Caen: pas d’expulsion sans ouverture !

Récit d’une mobilisation en devenir. Ouverture d’un grand squat au bout d’une semaine d’actions après avoir été mis.es à la rue quelques jours avant la trêve hivernale.

Récit d’une mobilisation qui pourrait avoir intérêt à s’élargir. Son point de départ est l’expulsion d’un squat qui hébergeait une cinquantaine de personnes, quelques jours avant la trêve hivernale. Laissées sans solutions, nous avons enchaîné plusieurs occupations avant l’officialisation d’un grand squat. Nous avons l’impression d’avoir réussi à instaurer, à notre petite échelle, un rapport de force et aimerions le faire savoir. En espérant que d’autres soient instaurés ailleurs contre la politique raciste et sécuritaire de l’État, et qu’on puisse se faire écho ici ou là pour mettre en échec depuis la rue l’autoritarisme présent et à venir. Parce que ça n’arrivera jamais depuis les parlements.

Le mardi 29 octobre au matin, la police nationale expulse les habitant.e.s (41 personnes dont une quinzaine d’enfants) du squat du 15 rond-point de l’Orne à Caen. Heureusement, ces nombreuses familles sont prévenues par des soutiens qui ont vu le convoi se préparer à partir. Elles avaient organisé la semaine précédente, dans le quartier qu’elles habitaient, un goûter avec les quelques voisin.e.s et soutiens venu.e.s pour évoquer leur situation et le danger d’expulsion qui pesait sur elles. Read More

Caen: expulsion du 15 rond-point de l’Orne et à Lisieux, ouverture à Cambremer

Texte reçu par mail « anonyme » le 31 octobre 2024:

Geste de colère contre le bailleur social Inolya.

Le mardi 29 octobre, la police a procédé à l’expulsion du squat du 15 rond-point de l’Orne, une barre d’immeuble propriété du bailleur Inolya, occupée depuis juin 2023 par une quarantaine de personnes exilées.
Le bailleur Inolya a déjà fait expulser plusieurs squats cette année en s’appuyant sur le durcissement des lois anti-squat et la complicité de la préfecture. Bien que le bailleur dispose de milliers de logements (et que certains sont vacants), il décide de mener une politique agressive envers les squats et ses habitant⸱e⸱s, à Caen comme à Lisieux. Read More

Briançon (05): ouverture d’un nouveau squat, la rue n’est toujours pas une option

Dans le Briançonnais, les logements vides se comptent par milliers (2500 en 2020 selon l’INSEE), les chalets flambants neufs hébergent des riches quelques semaines par an. Le taux de résidence secondaires s’y élèverait à 60% (toujours 2020, toujours INSEE).

Dans les montagnes du Briançonnais, les stations de ski pullulent, droit vers leur avenir absurde. D’ailleurs la France a prévu d’y accueillir les JO d’hiver 2030, s’enfonçant dans son délire écocide.

À Briançon, la frontière et l’État continuent à plonger des milliers de gens dans la misère.

À Briançon, à Vintimille, en Italie, en Pologne, en Grèce et à tant d’autres endroits on a tracé des lignes, et en fonction de quel côté de la ligne tu te trouves tu peux être traité comme un.e humain.e ou non. Read More

Cévennes: le Markassos, squat éphémère au Marquaires

En juillet 2024, pendant 10 jours a lieu une occupation dans les Cévennes au Marquaires, le Markassos. On est un « groupe » très mixte de personnes traversées par des idées anti-autoritaires, anti-racistes, anti-patriarcales… En plus de la nécessité d’avoir un toit, il y avait la motivation de créer un lieu pour se rencontrer, s’organiser, s’entraider, se mettre bien. Un lieu d’activité loin des logiques marchandes, des institutions, qui essaierait au maximum d’échapper au contrôle de l’État. Le Markassos est situé dans le Parc national des Cévennes, où l’essentiel de l’activité économique est touristique et où tous les logements sont accaparés par la spéculation, les résidences secondaires, les gîtes, donc vides la plupart de l’année. On squatte contre la propriété privée qui s’accapare jusqu’au moindre brin d’herbe, jusqu’au moindre caillou. Ce n’est pas seulement la question de qui possède mais aussi l’idée que tout soit possédé contre laquelle on lutte. Il y a concrètement des dizaines de ruines, de maisons et de terrains abandonnés, « protégés » par la loi contre les personnes qui voudraient y vivre sans les posséder. La mairie est propriétaire de cette ancienne maison forestière, très isolée au bout d’une piste, dans une plantation à l’abandon, sur une commune d’une soixantaine d’habitant.e.s en Lozère. Dans cette région, tout le monde se connaît, tout le monde sait tout sur tout le monde et ça rend très visible toute anormalité, tout déplacement ou toute nouvelle personne. A tel point qu’on se demande si c’est la factrice ou les promeneurs du coin qui ont révélé l’occupation. Dans ce contexte, parmi les gens auxquels on est amené à faire face, il n’y a pas que les keufs mais aussi les fafs, les voisins vigilants, les gardes du parc, de l’ONF… Read More

