Parution de livre: « Squats & Pirates, chroniques d’occupations à Barcelone et ailleurs »

« Tant qu’il y aura des squatteurs il y aura de l’espoir »

Paru cet été en toute discrétion, le pavé Squats & Pirates regroupe une quarantaine d’articles et d’interviews racontant des occupations illégales de bâtiments vides. De Barcelone à Londres, des Îles Canaries à Dublin, de Brest à Saint-Etienne en passant par Lyon, Marseille ou Amsterdam, on y lit des anecdotes, des conseils, des souvenirs et autres commentaires de personnes ayant toutes été, pour deux semaines ou pour la vie, « occupantes sans droits ni titres ». Un beau rappel que d’autres façons d’habiter existent, et que dans un pays comme la France, où des millions de logements vacants sont recensés chaque année, elles sont plus légitimes que jamais.

Publié par une maison d’édition créée pour l’occasion, « Seitan Con Bravas », Squats & Pirates, c’est 420 pages sans code-barre, ni ISBN, ni diffuseur-distributeur, ni réels noms d’auteurs. Le livre se commande par mail, directement à l’éditeur, à moins de tomber dessus dans l’un des lieux ayant eu la bonne idée d’en stocker quelques exemplaires. Read More

Barcelone: manifeste des tourismophobes

« PHOBIE : aversion exagérée pour quelqu’un ou quelque chose. PHOBIE : aversion passionnée, angoissée et obsessionnelle, généralement de nature pathologique » Dictionnaire de l’Institut d’Estudis Catalans (DIEC).

SOMMES-NOUS DES TOURISMOPHOBES ?

OUI : nous avons une aversion passionnée pour le tourisme, pour ce qui le produit et tout ce qui l’entoure, mais nos phobies ne se limitent pas au tourisme et s’étendent à la plupart des domaines de notre vie, nous avons la phobie de l’autorité, de la police, du travail, des banques, des écoles, des parlementaires, de la Generalitat… Tout un système qui nous exploite et nous aliène, nous transformant en consommateurs.

NOUS SOMMES SYSTÈMOPHOBES ! Read More

Barcelone : la police installe une caméra pour espionner une maison squattée dans le quartier de Gràcia

Une caméra cachée dans une boîte noire sur le toit d’un restaurant a surveillé l’activité d’une maison squattée dans le quartier de Gràcia à Barcelone, au moins depuis le 22 décembre, date à laquelle elle a été détectée. Comme l’a diffusé le groupe Ègida -Defensa Collectiva Anarquista, l’équipe de vidéosurveillance s’est concentrée directement sur la porte de l’immeuble squatté, c’est pourquoi elle exclut qu’il s’agisse du système de sécurité du restaurant.

Des témoins du quartier ont déclaré à La Directa qu’au cours des dernières semaines, ils avaient observé la présence d’individus « étranges » et de véhicules garés avec des gens à l’intérieur de la maison toute la journée : « Je les ai vus devant la maison, je suis convaincu que c’étaient des policiers en civil », dit un voisin. L’un des gérants du restaurant, où les forces de sécurité de l’État avaient placé la caméra, a déclaré à ce média qu’ils n’avaient « rien à dire ». Read More

Barcelone: les centres sociaux le Kubo, La Ruina et Estudi 9 se défendent contre trois expulsions simultanées

Les tribunaux de Santa Coloma de Gramenet et de Barcelone se sont alignés sur la police catalane pour procéder aujourd’hui, 30 novembre, à la mise en chantier de trois immeubles appartenant à Sareb et à une société d’investissement basée au Luxembourg.

Dans un communiqué commun publié par le Kubo et la Ruina de Bonanova à Barcelone et par Estudi 9 de la vieille ville de Santa Coloma de Gramenet, il est annoncé que ce jeudi 30 novembre, « nos maisons sont des tranchées »… Iels considèrent que la suspension de la date d’expulsion précédente de l’immeuble Colomense était une « tentative de diviser notre lutte », mais iels avancent que « cela leur coûtera cher, nous savons jouer nos propres stratégies ». Read More

Barcelone: el Kubo et la Ruïna ne mourront pas

Nous ferons de notre maison un champ de bataille, el Kubo et la Ruïna ne tomberont pas. Rendez-vous le 30 novembre à 5 heures 30 du matin, place Uri Caballero, métro Vallcarca à Barcelone. Si el Kubo et la Ruïna tombent, le quartier prendra feu. OKUPA Y RESISTE!

