Noisy-le-Sec: récit d’une expulsion de squat et de 29 gardes-à-vues

Quand c’est pas les flics qui expulsent, les proprios s’en occupent. Récit d’une expulsion de squat en novembre dernier.

Le 27 novembre 2023, un squat ouvert depuis quelques jours à Noisy-le-Sec (93), a été expulsé par le proprio à coups de « gros bras » musclés, le tout sous une haie d’honneur de flics qui protégeaient l’entrée en bloquant les personnes qui tentaient de les en empêcher. Dans la foulée, 29 personnes, dont la majorité venues en soutien au squat attaqué, ont été arrétées et placées en garde-à-vue.

Dans le contexte de la loi Kasbarian qui permet depuis quelques mois d’expulser presque immédiatement les squats ouverts dans le département (une expulsion récente aux Lilas, procès le 23 février, une autre à Montreuil, procès le 15 mars), on trouvait ça important de raconter aussi les expulsions hors cadre légal, qui peuvent s’accompagner de violences et arrestations par les keufs. Par ailleurs, qu’autant d’arrestations aient eu lieu alors que personne ne s’y attendait, méritait bien qu’on discute ici de quelques manières dont se sont organisées la répression, l’antirep prise en charge par les potes, et les stratégies qu’on a pu choisir pendant nos gardes-à-vue. Read More

L’Ile-Saint-Denis: le Malvassé expulsable depuis la mi-décembre

Nous sommes une vingtaine de personnes qui habitons depuis mai 2022 un bâtiment à l’Île Saint-Denis, au 62 avenue Jean Jaurès, « le Malvassé« , expulsable depuis le 15 décembre 2023 suite à une procédure qui ne nous octroie aucun délai et supprime la trêve hivernale. (18 décembre 2023 – selon les dernières informations la trêve hivernale serait accordée, « le propriétaire ayant retiré sa demande d’annulation de la trêve »).
Notre lieu d’habitation est actuellement occupé, entre autre, par des personnes vulnérables, des familles avec des enfants scolarisés dans la même commune et à Saint-Denis. Les lots voisins sont également occupés par une soixantaine d’autres personnes très précaires y compris une dizaine de familles avec des enfants, également scolarisés sur l’île-saint-Denis. Read More

Athènes: le Steki Ano-Kato Patission resquatté

[Mise à jour : Au cours de la réoccupation, 11 arrestations ont été effectuées pour délit. Le procès des camarades a été reporté au 13 février. Les frais de justice sont nombreux, votre soutien financier est le bienvenu.]

Samedi 9 décembre 2023, le Steki Ano-Kato Patission a été resquatté par 80 camarades. Puis 250 personnes se sont rassemblées devant pour soutenir la réoccupation. Ce rassemblement a été attaqué par les flics et les gens ont été piégés dans les immeubles d’habitation, dans les dortoirs adjacents et dans le Steki lui-même. Dans le même temps, des gaz lacrymogènes ont été lancés dans des voitures, les flics ont crié aux gens qu’ils allaient les brûler vifs, des arrestations ont eu lieu et des gens ont été battus. Les flics ont également encerclé le Steki, des gaz lacrymogènes ont été jetés à l’intérieur. Les gens ont défendu le Steki et l’ont gardé. Il y a des camarades grièvement blessé-es, iels sont emmenés à l’hôpital. Environ 19 personnes ont été arrêtées. Le dimanche 10, rassemblement de solidarité pour les personnes arrêtées à 11h, Dikastiria (Evelpidon).
La réoccupation d’Ano-Kato a eu lieu lors de la journée nationale d’action en solidarité avec les squats, avec une manifestation à Monastiraki à Athènes. Les attaques contre nos squats confirment une fois de plus que la solidarité, l’autogestion et la lutte sans médiation sont un ennemi redoutable pour l’État. L’appel était lancé par Ano Kato Patission, ASP (Steki de l’université polytechnique), Evangelismos et Zizania.
LES LUTTES NE SONT PAS INUTILES,
LES IDÉES NE SONT PAS SCELLÉES,
SOLIDARITÉ AVEC LES SQUATS

Communiqué du Steki Ano Kato Patission:

Nous avons dit que nous ne partirions pas et nous le pensons vraiment Read More

Montreuil (93): récit du squat des Roseaux face à l’application de la loi Kasbarian-Bergé

Après l’attaque au tractopelle, notre proprio a décidé de nous attaquer via la modification, par la nouvelle loi Kasbarian-Bergé, de l’article 38 de la loi DALO.
Voici le récit de notre défense.

