Nantes: expulsion d’un squat impasse Saint-Amour

Nouvelle expulsion illégale d’un squat mi-janvier sur Nantes. Maison appartenant à l’association « les Petits Frères des Pauvres », dans ce contexte d’application de la loi ASAP…

Le 21 janvier dernier, un groupe d’ami.e.s SDF décident de montrer le bout de leur nez à une fenêtre de la maison qu’iels occupent depuis plusieurs jours et commencent des allers et venues. Des ami.e.s passent aussi les voir. La maison en question est leur domicile principal, iels y reçoivent du courrier, y commandent de la nourriture et bien sûr y vivent en toute discrétion. N’ayant pas réussi à connaître le nom du nouveau propriétaire, iels n’ont pas encore pu le prévenir, expliquer leur situation, gérer avec lui le rétablissement de l’électricité etc. Il fait froid et il pleut, dormir dehors ou dans son véhicule devient difficile et dangereux, iels espèrent au moins pouvoir s’installer et se chauffer pour l’hiver. Le bâtiment est une maison d’une petite 100aine de m² avec un jardin accessible, dans le secteur de pont du Cens (3 impasse Saint-Amour, Orvault). La boîte aux lettres déborde et des personnes habitant le quartier avaient confirmé que l’habitation était inoccupée depuis plusieurs années déjà. L’ancienne propriétaire étant décedée en 2018. Cherchant un abris, les ami.e.s avaient discrètement fait le tour de la maison, constaté par la grande baie vitrée qu’elle était bien vide et s’y sont finalement introduit par une fenêtre mal fermée. Pendant plusieurs jours iels ont du y vivre dans le froid et l’obscurité mais une petite semaine à tenir dans ces conditions ça vaut le coup si ensuite on obtient un abris pour quelques mois, et puis au moins on peut vivre ensemble. Read More

Nantes: récit d’une expulsion par Nantes Metropôle

Récit d’une expulsion par Nantes Metropôle et ses flics de plusieurs personnes de leur nouveau domicile, de surcroit en pleine période de pandémie et de confinement, qui plus est illégale.

Nous sommes plusieurs personnes précaires et sans logement, une situation encore plus compliquée en période de confinement. C’est pourquoi nous avons choisi d’occuper une maison laissée vide par la mairie de Nantes située au 24 rue de Port la Blanche, commune de Nantes, pas loin de la maison d’arrêt de Carquefou. Selon l’intervenent.e de la mairie, venu.e nous parler, cette maison n’était vidée de ses ancien.ne.s colocataires que depuis un mois et demi et la ville avait alors un projet de revente en cours (elle aurait acheté la propriété que très récemment).

Malgré que la maison était sous surveillance électronique, nous sommes parvenu.e.s à y entrer sans déclencher le système d’alarme installé par Sécuri-tess. Nous sommes resté.e.s dans une des pièces à l’étage dépourvu de système de sécurité et avons évité de circuler dans le reste de la maison. Nous sommes donc resté.e.s dormir dans cette pièce, l’avons meublée et organisé le ravitaillement par la fenêtre. Read More

Lyon: « Squatter c’est lutter » par Mayday

Cette semaine Mayday et le Canut-infos du vendredi tendent leurs micros dans les squats lyonnais pour parler hébergement, activités et réappropriation des lieux vides. Read More

Paris: quelques nouvelles de la lutte contre la gentrification dans le quartier de la place Sainte-Marthe

Malgré les expulsions et la répression, la lutte contre la gentrification continue dans le quartier de la place Sainte-Marthe. Un local (le local du H au 18 rue Jean et Marie Moinon) est toujours occupé et une AG publique y a lieu chaque mercredi (l’heure peut varier selon les nouvelles mesures sanitaires). Une cantine aura aussi lieu sur la place le dimanche 21 février en soutien aux différent.es compagnon.nes qui vont passer devant la justice à partir de fin février. Read More

