Madrid: Evacuation d’un squat à Malasaña

Jeudi 2 février à 7 heures du matin, la police anti-émeute a procédé à l’évacuation du squat du numéro 33 de la rue Corredera Baja de San Pablo à Madrid. Une quarantaine de personnes qui vivaient là depuis le 19 novembre ont été délogées manu-militari. Onze personnes sont détenues par la police pour usurpation de bien immobilier.

Il faisait encore nuit lorsque les habitants de la rue Corredera Baja de San Pablo (Malasaña, centro) ont été réveillés soudainement par le bruit des portes que la police défonçait à coup de bélier. Une brigade anti-émeute armée délogeait les familles qui avaient trouvé refuge dans cet immeuble depuis le 19 novembre dernier. C’était une scène tout à fait pathétique.
Des gens de tout horizon vivaient ici dont des familles avec enfants, des personnes âgées, qui pleuraient dans le froid matinal de Madrid, en espérant pouvoir emporter quelques affaires. Bien que les médias espagnols parlent d’une évacuation pacifique, sans aucun problème, les voisins de l’immeuble étaient consternés par ce spectacle, par les cris, les pleurs, les chiens, le bruit, des policiers anti-émeute lourdement armés pour chasser des enfants et des vieillards sans logement. Read More

São José Dos Campos (Brésil) : Les occupants du Pinheirinho résistent à leur violente expulsion

Depuis 2004, près de 9 000 personnes étaient installées sur le terrain de Pinheirinho, à São José Dos Campos (Etat de São Paulo – Brésil). Le terrain était abandonné depuis 30 ans lorsqu’il a commencé à être occupé par des familles pauvres de la région. Il appartiendrait à l’entreprise Selecta, désormais en liquidation judiciaire, qui a à sa tête l’investisseur Naji Nahas. A la demande de l’entreprise, qui doit près de 10 millions en impôt à la préfecture de São José dos Campos, un procès a été ouvert à l’encontre de la communauté.

Le dimanche 22 janvier « Pinheirinho » a été brutalement expulsé. L’action a été orchestrée par la Police Militaire sous les ordres du gouverneur de São Paulo, Geraldo Alckmin. Près de deux semaines avant l’expulsion, les habitants de Pinheirinho se préparaient à résister à l’offensive en installant des barricades et construisant des armes et boucliers faits de matériaux récupérés. Ils assuraient qu’ils affronteraient la police en cas d’expulsion forcée. Read More

Montpellier: Expulsion du Très Très Grand Coeur

Le GIPN à 6h du mat (26 janvier) qui arrive par les toits en te braquant de leurs fusils à pompe, sous l’oeil des journalistes gracieusement invités pour qu’ils constatent que tout se passe « dans le calme »… C’était hier matin à Montpellier.

16 personnes à la rue, voilà qui ne doit émouvoir personne, et le soi-disant « saccage » (le déménagement de trois meubles sur le trottoir) des locaux de Grand Coeur devrait en revanche choquer. Quand à l’interpellation d’une personne et son inculpation prochaine pour outrage, pas un mot. Car l’image de « calme » en aurait peut-être été moins nette. Et c’est vrai que tout n’a pas été calme car des chants et des slogans rageurs ont bel et bien accompagné cette misérable opération d’expulsion. Mais dans ce cas pourquoi n’avoir pas arrêté tous les squatters et leurs quelques soutiens? Tout ça pour dire que cette expulsion ne doit pas rester anecdotique. Une bouffe, un point info et une discussion aura lieu samedi prochain (4 février) place Salengro. Read More

Grenoble: Encore une fermeture éclair!

Mardi matin (17 janvier), en pleine trêve hivernale, une nouvelle expulsion illégale de squat a eu lieu au 99 rue d’Alembert à Grenoble.

Depuis une semaine, quelques personnes  occupaient cette maison vide depuis plusieurs années. Lundi, un voisin prévient le propriétaire qui débarque dans la soirée accompagné de la police nationale. Les policiers demandent aux occupant.e.s de sortir pour un soi-disant contrôle d’identité, ce qu’illes refusent tout en précisant aux policiers et au propriétaire qu’étant installé.e.s depuis plus de 48h (preuves à l’appui), cette maison est de fait leur domicile et résidence principale et qu’il ne peut donc pas y avoir d’expulsion sans recours préalable au tribunal d’instance. Les trois voitures de police repartent assez rapidement alors que des soutiens commencent à arriver. Read More

San Juan City (Philippines): Résistance active contre une opération d’expulsion-démolition dans un quartier pauvre

« Patay kung patay. Hindi kami aalis dito. »
[Nous mourrons s’il le faut. Mais nous ne partirons pas.]
Un habitant du quartier Corazon de Jesus, le 11 janvier 2012

De nombreux médias mainstream [1 | 2 | 3 | 4 | 5], #sanjuandemolition sur Twitter et quelques médias alternatifs locaux relatent les événements survenus au matin du 11 janvier 2012, lorsque plus de 400 membres des forces de police (dont plus d’une centaine d’anti-émeutes) ont tenté d’imposer une opération de destruction massive d’habitations dans le quartier pauvre de Corazon de Jesus, à San Juan City.

