Dijon: d’un confinement à l’autre, la vie continue aux Lentillères

Rendez-vous avait été donné à 10h au fournil en rénovation (avant une ouverture bientôt) du côté des Petites Lentillères.
Ce samedi matin de fin novembre, sous un soleil radieux, du thé et du café chaud ainsi qu’une pâte à pizza en préparation attendaient une quarantaine de personnes de différents horizons prêtes pour joyeusement mettre en terre une centaine de fruitiers (ou les distribuer).

Comme bien souvent l’histoire avait commencé par un coup de fil d’un ami à un autre. Il s’agit cette fois-ci d’un ami pépiniériste qui en appelait un bâtisseur. « Eh salut, je me retrouve avec sur les bras une bonne centaine de fruitiers invendus que je dois jeter, si jamais ça t’intéresse… je te les laisse, je me doute que tu en feras bonne usage ! » Détail embêtant, on est au mois d’avril, en plein confinement (le premier), et l’ami pépiniériste habite du côté d’Agen. Il faut traverser l’hexagone alors que les routes sont désertes… Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Le symbole est trop fort pour qu’on y résiste : planter des fruitiers sur les Lentillères pour l’anniversaire des 10 ans et pour les 10 prochaines années qui plus est sur une parcelle redécouverte pour l’occasion. Tout ceci pour lutter contre la bétonisation de nos espérances ! La décision est vite prise. On tente le coup ! Read More

Grèce: un compagnon menacé de déportation!

Erol, compagnon de nationalité française, a été arrêté dans le quartier d’Exarcheia à Athènes le 6 décembre 2020 en raison de l’interdiction des rassemblements. D’abord emmené au commissariat central (GADA), il a ensuite été transféré dans l’enfer de Petrou Ralli (centre de détention pour étranger.e.s) où il est actuellement détenu.

Ils qualifient notre compagnon de danger public, s’appuyant sur de précédentes arrestations lors de sa participation à d’autres luttes, notamment le mouvement des squats (Vancouver, Koukaki, Polytechnio, etc.), alors même qu’il n’a encore jamais été condamné. Par le passé, il a également été sérieusement poursuivi pour sa participation à la lutte contre la mine d’or de Skouries. En Grèce, il est inscrit dans la loi qu’une personne peut être expulsée si reconnue comme «danger pour la santé publique». La situation du COVID plaçant la santé publique comme priorité qui vient justifier toute répression étatique, l’État grec y a vu une occasion en or pour se débarrasser de lui. Il est clair que la seule raison pour laquelle ils tentent d’expulser Erol est son engagement politique contre l’État et le capital, et non pas parce qu’il est un danger pour la population. Read More

Toulouse: opération de police dans un squat

Ce mardi 8 décembre à 6h précises un gros dispositif de police défonce au bélier la porte d’un squat de Toulouse pour embarquer 2 personnes et leurs camions. Nous voyons à l’exterieur une dizaine de camions de CRS, plusieurs voitures d’OPJ et d’autres unités difficilement identifiables. Ils sont cagoulés et armés, une cinquantaine environ se balladent dans le batiment. Selon leurs mots l’objectif est « une opération de police qui vise 2 personnes ».
Les flics se dirigent directement vers les camions des personnes ciblées qui seront embarquées ainsi que leurs vehicules qui partent sur 2 dépanneuses.
En plus de filmer l’entièreté de l’opération les flics prennent en photo les bâtiments, les visages des personnes présentes, les plaques d’immatriculations, les véhicules et les chien.nes. En dehors des véhicules et ces deux personnes rien d’autre n’est embarqué, ils ne fouillent pas plus. En une heure, l’opération est finie et les flics repartis.
Nous avons eu vent que le même type d’opérations a eu lieu précisement au même moment dans d’autres villes. Read More

