Strasbourg: soirée de soutien à la Pigeonne

« Tout crâmer sauf le couscous! ». Soirée de soutien à la Pigeonne au Molodoï, vendredi 6 décembre 2024.

Le squat anarca féministe queer et antiraciste la Pigeonne a été expulsé récemment. L’institution représentant la justice étatique condamne sévèrement les habitant-e-s de La Pigeonne qui occupaient les lieux depuis 4 ans et demi, en très grande précarité, majoritairement des femmes exilées, souffrant de problèmes de santé et de handicaps. Le tribunal a jugé réaliste de laisser un micro délai d’expulsion de 15 jours et de nous condamner à payer plus de 30000€ d’indemnités aux propriétaires, une famille d’ultra-riches alsacienne possédant notamment le domaine agro-industriel Arthur Metz !
Dans un contexte politique de plus en plus libéral et capitaliste, la justice broie les racisé.e.s, les pauvres, les malades, les handie.s, les femmes et les queers en leur retirant le droit fondamental d’avoir un toit. Ces décisions servent à empêcher l’organisation de la solidarité envers les plus précaires. Il ne s’agit pas ici de « rendre justice » mais de réprimer. Read More

Caen: pas d’expulsion sans ouverture !

Récit d’une mobilisation en devenir. Ouverture d’un grand squat au bout d’une semaine d’actions après avoir été mis.es à la rue quelques jours avant la trêve hivernale.

Récit d’une mobilisation qui pourrait avoir intérêt à s’élargir. Son point de départ est l’expulsion d’un squat qui hébergeait une cinquantaine de personnes, quelques jours avant la trêve hivernale. Laissées sans solutions, nous avons enchaîné plusieurs occupations avant l’officialisation d’un grand squat. Nous avons l’impression d’avoir réussi à instaurer, à notre petite échelle, un rapport de force et aimerions le faire savoir. En espérant que d’autres soient instaurés ailleurs contre la politique raciste et sécuritaire de l’État, et qu’on puisse se faire écho ici ou là pour mettre en échec depuis la rue l’autoritarisme présent et à venir. Parce que ça n’arrivera jamais depuis les parlements.

Le mardi 29 octobre au matin, la police nationale expulse les habitant.e.s (41 personnes dont une quinzaine d’enfants) du squat du 15 rond-point de l’Orne à Caen. Heureusement, ces nombreuses familles sont prévenues par des soutiens qui ont vu le convoi se préparer à partir. Elles avaient organisé la semaine précédente, dans le quartier qu’elles habitaient, un goûter avec les quelques voisin.e.s et soutiens venu.e.s pour évoquer leur situation et le danger d’expulsion qui pesait sur elles. Read More

Briançon (05) : Le squat du Bou’li est expulsable

Pour la mairie de Briançon, la rue est la seule option.

Malgré les chouettes événements organisés, les crêpes party du dimanche, les chorales militantes, les réunions de collectifs locaux et les activités manuelles.

Malgré le soutien du voisinage et la présence de nombreuses personnes qui ont prouvé l’utilité et la nécessité de créer des lieux de ce type dans le Briançonnais, des lieux d’organisation politique, des lieux de vie d’accueil et de solidarité.

Malgré nos efforts pour nous adapter à la procédure juridique imposée par la mairie et l’Amicale Boule Briançonnaise.

Malgré tout le travail mené par nos avocat·e·s et l’incohérence du dossier constitué par les plaignant·e·s.

Après un mois d’occupation, le squat du Boulodrome Libre sera expulsable le 14 novembre 2024 à 15H45 et sans doute expulsé le 15 novembre à 6H00.

Elle n’était pas encore utilisée à Briançon, la nouvelle loi Kasbarian Berger criminalise les personnes précaires dont les squatteur·euses et permet de ne plus faire appliquer de délai et de trêve hivernale. Read More

Montreuil (93): expulsion du 96 bis rue de Vincennes

Ce matin du mardi 29 octobre, la police est venue expulser les occupant.es du 96 bis rue de Vincennes à Montreuil. Cette petite maison qui était vide depuis des années a été investie il y a deux ans pour en faire un lieu de vie et d’accueil. De nombreuses personnes expulsées ces derniers mois de leurs lieux de vie y ont trouvé refuge: des habitant.es du Ghetto, des Baras, des Roseaux, du En Gare et de Gambetta. Les expulsions s’enchainent à Montreuil et partout en Ile-de-France, alors que la loi Kasbarian criminalise toutes nouvelles tentatives d’investir des lieux abandonnés. A notre connaissance, le squat de la rue de Vincennes était le dernier lieu à Montreuil qui proposait des formes d’hébergement d’urgence. Read More