Cet été, une certaine loi Kasbarian-Bergé a été adoptée par l’Assemblée nationale. Surfant sur le rabâchage médiatique concernant les squats, avec l’image du pauvre propriétaire qui se voit déposséder de son toit, elle criminalise encore plus les squatteurs et squatteuses et donne carte blanche aux promoteurs immobiliers.

Bien que présentée comme une « loi anti-squat », son application pourrait largement dépasser le cas des squats pour s’appliquer à tout type d’occupation (d’usine, de terres agricoles…) et surtout criminaliser et expulser les locataires précaires. Read More

Vitry-sur-Seine: rendu du procès de la Kunda

Vendredi 24 novembre aura lieu le rendu du procès visant à expulser la Kunda, squat ouvert en mars 2020. C’est un espace de vie, d’activités et d’organisation politique que plus d’une cinquantaine d’habitant•e•s occupent encore aujourd’hui. Ça a beaucoup brassé pendant plus de 3 ans, de nombreuses personnes et collectifs ont traversé ce lieu, nous ont aidé à imaginer et ouvrir des espaces d’activités et se sont organisé•e•s autours de différentes luttes. On a essayé de penser d’autres manières de vivre la ville et d’occuper des temps et des espaces qui ont fait naître de nouvelles complicités autour de moments politiques et bien festifs.
Cette date est pour nous aussi importante qu’incertaine… Mais c’est une étape qu’on a envie de passer avec celleux qui nous entourent depuis le début ! Venez donc à la Kunda le vendredi 24 et samedi 25 novembre. Au programme, ateliers, spectacles, émission de radio, grosse cantine, concerts, DJ set, sport, tattoo, etc. En soutien à la Kunda, sa mutuelle et à la caisse anti-rep. Read More

Lyon: retour sur l’expulsion du squat de Pyramide et nouvelle ouverture

Le 30 octobre, la préfecture a procédé à l’expulsion du Squat de La Pyramide. ouvert en avril 2021, sans solution de relogement. Nouvelle ouverture (réquisition) de bâtiment à Caluire, mouvementée et menacée.

Le 30 octobre, la préfecture a procédé à l’expulsion du Squat de La Pyramide à Gerland, deux jours avant le début de la trêve hivernale, de manière à ce que les habitants ne puissent pas en bénéficier. Ceci malgré les protestations des différents collectifs et associations de soutien, ainsi que du maire de Lyon et sa tentative de recours auprès du ministre du logement. Ce dernier a consenti à trois jours d’hébergement dans un gymnase, promesse finalement non tenue. Read More

Montreuil (93): GAV et procès à suivre après l’expulsion du squat du 86 rue de la Fédération

7 personnes qui étaient en soutien à l’extérieur sont sorties le 7 novembre sans suite. 4 personnes de l’interieur sont sorties le 8 novembre avec une convocation le 15 mars 2024 pour refus de signalétique, identité imaginaire et « introduction et maintien dans un local à usage d’habitation ou à usage commercial », en application de la nouvelle loi Kasbarian.

La cinquième personne a été déferrée à Bobigny et est sortie convoquée au même procès avec un contrôle judiciaire d’interdiction du 86 rue de la Fédération et de voir les autres qui étaient à l’intérieur. Read More

L’Ile-Saint-Denis (93): rassemblement de soutien au Malvassé, le 20 octobre 2023

On est une vingtaine de personnes à habiter à l’Île Saint-Denis, au Malvassé, qui est menacé d’un arrêté de péril.