Rotterdam: immeuble squatté à Delfshaven

Un certain nombre de personnes ont squatté un bâtiment à Delfshaven. Iels veulent faire une déclaration s’adressant au conseil municipal. Rotterdam pousse les gens au salaire minimum hors de la ville depuis des années. Les militant-es tracent maintenant une ligne et veulent un salaire minimum plus élevé et des logements abordables.
L’inégalité à Rotterdam est de plus en plus visible. Partout dans la ville, les logements sociaux sont mal entretenus et démolis pour faire place à des logements coûteux. Le prix des loyers continue d’augmenter dans notre ville et les revenus des Rotterdamois-es qui touchent le salaire minimum ou l’aide sociale sont à la traîne. Il y a également moins de place pour leurs activités et initiatives sociales. Iels sont poussées hors de notre ville. Il semble qu’il n’y ait plus de place pour elleux.
Nous n’acceptons pas cela. C’est pourquoi nous soutenons les Rotterdamois-es qui ont emménagé dans le bâtiment du Havenstraat 231 et qui réclament un morceau de Rotterdam pour attirer l’attention sur la lutte de ses habitant-es. Avec elleux, nous voulons que les richesses et l’espace de notre ville soient répartis plus équitablement. Ce n’est qu’alors que chaque Rotterdamois-e peut participer et avoir une place. Cela peut être réalisé en portant le salaire minimum à 14 euros de l’heure en 2022 et en entretenant et en rénovant correctement les logements sociaux.
Notre conseil municipal n’a pas voulu écouter avant. Une fois de plus, nous leur demandons de veiller à ce que chaque habitant-e de Rotterdam puisse vivre avec un loyer abordable et disposer d’un revenu décent. Nous appelons la ville de Rotterdam à choisir pour nous.
Nous voulons une ville prospère et colorée dans laquelle chacun-e puisse vivre et s’épanouir au lieu de survivre. Read More

Arlon (Belgique): perquisitions chez des soutiens de la Zablière

Des perquisitions ont eu lieu jeudi 28 janvier 2021 aux domiciles de trois activistes soutenant la Zad d’Arlon (Belgique) contre la bétonisation d’un site naturel.

Lors de ces perquisitions, qui se sont déroulées à 6 h du matin, les forces de l’ordre ont saisi des livres, des textes et des affiches. Ces interventions se seraient déroulées dans le cadre d’une enquête pour «association de malfaiteurs». Read More

Lyon: en plein hiver et en toute illégalité, Grand Lyon Habitat perce le mur d’un squat !

Grand Lyon Habitat, bailleur public de la Métropole de Lyon (et dirigé par le tonton du président « écolo » Bruno Bernard), continue sa politique de harcèlement contre le squat « Le Maria Carré » dans le quartier de la Guillotière.

Mardi 26/01, sans l’accord des habitant-es, des ouvriers accompagnés d’un représentant de Grand Lyon Habitat ont tenté d’entrer dans le squat. Ils ont ensuite installé un échafaudage sur la façade du bâtiment, toujours sans l’accord des habitant-es, avant de percer des trous de plusieurs centimètres dans les murs d’un appartement. Read More

Villeurbanne: lettre ouverte au maire du Collectif Solidarités Cusset

Monsieur le maire, vous n’êtes pas sans savoir que les habitant·es de l’Île Égalité, espace de solidarités situé au 6 rue de l’Égalité dans le quartier de Cusset, sont menacé·es d’expulsion. Le procès se tiendra en effet le lundi 25 janvier 2021 au Tribunal d’Instance de Villeurbanne. La Fondation Richard, propriétaire des locaux, a demandé un procès en référé et, de surcroît, la suppression de la trêve hivernale.

Le Collectif Solidarités Cusset dénonce la possibilité d’une expulsion et invite toutes les habitant·es de Villeurbanne, acteurs sociaux et élu·es, à soutenir l’existence de ce lieu.

