En juillet 2024, pendant 10 jours a lieu une occupation dans les Cévennes au Marquaires, le Markassos. On est un « groupe » très mixte de personnes traversées par des idées anti-autoritaires, anti-racistes, anti-patriarcales… En plus de la nécessité d’avoir un toit, il y avait la motivation de créer un lieu pour se rencontrer, s’organiser, s’entraider, se mettre bien. Un lieu d’activité loin des logiques marchandes, des institutions, qui essaierait au maximum d’échapper au contrôle de l’État. Le Markassos est situé dans le Parc national des Cévennes, où l’essentiel de l’activité économique est touristique et où tous les logements sont accaparés par la spéculation, les résidences secondaires, les gîtes, donc vides la plupart de l’année. On squatte contre la propriété privée qui s’accapare jusqu’au moindre brin d’herbe, jusqu’au moindre caillou. Ce n’est pas seulement la question de qui possède mais aussi l’idée que tout soit possédé contre laquelle on lutte. Il y a concrètement des dizaines de ruines, de maisons et de terrains abandonnés, « protégés » par la loi contre les personnes qui voudraient y vivre sans les posséder. La mairie est propriétaire de cette ancienne maison forestière, très isolée au bout d’une piste, dans une plantation à l’abandon, sur une commune d’une soixantaine d’habitant.e.s en Lozère. Dans cette région, tout le monde se connaît, tout le monde sait tout sur tout le monde et ça rend très visible toute anormalité, tout déplacement ou toute nouvelle personne. A tel point qu’on se demande si c’est la factrice ou les promeneurs du coin qui ont révélé l’occupation. Dans ce contexte, parmi les gens auxquels on est amené à faire face, il n’y a pas que les keufs mais aussi les fafs, les voisins vigilants, les gardes du parc, de l’ONF… Read More
Bruxelles: les prix de l’immobilier plus chers que jamais
Aujourd’hui, il est de plus en plus complexe de trouver un logement à la fois abordable et décent dans les rues de Bruxelles. La ville traverse une véritable crise du logement, qui trouve ses origines, entre autres, dans les politiques menées ces dernières décennies. Elles ont été menées dans le but de favoriser la spéculation immobilière*, et ainsi permettre une gentrification** programmée des quartiers historiquement populaires. En conséquence, les prix de l’immobilier et des loyers bruxellois ont augmenté en flèche ces trente dernières années.
En effet, entre 1987 et 2017, le prix moyen d’une maison à Bruxelles a été multiplié par 8 tandis que celui d’une commune comme Ixelles a été décuplé par 12,2. On retrouve aussi des communes comme Schaerbeek, Saint-Josse-Ten-Noode ou encore Saint-Gilles qui ont vu leurs prix moyens être multipliés par 10. Molenbeek-Saint-Jean, Bruxelles-Ville ou encore Forest ont, quant-à-elles, vu leurs loyers êtres respectivement multipliés par 8,5, 8,1 et 7,7. Ainsi, le prix d’une maison à Saint-Gilles coutait « seulement » 37 000 euros il y a trente ans, contre 400 000 en 2017. De plus, les prix ont sans aucun doute considérablement augmenté depuis 2017, date de la fin de l’étude. Read More
Grenoble: grand concours de lâcher de cafards, le 14 octobre 2024 à l’agence Actis
Le collectif des locataires (en colère!) d’Abbaye-Jouhaux invite l’ensemble des victimes de l’infestation de cafards qui frappe l’agglomération grenobloise à :
1) Mettre un ou plusieurs cafards dans un bocal: les plus moches, les plus gros, les plus rapides !
2) Attendre le lundi 14 octobre en se fabriquant des pancartes avec le slogan de son choix
3) Participer dès 10h au grand concours de lâcher de cafards, qui aura lieu à l’agence Actis – Paul Cocat, quartier Teisseire. Il s’agira de la première manche du concours !
Guerlesquin (29): action contre la Caisse d’Epargne et sa plateforme « Ma 2e Maison »
Vu à Guerlesquin
Contenu du tract:
« Les banques toujours là pour favoriser les riches !
2 maisons pour certains, mais pas de logement pour d’autres !