Après un an et demi et plusieurs tentatives d’expulsions, la mairie main dans la main avec le proprio ne cesse pas de chercher des moyens de détournement de la procédure (prochaine audience prévue pour le 17 octobre) pour nous priver, avec une dizaine d’autres squats de la rue, de la trêve hivernale en vue du nettoyage effectué par les municipalités du coin en préparation des Jeux Olympiques. Read More

Amsterdam: nouvelles de Vossiusstraat 16

Pourquoi il n’y a plus d’événements publics, commentaires sur la déclaration de Volozh contre la guerre.

Bientôt, la Vossiusstraat 16 aura un an d’existence ! Au cours des derniers mois, de nombreux changements ont eu lieu. Nous avons gagné le procès et son appel et cette stabilité nous a permis de faire de cette maison la notre. Alors que les portes de la Vossiusstraat 16 étaient initialement ouvertes, il n’y a pas eu d’événements publics au cours des derniers mois. Cette déclaration est là pour expliquer pourquoi. Nous commenterons également une déclaration publiée par le propriétaire de la Vossiusstraat 16, l’oligarque russe Arkady Volozh, dans laquelle il affirme qu’il est contre la guerre.

Pourquoi nous n’organisons plus d’événements publics

Lorsque le squat Vossisstraat 16 a ouvert ses portes, nous avons décidé qu’il s’agirait à la fois d’un lieu de logement pour nous-mêmes et de nouvelles personnes, et d’un espace social où toustes celles et ceux qui le souhaitent peuvent venir s’organiser. De nombreuses discussions, soirées de soutien, réunions, ateliers et autres initiatives ont eu lieu dans la Vossiusstraat pendant plusieurs mois. Nous apprécions vraiment le fait qu’autant de personnes aient pu utiliser le bâtiment et que la Vossiusstraat 16 ait pu être un lieu d’organisation politique et de rencontre. Cependant, depuis quelques mois, aucun événement public n’est organisé au numéro 16 de la Vossiusstraat. C’est une décision que nous avons prise en réponse au verdict de la cour d’appel. Read More

Montreuil: rassemblement contre l’application de la loi Kasbarian

Rendez-vous le 26 septembre devant le tribunal administratif de Montreuil pour soutenir le recours du squat des Roseaux face à l’application de la loi kasbarian !

La loi Kasbarian-Bergé est passée cet été, elle et ses articles qui criminalisent les locataires précaires et les occupant·es de squats

Nous, habitant.es du squat des Roseaux, après avoir fait face à la violence du propriétaire qui a essayé de nous expulser à coup de tractopelle, faisons les frais cette nouvelle loi. Un arrêté préfectoral a été placardé sur notre porte, nous annonçant que nous avions sept jours pour quitter les lieux. Sept jours pour nous séparer de plusieurs mois d’ancrage, sept jours pour trouver un nouvel espace qui pourrait nous accueillir, sept jours après lesquels cette maison devait se vider à nouveau de tout occupant·es. Nous avons déposé un recours et aurons donc une audience le 26 septembre au tribunal administratif de Montreuil. Nous appelons donc toutes les personnes solidaires de notre situation mais surtout solidaires de toutes celles et ceux qui aujourd’hui en France galèrent et bricolent pour se loger, à se rassembler le 26 septembre à partir de 13h30 devant le tribunal administratif de Montreuil ! Read More

Toulouse: péripéties de l’occupation impasse Barthes

Bref compte-rendu d’une ouverture de squat et des interpellations qui ont suivies

A Toulouse comme partout, se loger devient de plus en plus difficile : les prix flambent, les critères pour louer sont inaccessibles à toujours plus de monde, et on sent que la crise du logement pèse de plus en plus dans nos vies. Les rentièr.e.s nous rackettent du peu d’argent qu’on a pour survivre. C’est un jeu infâme qui n’a que trop duré ! C’est dans ce contexte que des gens squattent un peu partout : pour accéder à un logement tout court, ou pour accéder collectivement à des maisons et logements un peu plus décents que des tout petits apparts, mais aussi pour lutter contre la propriété, pour refuser le principe et la réalité quotidienne du chantage au travail, etc. Read More