Depuis le premier confinement, nous, habitant.es de Cusset et de Villeurbanne, avons décidé de nous organiser collectivement face à la situation sanitaire et sociale afin de proposer une solidarité concrète avec les plus précaires : étudiant·es, chômeur·euses, sans-papiers, travailleur·euses, familles nombreuses, retraité·es… Durant 4 mois, nous avons apporté notre contribution face à l’urgence alimentaire et sanitaire. Nous avons mis en place des distributions de denrées alimentaires et de produits d’hygiène sous la forme d’un marché gratuit, avec le soutien de plusieurs associations et institutions villeurbannaises (centre social de Cusset, CCAS, épicerie solidaire, conseil de quartier de Cusset…). Read More

Villeurbanne: communiqué sur l’ouverture de l’Île Égalité

Nous, Collectif Solidarités Cusset, occupons un bâtiment vacant au 6 rue de l’Égalite à Villeurbanne. Lors de l’ouverture de l’Île Egalite le 21 novembre dernier et les semaines qui ont suivi, nombreux et nombreuses sont les habitant·es du quartier venu·es nous témoigner leur soutien et de leur volonté de participer à la vie de ce lieu.

Aujourd’hui nous souhaitons donner des nouvelles de ce lieu et réaffirmer notre détermination quant à la mise en place des actions et activités à venir.

Nous sommes un collectif de quartier réunissant des habitant·es de Cusset. Lors du premier confinement, nous avons décidé de nous organiser collectivement face à la situation sanitaire et sociale afin de proposer une solidarité concrète et populaire avec les plus précaires : étudiant·es, chômeur·euses, sans-papiers, travailleur·euses, familles nombreuses, retraité.es… Durant 4 mois, nous avons tenté d’apporter notre contribution pour parer à l’urgence alimentaire et sanitaire par la distribution de denrées alimentaires et de produits d’hygiène sous la forme d’un marché gratuit, avec le soutien de plusieurs associations villeurbannaises. Read More

Bruxelles: épisode 4 de l’émission radio « A la cloche de bois »

Dans ce 4ème volet, nous aborderons les sujets suivants: l’histoire des luttes des locataires; les news sur la question du logements et des squats par ici, suivi d’une pièce de théâtre radiophonique sur la procédure légale par rapport aux expulsions, réalisé par le groupe juridique qui participe au front anti expulsion. Et bien entendu, le tout sera pimenté par des fulgurances sonores produites par nos ami.e.s du B118.

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Angers: retour sur l’expulsion de la Grande Ourse

La Grande Ourse expulsée en pleine trêve hivernale.

Le matin du jeudi 21 janvier à 6h, c’est à coups de disqueuse dans la porte que les habitant·es du squat de la Grande Ourse ont été brutalement réveillé·es.
Sous les ordres du préfet du Maine-et-Loire, qui avait pourtant signalé à l’avocat en charge du dossier qu’il n’y aurait pas d’expulsion avant le mois de mars, une demie compagnie de CRS ainsi qu’un escadron de gendarmes mobiles sont venus expulser les habitant·es.

L’ancien bâtiment, appartenant à Bertrand Baudaire, PDG de la chaîne de restaurant La Boucherie, était inoccupé depuis 2017. Ici, les oublié·es d’une société inégalitaire avaient trouvé refuge en septembre 2019.
Demandeur·euses d’asile, réfugié·es, étudiant·es, sans-abris, personnes en situation d’exclusion sociale et militant·es politiques s’y étaient installé·es face à l’incapacité du gouvernement d’assurer un hébergement digne et décent pour tous. Read More

Jammu (Inde): résistance à une opération de démolition-expulsion

Vendredi 22 janvier 2021, des émeutes ont éclaté à Jammu, entre des habitant·e·s menacé·e·s d’expulsion et l’administration du Jammu-et-Cachemire quand des employés de cette dernière ont commencé à démolir des logements et expulser des gens, avec l’aide de la police. Read More