Turin: retour sur l’opération Scintilla et ses suites

Dans le cadre de l’Union Européenne, les maillages des frontières se resserrent grâce à la coopération politico-militaire de nombreux États. Ce qu’ils appellent «crise migratoire» et son management gargantuesque où l’humain n’est plus qu’une donnée à gérer n’a pas fini de briser des vies: militarisation des frontières, entassement dans des camps de diverses appellations, naufrages au large des côtes méditerranéennes, rafles, tortures dans les commissariats, création d’un délit de solidarité, montée en flèche des idées réactionnaires… L’histoire coloniale est bien loin d’être reléguée à un passé révolu.
Cette situation ne se perpétue heureusement pas toujours dans la résignation, avec entre autres des révoltes contre les centres de rétention, des attaques contre la police ou les associations qui fournissent un vernis humanitaire à l’État. Read More

Dijon: un parc protégé de la bétonisation

Ce dimanche matin, 6 décembre, un rassemblement appelait à venir soutenir l’installation d’un groupe d’habitantes occupant depuis quelques jours une maison vide située 7 rue de Mirande au coeur d’un beau parc arboré.

Trop de béton, il y a trop de béton au centre-ville de Dijon. Ce qui reste d’espace naturel urbain et de respiration est menacé de tous côtés. La municipalité laisse bâtir à tout va mais certaines habitantes ne se laissent pas faire. Pour preuve une nouvelle occupation a démarré au 7 rue de Mirande avec l’intention de préserver un beau parc arboré, de le soustraire à l’appétit d’un promoteur et de l’ouvrir aux habitantes.
A l’intersection de la rue de Mirande et de la rue Jean-Baptiste Baudin, derrière de hauts murs d’enceinte, se dissimule une grande maison entourée d’un parc de 4000 m² peuplé de nombreux arbres remarquables sur un sol de pleine terre. Propriété de l’État, elle servait de logement de fonction aux officiers de l’armée de l’air du temps de la BA 102. Depuis au moins deux ans, elle est inoccupée. Read More

Montreuil (93): les AG du Marbré continuent

Présentation du Marbré et appel à AG publique tous les dimanches à 14h, au 39 rue des Deux Communes, à Montreuil.

Le Marbré s’est fait connaître suite à la visite des flics et du gestionnaire immobilier le 16 septembre 2020. Beaucoup de personnes ont répondu à l’appel à soutien ce jour-là et les suivants, et ça faisait trop plaisir. À la suite d’une ouverture collective et parce que nous souhaitons que ce lieu soit auto-organisé, les décisions sont prises dans une assemblée générale du lieu ouverte et régulière. Nous voulons lutter contre toute forme d’autorité et de hiérarchies formelles ou informelles, à l’extérieur comme à l’intérieur du lieu. Cela signifie pour nous combattre toutes les formes de domination et d’oppression. Read More

Forêt de Dannenröder (Allemagne): appel à solidarité avec les rebelles, emprisonné.es et libres

Nique le bitume et que brûlent leurs nacelles ! Contre la construction du tronçon d’autoroute A49, pour la défense déter des forêts, solidarité avec les rebelles de Danni en Allemagne. Envoyez-nous vos banderoles de soutien à solidaritynoborders@@@riseup.net !


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St-Nazaire (44): retour sur le procès de la Maison Géronimo

Le tribunal ?

Les habitant.e.s ayant leur nom sur la procédure sont passé.e.s au tribunal ce mercredi matin [2 décembre 2020] à 9h30 afin de porter la voix de celles et ceux qui vivent à la Maison. Mais aussi pour toutes ces associations qui se démènent depuis des mois à aider les résident.e.s. Read More

Grenoble: manifestation des mal-logé.e.s le 12 décembre 2020

MANIFESTATION DES MAL-LOGÉ.E.S POUR LE DROIT AU LOGEMENT

SAM.12 DÉCEMBRE – 10H
DÉPART PLACE DE VERDUN – GRENOBLE

L’appel des mal-logé.e.s:

Nous, mal-logé.e.s,

Nous, sans-abris, locataires HLM, locataires du privé, hébergé.e.s, expulsé.e.s, squatteur.ses, unissons nos voix car nous sommes tous.tes mal-logéEs ! Read More

