements vides (laissés à l’abandon depuis plusieurs mois, parfois depuis des années) et la violation de domicile (c’est-à-dire l’introduction dans un logement où des personnes habitent), celle-ci étant réprimée aujourd’hui par une expulsion immédiate sans jugement et une condamnation allant jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. Read More

Bordeaux: Le Squid, nouveau centre social autogéré

Le 2 décembre dernier, avec le soutien de plusieurs associations, un collectif de militants de plusieurs nationalités squatte* un bâtiment appartenant à Bordeaux Métropole, au 10 rue Charles Domercq à Bordeaux. Le quartier de la gare dans lequel est situé cet immeuble, est destiné à être rasé d’ici trois ans dans le cadre du grand projet de réhabilitation « Euratlantique ». De cette occupation* est né Le Squid, centre social autogéré.
Il sera baptisé ainsi (« calmar » en anglais) à cause de son architecture labyrinthique et de sa vocation à tendre ses tentacules dans toutes les directions que nécessite entre-aide et émancipation !
Dans toutes les grandes villes européennes, un mouvement de création de centres sociaux autogérés dans des bâtiments abandonnés et occupés* s’est lancé ; désormais, l’agglomération bordelaise a aussi le sien ! Read More

Bègles (33): récit-communiqué de l’expulsion du squat 64-68 rue Pauly, dans le quartier Marcel Sembat

Récit-communiqué des occupant.e.s du 64-68 rue Pauly, au quartier Marcel Sembat à Bègles, en réponse à l’operation répressive ce matin, mardi 26 septembre 2017.

Ce matin, à Bègles, mardi 26 septembre vers 7h, le Favelux, squat composé de 3 collectifs de demandeurs/demandeuses d’asile et de saisonnier.e.s viticoles, a été lâchement expulsé. Read More

Bordeaux: Relaxe des militant-e-s du DAL Bordeaux !

Communiqué, Paris le 23 mars 2017

Les militant-e-s du DAL Bordeaux définitivement relaxés après 4 années de harcèlement policier et judiciaire, injuste et ciblé.

La cour d’appel de Bordeaux, s’alignant sur la décision de la cour de Cassation du 13 avril 2016, a prononcé la relaxe des militants du DAL 33 (Gironde) harcelés depuis 4 ans, pour avoir affirmé leur solidarité et apporté leur soutien aux familles sans logis qui avaient occupé un immeuble vacant au centre de Bordeaux.

Il aura fallu près de 4 ans, pour que cette procédure s’achève, et que 3 militant-e-s qui ont soutenu les familles démunies, accusés en quelque sorte de délit de solidarité, soient mis hors de cause.
Arbitraire et politique car elle visait un comité DAL très actif, cette procédure a commencé par des gardes à vue, des perquisitions, la confiscation des ordinateurs et téléphones portables, sans que cette procédure musclée n’aboutisse à mettre en lumière des faits mettant en cause les militant-e-s. Read More

Bordeaux: Procès du DAL33. La relaxe requise !

Communiqué de l’association Droit Au Logement de Gironde D.A.L. 33

Jeudi 26 janvier 2017 s’est tenu le deuxième procès en appel des prévenu-e-s du D.A.L.33 dans l’affaire dite « Planterose », du nom de la rue où se trouvait le logement vacant occupé par des humains sans abris en juillet 2013.

Poursuivis depuis trois ans pour violation de domicile et installation de familles étrangères, ils risquaient jusqu’à un an de prison et 15000 euros d’amende.

Condamnés par deux fois déjà, la cour de cassation avait été saisie par trois d’entre eux et celle-ci leur avait donné raison : les condamnations prononcées s’étaient faites sans preuve. Read More

Blanquefort (33): Le Sherby, un toit c’est un droit!

Il y a de cela un an une poignée d’hommes et de femmes accompagnés de l’association Mille Coeurs d’Enfants, créaient le Collectif du Sherby afin de pallier les carences de l’Etat en matière d’hébergement et d’éducation.