Dacca (Bangladesh): plus de 200 logements démolis dans le quartier Mirpur

Dans la matinée du jeudi 21 janvier 2021, à Dacca, capitale du Bangladesh, une opération d’expulsion et de démolition de logements dans le quartier de Mirpur (bloc C de la section 11) s’est trouvée confrontée à une intense résistance des habitant·e·s. La police et les employés de la DNCC (Dhaka North City Corporation) ont reçu des volées de pierres et de bâtons, mais des pelleteuses sous protection policière ont finalement réussi à démolir quelques bâtiments. Les flics et les hommes de main de la DNCC ont en effet riposté à coups de pierre eux aussi, de flashballs et de grenades lacrymogènes. Selon des témoignages d’habitant·e·s, certains hommes de main, à la botte du parti politique au pouvoir, auraient attaqué des habitant·e·s en colère à l’arme blanche et à l’arme à feu ! Ces témoignages ont été confirmés par le conseiller municipal Abdur Rauf, qui a justifié cela par les actes émeutiers des habitant·e·s. Bah ouais, c’est pas normal que des gens à qui on détruit les logements se révoltent, faut les mater avec des flingues et des couteaux ! Read More

Angers: expulsion de la Grande Ourse et attaque nazie, la ville où il fait bon vivre

Le jeudi 21 janvier 2021, en plein hiver, les forces de l’ordre et la préfecture ont procédé à l’expulsion de la Grande Ourse, un lieu militant et solidaire. Elle hébergeait de nombreuses personnes sans abris, des étudiants, des travailleurs pauvres… Les questions de pauvreté, d’égalité, de solidarité, étaient au centre des actions menées par ses militants, ils-elles organisaient d’ailleurs régulièrement des maraudes pour distribuer de la nourriture aux personnes à la rue. Les gens de l’extérieur pouvaient aussi s’y retrouver, il y avait régulièrement des événements culturels, projections de films, débats… Mais quel est donc le problème, à l’heure où les étudiants à Angers font face à une pénurie de logement, à l’heure où la crise du covid-19 plonge dans une misère une part de plus en plus importante des jeunes travailleurs-euses ? Le problème c’est que ces militant-es tiennent un discours politique, que par l’occupation d’un bâtiment inutilisé la sacralité de la propriété privée a été remise en cause. Ça c’est inacceptable, on ne remet pas cela en cause, surtout quand cette remise en cause profite à des gens qui ne comptent pas s’en servir à des fins capitalistes, surtout quand cela profite à des gens prônant des valeurs autres que la concurrence et l’enrichissement financier individuel. Donc voilà la préfecture va rendre le magasin de meuble à son propriétaire légitime sur le plan légal. Il va pouvoir y remettre des lits où personne ne dormira jamais ou faire d’autres projets lui permettant de gonfler un peu plus son capital. Read More

Ljubjlana: expulsion de l’usine autonome ROG

Communiqué de l’Usine ROG

« Aujourd’hui, le 19 Janvier 2021 à 7h du matin, des employés de l’entreprise de sécurité Valina sont entrés par effraction dans les espaces de l’usine autonome ROG. Avec violence et force physique, ils ont blessés plusieurs de ses utilisateur.ice.s et expulsé tout le monde. Nos possessions personnelles, nos animaux de compagnie et notre équipement ont été laissé à l’intérieur avec 15 ans de nos rêves, activités, projets, aventures et expériences collectives.

La police avait érigé des barrières autour de l’usine et commencé à frapper des rassemblements de soutiens en face du portail de l’usine. A l’intérieur du complexe, des ouvriers ont détruit la majorité des structures attenantes et brisé les fenêtres du bâtiment principal, pourtant protégé pour son côté historique. Au même moment, ils emportent vers une destination inconnue l’ensemble de l’équipement du ROG. Plus de 10 personnes ont été détenues et nous n’avons aucune information concernant leur situation. Certain.e.s étaient blessé.e.s et dans le besoin d’une assistance médicale. Nous n’avons pas accès à elleux et n’avons aucune information concernant leur lieu de détention. Read More