Appel à soutien – Suite à l’expulsion du squat de Feyzin et à celle du gymnase Clémenceau, plusieurs personnes se retrouvent toujours sans solution d’hébergement. C’est pourquoi nous avons décidé de réquisitionner un bâtiment vide de la Métropole situé au 116 rue Dedieu à Villeurbanne.
Depuis le week-end dernier, habitant.es et soutiens occupent un bâtiment vide de la Métropole pour se loger. La revendication est simple : un relogement digne, pérenne et sans conditions pour tous.tes les expulsé.es de Feyzin.
Venez soutenir l’ouverture dès maintenant au 116, rue Dedieu à Villeurbanne. Pour éviter une possible expulsion illégale, nous avons besoin d’être nombreux-ses dès maintenant.
N’hésitez pas à ramener eau, café, thé, nourriture, PQ… Read More
Villeurbanne: ouverture et expulsion d’un bâtiment de la Métropole pour les expulsé.es de Feyzin
Lyon: pour un relogement immédiat et pérenne des expulsé·es du squat de Feyzin
Communiqué suite à l’occupation du gymnase Clémenceau du jeudi 16 septembre, retours sur le déroulement de l’occupation et les négociations avec la préfécture.
Le jeudi 16 septembre a 7h30, l’expulsion sans préavis du squat de Feyzin est permise par un énorme dispositif policier. Il semblerait que ni la préfecture, ni la DDCS, ni l’Ofii, ni la Métropole, ni l’Armée du Salut, n’aient jugé nécessaire de prévenir les habitant.es d’une opération qui semblait pourtant programmée depuis des semaines. De nombreuses personnes avaient, la veille, quitté le squat après que l’info ait fuité, par peur de l’intervention policière. Ils et elles n’ont donc pas été pris en compte dans le dispositif d’hébergement (malgré des diagnostics sociaux qui induisent normalement une prise en charge même en cas d’absence des habitant.es au moment de l’expulsion). Les chiffres donnés par la préfecture et la presse sont donc largement sous-estimés. Sur 120 à 150 personnes recensées dans le squat, seulement une cinquantaine de personnes ont été emmenées en bus jusqu’à la caserne Chabal, centre d’hébergement à Saint Priest connu pour ses conditions d’accueil indignes. Si 14 personnes ont « refusé » la proposition d’hébergement, c’est parce qu’elle était conditionnée à une aide au retour volontaire, qui consiste tout simplement à accepter de s’auto-expulser. Doit-on a nouveau rappeler à la préfecture que ces personnes sont ici pour rester et que ni leur présence, ni leur droit à l’hébergement inconditionnel ne sont négociables ? A l’issue de cette opération et sans compter les personnes dont on a perdu la trace, c’est au moins une trentaine de personnes, seules ou en famille, qui se sont retrouvées à la rue ce jour-là. Read More
Lyon: occupation du gymnase Clémenceau pour un relogement immédiat et pérenne des expulsé·es du squat de Feyzin
Ce matin jeudi 16 septembre vers 7h30, sans préavis, plus de 20 camions de la police nationale, municipale, des unités de CRS, de la Police Aux Frontières, accompagnés de représentant.es de la préfecture, de la mairie, de la DDETS/DDCS, de l’Ofii et de l’Armée du Salut, ont déployé un immense dispositif pour expulser le squat de Feyzin, ancienne école Georges Brassens. Depuis février 2020, le lieu abritait 100 à 200 personnes, familles et personnes isolées, et subissait les pressions, menaces et procès du propriétaire, la multinationale Total.
Personne, ni habitant.es, ni soutiens, ni associations, n’avait été officiellement prévenu de l’intervention. La plupart des habitant.es n’ont pas pu récupérer l’ensemble de leurs affaires. Serait-il plus important, pour les institutions pourtant en charge de l’hébergement inconditionnel de toutes et tous, de préserver l’image de Total contre un énième scandale, plutôt que de respecter les habitant.es et leur droit à l’hébergement ? Read More
Paris: appel à rassemblement devant le comissariat du 20e après l’expulsion d’un squat
Un bâtiment situé au 124 boulevard de Belleville, appartenant à la mairie du 20e arrondissement et vide depuis plusieurs années, a été occupé pour en faire un espace d’organisation anarcha-féministe ainsi qu’un lieu de logement pour une dizaine de personnes. Le lieu a été éxpulsé ce mercredi et 8 personnes sont en garde-à-vue.
