Montpellier: quand, qui et comment le B.A.T. des Peuples ?

Texte de présentation de la nouvelle Maison des Peuples à Montpellier.

Quand, qui et comment le B.A.T.? C’est pendant le premier confinement que nous est venue cette idée d’échanger sur l’isolement social qui nous était imposé. C’est pour ça qu’on s’est réuni.e.s pour réfléchir sur ce qui nous arrive d’une manière générale et en particulier depuis le début de cette période de coronavirus. Nous sommes des personnes mal-logé.e.s, précaires, travailleur.euse.s pauvres, étudiant.e.s, femmes opprimé.e.s, chômeur.euse.s, des galérien.ne.s, etc. Quasiment un an après le début du premier confinement, est ce que les personnes qui planifient cette société capitaliste et industrielle ont œuvré à l’amélioration de nos vies ? Non. Elles continuent de s’enrichir sur nous et le vivant en général ; elles nous réduisent à l’état de marchandises pour servir leurs bon fonctionnement. Read More

Dijon: saccage à l’Engrenage

Ce mardi matin très tôt, un dispositif policier accompagné par une armada d’engins de chantier a été déployé pour dévaster les terres de l’avenue de Langres occupées depuis bientôt un an.
Plusieurs bulldozers, pelleteuses, porte-chars et manitou de l’entreprise DESERTOT ont été mobilisés pour tenter de mettre fin aux jardins, ainsi que des bucherons qui ont été chargés de tronçonner les arbres.
La municipalité déploie les grands moyens. Fleurs, brins d’herbe, tout y passe. La volonté est clair : rien ne doit rester de ce qui peut ressembler à de la verdure.
Cette opération de saccage arrive au début du printemps alors que depuis des semaines les jardinièr·es s’étaient remis·es à la tâche pour faire de cet endroit un lieu de passage ouvert et partagé entre les riverain·es.

La maison située au milieu des jardins reste protégée par une décision de justice, et ne sera pas expulsée aujourd’hui (sauf si les flics décident de passer en force illégalement). C’est d’ailleurs grâce à la présence des habitant·es dans cette maison que l’alerte a été donnée tôt dans la matinée. L’appel relayé par des voisin·es ami·es a permis que des personnes solidaires convergent dès les premières minutes. Celles-ci ont tenté de bloquer les engins de chantier en débordant le dispositif policier qui venait à peine de se mettre en place. Quelques personnes ont ainsi pu rejoindre la maison pour la défendre, pendant que plusieurs autres montaient sur le toit de la maison. Read More

Barcelone: rassemblement de soutien aux camarades arrêté-e-s le 27 février

Mardi 20 avril 2021, 9 heures
Lieu de rendez-vous: devant l’Audiencia Provincial, Passeig de Lluís Companys 14-16, Barcelone

Depuis plus de 50 jours, 7 des 8 camarades arrêté-e-s le 27 février 2021 dans le centre de Barcelone sont emprisonné-e-s. Iels ont été arrêté-e-s lors de l’une des dernières manifestations qui a débuté au nom de la liberté d’expression et qui s’est poursuivie pendant 15 jours, devenant de plus en plus la voix de la dissidence générale envers la situation que nous vivons. Une réalité étouffante caractérisée par une violence institutionnelle qui ne cesse d’augmenter chaque jour, qui laisse la majorité de la population sans avenir et qui absout et défend les véritables responsables : la police, les institutions, les politiciens et la famille royale. C’est une inquiétante dérive autoritaire qui s’opère aujourd’hui dans le monde entier et qui se dissimule sous une subsistance strictement formelle du cadre institutionnel démocratique qui sert d’alibi à un gouvernement despotique.

Suite aux arrestations, de violentes perquisitions policières ont eu lieu dans 2 maisons squattées du Maresme, dans le but de démontrer une organisation criminelle supposée inexistante. Read More

Bruxelles: la 404 expulsée suite à un incendie

Communiqué de la 404

Ce samedi 10 avril, un incendie a eu lieu dans l’ancienne école 14, rue Capronnier 1, à Schaerbeek. Rebaptisée Ecole 404, cet endroit était habité depuis mars 2020 par une trentaine de personnes et plusieurs associations dont Hope4ever et l’ASBL 404. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé physique. Le même jour, la commune fait appliquer par la police sa décision d’expulser ces habitants de leur logement.
Le déroulement de cette journée et de celles qui ont suivies, la prise en charge de la situation par les services publiques, les forces de l’ordre, les pompiers, les médias et les propriétaires du lieu, révèle diverses maltraitances, discriminations et abus en tout genre.