Utrecht: No Border Camp 2024

Le No Border Camp 2024, du 20 au 25 août 2024, a démarré ce matin avec l’occupation d’un terrain à Utrecht, une prairie sur la Mercatorlaan, juste en face de P&R Papendorp, à côté du canal Amsterdam-Rhin au pont Prins Claus. Jusqu’à dimanche, plusieurs centaines de personnes des Pays-Bas et de l’étranger se rassembleront sur ce terrain pour résister à la politique migratoire actuelle à travers des actions, des ateliers et des spectacles.
Le samedi 24 août, il y aura une manifestation, au départ du No Border Camp en direction du centre-ville d’Utrecht.
Demain après-midi, à partir de 17 heures, une manifestation contre la détention et l’expulsion des réfugiés aura lieu depuis le camp du complexe judiciaire de Zeist (Kamp Zeist, Richelleweg 13, Soesterberg), où sont enfermées des familles de réfugiés avec enfants, entre autres.

Depuis de nombreuses années, Kamp Zeist est un lieu où les réfugié-es sont enfermé-es, en attente d’expulsion ou jeté-es à la rue. Le site comprend une prison spéciale pour les familles avec enfants mineurs. C’est là que sont enfermés des enfants comme Mikaël (11 ans) et sa mère Gohar, qui risquent d’être expulsés vers l’Arménie. « Kamp Zeist est la cible d’actions contre la politique inhumaine des réfugiés depuis des années », a déclaré Sasha, porte-parole de l’organisation No Border Camp, « et demain nous serons à nouveau là pour soutenir les personnes emprisonnées et pour faire entendre notre voix en faveur de l’abolition des frontières et de la liberté de circulation pour toustes. »

Le camp No Border cible à la fois la politique migratoire néerlandaise de plus en plus répressive et les développements au niveau européen, où la militarisation des frontières, les refoulements et autres violations des droits de l’homme sont à l’ordre du jour. Le nouveau gouvernement Schoof prévoit d’enfermer davantage de réfugié-es, d’expulser davantage de personnes, de rendre les demandes d’asile plus difficiles et de restreindre sévèrement le droit à l’assistance juridique.
MiGreat, le Bond Precaire Woonvormen, SOS Humanity, le Transnational Institute (TNI) et Stop Wapenhandel font partie de ceux qui contribuent au camp avec des ateliers. Des liens avec le changement climatique, le racisme et les luttes des femmes et des transgenres sont également au programme.

Les précédents camps No Border ont eu lieu à Rotterdam (2013 et 2022), Wassenaar (2019) et Groningue (2023). Read More

Rotterdam: une ancienne école squattée sur la Catullusweg 11

Nous ne sommes pas parti-es, nous sommes toujours là ! Après les nombreuses menaces et une tentative d’expulsion par la police, ils ont décidé de partir parce que nous étions prêt-es à résister à l’expulsion avec beaucoup de monde. Nous sommes toujours là le lendemain, et nous n’avons pas l’intention de partir.

Rejoignez-nous dans la lutte contre le capitalisme, l’État et toutes les formes d’oppression ! Hier, nous avons révélé que nous vivions dans l’école inutilisée de la Catullusweg 11.

Au-delà d’être un lieu de vie, ce sera aussi un espace de rencontres, de partage et d’échanges, d’animations. Ce sera un lieu d’apprentissage en dehors de l’éducation institutionnalisée.

Nous voulons créer un espace où tout le monde peut se sentir en sécurité, quelle que soit la couleur de sa peau, son orientation sexuelle, son genre, sa classe sociale ou toute autre caractéristique de ce genre. Notre maison et nos espaces communs sont végétaliens, car nous sommes également contre l’oppression des autres espèces.

C’est une invitation à venir s’organiser ! Read More

Lyon: le Collectif Solidarités entre Femmes à la Rue occupent le 40 quai Arloing

Occupation en cours d’un batiment vide par le collectif Solidarité entre femmes à la rue au 40 quai Arloing (lyon 09). Besoin de soutien !

