Berlin: évaluation des journées de discussion et d’action « United We Fight »

Nous publions ce texte de l’Interkiezionale-Bündnis comme une évaluation des journées internationales de discussion et d’action qui ont eu lieu du vendredi 30 octobre au dimanche 1er novembre à Berlin. Nous avons choisi d’écrire un texte sur la manifestation et les discussions, car nous considérons qu’il est important d’être transparent-e sur les processus de réflexion, les idées et les motifs des Bündnis. Nous pensons que la transparence est un élément inhérent à notre politique, car le partage de l’information brise les hiérarchies indésirables des « initié-es » et des « exclu-es », et favorise la discussion, l'(auto-)critique et l'(auto-)réflexion sur une scène plus large.

Les objectifs de l’appel
Intekiezionale est une coordination de projets menacés, de groupes et d’individu-es solidaires, qui tente de lutter contre l’expulsion de nos espaces. L’un des principaux moyens d’y parvenir pour nous est de fournir au mouvement l’espace nécessaire pour vivre des moments collectifs. Comme nous considérons la lutte des projets comme la lutte de l’ensemble du mouvement à Berlin, il est important d’organiser des événements ouverts à la participation et à la lutte des gens avec les projets. Cela peut se faire par des manifestations, où la scène peut s’exprimer collectivement dans les rues avant ou après les expulsions, mais aussi par des assemblées ou des événements pour informer, qui donnent l’espace pour un échange de vues et un partage d’expériences. Read More

Paris: occupation de la place de la République, répression et chasse à l’homme

La nuit des tentes : le pire s’est produit. L’horreur et l’indigne, la statue de la République était pétrifiée – Extraits du communiqué commun

Le pire n’est pas les images, c’est la nuit qui a de nouveau avalé les exilés dehors. Le pire est que les 400 exilé.e.s présent-es, à 19h, place de la République, dormiront de nouveau dehors cette nuit, loin à Clichy, loin à Saint-Denis, cachés sous les ponts des canaux ou ailleurs, invisibles. Le pire est que de nouveau, nous ne les verrons pas s’endormir blessés dans le froid.

Non, l’épouvantable n’est pas arrivé lorsque la police a sorti les exilés, à 20h, des tentes que l’association Utopia avait dressé sur la place de la République (20000 euros de budget selon l’association). Les forces de l’ordre ont commencé à jeter plusieurs centaines de tentes achetées ce week-end pour les mettre à l’abri. Les corps délaissés des exilés, sortis de force, les tissus légers volant entre les airs de mains en mains policières, les toiles bientôt déchirées, les visages de toutes et tous fatigués… Nous n’étions là qu’au début. Read More

Santurtzi: manifestation, créer, soutenir et défendre les squats

Avec ce bref texte, nous aimerions vous inviter à la manifestation le 28 novembre à 12h30, partant de la Kultur Etxea de Mamariga à Santurtzi.

A l’occasion de la campagne médiatique contre les squats qui est menée par des médias de désinformation, les mobilisations de quartier anti-occupation à connotation raciste et classiste qui forcent les expulsions et les agressions qui nous menacent et qui viennent de la mairie. Depuis Mamarigako Kultur Etxea, Mamarigako Gaztetxea, La Kelo Gaztexea et les personnes solidaires, nous avons vu qu’il est essentiel de s’organiser pour donner une réponse forte à cette situation qui affecte tout le mouvement d’occupation en général.

Nous voulons élargir cette initiative, issue des espaces squattés de Santurtzi, au reste des collectifs et réseaux similaires. Nous souhaitons vous faire participer en vous proposant d’utiliser cet appel pour rendre visible dans votre environnement les différentes problématiques locales et que le 28 novembre sous la banderole pour les squats soit un point de rencontre pour revendiquer notre lutte et la défense de nos espaces. Read More

Dijon: augmentation des loyers, gestion désastreuse des offices HLM, il est temps de dire stop !