Déclaration faite en février 2023, devant la menace d’expulsion de La Ruïna et el Kubo:

Nos squats sont des tranchées.
C’est fait, le 23 mars, ils vont essayer de nous expulser. En 2016, un immeuble de bureaux a été squatté pour la première fois dans le quartier de Sant Gervasi et nous l’avons appelé El Kubo. Le Kubo a été la maison et le lieu de passage de plus d’une centaine de personnes au cours de ses plus de 6 ans d’existence. Cela a été la maison et la tranchée de nombreuses personnes. C’est une oasis de résistance dans le quartier bourgeois de Barcelone depuis de nombreuses années et cela n’a pas été facile. Squatter et résister définit très bien l’histoire du Kubo. Pendant toutes ces années, nous avons dû faire face à deux expulsions et au siège constant de groupes d’extrême droite, de la presse capitaliste et des partis politiques. Et malgré les hostilités, nous avons réoccupé cette maison et résisté pendant tout ce temps. Read More

Barcelone (Espagne): solidarité active et insurgée avec les squats El Kubo et La Ruïna

Nous prenons la responsabilité d’avoir ouvert quelques brèches de liberté, la nuit du 15 mai. La première, en niquant le rideau du Puro Impacto, une salle de sport de nazis. La deuxième, en brisant la baie vitrée d’un local de Solvia [une grande entreprise immobilière, liée au secteur bancaire à travers la Sareb, une entreprise publique-privée établie pour « sauver » des banques en crise ; NdT], qui gère le parc immobilier de la Sareb.

Dans ce cirque médiatique, on veut nous faire passer ou pour des violent.es sans justification ou pour des victimes passives. Nous sommes et nous serons toujours la fière demande du conflit, un babillage dans le langage du pouvoir.

Nous sommes conscient.es que la société bourgeoise et ses fausses idoles, sauvegardées par des vitrines, des camionnettes et des caméras, se combattent avec nos armes les meilleures : marteaux, pierres, bâtons et haches. Read More

Barcelone: affrontements lors d’une manifestation de soutien aux squats

[Le jeudi 11 mai 2023], une manifestation de plusieurs centaines de personnes, en soutien aux immeubles occupés de Barcelone, a traversé plusieurs rues du quartier Sarrià-Sant Gervasi. Les manifestants ont brisé les vitrines de certains magasins et de banques avec des marteaux et des pierres. Il y a eu des heurts lorsque les manifestants ont voulu quitter l’itinéraire prévu et qu’un cordon de police les en ont empêché. Les policiers anti-émeutes ont lancé des charges auxquelles les squatters ont répondu en lançant des bâtons et des pierres. Près de 400 policiers avaient été déployés. Les manifestants ont atteint El Kubo et La Ruïna, les deux grands immeubles squattés de la Plaza de la Bonanova. Read More

Barcelone (Espagne): retour de marteaux pour les néo-nazis expulseurs

Au numéro 244 de la rue Galileu, dans le quartier de Les Corts de Barcelone, se trouve le siège de l’entreprise Fuera Okupas [Ndt: soit «Squats dehors/dégage»], qui a été endommagé ce matin avec un tag disant «Fuera nazis dentro okupas» [Ndt: soit «Nazis hors des squats»] et dont les vitres de la porte d’entrée du local ont été brisées. De même, les pneus de leur voiture de service ont été crevés.

Plus d’infos sur l’entreprise se trouvent ici : xxxxdirecta.cat/un-grup-de-neonazis-preten-desallotjar-una-nau-okupa/ [soit «Un groupe de néonazis souhaite expulser un navire occupé à Esplugues dans le quartier de Llobregat»]
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Barcelone: rassemblement de soutien aux camarades arrêté-e-s le 27 février

Mardi 20 avril 2021, 9 heures
Lieu de rendez-vous: devant l’Audiencia Provincial, Passeig de Lluís Companys 14-16, Barcelone

Depuis plus de 50 jours, 7 des 8 camarades arrêté-e-s le 27 février 2021 dans le centre de Barcelone sont emprisonné-e-s. Iels ont été arrêté-e-s lors de l’une des dernières manifestations qui a débuté au nom de la liberté d’expression et qui s’est poursuivie pendant 15 jours, devenant de plus en plus la voix de la dissidence générale envers la situation que nous vivons. Une réalité étouffante caractérisée par une violence institutionnelle qui ne cesse d’augmenter chaque jour, qui laisse la majorité de la population sans avenir et qui absout et défend les véritables responsables : la police, les institutions, les politiciens et la famille royale. C’est une inquiétante dérive autoritaire qui s’opère aujourd’hui dans le monde entier et qui se dissimule sous une subsistance strictement formelle du cadre institutionnel démocratique qui sert d’alibi à un gouvernement despotique.