Il y a un an, nous avons créé le Collectif Solidarités entre Femmes à la Rue. Nous occupons des gymnases et organisons des actions pour obtenir de l’hébergement et visibiliser les violences physiques, sexuelles et psychologiques que nous vivons sans logement. Nous avons déjà gagné des solutions d’hébergement pour 150 personnes par la lutte !

En mai, nous avons occupé 2 gymnases et avons subi des expulsions violentes, demandées par la mairie de Lyon à la préfecture. Nous n’avons rien lâché car une grande partie du collectif, au moins 200 personnes, femmes seules ou avec leur famille, sont toujours sans logement. Après 2 mois de lutte et de négociations avec la mairie, Sandrine Runel, adjointe à la Solidarité, s’est enfin engagée à nous aider : fin août, elle va mettre un bâtiment à disposition pour 60 d’entre nous, à Lyon, pour au moins un an, avec un accompagnement social ! C’est une victoire ! Read More

Caen: besoin de soutien au nouveau squat de la Demi-Lune

Depuis le mercredi 3 juillet 2024, l’AG de lutte contre toutes les expulsions occupe une ancienne maison de retraite située près du Aldi de la Demi-Lune. Plus de 150 personnes exilées y habitent à présent.

Texte écrit le 16 juillet 2024 par une personne solidaire.

Samedi 6 juillet, à la suite d’un rassemblement de soutien aux habitant-e-s du squat (expulsable*) de la Pouponnière, près de la gare, l’occupation d’un nouveau squat a été rendue publique. Celui-ci, occupé par l’AG de lutte contre toutes les expulsions depuis le mercredi 3 juillet, se situe à quelques centaines de mètres de la Pouponnière, avenue de Paris (près du Aldi). C’est une ancienne maison de retraite, laissée vacante depuis plusieurs mois. Le samedi, un vigile, puis six policiers nationaux passent constater le squat : leur départ après quelques minutes de parlementations provoque joie et applaudissements. Lundi, c’est un huissier qui passe à son tour et un début de procédure semble se dessiner.
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Gand: les Wondelmeersen occupés

Depuis le 20 juin, jour du solstice d’été, les Wondelgemse Meersen ont été occupés et déclarés zone autonome !

Cette réserve naturelle de 14 hectares est le dernier morceau de nature sauvage de ce qui était autrefois une vaste zone marécageuse au nord de Gand.

S’il n’en tenait qu’à l’entreprise de transport De Lijn et à des politiciens tels que Zuhal Demir (N-VA) et Lydia Peeters (Open Vld), le Wondelmeersen serait bientôt détruit pour faire place à un dépôt dit « vert » pour les bus et les tramways. Mais on ne construit pas un dépôt « vert » au détriment de la précieuse nature verte! Read More

Amiens: la S.I.P. séquestre des squatteur-euses

La Société Immobilière Picarde, un chouette bailleur social qui vide ses immeubles et les détruit afin de construire des petites maisons de bourgeois pour les cadres de la future annexe de la BNF, a décidé de séquestrer des squatteur-euses.

Le 11 juin a été une journée de visibilisation pour le nouveau bat «le dis’SIP’pé». Tout était à la joie avant que deux camions de porcs débarquent en menaçant de tout défoncer au bélier (nos gueules aussi) en mode « fuck l’État de droit ». Dommage pour les fascistes, qui partent bredouilles sous la pression pop (des proches, voisins et syndicats s’étaient rendus sur les lieux).

Mais il n’y avait pas que des porcs ce jour-là, il y avait aussi leurs maîtres, en costard, accompagnés de leur arsenal juridique. Ils tenteront même de nous intimider une dernière fois après qu’on ait crié de joie au départ des keufs (iels pensaient qu’on avait commis une voie de fait sous leurs yeux…). Read More

Utrecht: deux bâtiments squattés après 10 ans d’inoccupation

28 juin, Utrecht – Ce matin, un groupe de squatters a annoncé qu’iels avaient squatté deux maisons de la Burgemeester Reigerstraat. Les squatters sont dans les bâtiments à côté du Wilhelminapark depuis mercredi, ont-iels déclaré dans un communiqué. En raison de la crise actuelle du logement, le groupe trouve nécessaire de réoccuper les maisons vacantes. Selon les squatters, les maisons sont vides depuis plus de dix ans.