Face aux augmentations de loyer des bailleurs sociaux de l’agglomération dijonnaise, et à leur gestion désastreuse de leurs logements, le CLCV Côte d’Or organisera une semaine d’information et appelle à une manifestation début décembre. Read More

Caen: manifestation contre les politiques autoritaires et racistes de la préfecture et des mairies

En l’espace de 4 mois, la préfecture de Caen a procédé à pas moins de 11 expulsions de squats. 350 personnes ont été jetées à la rue, majoritairement des familles avec enfants… Ces squats, ce sont des bâtiments vides et à l’abandon, en passe d’être démolis. Sur 8 500 logements vides en agglomération caennaise (selon l’INSEE), combien suffiraient pour loger ces personnes sans solution ? Au contraire, la plupart de ces derniers sont murés pour éviter toute atteinte à la spéculation immobilière. En parallèle de cette précarité qui ne cesse de s’accentuer, on assiste à une pression politique et médiatique qui instrumentalise des faits divers d’occupation pour justifier un acharnement sur l’occupation de logements vides, notamment à travers une loi ASAP, votée récemment, entendant permettre une accélération des procédures d’expulsion. Celle-ci permettrait d’étendre la notion de résidence à tout type de bâtiment, au gré des décisions du Ministère du logement.

Le choix assumé politiquement et judiciairement est de favoriser le droit de propriété privée de biens inutilisés, par rapport au droit au logement. Read More

Val de Suse: rencontres et manifestation à Clavières

Le refuge solidaire autogéré Chez Jesoulx lance un appel à toutes et tous pour une promenade résistente dimanche 1er novembre à Clavières à 11 heures. La marche sera précédée par une journée de discussions sur des sujets en lien tels que: la frontière et la répression qui en découlent, les détentions dans les CRA, l’exploitation liée aux flux migratoires dans les campagnes de Saluzzo et au-delà, à la Casa Cantoniera Occupata à Oulx le 31 octobre à 11 heures.

La solidarité est attaquée des deux côtés de la frontière, de la haute Val Susa au Briançonnais. En Italie, la Casa Cantoniera Occupata offre depuis deux ans un espace libre et autodéterminé à toutes les personnes qui veulent se battre pour la liberté de mouvement. Les principes d’autogestion, d’anti-autoritarisme et de solidarité directe guident notre projet politique. Dans le cadre d’une enquête impliquant plus de 170 personnes, 17 d’entre elles ont reçu une interdiction de séjour sur le territoire frontalier, la première fois qu’une mesure de précaution est confirmée contre une occupation.

En France, la maison occupée à Gap, le Cesai, a été récemment expulsée, ce qui n’a pas empêché la réouverture d’un nouvel espace, Chez Roger. A Briançon, le nouveau maire, Arnaud Murgia, a déclaré une hostilité ouverte à toute initiative de solidarité, avec l’intention de fermer les locaux des Maraudes et le refuge de la CRS, légalement expulsable à partir du 28 octobre. En outre, à la fin de l’été, 60 nouvelles unités de gendarmerie ont été mobilisées à la frontière entre Montgenèvre et Claviere pour augmenter le niveau de surveillance et de refoulement, avec le soutien de la police italienne. Mais, comme le montrent déjà plusieurs cas, la fermeture des frontières, des lieux d’association et de lutte n’a jamais été un facteur dissuasif pour les migrations. Read More

Madrid: expulsion de l’Ateneo Libertario de Vallekas

Le 23 octobre à 7 heures du matin, de nombreux camions anti-émeute se sont présentés au centre social pour procéder à son expulsion. Le collectif appelle à un rassemblement cet après-midi à 20 heures dans le parc d’Amos Acero.

Ce matin, la menace qui pesait sur l’Ateneo Libertario de Vallekas s’est concrétisée. À 6 heures du matin, une colonne de fourgons anti-émeutes est arrivée à l’entrée de l’Ateneo, au 59 de la rue Párroco Don Emilio Franco. Ce n’est qu’une heure plus tard, à 7 heures, que les agents anti-émeutes ont réussi à enfoncer la porte pour accéder à l’intérieur de l’espace.