Nous ne tairons pas notre colère et refusons qu’une fois de plus, nos voix dissidentes soient silenciées et dépouillées de leur dimension politique. Nous refusons la stigmatisation des squatteureuses, et revendiquons le squat comme l’une des dynamiques politiques les plus pertinentes et émancipatrices qui soit dans la ville de Bruxelles actuellement. Read More

Barcelone: lettre de Danilo, accusé de l’incendie d’un fourgon de police

En février, l’incarcération du rappeur Pablo Hasél et les émeutes à Linares, en Andalousie, suite au tabassage d’un homme et sa fille par des flics en civil ont été l’étincelle d’un bref moment de révolte dans le territoire ibérique, notamment en catalogne. Les raisons vont au-delà de la liberté d’expression: haine de la police, refus du couvre-feu, situation économique et sociale, etc. Le samedi 27 février une émeute à lieu dans le centre de Barcelone: banques et commerces défoncés, DABs cramés, affrontements et barricades contre les schmits, et léger incendie d’un camion de police. Niveau répressif, de nombreuses blessées, une centaine d’arrestations, et une douzaine de personnes incarcérées, dont huit compagnon·nes arrêtées le 27 février et le 1er mars pour l’incendie du camion. Read More

Dijon: ouverture d’une maison pour femmes et minorités de genre exilées

Une maison pour des personnes exilées à Dijon

Depuis mercredi 7 avril, une maison située au 23 avenue Roland Carraz à Chenôve, a été occupée, avec pour objectif d’en faire un lieu d’habitation pour femmes et minorités de genre exilées. Les femmes représentent près de 30% des demandeureuses d’asile mais elles sont cependant invisibilisées dans les médias et le discours public.
Pourtant, être une femme exilée, d’autant plus en étant LGBTQIA+, c’est s’exposer à davantage de difficultés, d’une part sur les routes migratoires mais aussi une fois arrivée en France : précarité, violences sexuelles… et violences administratives, infligées par tout le parcours de demande d’asile. Dans les bureaux de l’OFPRA, entre autres justifications absurdes et douloureuses à apporter, les personnes LGBTQIA+ sont obligées de prouver leur orientation sexuelle ou leur genre, subissant la lourde (et souvent impossible) tâche de se raconter dans son intimité, tout en pouvant ne pas être cru-e si on ne colle pas aux stéréotypes. Read More

Villeurbanne: le Collectif Solidarités Cusset fête ses un an !

Le Collectif Solidarité Cusset c’est 40 bénévoles, habitant·es solidaires de Villeurbanne et alentours. C’est une distribution alimentaire chaque semaine pour 80 personnes en moyenne, des cours de français, des permanences d’entraide administrative, une laverie gratuite en libre accès trois fois par semaine, et un lieu convivial où les adultes peuvent discuter autour d’un thé pendant que leurs enfants jouent dans la salle de jeux.

Il y a un an, le Collectif Solidarités Cusset se montait pour tenter de répondre à l’échelle du quartier à la crise sanitaire et sociale. Des distributions alimentaires et de produits d’hygiène étaient organisées deux fois par semaine au Centre Social de Cusset puis à la Maison de Quartier. En novembre 2020, après avoir demandé sans succès des locaux à la mairie de Villeurbanne pour poursuivre nos activités, nous avons décidé d’investir un bâtiment laissé vide depuis plusieurs années. Depuis, habitant·es des quartiers populaires, chômeur·ses, personnes sans-papiers, parents d’élève, ouvrièr·es, étudiant·es, associations, collectifs, syndicats, et plein d’autres personnes, passent chaque jour à l’Île Égalité et la font vivre. Read More

Lyon: procès du Maria, appel à rassemblement

Vendredi 9 avril 2021, rassemblement à 8h30 devant le Tribunal de Grande instance, 67 rue Servient à Lyon.

Par le biais de son bailleur public Grand Lyon Habitat, la Métropole de Lyon, tenue par « la gauche » et « les écolos » s’apprête à remettre à la rue, le Maria Carré, l’un des squats les plus peuplés de Lyon. Dans l’assignation au procès, iels réclament une expulsion sans délai et une suppression de la trêve hivernale, prévue par la loi pour protéger les plus démuni.e.s.