Des banderoles avec les slogans « attention, prévention des vacances » et « trois fois, c’est le droit de vivre » sont accrochées aux façades des bâtiments depuis ce matin. « Apparemment, il y a eu deux tentatives de squatter ces bâtiments auparavant », explique Sander, porte-parole du groupe. « Ces maisons sont vides depuis si longtemps maintenant et nous sommes au milieu d’une gigantesque crise du logement. Il est donc inconcevable pour nous que nous soyons expulsé-es et mis à la rue. Le jeune groupe de squatters indique qu’iels cherchaient un logement depuis longtemps. Avec cette campagne, iels veulent montrer que le squat peut offrir une solution à la hausse des prix de l’immobilier et à la pénurie croissante de logements. Selon le groupe de squatters, plusieurs résidents locaux ont déjà indiqué qu’iels soutenaient cette ouverture. Read More

Amsterdam: un squat sur le Rokin expulsé après la célébration des 1 ans de Takland

Takland a un an de plus et nous célébrons ! Avec une résistance sous la forme d’une ouverture d’un nouveau bâtiment. Après une année pleine d’action, de discussions, de films et de fêtes, ce nouvel ajout à la ruelle sera à nouveau l’art révolutionnaire d’Amsterdam. Le nouveau bâtiment squatté (le rez-de-chaussée du Rokin 104) à l’angle de Taksteeg/Rokin était vacant depuis des années et a le même propriétaire (Axel P Nielsen BV) que Taksteeg 6 déjà squatté.

La police n’a rien voulu savoir de ce nouveau squat, après avoir promis à 19h vendredi qu’ils n’expulseraient pas, ils sont revenus plus tard dans la soirée à 23h30 pendant notre festival avec 10 camionnettes, la brigade canine, la popo à cheval et les BraTra pour montrer leurs dents. Une expulsion illégale à Amsterdam, qui en n’avait pas vu depuis le squat du Waldeck Pyrmonkade en janvier 2022. Read More

Wageningen: la communauté et l’éco-squat ‘De Achtertuin’ occupent un terrain vague

Depuis le mardi 11 juin, Veerweg 121 est habité par la communauté et l’éco-squat ‘De Achtertuin’ (l’Arrière-Cour). Le groupe de Wageningen, avec des dizaines de militant-es, a squatté ce nouveau terrain pour plaider en faveur d’un modèle de vie durable et socialement juste. Cette action est une réponse directe à la crise actuelle du logement, à la crise environnementale et aux inégalités sociales croissantes aux Pays-Bas.

Squatter est légitime

Le site squatté est vacant depuis au moins 17 ans et appartient actuellement à un promoteur immobilier. Dans les derniers plans, qui n’ont pas été approuvés, un projet de construction de maisons coûteuses occupées par leur propriétaire a été proposé. À ce jour, il n’y a toujours pas de plans concrets et acceptés pour le site. Les activistes estiment donc justifié d’établir leur droit de séjour sur ce terrain vague. Read More

Amsterdam: Achter Oosteinde 16 squatté. Ouverture du campus Shadia Abu Ghazaleh

Des manifestant-es pro-Palestine ouvrent le campus Shadia Abu Ghazaleh de l’Université Libre du Peuple. Vers 14h45, iels ont marché du Spui à Achter Oosteinde 14 et ont ouvert le campus Shadia Abu Ghazaleh de l’Université Libre du Peuple dans un bâtiment squatté.
Aujourd’hui, le 25 mai, les manifestant-es pro-Palestine ont commencé leur manifestation sur le Spui à 14h. Cette manifestation s’est déplacée dans les rues d’Amsterdam jusqu’à Achter Oosteinde 16, où les manifestant-es ont révélé qu’un bâtiment squatté était ouvert au public en tant que premier campus de l’Université Libre du Peuple. Le campus Shadia Abu Ghazaleh sera un espace de résistance où les gens pourront apprendre les uns des autres et s’enseigner mutuellement. Le campus porte le nom de l’une des premières femmes palestiniennes à participer à la résistance armée en 1967 : « Elle connaissait l’importance de la connaissance et de l’éducation dans la lutte pour la libération. […] Nous créerons cet espace dans son héritage », disent les manifestant-es. Read More

Utrecht: Biltstraat 31 squattée et expulsée

Cette année, la manifestation Rave voor de Rafelranden, a eu lieu le 11 mai. Le bâtiment de la Biltstraat a été squatté pour la manif. La même nuit, la police a expulsé le squat et arrêté 5 personnes.

Samedi après-midi, il a été annoncé que le bâtiment de la Biltstraat 31 à Utrecht avait été squatté. L’ancien hôtel est vacant depuis 2020 et attend de nouveaux permis qui ont été refusés par la municipalité. Les squatters ont choisi d’annoncer l’action aujourd’hui, car iels ont attiré l’attention sur les périphéries de la ville aujourd’hui au moyen d’une rave de rue dans le centre. Avec cette action, les squatters aimeraient ajouter un espace culturel à la ville. Read More