Selon les sources du collectif qui a utilisé l’espace consulté par El Salto, « il n’y avait qu’une seule personne à l’intérieur, qui n’a pas été arrêtée, les agents l’ont identifiée pour porter plainte et l’ont laissée partir ». Le bâtiment était une ancienne usine de tissage qui était inutilisée depuis plus de sept ans lorsqu’elle a été squattée en 2014. Jusqu’à six camions anti-émeute ont été placés le long de la rue du curé Don Emilio Franco, bloquant l’avant du bâtiment. Read More

Berlin: actualisation de l’appel international à l’action et journées de discussion

Appel international à l’action et journées de discussion à Berlin 30.10.-01.11.2020
United We Fight ! Relier les Luttes Urbaines – Défendre les espaces autonomes

En tant qu’Interkiezionale, nous maintenons notre appel du 9 septembre aux journées internationales d’action et de discussion du 30 octobre au 1er novembre 2020! Nous souhaitons vous informer brièvement de l’état actuel des préparatifs.

La propagation de la pandémie de Covid-19, surtout dans un automne froid comme celui-ci, et les mesures et réglementations gouvernementales qui l’accompagnent, nous placent devant de nouveaux défis. Il est clair que nous devons et voulons prendre soin les uns des autres et ne pas mettre en danger notre santé. Dans le même temps, nous considérons qu’il est nécessaire, et non arbitraire, de poursuivre nos luttes dans les zones urbaines et, par conséquent, de discuter et de se réunir. Read More

Angers: manif contre l’expulsion de la Grande Ourse

Le tribunal a rendu son verdict : la Grande Ourse ne bénéficiera d’aucun des délais généralement alloués aux squats avant leur expulsion.
La Grande Ourse, c’est une quarantaine de personnes hébergées, un lieu de repos pour les nécessiteux-ses, une épicerie à prix libre, un bar associatif et surtout l’un des symboles angevins de la résistance au système mortifère qui nous domine. Le 1er septembre dernier se tenait l’audience des occupant-e-s du lieu, et le moins que l’on puisse dire c’est que le verdict est sévère. Même la trêve hivernale lui est retirée. La raison invoquée (existence d’une voie de fait alors qu’aucune effraction n’a été démontrée) permet en effet au juge de pouvoir ordonner l’expulsion sans délai des occupant-e-s. Un appel peut être lancé, mais dés que l’huissière sera passée, les habitant-e-s auront quinze jours pour quitter les lieux.
Cette décision suit une véritable politique anti squats au niveau local et national. Une nouvelle loi allant dans ce sens va bientôt voir le jour. A Nantes, la police se montre complice de violences et d’exactions perpétrées sur des squatteureuses. Dans l’ensemble des villes la justice durcit ses verdicts.
A Angers, des dizaines de personnes ont été mises à la rue ces dernières semaines alors que l’hiver approche à grands pas. Read More

Bordeaux: menace d’expulsion de la Zone Libre

Alerte, vendredi matin 16 octobre des policiers sont venus sur la Zone Libre et ont commencé un recensement des habitant-es, puis l’ont abandonné devant l’absence de beaucoup (travail, école, activités diverses). Interrogés, ils ont laissé entendre que l’expulsion pourrait intervenir lundi matin 19 octobre.
Une réunion de soutien pour proposer la mobilisation et la riposte à cette inacceptable éventualité a eu lieu à la Zone Libre.
Un concert de soutien à la Zone Libre était justement prévue ce dimanche au Rocher de Palmer (salle de spectacles et soutien fidèle à la Zone Libre), à Cenon.
Par ailleurs, un rassemblement aura lieu samedi 17 octobre, à 15 heures, place Pey Berland, en soutien à la Marche des Sans-papiers et contre les expulsions de squats.