En plein 3e confinement, dans cette situation sanitaire et sociale catastrophique, alors que les inégalités ne font que s’accroître, et que la précarité flambe, les habitant.e.s sont menacé.e.s, sans aucune solution de relogement en vue.

Les autorités interdisent récemment tout rassemblement contre les expulsions, les rassemblements contre le fascisme, expulsent sans vergogne et illégalement des squats ! Nous ne devons pas laisser les habitant.e.s seul.e.s face aux menaces de la Métropole. Read More

Berlin: manifestation, six mois après son expulsion, la Liebig34 est partout

Vendredi 9 avril 2021 à 16 heures, rassemblement à la Dorfplatz (Friedrichshain), à l’angle de la Rigaerstrasse et de la Liebigstrasse.
Samedi 10 avril 2021 à midi, manifestation, départ de la Dorfplatz.

Cela fait six mois que Liebig 34 a cessé d’exister en tant que hausprojekt situé à l’angle de la Liebigstrasse et de la Rigaerstrasse. Il y a six mois, une lutte d’un an s’est soldée par une expulsion au petit matin, une émeute le soir-même, d’innombrables autres actions de solidarité – dont une attaque contre le Ringbahn qui l’a mis hors service pendant plusieurs jours – et finalement la perte d’un symbole mondial du féminisme anarcho-queer.

Mais six mois plus tard, la Liebig34 continue de vivre ; à Bristol, où la semaine dernière, une manifestation – après l’enlèvement et le meurtre de Sarah Everard par un officier de la police métropolitaine – contre la violence sexiste et une nouvelle loi autoritaire sur la police a dégénéré en une nuit de violence contre la police ; à Londres, où la même lutte a conduit à l’occupation d’un poste de police désaffecté ; à Mexico, lors de la journée internationale de la femme, où des militantes féministes, à l’intérieur ont brisé les barrières autour du Palais national et mis le feu aux boucliers de la police anti-émeute ; à Berlin la semaine dernière, où des manifestations et des attaques ont éclaté lors de l’expulsion de la Meuterei et de la menace permanente qui pèse sur Rigaer 94, Potse, Køpi Wagenplatz et d’autres projets. Avec l’expulsion du hausprojekt, la Liebig reste omniprésente. Read More

Athènes: Zizania, nouveau centre social squatté à Victoria

Victoria a un nouveau centre social occupé Zizania, à l’angle des rues Fylis et Feron. Qu’il soit pour le quartier un espace d’autogestion, d’interventions sociales, de résistance collective et de rapprochement communautaire. Rencontrons nous dans cet espace pour partager des idées, de la nourriture, un café, des vêtements et quoi ce que soit d’autre que nous puissions imaginer. Pour des freeshops et coupes de cheveux gratuites, pour des caffeneios et projections de films, pour s’éduquer et lire, pour des ateliers et des assemblées. Célébrons cette étape vers la libération de plus d’espaces publics et tirons le meilleur de cette opportunité, car c’est à nous de définir et d’embrasser nos propres luttes et nous ne pouvons compter sur personnes d’autres, ni sur les institutions en charge, ni sur de meilleurs circonstances pour le faire.

Á Zizania, l’objectif premier est de créer un espace de répit, une bouffée d’oxygène au milieu de la violence raciste, sexiste et capitaliste de l’État et de la société. Nous imaginons un espace d’interaction et d’échange entre des personnes issues de milieux, d’origines, de génération différentes, aux identités diverses, parlant différentes langues et ayant des opinions variées. Ces conditions, nous devons les créer et les concrétiser ensemble, en se rencontrant, en fortifiant les relations à l’intérieur et entre nos communautés et en connectant nos luttes. Depuis trop longtemps nous n’avons fait que rêver de quelque chose comme ça – et certainement nous n’étions pas les seul·e·s – et maintenant nous voulons passer à l’action. Dans cet état d’esprit, nous vous invitons à venir avec vos problèmes, vos idées, vos initiatives et vos luttes pour discuter de comment façonner cet espace ensemble. Read More

Canton de Vaud: début de l’expulsion de la ZAD de la Colline

La ZAD de la Colline qui empêche depuis cinq mois l’extension de la carrière exploitée par le n°1 du ciment mondial Lafarge Holcim est sous le joug de deux volets judiciaires. Ils sont arrivés à leur terme, dès le 26 mars.
Aujourd’hui mardi 30 mars, la ZAD de la colline se fait prendre d’assaut par des centaines de policier.x.es !