Dijon: invitation à venir découvrir le Quartier Libre des Lentillères

En traversant ce deuxième confinement, on pressent qu’il va falloir apprendre à « vivre avec » la pandémie mondiale encore un peu plus longtemps. Depuis quelques temps, on avait compris aussi qu’il allait falloir « faire avec » la crise écologique. Plutôt que d’attendre gentiment le prochain état d’urgence, ce qu’on essaye de construire, ici, au Quartier Libre des Lentillères, c’est une manière possible de continuer à vivre malgré ces crises. En imaginant et en créant un monde qui nous fasse envie, tissé de rapports non-marchands, empreint de solidarité et de sens des communs, connecté à l’environnement dans lequel on se trouve, organisé en autogestion.

D’une petite lutte très localisée contre un projet de bétonisation comme il en existe tant, s’est construit durant 10 ans, sans préméditation, en tâtonnant, en bidouillant, un quartier riche de la diversité de ses activités (de maraichage en auto-construction, de petits jardins en fêtes de quartier), riche aussi des personnes qui le traversent, le font vivre, y jardinent et y habitent. Et riche en imaginaires possibles. Ensemble on se réinvente sans cesse collectivement. Read More

Berlin: évaluation des journées de discussion et d’action « United We Fight »

Nous publions ce texte de l’Interkiezionale-Bündnis comme une évaluation des journées internationales de discussion et d’action qui ont eu lieu du vendredi 30 octobre au dimanche 1er novembre à Berlin. Nous avons choisi d’écrire un texte sur la manifestation et les discussions, car nous considérons qu’il est important d’être transparent-e sur les processus de réflexion, les idées et les motifs des Bündnis. Nous pensons que la transparence est un élément inhérent à notre politique, car le partage de l’information brise les hiérarchies indésirables des « initié-es » et des « exclu-es », et favorise la discussion, l'(auto-)critique et l'(auto-)réflexion sur une scène plus large.

Les objectifs de l’appel
Intekiezionale est une coordination de projets menacés, de groupes et d’individu-es solidaires, qui tente de lutter contre l’expulsion de nos espaces. L’un des principaux moyens d’y parvenir pour nous est de fournir au mouvement l’espace nécessaire pour vivre des moments collectifs. Comme nous considérons la lutte des projets comme la lutte de l’ensemble du mouvement à Berlin, il est important d’organiser des événements ouverts à la participation et à la lutte des gens avec les projets. Cela peut se faire par des manifestations, où la scène peut s’exprimer collectivement dans les rues avant ou après les expulsions, mais aussi par des assemblées ou des événements pour informer, qui donnent l’espace pour un échange de vues et un partage d’expériences. Read More

Villeurbanne: le Collectif Solidarités Cusset ouvre un squat rue de l’Egalité

Nous, Collectif Solidarités Cusset, avons occupé depuis le mercredi 18 novembre un bâtiment vacant au 4-6 rue de l’Egalité à Villeurbanne. Nous sommes un collectif de quartier réunissant des habitant·es de Cusset. Depuis le premier confinement, nous avons décidé de nous organiser collectivement face à la situation sanitaire et sociale afin de proposer une solidarité concrète et populaire avec les plus précaires : étudiant·es, chômeur·euses, sans-papiers, travailleur·euses, familles nombreuses, retraité.es…
Durant 4 mois, nous avons tenté d’apporter notre contribution pour parer à l’urgence alimentaire et sanitaire par la distribution de denrées alimentaires et de produits d’hygiène sous la forme d’un marché gratuit, avec le soutien de plusieurs associations villeurbannaises. Sur ces 4 mois, deux fois par semaine, nous tenions ces distributions, et c’est plus de 80 familles et personnes isolées que nous aidions.