Suite aux arrestations, de violentes perquisitions policières ont eu lieu dans 2 maisons squattées du Maresme, dans le but de démontrer une organisation criminelle supposée inexistante. Read More

Barcelone: lettre de Danilo, accusé de l’incendie d’un fourgon de police

En février, l’incarcération du rappeur Pablo Hasél et les émeutes à Linares, en Andalousie, suite au tabassage d’un homme et sa fille par des flics en civil ont été l’étincelle d’un bref moment de révolte dans le territoire ibérique, notamment en catalogne. Les raisons vont au-delà de la liberté d’expression: haine de la police, refus du couvre-feu, situation économique et sociale, etc. Le samedi 27 février une émeute à lieu dans le centre de Barcelone: banques et commerces défoncés, DABs cramés, affrontements et barricades contre les schmits, et léger incendie d’un camion de police. Niveau répressif, de nombreuses blessées, une centaine d’arrestations, et une douzaine de personnes incarcérées, dont huit compagnon·nes arrêtées le 27 février et le 1er mars pour l’incendie du camion. Read More

Barcelone: Sara libérée avec des charges. Liberté pour les prisonnièr-es du 27F. Assez des manipulations policières

Hier, lundi 22 mars, à la dernière minute, nous avons reçu la nouvelle de la libération (avec charges) de Sara, l’une des huit personnes emprisonnées suite à la manifestation du 27 février à Barcelone. L’appel déposé par la défense prouverait, par le biais d’une expertise, qu’elle n’a pas pu être celle qui a aspergé le liquide inflammable, comme le prétend la déclaration de la police.

Une fois encore, cette histoire, avec ses affirmations catégoriques et reproduites à l’identique par tant de médias, commence à s’estomper. Sara a été arrêtée, inculpée et emprisonnée en tant que responsable de l’incendie de la camionnette sans avoir droit à la présomption d’innocence. Tout comme le reste des personnes arrêtées et aujourd’hui emprisonnées.

La photo de Sara, son nom et ses coordonnées sont apparus dans les médias, d’abord dans La Vanguardia, repris par la presse italienne. Quelques jours avant de purger un mois de prison, elle a été libérée avec des charges après que son avocat et un témoin expert de la défense ont prouvé qu’il était impossible qu’elle soit la personne accusée par la police, le procureur et le tribunal. Read More

Berlin: manifestation, liberté pour toustes les détenu.e.s touché.e.s par la répression à Barcelone

Lundi 22 mars 2021, 16h
RDV: Delegació del Govern a Alemanya
Regierung von Katalonien – Vertretung in Deutschland, Friedrichstrasse, 185. 10117 Berlin

Le 27 février 2021, huit camarades anarchistes ont été arrêté.e.s lors des émeutes de Barcelone, suite aux manifestations qui durent depuis l’arrestation de Pablo Hasél. Toustes sont actuellement en détention provisoire sans caution. Illes sont accusé.e.s d’organisation criminelle, de tentative de meurtre, de manifestation illégale, d’atteinte à l’autorité, de dommages matériels et de trouble de l‘ ordre public. Tout cela à la suite de l’incendie d’un fourgon de la police anti-émeute de la Guardia Urbana de Barcelone, une organisation policière qui a une longue histoire de torture et de violence. Les médias, en tant qu’outil de propagande de l’État, justifient la répression contre nos camarades et insufflent la peur pour arrêter l’auto-organisation et pour étouffer les révoltes.

