Aubervilliers: expulsion du camp de migrants du canal Saint-Denis

Près de 1 500 migrants ont été « mis à l’abri » mercredi lors de l’expulsion (l’évacuation) du campement d’Aubervilliers, dans le nord de Paris. Les associations redoutent la reformation d’un campement d’ici quelques semaines. Elles dénoncent des démantèlements à répétition sans réelles solutions.

Le campement de migrants situé le long du canal Saint-Denis à Aubervilliers, dans le nord de Paris, a été expulsé (évacué) mercredi 29 juillet. Dès 6h du matin, une importante présence policière quadrillait la zone, où étaient installées près de 1 500 personnes.

« Cette opération est la suite logique de toutes celles que nous avons conduites déjà depuis plusieurs mois », a déclaré à la presse le préfet de police de Paris, Didier Lallement, présent sur place. « Je souhaitais évacuer les campements qui étaient en périphérie de Paris et faire en sorte que sur l’ensemble du secteur de la police de Paris et des trois départements limitrophes [les migrants] ne se regroupent pas dans les camps », a-t-il ajouté. Read More

Aubervilliers: au camp du canal Saint-Denis, les personnes migrantes « laissées à l’abandon »

Ce mercredi 29 juillet, le camp du canal Saint-Denis à Aubervilliers devrait être démantelée par les autorités annoncent des associations d’aide aux personnes migrant.es. Le lieu accueille plus de 1200 personnes dans des conditions extrêmement précaires. Une expulsion qui n’a rien d’inédit, les « mises à l’abri » ou « évacuations » , selon les termes des autorités, se répètent inlassablement en France. Un problème que les autorités refusent de prendre à bras le corps.

Entre Aubervilliers et Saint Denis, le long du canal, Brahim sort de sa tente écrasée par le soleil. Il explique être là depuis 3 mois, avec sa femme et son nouveau-né. Comme les autres, il fait la queue malgré la chaleur pour récupérer du gel hydroalcoolique, des masques, des T-shirts et un peu de shampooing. Une aide distribuée par l’association Utopia 56. Dépité, Brahim fouille les cinq cartons posés à même le quai remplis de vieux vêtements « cet endroit n’est pas possible pour mon enfant » explique t-il « ce n’est juste pas possible. C’est ça l’Europe? La France, c’est comme l’Afrique ?! Ma vie est brisée. » La règle : un kit sanitaire, un T-shirt, un pantalon par personne, Pas plus. Il faut que tout le monde puisse se servir. Au final, près de 150 personnes profitent de la distribution mais rapidement les stocks partent. Il ne reste que des pantalons trop grands. Read More

Angers: procès de la Grande Ourse, rassemblement de soutien

Rassemblement le 6 août 2020 à 9h30 devant la Palais de Justice, pour soutenir les habitant.e.s de la Grande Ourse.

Enfants à la rue, expulsions illégales… un an de la politique du préfet Bidal. Depuis douze ans, entre 50 et 200 personnes logent chaque année dans des bâtiments vides et inoccupés à Angers. Enfants en bas-âges, femmes enceintes, personnes âgées ou malades…

La liste des personnes vulnérables qui trouvent refuge dans ces « réquisitions citoyennes » est longue, plus de trente-cinq ont ainsi été ouvertes puis fermées depuis 2008. Malgré la volonté des collectifs de citoyens qui soutiennent et perpétuent cette pratique, les institutions n’ont jamais levé le petit doigt pour qu’elle ne soit plus nécessaire. Le 115 est toujours saturé, les demandeurs d’asile livrés à eux-mêmes dans les rues de la ville et les seules mesures prises concernant les SDF sont les interdictions de mendicité.
Depuis peu, la pratique du « squat » et les réactions policières vis-à-vis de celle-ci ont évolué. La nomination de Mr Bidal au poste de préfet est un véritable danger pour les personnes à la rue. Read More

Montpellier: le préfet de l’Hérault fabrique par dizaines les familles SDF du “monde d’après”

Le Centre social autogéré de la rue Bonnard a été vidé de ses occupants ce mercredi matin. Et le Casa del Sol définitivement fermé