Depuis longtemps tout est fait pour que le quartier de Belleville et ses environs soit réservé aux riches. Les loyers ne cessent d’augmenter, les fast-food bon marché sont remplacés par des bars et restaurants branchés aux consos toujours plus chères, les foyers de travailleurs migrants ont été transformés en résidences sociales contrôlées, les autorités envoient toujours plus de flics dans les rues pour faire la guerre aux pauvres, etc. Read More
Montpellier: la mairie mise en cause dans l’expulsion du bidonville du Zénith 2
Hier, nous publions un article revenant sur l’expulsion sans préavis du bidonville du Zénith 2 à Montpellier, menée d’une main de fer, une semaine après celle du site du Mas Rouge, par le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh. Malgré les alertes des associations et des soutiens des habitant·es, la mairie, propriétaire du terrain, si elle a assuré dans un communiqué ne pas avoir demandé d’expulsion, n’a pas agi non plus pour empêcher cette dernière. Son aval était pourtant nécessaire pour une telle intervention, prévue en pleine rentrée scolaire et en dépit de l’action sociale menée depuis plusieurs années dans le bidonville. L’intervention brutale a fortement déstabilisé l’existence de plus d’une centaine de personnes, dont de nombreux enfants, pour une partie déplacés en hébergement d’urgence.
Sur place, lors de l’expulsion, les militant·es s’interrogeaient donc sur l’immobilité coupable de la municipalité. Tout en se heurtant aux dénégations de l’huissier venu exécuter son mandat d’expulsion, lequel arguait qu’un simple communiqué de presse n’avait aucun fondement juridique et n’engageait pas la mairie. Circonspection… Read More
Montpellier: bidonvilles, la politique de la terre brûlée du préfet Moutouh
Ces derniers jours, plusieurs médias de la presse locale tels que Midi Libre ou France Bleu Hérault se sont faits l’écho des alertes lancées par plusieurs associations allant de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) à Droit au Logement (DAL) ou à la Cimade, quant à l’expulsion et au démantèlement du bidonville abritant essentiellement des Roms aux abords du Zénith, à l’est de Montpellier. Cette intervention, portée par la préfecture de l’Hérault, allait faire suite à celle ayant rasé sans préavis ni concertation, le site du Mas Rouge le 31 août dernier. Elle était aussitôt considérée comme illégale par ces mêmes associations, qui ont multiplié leurs efforts de communication, car prononcée sans l’aval explicite de la municipalité de Montpellier, propriétaire des terrains occupés. Une condition selon elles indispensable à toute expulsion, et requérant le concours d’un mandat d’huissier. Sollicité par les associations, le procureur de la République a de son côté rappelé dans sa réponse les fondements du droit, émettant que « pour agir, l’huissier de justice détient nécessairement un mandat de son client, à savoir le ou les propriétaires du terrain» . Read More
Pampelune (Pays Basque): expulsion de la gaztetxea Arrotxapeko
Le matin du jeudi 2 septembre 2021, le squat Arrotxapeko (gaztetxea de Rochapea, au numéro 30 de la calle Artica), à Pampelune, occupé depuis 2016, a été expulsé par la police nationale espagnole et la police municipale de Pampelune. Quelques centaines de personnes ont afflué dès 8h30 du matin pour protester contre cette expulsion et tenter de réoccuper les lieux. Des affrontements ont lieu entre manifestant·e·s et policier·e·s. Des conteneurs de verre ont été renversés pour que les manifestant·e·s puissent se servir en projectiles. La police a chargé à plusieurs reprises. Plusieurs personnes ont été blessées de part et d’autre. Au moins six personnes ont été arrêtées par la police. Et l’expulsion s’est terminée vers 10h. Read More
Aubervilliers (93): expulsion des Jardins à défendre, appel à rassemblement
L’expulsion et la destruction des Jardins d’Aubervilliers est en cours depuis ce matin… pour construire une piscine olympique et un solarium destinés à attirer les acteurs de la gentrification.
Rassemblement à 18h ce jeudi 2 septembre devant la mairie d’Aubervilliers.
Accompagnées de plusieurs camions de flics, ce matin les pelleteuses sont entrées dans les Jardins d’Aubervilliers et se sont mises à tout raser: le potager, les outils, les cabanes, les parterres de fleurs… Read More
Paris: récit policier de Sainte Marthe
Beaucoup de choses se sont passées en 1 an autour de la lutte contre la gentrification dans le quartier de la place Sainte Marthe. A travers les différentes affaires judicières qui s´y sont déroulées, les flics ont produit des centaines de pages de dossier. Nous avons voulu vous partager une partie de leur piètre oeuvre mais qui permet néamoins de se faire une idée des différentes affaires qui se sont déroulées à Sainte Marthe !