La plateforme « Ma Deuxième Maison » (madeuxiememaison.fr) lancée par la caisse d’épargne propose aux acheteurs de résidences secondaires des conseils pour rentabiliser leurs investissements et incite à l’achat de résidences secondaires en Bretagne…
Tout cela alors que la Bretagne est l’un des territoires les plus touchés par la crise du logement ! Les prix de l’immobilier ont explosé ces dernières années, en grande partie par l’attrait des plus favorisés pour les résidences secondaires. Cette situation contribue à l’inaccessibilité du marché immobilier pour les jeunes bretons et bretonnes, les travailleurs et les familles modestes en faisant exploser les prix ! Read More
Amsterdam: Klokkenhof, la citadelle des squatteurs
Le 28 septembre, l’OCCII organise une soirée de soutien pour aider les squatters de Klokkenhof à se préparer à un procès et à d’autres dépenses:
Surplombant la Surinameplein se dresse le monumental Klokkenhof. Construit à l’origine en 1962 dans le but de loger des femmes célibataires qui travaillaient, son propriétaire actuel, l’investisseur immobilier Vesteda, prévoit de rénover le bâtiment et de faire payer des loyers plus élevés aux locataires de retour, et poursuit la tendance de longue date des investisseurs qui poussent les travailleurs à faible revenu, les étudiant-es et les personnes âgées à quitter la ville. Là où il y avait 144 logements sociaux, il n’en restera plus que très peu après la rénovation.
Depuis des années, Vesteda piétine les droits des locataires et crée beaucoup d’incertitude parmi elleux. On demande aux locataires de trouver un autre logement dans un marché qui est dans le pire état qu’il ait jamais été, puis de retourner dans leurs appartements, ce qui leur coûtera des centaines d’euros de plus. Read More
Aubervilliers: menacé d’expulsion, le Bathyscaphe lutte pour l’avenir de mineurs isolés
Depuis 2023, le squat du Bathyscaphe à Aubervilliers est devenu un lieu de vie et un espace solidaire. Menacé d’expulsion, le bâtiment de 5 000 m² accueille les Midis du Mie, une association venant en aide aux mineurs étrangers isolés. Une mobilisation devant la mairie d’Aubervilliers est prévue ce mercredi.
Le squat du Bathyscaphe à Aubervilliers est, depuis 2023, un lieu de vie et un espace solidaire pour les associations. Il est actuellement menacé d’une expulsion qui devrait prendre effet le 30 septembre.
Ce bâtiment de 5 000 m² abrite plus d’une soixantaine de personnes, dont des familles. Depuis le mois de novembre, le Bathyscaphe accueille les Midis du Mie, une association qui vient en aide aux mineurs isolés étrangers. L’association offre un accueil de jour, un encadrement et des activités, dont les cours de français et de mathématiques le dimanche. Read More
Thouarcé (49): l’entrée du château de Fesles a été redécorée
La semaine dernière, les murs d’entrée du château de Fesles ont été redécorés à plusieurs endroits avec le tag suivant: «SQUAT PARTOUT».
Ce château, situé à Thouarcé dans le Maine-et-Loire, fait partie du groupe Grands Chais de France dont l’actionnaire majoritaire est Joseph Helfrich.
C’est justement la famille Helfrich qui fait expulser le squat de La Pigeonne à Strasbourg.
SQUAT PARTOUT !
[Publié le 23 septembre 2024 sur Indymedia-Nantes.]
Aubervilliers: Non à l’expulsion des habitant.e.s du Bathyscaphe sans proposition de relogement! Rassemblement devant la mairie
Où vont aller les habitant.e.s, les familles et les enfants du Bathyscaphe ?
Rassemblement le mercredi 25 septembre à 15h devant la mairie d’Aubervilliers.
Le 29 septembre, le bâtiment devra être vidé de ses habitant.e.s cette fois, il n’y a pas de délai supplémentaire. Le 30 septembre, un huissier passera pour le constater et à défaut, les forces de l’ordre interviendront. La majeure partie des 80 personnes qui vivent ici n’ont toujours pas de solution malgré de nombreuses démarches entreprises dont de multiples sollicitations à la mairie d’Aubervilliers qui a toujours ignoré la situation, pourtant située à quelques mètres du lieu de vie. Nous sommes démuni.e.s face à l’idée de voir se retrouver toutes ces personnes à la rue dans quelques jours surtout les enfants dont la majorité sont scolarisés à Aubervilliers et une femme seule qui a de lourds problèmes de santé, suivie par un médecin à Aubervilliers. Read More
Montreuil (93): décès prématuré d’un engin de chantier
On vient d’apprendre le décès par auto-immolation d’un tractopelle se trouvant sur le chantier du 39, rue des deux communes à Montreuil la semaine dernière.