Montreuil: “Queers ! Veners ! Défends la Baudrière !” Récit collectif de la défense et de l’expulsion de la Baudrière

On a souhaité faire un texte suite à l’expulsion de la Baudrière le 22 août 2023 pour raconter ce qu’on a vécu et partager un récit collectif. On a pu poser en commun ce qu’il s’est déroulé avant l’expulsion, pendant et après, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment. On espère que ce texte donnera de la force à toustes les copain.es TPG qui squattent pour notre autonomie commune.
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Le 16 août, on a reçu une réponse négative à la demande de délai au JEX (juge de l’exécution). La Baudrière était donc bien expulsable à partir du 21 août. On était tristes mais à partir de là tout s’est accéléré : construction des barricades, organisation des Digitales (festival d’écologies vénéneuses), déménagement de toutes les affaires et du matos qu’on ne voulait pas perdre… Read More

Deuil-la-Barre (95): double peine et punition collective… l’extrême droite est déjà au pouvoir

Malgré toute l’horreur du système judiciaire français, il y a tout de même des règles de base depuis des décennies. En droit pénal, la double peine est interdite. Selon l’adage Non bis in idem – «pas deux fois pour la même [chose]» – on ne peut pas condamner une personne deux fois pour les mêmes faits.

Le fait d’administrer une punition collective est aussi totalement illégal. «La responsabilité pénale ne peut résulter que d’un fait personnel» selon une jurisprudence de… 1859. Celui qui commet un acte est le seul responsable. Et «Nul n’est passible de peine qu’à raison de son fait personnel». Personne d’autre que la personne condamnée n’a à subir une sanction. Même si dans les faits, les familles de détenus sont souvent impactées par les frais de justice et la privation de liberté de leur proche. Mais aujourd’hui, ces principes fondamentaux sont piétinés sans aucune retenue.

Le 23 août, le préfet du Val d’Oise, en banlieue parisienne, se vantait sur Twitter d’avoir expulsé la famille d’une personne condamnée suite à la révolte du début de l’été. Read More

Caen: été 2023, un point sur la situation

Au squat de la Pouponnière, la vie se poursuit. Ce squat, officialisé le 1er novembre 2022, est le plus grand de la ville, avec une centaine d’habitant-es. Des évènements y sont régulièrement organisés : concerts, après-midis jeux, activités pour les enfants, assemblées générales, projections de films, goûters… Il y a également des cours de soutien scolaire et de langues deux fois par semaine, ainsi qu’une permanence médicale les mardis.

Nouveau squat au rond-point de l’Orne. Le 11 juin dernier, l’Assemblée Générale de Lutte contre toutes les expulsions a officialisé un squat situé sur le port de plaisance de Caen. Il s’agit d’un immeuble de 12 appartements, propriété du bailleur social Inolya, voué à la destruction pour permettre la réalisation d’un énième projet immobilier merdique. Une quarantaine de personnes y vivent désormais. Le 28 juillet, la police y a menée une opération à coup de bélier, officiellement pour sécuriser un passage de l’huissier. Read More

Florence: expulsion en cours du centre social Corsica. Résistance sur le toit, rassemblement solidaire dans la rue.

A Florence expulsion en cours du squat « Viale Corsica 81 » lieu de vie et centre social anarchiste.

A l’aube, Les Digos ont exécuté la saisie préventive de la propriété occupée rue Ponte di Mezzo. Le quartier est rempli de police anti-émeute, de militaires de la Guardia di Finanza et de carabiniers. Corsica 81, squatté en 2012, avait été expulsé l’année dernière de la rue homonyme, puis réouvert au 32 de la rue Ponte di Mezzo où aujourd’hui la nouvelle expulsion policière a eu lieu et qui n’est pas encore terminée:
deux personnes sont en fait sur le toit, le rassemblement solidaire dans la rue a été violemment repoussé par la police en tenue anti-émeute. La résistance, cependant, continue: à 17 heures, rassemblement dans les jardins voisins de la Via Mariti à Florence. Read More