Un avis de démolition avait été remis par la Ville aux habitant-e-s de ce quartier, 6 décembre 2011. Les habitant-e-s avaient jusqu’à aujourd’hui pour déménager… Pratiquement aucun-e d’entre eux/elles n’a bougé.
Dans ce quartier de San Juan City, environ 2 000 foyers sont concernés par les opérations de démolition, et la résistance dure depuis juin 2010. En un an et demi, 400 logements ont été détruits par les forces de l’ordre. Read More

Grenoble: Agressions, persécutions et expulsions de squats de Roms

Depuis fin novembre 2011, les demandeur.euse.s d’asile venant d’ex-Yougoslavie (Serbie, Kosovo, Macédoine) ont subi agressions, contrôles de police, arrestations et expulsions de leurs domiciles. Voici un petit résumé de l’accueil reçu à Grenoble et agglomération par ces familles, appartenant pour la plupart à « la minorité » Rom.

- Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2011: des hommes tirent des coups de feu sur la maison du 8 rue Germain, squattée par des familles de demandeur.euses d’asile Roms depuis juin. Ils accompagnent leurs tirs de menaces, intimant aux habitant.e.s de « dégager » et leur promettant de revenir. Deux jours plus tard, les mêmes (?) hommes, cagoulés, pénètrent par effraction dans la maison, brisant à coup de batte de base-ball portes et vitres et menaçant de « gazer » les habitant.e.s s’illes ne quittent pas le squat.

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(Saint-)Etienne: Quelques explications des squatteurs/euses de la Plage expulsée

Mercredi 11 janvier 2012

Un retour sur cette expulsion, un peu plus précis mais néanmoins à l’arrache par les squatteurs/euses en exil…

Le squat La Plage, situé au 86 rue de la sablière à Synthétienne a été expulsé mardi matin. Ca aura au moins pris 6 heures aux flics de dégager tout le monde et toutes les affaires des occupant-e-s. Précisons au passage qu’ils se sont amusé à asperger de gaz lacrymo les occupant-e-s d’une pièce qu’ils n’arrivaient pas à ouvrir…

Merci aux gens du quartier, potes et inconnu-es, qui ont affiché leur soutien !

Nous voulions quand même rappeler que la préfecture, l’huissier et les services de police avaient été prévenus par nos soins : une expulsion en plein hiver était illégale ! En effet, un squat ne bénéficie pas de la trêve hivernale si il est l’objet d’un « arrêté de péril » ou si la « voie de fait » est reconnue par le tribunal… Or ce n’était pas notre cas. Une preuve de plus que ces gens-là font bien ce qu’ils veulent avec leurs lois.

Nous sommes à la rue mais soutenu-e-s, et nous n’avons pas dit notre dernier mot. A bientôt pour de nouvelles aventures…

(Saint-)Etienne: Expulsion du squat de la Plage

Selon deux brèves publiées sur NuméroZéro et le site de la CNT de la Loire, ainsi qu’un article publié sur le site du Progrès, la Plage a été expulsée en plein hiver, le matin du 10 janvier… Ambiance:

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Le squat La Plage est en train de se faire expulser !
Vla – 10 janvier 2012

URGENT !

Besoin de monde sur place !!! 87 rue de la sablière !

Y a pas assez de monde à la rue… Du coup, à Saint-Etienne, on expulse pendant la trêve hivernale ! Read More

Tours: Expulsion du 68 rue du Canal

Ce matin à 7h25, les flics sont venus défoncer la porte du 68 de la rue du Canal pour expulser ses habitants. La mairie pourrie des socialos tourangeaux a donc fait évacuer par la force les personnes qui occupaient le lieu, depuis le 17 décembre.

Pendant ce temps-là, les flics continuent de terroriser les migrantEs au foyer ADOMA (CADA), instaurent un couvre feu, défoncent les portes, et viennent les chercher jusque dans les chambres d’hôtels miteux payées (de temps à autres) par les fumiers du CCAS de Tours. Read More

Paris XIVe: expulsion illégale d’une maison occupée depuis quinze jours

Le 14 décembre a été expulsée illégalement une maison ouverte presque 15 jours auparavant, au 3 avenue Reille, dans le 14e arrondissement.

Après avoir enfoncé la porte et arrêté les occupants présents, les flics ont fait changer les serrures malgré les multiples témoignages du voisinage et les preuves de domiciliation…

Pas de trêve pour les ouvertures.