Pour commencer et permettre d’avoir une meilleure compréhension chronologique des faits, voici un petit résumé réalisé par nos soins, des différentes affaires autour de la place Sainte Marthe qui viennent s’ajouter à la longue liste de mesures policières et judiciaires que nous avons connu ces derniers mois (amendes, contrôles d’identités, pressions psychologiques, violences physiques, présence policière continue, procès, expulsions, perquisitions, interdiction de se voir, interdiction de se rendre sur la place Sainte Marthe…) : Read More
Bogotá (Colombie): l’expulsion d’une zone du district d’Usaquén se termine en affrontements
Mardi 17 août 2021, dans le quartier Santa Cecilia Baja du district d’Usaquén, au nord de la capitale colombienne, une zone considérée par la Ville comme étant à « risque d’effondrement » (riesgo de colapso), faite de logements auto-construits par les habitant·e·s, a été la cible d’une opération d’expulsion, sans relogement.
Les habitant·e·s visé·e·s ont dû penser qu’il était pire pour eux-elles d’être sans logement que de continuer de vivre dans cette « zone à risque d’effondrement » puisqu’illes ont résisté activement à leur expulsion. Des affrontements ont eu lieu entre des habitant·e·s de la zone et la police. Read More
Benin City (Nigeria): manifestation contre des démolitions de bâtiments par l’armée nigériane
Le 16 août 2021, des centaines d’habitant·e·s de la communauté Oghede, à Benin City, dans l’Etat d’Edo, ont manifesté contre la démolition de bâtiments et de structures construites par les habitant·e·s eux-mêmes, notamment des tombes. Les manifestant·e·s revendiquaient leurs terres, menacées d’expropriation par l’armée nigériane. Des pancartes et banderoles avec des inscriptions contre l’armée ont pu être vues pendant la manif. Read More
Bogotá (Colombie): expulsion d’une ZAD dans le district de Suba
En novembre 2020, une sorte de ZAD s’est mise en place pour protéger les zones humides de Tibabuyes, dans le district de Suba, à Bogotá. Ce territoire, plus grande zone humide de la capitale colombienne,est menacé par des travaux visant à prolonger l’aqueduc de Bogotá.
Ce lundi 9 août 2021, la police est arrivée en nombre pour expulser cette ZAD. Les occupant·e·s de la zone et leurs soutiens ont bloqué l’entrée principale vers la zone humide et l’avenida Ciudad de Cali. Des affrontements ont eu lieu entre les zadistes et la police anti-émeutes de l’ESMAD, qui a noyé la zone sous les lacrymogènes, bien que l’usage d’armes chimiques soit interdit en zones humides… Un chat est d’ailleurs mort asphyxié sous les gaz lacrymogènes. Read More
Cajibío (Colombie): les flics tuent un jeune paysan lors d’une opération d’expulsion, le commissariat et la mairie brûlent
Dans la zone rurale de Cajibío, dans le Cauca, le lundi 2 août 2021, lors d’une opération d’expulsion menée par les autorités colombiennes sur la finca El Retiro, Huber Samir Camayo, âgé de 23 ans, a été tué par balle.
Cette opération d’expulsion s’est déroulée dans une période déjà tendue, entre récupérations de terres menées par les communautés indigènes, afro-colombiennes et paysannes, et répression étatique, ayant donné lieu à des affrontements notamment le mardi 27 juillet et le vendredi 30 juillet. Read More
Karachi (Pakistan): une vingtaine d’habitations détruites dans le quartier Chanesar Halt
Le vendredi 25 juin 2021, des affrontements ont opposé la police et les services de sécurité de la Ville de Karachi à des habitants expulsés (ou en voie de l’être) dans le quartier Chanesar Halt, près des voies ferrées.
Une vingtaine d’habitations ont été démolies, toutes étaient auto-construites par les habitants sur un terrain squatté. Comme les expulsions ont été suivies immédiatement par les démolitions, bien souvent les maisons s’écroulaient avec beaucoup d’affaires personnelles à l’intérieur.
Des émeutes ont éclaté, des habitants du quartier caillassant la police et tirant des coups de feu en l’air. Des policiers et des vigiles des services de sécurité ont notamment jeté des pierres sur les habitants expulsés qui se révoltaient. Des renforts de police sont arrivés pour surveiller la zone où les expulsions et démolitions ont eu lieu, et pour empêcher que les émeutes se répandent.
Les médias font mention de quatre ou cinq flics blessés dans les affrontements. Aucune précision concernant les habitants du quartier.