Après les montages policiers Pandora et Piñata, il est évident que nous sommes une fois de plus face à une opération de répression d’un courant idéologique contraire aux intérêts capitalistes. Illes sont condamné.e.s parce qu’illes sont anarchistes. Dans ce type de montage, l’accusation d’appartenance à une organisation criminelle ou de terrorisme est quelque chose qui est utilisé pour créer un ennemi interne et justifier la répression. Cela leur permet de judiciariser nos vies à travers le harcèlement policier, les perquisitions, la violation de nos espaces personnels et politiques, les visites dans les centres pénitentiaires, etc. Par ce biais, ils entendent nous épuiser psychologiquement et économiquement, et ainsi désorganiser nos luttes. Read More

Barcelone: solidarité avec les détenu-es de la manifestation du 27F

Communiqué : La presse désigne… A propos des 8 personnes accusées d’avoir brûlé un fourgon de police.

Le 27 février, 8 de nos compas ont été arrêté-es dans le centre de Barcelone lors d’une manifestation. Cet événement s’inscrit dans une série de mobilisations de masse appelées au nom de la liberté d’expression mais qui ont fini par assumer de plus en plus la voix de la dissidence générale à l’égard de la période historique que nous vivons. Une réalité asphyxiante caractérisée par une violence institutionnelle sans précédent qui laisse la majorité de la population sans avenir et qui absout et défend les criminels habituels : la police, les politicien-nes et la famille royale.

Suite à leurs arrestations, des perquisitions ont eu lieu dans deux maisons du Maresme, dans l’intention de relier nos compas à des organisations criminelles prétendument inexistantes et à des accusations disproportionnées basées sur des preuves dérisoires. Aucune présomption d’innocence, la déclaration écrite des mossos a été reproduite dans tous les médias, qui la répètent et se l’approprient. À son tour, le tribunal suit ce qui était déjà écrit : accusations très graves et emprisonnement provisoire sans caution. Nous ne voyons pas d’autre sens à tout cela que de mettre un terme à la vague de protestations qui, depuis des semaines, se développe de manière exponentielle dans toute la Catalogne. Read More

Barcelone: solidarité avec les compas anarchistes arrêté.e.s

La nuit du 3 mars 2021, huit de nos compas ont été placé.e.s en détention préventive ! Le juge de permanence du tribunal n°17 de Barcelone les accuse de troubles à l’ordre public, de tentative de meurtre, d’association de malfaiteurs et de manifestation illégale ; au dires de la presse (c’est à dire de la police catalane) elles/ils seraient responsables de toutes les émeutes et les vandalismes qui ont eu lieu depuis le 16 février, y compris l’incendie du fourgon de police sur la Rambla, samedi 27 février. Actuellement les compas sont en quarantaine-isolement dans la prison-entreprise de Brians I, à Martorell.

Le vrai problème est qu’ils/elles sont anarchistes et qu’elles/ils ont fait preuve de solidarité ; elles/ils l’ont démontré en participant à la manifestation de solidarité avec Pablo Hasél, samedi 27, appelée par la CUP [Candidatura d’Unitat Popular, parti indépendentiste catalan, de gauche ; NdAtt.], comme des milliers d’autres personnes. Ce qu’ils/elles ne savaient pas, c’est que certains de leurs ennemis les avaient dans leur ligne de mire, à cause de ce qui s’est passé il y a 4 ans, à Gérone*. Cela est une menace pour beaucoup d’entre nous, qui sommes anti-autoritaires et ne l’avons jamais caché ! Read More

Catalogne: huit personnes arrêtées et des perquisitions de squats

Selon les Mossos, un groupe anarchiste serait le principal responsable des émeutes de Barcelone pour la libération de Pablo Hasel. Compte tenu de la révolte populaire, surtout parmi les jeunes, suite à l’emprisonnement aberrant du rappeur Pablo Hasel, la police catalane a déjà les responsables, les boucs émissaires qu’elle entend criminaliser dans une parodie de justice et cacher, au passage, les abus brutaux commis par la police anti-émeute (une manifestante perdant un œil, passage à tabac massif dans Gràcia…).

Nul doute qu’ils continueront à compter sur le soutien massif d’un appareil politique (gouvernements central et régionaux), judiciaire et médiatique qui, en bons serviteurs des pouvoirs économiques, s’efforce de détourner l’attention des causes profondes des mobilisations, telles que l’autoritarisme croissant et la répression de l’État (l’emprisonnement scandaleux de Hasel est le énième cas), la corruption rampante, avec les Bourbons à la tête, ou l’exclusion sociale et le manque de perspectives face à un capitalisme de plus en plus prédateur. Read More