Venez sur le chemin de la ZAD ! Venez en famille devant la zone, vous ne prenez aucun risque judiciaire et votre présence reste déterminante ! Venez seul·e ou entre ami·es rejoindre cette résistance diversifiée. Tous les modes d’actions sont les bienvenus. Du cimetière de la Sarraz jusqu’aux cabanes de la ZAD, nous déploierons ensemble une panoplie de manières de manifester notre soutien pour la ZAD, notre rage et notre désir d’un monde plus solidaire, écologique et vivant. Read More

Nantes: un calme lourd et pesant règne à la Maison du Peuple

C’est le cœur lourd que nous nous réveillons ce lundi matin après le départ de nos camarades du Carnet. Leur présence ces derniers jours dans nos murs fut merveilleuse et enrichissante. Nous leurs souhaitons le meilleur pour la suite de leurs aventures et les remercions pour ce moment d’échange et de fraternité. Ils vont beaucoup nous manquer.

Mais c’est aussi sous une pression pesante que nous nous sommes réveillés. La présence de nos camarades n’a pas fait que des heureux, notamment auprès des autorités qui nous ont mis une pression inouïe avec des contrôles quasi permanent autour de la Maison du Peuple ce week-end. Mais ça ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, des rumeurs d’expulsion de la Maison rodent dans la ville. Read More

Lyon: expulsion illégale d’un squat. Les familles à la rue ne sont pas des marchandises !

Ce vendredi 26 mars la mairie soit-disant « de gauche » et la préfecture ont collaboré main dans la main pour expulser un squat de personnes sans-abri, situé au 1 rue Verlet-Hanus. En plus de laisser de nombreux-ses personnes à la rue, cette expulsion s’accompagne d’une violente répression policière et judiciaire. Un des camarades expulsé-es est actuellement en prison.

À Lyon chaque jour plus de 1 300 personnes appellent le 115 pour un hébergement d’urgence mais n’obtiennent aucune place et sont laissées dehors par les autorités en toute indifférence. Pourtant à Lyon plus d’un logement sur 20 est vacant. Face à cette politique indécente et meurtrière, des gens s’organisent pour occuper ces bâtiments vides, qu’on compte par centaine à Lyon. Read More

Villeurbanne: reportage audio sur les galères de logement à Cusset

Pour ce week-end de mobilisation sur la question du logement du 27-28 mars, on a eu envie de donner la parole à des habitants et habitantes du quartier qui ont connu ou connaissent des galères de logement.

Cusset, le quartier dans lequel nous sommes, a beaucoup changé ces dernières décennies. Il est passé en l’espace de quelques décennies du bourg rural à la banlieue populeuse, de la banlieue à la ville industrielle, et enfin de la ville industrielle à la ville désindustrialisée. Les problématiques liées au logement n’y sont pas récentes, elles ont évolué au rythme des implantations d’usine, des vagues migratoires et des reconfigurations urbaines qui ont façonné la commune.

Jusque dans les années 1840, le village de Cusset vit de l’agriculture et du tissage à domicile comme le reste de la plaine du Dauphiné. Mais l’industrialisation rapide de Villeurbanne, dans les années 1880, avec l’installation des usines textiles et la construction de l’usine hydroélectrique transforme le village en banlieue ouvrière : le nombre d’habitant explose, les cités ouvrières construites par le patronat fleurissent. Read More

Val de Suse: sur l’expulsion de la Casa Cantoniera

Depuis un an, la pandémie a bouleversé la vie de milliards de personnes, et dans ce monde dystopique où l’augmentation considérable des systèmes de surveillance et de contrôle est légitimée par la doctrine de la guerre au virus, où tout est illégal sauf aller au travail, les expulsions et les évictions locative ne cessent pas.
Deux ans et demi après son ouverture, la Casa Cantoniera Occupata, le refuge autogéré d’Oulx, a été expulsée. Il y avait plein de monde ce jour-là à l’intérieur : la pandémie n’a jamais arrêté ceux qui voyagent sans avoir le privilège d’avoir un endroit où s’arrêter.

Occupé en décembre 2018, c’était un lieu créé pour apporter de la solidarité aux personnes qui voulaient traverser la frontière italo-française au col du Montgenèvre. Un lieu de lutte et d’auto-organisation, contre toutes les frontières et les dispositifs militaires et politiques qui cherchent à contrôler et à sélectionner. Read More