Caen: nouveaux rassemblements suite à l’expulsion du 15 et récit des journées précédentes

Mardi 29 octobre, le squat du rond-point de l’Orne a été expulsé. 40 personnes se retrouvent sans toit, à quelques jours de la trêve hivernale. Depuis mardi, une mobilisation quotidienne s’organise pour protester contre cette situation.

Le jeudi 31, un nouveau rassemblement a eu lieu devant le squat expulsé, et a réuni une cinquantaine de personnes. Le rassemblement s’est transformé en une manifestation qui a déambulé dans le centre-ville de Caen, jusqu’à la mairie. Des tracts revenant sur les évènements des derniers jours sont diffusés. A l’issue de cette nouvelle journée de mobilisation, 2 rendez-vous sont proposés vendredi 1er novembre :
– 11h au squat de la Demi-Lune : assemblée générale
– 15h au squat du rond-point de l’Orne : rassemblement Read More

Caen: expulsion du 15 rond-point de l’Orne et à Lisieux, ouverture à Cambremer

Texte reçu par mail « anonyme » le 31 octobre 2024:

Geste de colère contre le bailleur social Inolya.

Le mardi 29 octobre, la police a procédé à l’expulsion du squat du 15 rond-point de l’Orne, une barre d’immeuble propriété du bailleur Inolya, occupée depuis juin 2023 par une quarantaine de personnes exilées.
Le bailleur Inolya a déjà fait expulser plusieurs squats cette année en s’appuyant sur le durcissement des lois anti-squat et la complicité de la préfecture. Bien que le bailleur dispose de milliers de logements (et que certains sont vacants), il décide de mener une politique agressive envers les squats et ses habitant⸱e⸱s, à Caen comme à Lisieux. Read More

Montreuil (93): expulsion du squat Gambetta

Le 11 octobre 2024

Nous dénonçons l’expulsion du squat du 31 rue Gambetta à Montreuil qui a eu lieu tôt hier matin et qui laisse de nombreuses personnes à la rue.

Après celles des squats de Vitry, de L’île Saint-Denis, du 7 rue Baudin au Pré-Saint-Gervais, du Engare à Montreuil … et demain de La trotteuse à Pantin ou du Bathyscaphe à Aubervilliers… la logique est toujours répressive.

Plutôt que de remettre à la rue celles et ceux qui sont parvenues, par leurs propres moyens, à trouver un toit, l’État devrait en urgence ouvrir des places d’hébergement stable pour les personnes que son incurie contraint à vivre dans des campements insalubres.

Avec la loi Kasbarian-Bergé, qui réprime les personnes qui vivent en squat, il est de plus en plus difficile de trouver un endroit pour se mettre à l’abri. Read More

Ixelles : violente expulsion d’un squat de Palestiniens

Ce 30 septembre, en matinée, la police locale d’Ixelles a expulsé un squat où logeaient une quinzaine de réfugiés palestiniens, rue du Trône. Le bâtiment appartenait à un privé. À l’issue de l’intervention, au moins 6 smartphones ont été intentionnellement cassés par les policier·ères.

Il est 11h lorsque plusieurs unités de police défoncent la porte d’un squat où des réfugiés palestiniens se logent. C’est la police d’Ixelles qui mène l’opération, avec l’appui d’une brigade canine. Une quinzaine de policier·ères sont présent·es. Selon le récit des occupants, une fois la porte forcée par la police, l’expulsion a été très violente : toutes les personnes présentes auraient été sorties à coup de matraque. Pour certains, ces coups faisaient office de réveil. Read More

Lyon: expulsion de l’Espace Communal de la Guillotière et de son Annexe

L’ECG (Espace Communal de la Guillotière) et son Annexe, ouverts en 2019 et 2021, ont été expulsés le 2 octobre 2024.