C’était pendant le confinement. On pouvait rencontrer des membres d’associations humanitaires, de défense des droits, qui sentaient comme un frémissement positif dans leurs relations avec les autorités ; la Préfecture de l’Hérault au premier rang. Pour l’encadrement des mineurs non accompagnés, la mise à l’abri des personnes errantes, le suivi sanitaire des plus précaires, le secours alimentaire, le dépistage du COVID, etc, les services d’État, officiellement chargés du traitement de ces questions, étaient trop contents de convoquer les associations en réunion, et miser sur leurs compétences alors que l’incurie des organismes officiels tournait au danger sanitaire public.

Brutalement, toutes illusions dissipées, ces bonnes volontés sont ramenées à la réalité du monde d’après. Semblable à celui d’avant. Peut-être en pire. Soit : soit la fonction essentiellement coercitive de l’appareil d’État, dans son contrôle social et policier des populations, particulièrement les plus démunies. Le pire étant de constater le peu de monde – deux à trois dizaines – de militants réduits à assister, démunis, à l’évacuation du Centre social autogéré de la rue Bonnard ce mercredi matin. Read More

St-Nazaire (44): communiqué de la Maison du Peuple

Depuis le mois de Novembre 2019 des personnes s’organisent et vivent à la Maison du Peuple de Saint-Nazaire [n°2] et alentours.

Ce bâtiment, propriété de la Carène, est abandonné depuis une dizaine d’années, alors que de nombreuses personnes sont mal logées ou sans logement. Read More

Aubervilliers: l’inexorable augmentation du campement de migrants

En seulement un mois, le nombre de migrants qui vivent dans le camp d’Aubervilliers, en région parisienne, a plus que doublé, passant de 400 mi-juin à environ un millier mi-juillet. Et les arrivées devraient se poursuivre au cours des prochaines semaines, au grand dam des associations qui dénoncent l’échec du système d’accueil français.

Dans le camp d’Aubervilliers, le nombre de migrants a plus que doublé en seulement un mois. Mi-juin, les associations estimaient qu’ils étaient environ 400 à vivre sous le pont de Stains, le long du canal Saint-Denis, dans le nord de Paris. Mi-juillet, d’après un décompte de France terre d’asile (FTDA), ce sont quelque 1 000 migrants qui ont été recensés dans le campement.

« Et en août, ils seront au moins 1 500 », prédit Pierre Henry, directeur général de FTDA. « C’est toujours la même chose, on tourne en rond depuis des années », souffle-t-il. « C’est le même cycle infernal qui dure depuis trop longtemps », renchérit Paul Alauzy de Médecins du monde (MdM). Read More

Montpellier: nouveau risque d’expulsion des demandeurs d’asile d’Euromédecine

Les deux cents résidents africains du foyer autogéré craignent un passage à l’acte de la part du Préfet.

Issues d’une réunion tenue avec des représentants d’associations de soutien aux migrants, des informations inquiétantes sont parvenues aux occupants des laboratoires laissés vides par l’Institut Bouisson Bertrand à Euromédecine. La menace d’une mise à exécution des décisisons de justice à leur encontre serait désormais imminente. Du reste, elle correspond à des déclarations générales du Préfet de l’Hérault dans ce sens, se faisant fort de vider tous les squats montpelliérains (et réaliser ainsi une brillante politique d’abandon dans les rues d’au moins cinq cents SDF supplémentaires).

Les semaines dernières ont déjà vu l’extinction du Casa del Sol, en grande partie déserté par son noyau historique, de manière anticipée. La période de confinement a favorisé les remises en cause au sein même du projet, et l’évaluation d’un rapport de force par trop défavorable. En plein centre ville, le Casa aura été, une année durant, un lieu incontouranle pour les pratiques solidaires (sa freepicerie tout particulièrement), pour le soutien aux luttes (avec notamment les réunions intersectorielles du mouvement des retraites), et d’ouverture artistique (street-art et soirées musicales, souvent pointues, même si ces dernières, avec leur succès d’affluence, auront provoqué leurs habituelles retombées problématiques). Tout ailleurs, à Agropolis, les forces de l’ordre ont également forcé le sort contre la gigantesque Soucoupe, ses méga-teufs, et la difficulté à y faire nombre autour d’un projet dans la durée. Read More

Calais: des tensions éclatent lors de l’expulsion d’un campement de migrants

Dans la matinée de vendredi, les forces de l’ordre ont procédé à Calais au démantèlement d’un campement abritant quelque 500 migrants. Les associations dénoncent une « évacuation violente » et une opération « inutile ».

