Ce mardi matin très tôt, un dispositif policier accompagné par une armada d’engins de chantier a été déployé pour dévaster les terres de l’avenue de Langres occupées depuis bientôt un an.
Plusieurs bulldozers, pelleteuses, porte-chars et manitou de l’entreprise DESERTOT ont été mobilisés pour tenter de mettre fin aux jardins, ainsi que des bucherons qui ont été chargés de tronçonner les arbres.
La municipalité déploie les grands moyens. Fleurs, brins d’herbe, tout y passe. La volonté est clair : rien ne doit rester de ce qui peut ressembler à de la verdure.
Cette opération de saccage arrive au début du printemps alors que depuis des semaines les jardinièr·es s’étaient remis·es à la tâche pour faire de cet endroit un lieu de passage ouvert et partagé entre les riverain·es.
La maison située au milieu des jardins reste protégée par une décision de justice, et ne sera pas expulsée aujourd’hui (sauf si les flics décident de passer en force illégalement). C’est d’ailleurs grâce à la présence des habitant·es dans cette maison que l’alerte a été donnée tôt dans la matinée. L’appel relayé par des voisin·es ami·es a permis que des personnes solidaires convergent dès les premières minutes. Celles-ci ont tenté de bloquer les engins de chantier en débordant le dispositif policier qui venait à peine de se mettre en place. Quelques personnes ont ainsi pu rejoindre la maison pour la défendre, pendant que plusieurs autres montaient sur le toit de la maison. Read More