Bruxelles: La police attaque La Pétroleuse

La police a pris d’assaut ce matin, à 7H50, l’immeuble occupé par le collectif “La Pétroleuse”. Le collectif La Pétroleuse occupait depuis le mercredi 23 novembre, un immeuble vide appartenant à la Centrale Générale de la FGTB, situé au 2-8 rue Watteeu à Bruxelles. Le but de cette occupation est d’en faire une zone de réflexion et d’action politique culturelle et sociale. A 7H50 ce matin, la police a donné l’assaut au bâtiment, brisant portes et fenêtres.

Malgré les tentatives de discussion, la FGTB a réagi comme la pire des société immobilière, avec procédure d’urgence unilatérale devant les tribunaux (précisément ce que la FGTB dénonce de la part du patronat dans les conflit sociaux !), prétextant des “débuts de travaux” qui ne sont en fait que le murage des murs et fenêtres et le saccage des installations de chauffage (pratique bien connu des spéculateurs immobiliers), et, finalement, envoie de la police. La seule différence entre la direction de la Centrale générale et les propriétaires véreux ordinaires aura donc été que la direction syndicale a fait semblant de vouloir dialoguer pour duper les occupants, pendant qu’elle leur envoyait la police. Read More

Fontenay-sous-bois (94): Quelques étincelles sur la Buissonnière

Communiqué du lundi 21 novembre 2011

Sur l’expulsion de la Buissonnière

Lundi 14 Novembre 2011, vers 7H30 du matin, une soixantaine de flics de différents services (RAID, CRS, Police Criminelle, Renseignement intérieur, B.A.C, brigade cynophyle et brigade du déminage) est venue réveiller les habitant-e-s du 3 place Moreau David à Fontenay-sous-Bois à grands coups de béliers. Les barricades n’ont cédé qu’au bout d’un quart d’heure, le temps de se regrouper tous ensemble et de discuter. Nous avons été plaqué-e-s au sol et menotté-e-s par des espèces de robocops masqués. C’est à ce moment que l’un de nous s’est fait refaire gratuitement le nez. Ensuite, ils nous ont conduit-e-s au commissariat de Fontenay.

A défaut de pouvoir anéantir la pratique du squat, la flicaille met ses fiches à jour : le défilé s’est poursuivi avec prises de photos et vidéos par les différents flics présents, et listage des identités des occupant-e-s. Au même moment, le camion d’un des occupants, garé devant la maison est fracturé et perquisitionné sans aucune procédure, et les flics se servent en embarquant clés usb, appareils photos, jerricane d’essence, etc. Dans les heures qui suivent, le portail est défoncé et la maison murée avec une bonne partie de nos affaires dedans. Read More

Fontenay-sous-bois (94): Expulsion de la Buissonnière

Squat la Buissonnière à Fontenay

Ce matin, à 7h du mat, une centaine de flics, composés de pas mal de brigades (Gipn, déminage ?, Crs, Bac, flics de la Ville, pref’ et autres civils puant le porc cru) sont venus expulser la maison (la Buissonnière) occupée depuis février 2011. Une fois les habitants mis au sol, allongés et menottés, les flics ont commencé à frapper (un habitant a le nez cassé). Cela ne nous étonne pas! Tout le monde a été embarqué au commissariat, avec leurs affaires. Une heure après, tout le monde était dehors. Read More

Poitiers: Expulsion immédiate d’une maison occupée entre autres avec le but de nuire à Vinci

Pas de week-end pour la police à Poitiers

Poitiers, le samedi 5 novembre 2011

Ce midi, les forces de l’Ordre, ont forcé à coup de bélier la porte d’une maison occupée et ont embarqué les quarante-sept occupant.e.s. La police a été prévenue par des riverain.e.s. La maison, propriété de la Mairie de Poitiers située au 144 Avenue de Nantes, était inoccupée avant ce matin. Les occupant.e.s l’ont ornée d’une banderole « Vinci, hors de nos vies ». Pour rappel, elle sera détruite dans quelques mois, pour faciliter la construction d’un viaduc reliant l’Ouest de la ville à l’hypercentre. La municipalité a fait appel au groupe Vinci pour réaliser l’ouvrage d’art. En tant que propriétaire de la demeure, elle a porté plainte. Elle va également la faire murer.
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Dale Farm (Essex): Evacuation du plus grand campement « illégal » de Grande-Bretagne, suivie d’émeutes…

Le plus grand campement « illégal » de Grande Bretagne, « Dale Farm », habité par quelque 200 personnes du voyage, a été évacué aujourd’hui [19 oct.], dans les environs de Londres. Une émeute a éclaté, les flics ont du faire face à des lancers de projectiles divers (notamment des briques), des barricades en feu et des attaques diverses et variées.

Cette évacuation a eu lieu après de nombreuses tentatives juridiques de la part de la communauté d’éviter l’expulsion, sans succès. Les habitants sont officiellement propriétaires du terrain, mais selon la municipalité, celui-ci est placé en zone « verte » non constructible où il serait interdit d’habiter. La municipalité s’est proposée de parquer les habitants dans des immeubles mais ceux-ci, désireux de sauvegarder leur mode de vie, s’y sont opposés.
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