Fort.es de cette expérience et des liens multiples que nous avons tissés, nous nous sommes remobilisé.es au début de ce deuxième confinement, notamment à travers l’organisation de maraudes. Celles-ci nous ont permis de constater que nos moyens n’étaient pas à la hauteur de la grande précarité dans laquelle se trouvaient de trop nombreuses personnes, en particulier celles qui n’avaient pas de logement. Read More

Bagnolet-Montreuil (93): parution de « L’En-Ville » n°3

Le n°3 de L’En-Ville a été édité par le Collectif Prenons la ville en mai 2020 dans la banlieue est de Paris, mis en ligne sur infokiosques.net depuis fin septembre. Sous-titré « Récits de transformations urbaines sur Montreuil et Bagnolet », ce numéro de L’En-Ville concerne la période qui va de janvier 2016 à mai 2020.

Sommaire :
– Edito
– La rue interdite aux pauvres
– Nouvelles lubies pour mieux dégager
– Lutter pour habiter
– Les Baras toujours là !
– Projets à combattre
– Docu-graphie critique Read More

Toulouse: le cadeau de Jean-Luc Moudenc à Thierry Oldak

C’est une opération de longue haleine que Thierry Oldak, un des plus gros promoteurs toulousain, est sur le point de réussir, raflant au passage un joli pactole. Sur la revente de l’ancien bâtiment EDF du 10-12 quai Saint-Pierre, le Groupe Thiery Oldak s’apprête à se faire plus de 6 millions d’euros de bénef’ grâce à un joli cadeau de Toulouse Métropole, à tel point que même La Dépeche ne parvient pas à cacher son étonnement devant cet audacieux « tour de passe-passe ».

En 2012, Thierry, dont le groupe est propriétaire d’une quantité impressionnante d’immeubles à Toulouse, Bordeaux ou Nantes, lorgne sur cet immense bâtiment d’EDF. 4500m2 sur les bords de Garonne, en plein centre-ville, c’est le genre d’adresse qui fait saliver plus d’un promoteur. Cette année-là, l’achat du 10-12 quai Saint-Pierre lui passe finalement sous le nez parce que Sciences Po Toulouse, qui se trouve à l’étroit dans ses locaux de la rue des Puits Creusés, cherche à déménager. Toulouse Métropole, sous la forme de son EPFL [Etablissemnt Public Foncier Local] (qu’on connaît mieux pour son rôle de marchand de sommeil vu les taudis qu’il loue aux pauvres dans le quartier Bonnefoy), décide donc de préempter les lieux pour que le vénérable Institut (d’Études Politiques) puisse s’y installer. En France, lorsque des propriétaires veulent vendre leurs biens, certains organismes publics ont le droit de préemption, ce qui leur permet d’acheter en dessous des prix du marché. C’est ainsi que l’EPFL récupère ce bâtiment pour 4,7 millions d’euros, ce qui n’est vraiment « pas cher » dans le monde parallèle de l’immobilier. Read More

Paris: occupation de la place de la République, répression et chasse à l’homme

La nuit des tentes : le pire s’est produit. L’horreur et l’indigne, la statue de la République était pétrifiée – Extraits du communiqué commun

Le pire n’est pas les images, c’est la nuit qui a de nouveau avalé les exilés dehors. Le pire est que les 400 exilé.e.s présent-es, à 19h, place de la République, dormiront de nouveau dehors cette nuit, loin à Clichy, loin à Saint-Denis, cachés sous les ponts des canaux ou ailleurs, invisibles. Le pire est que de nouveau, nous ne les verrons pas s’endormir blessés dans le froid.

Non, l’épouvantable n’est pas arrivé lorsque la police a sorti les exilés, à 20h, des tentes que l’association Utopia avait dressé sur la place de la République (20000 euros de budget selon l’association). Les forces de l’ordre ont commencé à jeter plusieurs centaines de tentes achetées ce week-end pour les mettre à l’abri. Les corps délaissés des exilés, sortis de force, les tissus légers volant entre les airs de mains en mains policières, les toiles bientôt déchirées, les visages de toutes et tous fatigués… Nous n’étions là qu’au début. Read More