Un lieu vivant est tombé aujourd’hui, ce n’est pas une page qui se tourne, c’est une page qui brûle. C’est la ville qui s’enterre dans les faux semblants des écologistes face à la préfecture raciste. L’ECG qui meurt, c’est une attaque de plus contre la solidarité à la Guill’ dans le contexte suffocant de la montée de l’extrême droite.

La Métropole EELV a décidé de faire table rase de cet îlot pour des projets immobiliers dont le seul objectif est d’envoyer les plus pauvres toujours plus loin du centre ville. Depuis plusieurs mois à Lyon, la Préfecture, la Métropole et la Mairie marchent main dans la main pour expulser des bâtiments occupés, des gymnases réquisitionnés, des campements de fortune… au mépris de la dignité humaine, de leurs propres engagements et parfois même en utilisant des procédures illégales. Read More

Cévennes: le Markassos, squat éphémère au Marquaires

En juillet 2024, pendant 10 jours a lieu une occupation dans les Cévennes au Marquaires, le Markassos. On est un « groupe » très mixte de personnes traversées par des idées anti-autoritaires, anti-racistes, anti-patriarcales… En plus de la nécessité d’avoir un toit, il y avait la motivation de créer un lieu pour se rencontrer, s’organiser, s’entraider, se mettre bien. Un lieu d’activité loin des logiques marchandes, des institutions, qui essaierait au maximum d’échapper au contrôle de l’État. Le Markassos est situé dans le Parc national des Cévennes, où l’essentiel de l’activité économique est touristique et où tous les logements sont accaparés par la spéculation, les résidences secondaires, les gîtes, donc vides la plupart de l’année. On squatte contre la propriété privée qui s’accapare jusqu’au moindre brin d’herbe, jusqu’au moindre caillou. Ce n’est pas seulement la question de qui possède mais aussi l’idée que tout soit possédé contre laquelle on lutte. Il y a concrètement des dizaines de ruines, de maisons et de terrains abandonnés, « protégés » par la loi contre les personnes qui voudraient y vivre sans les posséder. La mairie est propriétaire de cette ancienne maison forestière, très isolée au bout d’une piste, dans une plantation à l’abandon, sur une commune d’une soixantaine d’habitant.e.s en Lozère. Dans cette région, tout le monde se connaît, tout le monde sait tout sur tout le monde et ça rend très visible toute anormalité, tout déplacement ou toute nouvelle personne. A tel point qu’on se demande si c’est la factrice ou les promeneurs du coin qui ont révélé l’occupation. Dans ce contexte, parmi les gens auxquels on est amené à faire face, il n’y a pas que les keufs mais aussi les fafs, les voisins vigilants, les gardes du parc, de l’ONF… Read More

Verfeil (31): troisième jour de résistance au Verger

Le matin du 16 septembre 2024, Alexandra est venue remettre les clés à ATOSCA qui trouve une maison occupée et de nombreux arbres occupées. La route de Puylaurens, à Verfeil [en Haute-Garonne], devant le Verger, est bloquée. Il y a juste les gendarmes localaux avec le PSIG. Pas de CNAMO en vue, mais une abatteuse est à quelques centaines de metres et une pelleteuse à l’angle de la propriété.

L’expulsion-saccage a commencé dans l’après-midi: plus d’une dizaine d’arbres ont été arrachés, parfois à quelques centimètres de camarades perché.es. Un massacre à la pelleteuse, sans aucune mesure de sécurité, s’est engagé, couchant les arbres et arranchant un balcon. En plus de l’occupation des arbres, le toit de la maison est occupé lui aussi.

Le 18 septembre, troisième journée d’intervention des forces de l’ordre et de NGE au Verger, les gens dans les arbres et sur le toit tiennent leurs positions pour conserver ce dernier bastion d’occupation sur le projet d’autoroute. Ici, les militaires sont prêts à tuer pour la sacro-sainte « volonté publique » des puissants et provoquent une 4e chute en seulement 20 jours ! Read More

Saix (81): à la Cal’arbre, l’Etat et ATOSCA provoquent la chute de deux personnes

Ce matin [vendredi 6 septembre 2024] à 6h45, les gendarmes de la CNAMO ont provoqué la chute de 2 écureuil.les. Les pompiers sont intervenu.es, les écureil.les sont hospitalisé.es. Nous n’en savons pas plus sur leur état de santé.