Gravelotte le 25 septembre. Lajaunie le 2 octobre, les expulsions massives de squats ont repris à Bordeaux. Chaque fois ce sont des centaines de personnes, des familles, des enfants qui sont jetés à la rue dans une véritable « maltraitance d’Etat » .
La Zone Libre (squat « Ramadier » au Haut Cenon) avec ses 80 familles, ses 300 personnes, ses 100 enfants (dont 80 sont scolarisés), est menacée. Read More

Donges (44): expulsion du Village du peuple

8h: C’est confirmé, l’expulsion de nos camarades de du Village du peuple (Donges) est en cours. Les gendarmes sont positionnés.

Besoin imminent d’un maximum de personnes pour les soutenir et garder un œil (et un objectif) sur les forces de l’ordre.

L’État expulse partout en France ces jours-ci, à l’aube de la trêve hivernale, mobilisons-nous et soyons solidaires !

Nous rappelons également la proposition faite de se réunir ce soir à 18h au rond-point de Méan pour marcher sur le pont de St-Nazaire ! Read More

Berlin: Liebig34 expulsée, appel à manifester le 9 octobre 2020

C’est incroyable de taper ces mots sur le clavier : La Liebig34 s’est faite virée.
À 7 heures, les robocops ont commencé à scier et couper les grilles, les portes, les fenêtres et les barricades et à 11 heures, les dernièr-es habitant-es de la Liebig34 ont été traîné-es hors des pièces.
Nous sommes tristes. Nous pleurons. Nous sommes épuisé-es. NOUS SOMMES EN COLÈRE.
Ils ne peuvent pas imaginer la détermination qu’ils ont éveillée en nous. Cet acte de violence va exploser en un acte de contre-violence et de légitime défense. Il y a déjà eu tant de solidarité au cours des dernières nuits, des derniers mois, des dernières années et cela a montré ce que nous sommes capables de faire. Cette expulsion est un moment de radicalisation. Nous pouvons l’utiliser et, ensemble, nous pouvons exprimer notre haine pour cette merde. Read More

Paris (Xe): des nouvelles suite à l’agression policière dans le quartier Ste-Marthe lundi dernier

Lundi 28 septembre, cinq compas ont été interpellé⋅e⋅s par la BAC lors d’une discussion du côté de la place Ste-Marthe, qui venait de connaître un week-end d’occupation et d’ateliers contre la gentrification.

Les principaux acteurs de la gentrification du quartier sont les sociétés immobilières Edmond-Coignet et Nexity, actionnaires majoritaires de la Société Immobilière de Normandie (SIN), qui possède 80 locaux en rez-de-chaussée et 40 appartements dans les alentours de la place Sainte-Marthe. Un local de la SIN est occupé depuis plusieurs jours (et n’a finalement pas été expulsé lundi dernier) et deux prétendus représentants d’Edmond Coignet étaient présents lors des interpellations de lundi. Read More

Calais: la pression ne retombe pas

Samedi 26 septembre 2020, plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

Des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux. Read More

Paris: contre les amendements anti squat, mobilisation mardi 29 septembre

Communiqué, Paris, le 27 septembre 2020.

Retrait des amendements anti squat et contre les occupants sans titre !!

► Rassemblement mardi 29 septembre à partir de 18h et en soirée, place Édouard Hériot – M° Assemblée Nationale – (point presse à 16h sur place)

Après l’adoption d’un amendement anti squat par la commission des lois de l’Assemblée (article 30ter de la loi ASAP), qui étend démesurément l’expulsion extrajudiciaire à tous les occupants sans titre, y compris aux sous locataires ou victimes de marchands de sommeil, en introduisant la notion floue de “résidences occasionnelles” [1] qui n’a pas de définition juridique, une nuée d’amendements répressifs a été présentée pour les débats en séance qui devraient avoir lieu mercredi ou jeudi prochain.

Nous en avons comptés plus d’une cinquantaine ! En effet, la droite, l’extrême-droite et même quelques députés de LREM se bousculent pour faire la peau aux squatters. C’est la curée, après 2 ou 3 faits divers que les préfets ont tardé à régler. Read More