« L’évacuation a été très violente ». Yolaine Bernard, bénévole de l’association Salam, n’en revient pas. Vendredi 10 juillet au matin, plus de 500 migrants ont été expulsés de leur campement insalubre situé dans la zone industrielle des Dunes, à Calais.

« Au total, 519 personnes isolées, réparties dans 16 bus, ont été prises en charge et transportées vers des centres situés dans la région Hauts-de-France et d’autres régions françaises », précise la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué. « Treize personnes (familles et mineurs) ont été orientées vers des centres d’hébergement et de réadaptation sociale. Enfin, vingt personnes en situation irrégulière ont été interpellées en vue d’un placement en retenue administrative », ajoute-t-elle. Read More

Marseille: expulsion illégale du 12 rue Breteuil. Appel à témoignage et à soutien

Plusieurs mineurs isolés de Saint Just et des solidaires ont été arrêtés par les flics pendant l’expulsion du squat du 12 rue Breteuil, après une journée à avoir été harcelé par des fachos et les hommes de main des proprios de l’immeuble. Appel à rassemblement maintenant devant le commissariat de Noailles, et à appel à témoignages, vidéos et photos de la journée!

« Appel à rassemblement immédiat devant le commissariat de Noailles suite à l’expulsion et à l’arrestation de solidaires et mineurs occupant l’appartement 12 rue Breteuil. » Collectif 59 St Just

Appel à témoignages. Pour tout.e.s ceux et celles qui ont des images, des vidéos, ou qui sont prêt à témoigner de ce qui c’est passé depuis hier, contactez le collectif à collectif59stjust [at] gmail [point] com !
Vous pouvez aussi appeler la legal team au 07.53.05.25.30, ou écrire à legalteam-marseille [at] riseup [point] net. Read More

Dijon: remise de lettre à la société SEM, propriétaire du bâtiment occupé par des demandeurs d’asile

Une cinquantaine de personnes sont venues assister à la remise du courrier adressé à l’entreprise propriétaire du bâtiment occupé par des demandeur d’asile rue Becquerel, expulsable à partir du 10 juillet. Il s’agit d’une demande de rendez-vous pour trouver une autre issue que l’expulsion.

Les habitantes ne savant pas quoi faire et vivant dans la peur de cette expulsion qui les remettraient à la rue en pleine crise sanitaire ont décidé d’écrire une lettre au propriétaire et de venir la déposer directement dans les bureaux de l’entreprise.
On assiste donc à un moment officiel où la lettre est lue à l’assemblée présente, puis une délégation d’habitant.es cherche à transmettre cette lettre pendant que les autres présentent des banderoles « non aux expulsions », « nous voulons être protégés » et « où est la solidarité ? ». Read More

Lyon: Deux jours pour résister ensemble à l’ Espace Communal de la Guillotière

Nous vous invitons à l’Espace Communal de la Guillotière au 45 rue Béchevelin vendredi 10 juillet à 19H30 pour une discussion autour de l’ouvrage « Quartiers vivants », et samedi 11 juillet à partir de 11H pour un repas partagé. Contre l’expulsion de l’Espace Communal de la Guillotière et celles des habitant·es du quartier.