Dans cette ancienne marbrerie, des travaux de construction de 8 nouveaux logements très chics et chers sont en cours depuis plus d’un an. Précédemment, ce lieu abritait un squat surnommé « le Marbré ». Celui-ci a fermé ses portes au printemps 2022. Read More
Verfeil (31): troisième jour de résistance au Verger
Le matin du 16 septembre 2024, Alexandra est venue remettre les clés à ATOSCA qui trouve une maison occupée et de nombreux arbres occupées. La route de Puylaurens, à Verfeil [en Haute-Garonne], devant le Verger, est bloquée. Il y a juste les gendarmes localaux avec le PSIG. Pas de CNAMO en vue, mais une abatteuse est à quelques centaines de metres et une pelleteuse à l’angle de la propriété.
L’expulsion-saccage a commencé dans l’après-midi: plus d’une dizaine d’arbres ont été arrachés, parfois à quelques centimètres de camarades perché.es. Un massacre à la pelleteuse, sans aucune mesure de sécurité, s’est engagé, couchant les arbres et arranchant un balcon. En plus de l’occupation des arbres, le toit de la maison est occupé lui aussi.
Le 18 septembre, troisième journée d’intervention des forces de l’ordre et de NGE au Verger, les gens dans les arbres et sur le toit tiennent leurs positions pour conserver ce dernier bastion d’occupation sur le projet d’autoroute. Ici, les militaires sont prêts à tuer pour la sacro-sainte « volonté publique » des puissants et provoquent une 4e chute en seulement 20 jours ! Read More
Jette: 92 ménages menacés d’expulsion par Home Invest, une société immobilière privée
Ce mercredi 18 septembre à 15h, collectifs, associations et syndicats en lutte pour le droit au logement appellent au rassemblement devant la Gare maritime de Tour & Taxis où le salon de l’immobilier Realty ouvrira ses portes. Leur cible? La société immobilière Home Invest, la plus grosse bailleresse privée à Bruxelles, c’est-à-dire la société qui détient le plus grand nombre de logements en location dans la ville. Home Invest menace d’expulsion 92 ménages dans un de ses bâtiment à Jette d’ici la fin du mois. Les habitant·es et les militant·es dénoncent les pressions exercées sur les locataires et l’absence de mesures d’accompagnement. En effet, Home Invest a notamment menacé de couper l’eau et l’électricité, une mesure illégale. L’entreprise a également lancé les travaux illégalement, avant d’avoir obtenu le permis de rénovation du bâtiment.
En février, certains habitant·es ont reçu des lettres annonçant des fins de bail au 31 août. D’autres habitants ont reçu des lettres en mai, annonçant une fin de bail au 30 novembre. Dans un marché du logement tendu et sous pression croissante, la plupart de ces ménages sont dans l’incapacité de trouver un autre endroit où vivre à un prix décent et à une distance convenable de leur travail, de leur école et de leur vie sociale. Rien n’a été mis en place pour aider ces personnes à se reloger. Read More
Zagreb: journée anarcha-queer de la foire du livre anarchiste au squat Postaja
Vendredi 13 septembre 2024 au squat Postaja se déroulera la journée anarcha-queer de la foire du livre anarchiste de Zagreb.
Vrrrane, en collaboration avec le collectif de la Foire du livre anarchiste de Zagreb, organise la première journée de la foire du livre comme forum pour aborder des sujets spécifiquement anarcha-queer !
Les discussions se dérouleront principalement en anglais. Tenter de repenser notre avenir comme un lieu de solidarité, d’entraide, d’équité et de décroissance nécessite de remettre en question les structures de pouvoir existantes. La lutte contre les inégalités sociales est au cœur même de la critique des structures autoritaires et sans elle, nous ne pourrons jamais permettre des relations égalitaires et équitables qui sont la clé de toute vision anarchiste.
Le patriarcat continue de contribuer à la marginalisation, à l’exploitation et aux répercussions violentes contre nous qui n’obéissons pas aux rôles strictement définis et soumis entourant la figure de l’homme cis dominant. Même dans nos collectifs et communautés anarchistes, ces structures de pouvoir sont reproduites et restent trop souvent incontestées et remises en question. Cela permet la violence et l’assujettissement/marginalisation/domination et constitue un obstacle direct à nos visions. Read More