Une colère immense nous anime devant tant de violence.

Tout ceci a été savamment mis en oeuvre par la CNAMO qui fait ériger des buttes de terres de plusieurs mètres pour cacher son arrivée et a installé des lumières sur-puissantes pour éblouir la vigie militante et les écureuil.les et les forcer à détourner le regard.

C’est ainsi que l’unité est arrivée discrètement pour surprendre et réveiller les écureuil.les sur leur plateforme. Face à la pression et la traque, un vent à 70km/h et l’humidité du matin, les deux zadistes ont perdu leur appui et ont chuté de plus de 7 mètres. Read More

Montreuil (93): expulsion du 43 rue de Stalingrad

⚠️ Le jeudi 29 août au matin, la police est intervenue au 43 rue de Stalingrad pour expulser le bâtiment occupé par le collectif Gambetta depuis plus de 10 jours.

🏚️ Ce bâtiment, vide depuis des années, appartient au promoteur immobilier SOPIC, qui a porté plainte contre l’occupation. C’est cette plainte qui, grâce à la nouvelle loi Kasbarian Bergé, a permis à la police d’intervenir sans attendre une décision de justice.

Les habitant.es du collectif Gambetta, qui étaient au courant des risques d’une intervention, étaient tous et toutes sorti.es avant 6h du matin pour ne pas risquer d’être interpellé.es. Read More

Cachan (94): histoire d’un squat express

La Garce est un squat qui a ouvert à Cachan, en Ile-de-france, fin avril 2024, dont le propriétaire est la société des Grands Projets (anciennement le Grand Paris) et qui a été expulsé le 8 août 2024. On raconte ici brièvement son histoire, son procès et son expulsion (ça parle notamment d’ouverture depuis la nouvelle loi Kasbarian et de mauvaise foi).

La parcelle est située 19 rue du parc de Cachan à Cachan. Il y a une maison principale et une annexe, entourées par un grand jardin. Pendant 1 mois, on a fait pas mal de travaux, on était visibles et les voisin.es ont cru qu’on était les nouvelleaux locataires. Aucun signe du propriétaire ni de la police pendant presque 1 mois, jusqu’au 27 mai, jour où la police municipale et l’ASVP arrivent devant la maison. On leur file alors des preuves que le lieu est occupé depuis plusieurs semaines. Des vigiles envoyés par les proprios arrivent au cours de la journée avec plusieurs voitures et des chiens. Le soir, ils bloquent notre portail et nous disent qu’on doit partir et que si on sort, on ne pourra plus rerentrer. La nuit tombée, ils sont 8 et plusieurs d’entre eux commencent alors à essayer d’ouvrir le portail à coups de pied de biche et de pince monseigneur dans l’idée de garer leurs voitures dans notre jardin. Ça dure un peu longtemps, ça fait plein de bruit et il est super tard du coup les voisin.es appellent les keufs. La police nationale arrive et leur dit d’arrêter, que la maison est considérée comme notre domicile et donc qu’ils pourraient se prendre violation de domicile s’ils continuent. Ils s’arrêtent alors et le lendemain, ils ne sont plus que deux et repartent dans la journée. Un huissier passe ensuite et délivre une sommation de quitter les lieux sous 48h. Read More

Tanzanie: des sociétés privées complices d’expulsions forcées de communautés masaïs

Depuis 2009, des entreprises privées se rendent complices des autorités tanzaniennes qui procèdent à l’expulsion forcée de communautés autochtones masaïs de leurs terres ancestrales à Loliondo.

Publié le 7 août 2024, le nouveau rapport d’Amnesty International, intitulé ‘Business as usual in bloodied land ?  The role of businesses in forced evictions in Loliondo, Tanzania’, révèle qu’Ortello Business Corporation (OBC), société privée qui propose des chasses aux trophées et est liée à la famille royale des Émirats arabes unis, est impliquée dans l’expulsion forcée des Masaïs : elle accompagne les forces de sécurité tanzaniennes et permet aux autorités d’installer des camps sur ses propriétés pendant toutes les expulsions. Au minimum, cela indique qu’OBC est au courant de l’implication des forces de sécurité dans ces opérations. Au maximum, que l’entreprise est non seulement au courant, mais facilite également la participation des forces de sécurité. Read More