Nous partons d’un constat simple : la ville a besoin d’espaces où peuvent s’inventer et se réinventer nos vies, indépendamment des pouvoirs publics. Des lieux d’entraide et de solidarité où il serait possible de résister, d’échanger sur nos joies et nos combats. Des lieux de débrouille où les activités seraient gratuites, où les moments, les savoirs et les pratiques seraient librement partagées : laver son linge, avoir accès à un ordinateur et internet, faire du sport, regarder un film, récupérer à manger, jouer de la musique ou rapper, accéder à des conseils juridiques pour nos galères administratives, boire un thé ou tout simplement se rencontrer. Read More

Coignères (78): grève des loyers et occupation du gérant ADEF

Les camarades Gilets Noirs du foyer de Coignières en lutte font la grève des loyers depuis mars et ont déjà donné une lettre de revendications au gérant ADEF. Les locaux d’ADEF ont été occupés ce jeudi 2 juillet pour les forcer à répondre aux demandes.

Ce n’est que le début de la riposte contre ADEF et contre tous les gestionnaires-matons. Read More

Nantes: retour sur le rassemblement du 4 juillet contre les expulsions et pour des logements décents

L’inter-collectif Personne à la rue ! a réuni environ 200 personnes hier, samedi 4 juillet, Place royale dans une ambiance chaleureuse malgré la pluie. L’heure était aux retrouvailles après des mois de confinement et de réunions virtuelles pour les militantEs, mais le rassemblement c’était aussi des exiléEs, des sans-abri, et des NantaisES solidaires rassembléEs pour l’occasion. Read More

Athènes: action de solidarité pour Dervenion 56. Un appel international à la solidarité

Le vendredi 26 juin, à Exarcheia, l’Etat grec a expulsé et scellé le squat Dervenion 56 et le bâtiment de Dervenion 52. Un rassemblement de solidarité s’est immédiatement tenu sur la place Exarcheia pendant plusieurs heures et, dans la soirée du même jour, une manif de solidarité a été organisée avec la participation de 300 personnes. La manif s’est terminée au squat Dervenion, des barricades ont été installées autour du périmètre, puis des camarades ont brisé les blocs de béton de la honte. La police n’est jamais venue et après quelques heures, les manifestant-es sont parti-es. Les flics anti-émeutes ont de nouveau mené une opération le lendemain matin, construisant à nouveau un mur de briques devant la porte du squat. Selon les informations, dans les jours suivants, diverses actions de solidarité ont suivi, une manifestation a eu lieu dans Ermou, la principale rue commerçante d’Athènes, où des slogans ont été criés, et apparemment certaines personnes ont attaqué de grandes marques internationales de vêtements dans le centre ville occupé par la police. Même Costas Bakogiannis, riche neveu du Premier ministre, maire d’Athènes, n’a pas pu échapper à la colère provoquée par les expulsions. Le pionnier de la gentrification et ses gardes du corps ont été attaqués avec des cafés et d’autres objets par des dizaines de personnes lors d’un festival local de renom. Les jours suivants, une nouvelle marche a eu lieu à Exarheia où des camarades ont démoli les entrées des squats expulsés de migrants à Themistokleous 58 et Spirou Trikoupi 15. Tous ces jours, des textes de solidarité ont été rédigés et des banderoles ont été placées en divers endroits de Grèce. Read More

Bordeaux: nouvelle ouverture de squat et prochains rendez-vous solidaires

De l’ouverture d’un nouveau squat, Kabako, à Bordeaux à la kermesse organisée à la Zone Libre de Cenon en passant par les besoins de L’Éclaircie à Gradignan, la solidarité avec les exilés ne faiblit pas.

« Ce bâtiment est un bâtiment du département qui devrait mettre tout en œuvre pour héberger ces jeunes. Donc si le département qui est propriétaire du lieu cherche à expulser ce lieu ce serait non seulement illégal comme on l’a dit mais en plus un peu honteux », prévient un membre du collectif informel, qui a organisé l’ouverture du squat.

Ni mineurs ni majeurs

Les 15 mineurs qui occupent ce squat ont été évalués majeurs par le SAEMNA (Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non-Accompagnés). Le département, qui doit héberger les mineurs isolés, ne les prend donc plus en charge. Ils ont entamés une procédure de recours auprès du juge des enfants. Mais dans l’attente du jugement définitif, ils sont livrés à eux même. Read More