Grâce à la réquisition citoyenne (l’ouverture) du 79 rue de Linas à Blanquefort, plus d’une vingtaine de familles avec enfants, autant de jeunes de moins de 25 ans et l’association Mille Coeurs d’Enfants ont pu trouver une solution de logement dans cette bâtisse rebaptisée « le Sherby ».
Cette maison était pour un grand nombre de personnes accueillies un lieu où se poser et se reposer, un tremplin, une transition entre la rue et un logement de droit commun le temps de se réapproprier sa propre vie, tous les gestes quotidiens oubliés, effacés par l’angoisse et l’urgence.
Ni squat, ni Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, ni communauté, lieu unique et atypique, alternatif et familial, le Sherby fut une couveuse d’initiatives citoyennes et solidaires, une ouverture sur un autre modèle de société. Le Sherby n’est plus, le Collectif est toujours debout. Read More

Bordeaux: La Cour de Cassation casse la condamnation de trois militant-e-s du DAL33

Communiqué du 12 mai 2016
Procès – Droit Au Logement de Gironde

Un peu de justice passe.

C’est une inattendue et excellente bonne nouvelle que l’arrêt rendu ce 13 avril 2016 par la Cour de Cassation.

En juillet 2013, cinq bénévoles de notre association s’étaient retrouvé-e-s pris-e-s dans les filets de la répression judiciaire et politique, accusé-e-s de violation de domicile et d’installation de familles étrangères dans un logement vacant, rue Planterose à Bordeaux.

Perquisitions, saisies de matériel personnel, gardes à vue, interrogatoires furent pour eux les violents préliminaires de deux procès à charge qui aboutirent pour tous, fin décembre 2014, à une condamnation à 3 mois de prison avec sursis, assortie de 5 ans de mise à l’épreuve, 5000 euros d’amendes et de frais de procédure. Malgré un dossier vide, sans l’ombre d’une preuve… Read More

Bordeaux: présentation de la Chaufferie

Ajout et mise à jour de squat!net datée du 6 novembre 2017, à la demande de l’association qui a récupéré les locaux dont il est question plus bas dans l’article. Une mairie de plus qui s’achète une image sociale à bon compte.

« Le 18 rue du Cloître n’est plus un squat, le propriétaire du bâtiment − la mairie de Bordeaux − en ayant fait une maison d’associations à caractère social et solidaire. »


La Chaufferie embrase la belle endormie.
Elle est un foyer des luttes.
Elle appelle à s’organiser.
La Chaufferie Existe & Résiste. Viens !

Au début de l’histoire, dans le cadre du mouvement contre la loi Travail, une dizaine de personnes imaginent concrètement organiser La Nuit Rouge le 31 mars, place Saint-Michel. On ne se connaît pas vraiment, a priori nous n’avons ni l’habitude ni le goût de nous organiser ensemble, mais le désir profond de construire une situation de rencontres et de discussions politiques nous embarque dans l’aventure. L’équipe est bancale, la Nuit Rouge ne se tient pas, mais on nous a parlé, au hasard d’une réunion, d’une maison à trois étages, quartier Saint-Michel, disponible et à réquisitionner [occuper]. Des migrants, demandeurs d’asile ou sans-papiers nous proposent alors d’ouvrir ce lieu ensemble et d’en faire la maison du mouvement. Nous sommes le 20 avril, la Chaufferie est ouverte ! Read More

Notre-Dame-des-Landes: grande journée de mobilisation le samedi 9 janvier (changement de date)

ATTENTION ! Changement de date : Mobilisation générale des opposants au projet d’aéroport le 09 janvier suite à l’annonce de l’audience en expulsion des habitants et paysans historiques pour le 13/01/2016.

Suite aux procès ’ajournés’ du 10 décembre visant à expulser les habitant.e.s historiques, et dans un climat d’annonces d’expulsions et de reprise de travaux au début de l’année 2016, montrons à l’Etat et Vinci que nous ne nous laisserons pas faire. Read More