Athènes : 10, 100, des milliers de squats. Une année de résistance contre le terrorisme d’État

Aujourd’hui, cela fait un an que les hommes cagoulés et armés de Chrysochoidis ont envahi le squat de réfugiés de Spirou Trikoupi 17 et le squat voisin de Transito. C’est tôt le matin qu’ils ont sorti de force de leur lit des familles avec de jeunes enfants – des gens qui, après bien des épreuves et des souffrances, avaient trouvé un endroit pour s’enraciner à nouveau dans ces bâtiments. Ils les ont pris chez elles et chez eux et les ont dispersé-es dans des camps misérables pour vivre dans la saleté et l’indifférence dans des tentes en toile. Depuis lors, une série d’attaques terroristes d’État sur les squats de réfugié-es et les squats politiques a conduit à des expulsions, des enlèvements de personnes, des passages à tabac et des arrestations. Les squats de réfugié-es ont fonctionné pendant de nombreuses années comme des expériences sans précédent d’antiracisme et d’antifascisme pratique, d’auto-organisation et de solidarité. Ces espaces ont donné à des milliers de personnes la possibilité de retrouver leur autonomie volée et le droit de définir leur propre vie loin des gardes humains et des contractants de la charité. Les familles avec des bébés, les femmes célibataires, les personnes LGBTQI+, les malades et les handicapé-es, les survivant-es de la torture ont tout-es été brutalement détaché-es de leur vie quotidienne et de leurs relations et n’ont été pris-e au piège que de l’impitoyabilité de l’État. Les squats politiques qui formaient des cellules d’action sociale dans les quartiers, défiant les idées dominantes du tourisme, de la propriété privée et de la commercialisation, qui ont transformé les villes en pyramides de classes concrètes de dépravation solitaire et de rivalité sociale, ont également été expulsés. Read More

Caen: expulsion ce matin du squat de la Grace de dieu

Le squat de la Grace de dieu situé au 2, rue cardinal Lavigerie à Caen été expulsé ce matin dès 6h par la police nationale sur ordre de la préfecture du Calvados. Ouvert en juillet 2019, 160 personnes vivaient sur ce lieu, dont 17 familles avec une soixantaine d’enfants, 5 couples et une cinquantaine de célibataires. Nous avions obtenu 4 mois de délais en première instance, mais après avoir fait appel de la décision, nous avions obtenu un délai d’un an, et étions donc expulsables depuis le 4 août dernier. Read More

Bordeaux: une défaite pour le département, une victoire pour les mineurs isolés

Début août, sept mineurs isolés, rejetés et mis à la rue par le Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non Accompagnés (SAEMNA), ont saisi le juge des référés pour faire valoir leur droit à une mise à l’abri par le département de la Gironde dans l’attente de leur audience auprès du juge des enfants. Le 6 août, le juge des référés a enjoint le Département « d’assurer l’hébergement et l’alimentation » de ces jeunes mineurs dans un délai de 24h.

Ces jeunes ont récupéré après la fin de leur prise en charge par le SAEMNA des documents d’état civil prouvant leur minorité. Le juge des référés a rappelé, dans cette ordonnance du 6 août, qu’il revient « à l’administration d’apporter la preuve du caractère irrégulier, falsifié ou non conforme » de ces documents. Dans l’attente ils bénéficient d’une « présomption de validité » et les jeunes bénéficient alors eux de la présomption de minorité. A charge donc au Département de les mettre à l’abri en attendant leur audience auprès du juge des enfants ! Read More

Gap: expulsion violente et illégale du Cesaï

Mercredi 19 août, six heures, des policiers enfoncent à coup de bélier les portes des chambres des habitants du Césaï, le centre social autogéré de Gap. Ils regroupent tout le monde dans une cour, effectuent des vérifications d’identité. C’est le début de l’expulsion du Cesaï.

Bilan : 43 personnes dehors, 20 hébergées dans des camping, 2 embarquées au poste. 43 exilé.e.s et sans abris qui ont à peine eu le temps de prendre leurs affaires, de ramasser de la nourriture avant que le Cesaï ne soit muré. 43 personnes sur la place Saint Arnoux, devant la préfecture, bientôt rejoints par des militant.e.s.

Un campement s’organise en attendant une solution qui ne viendra pas de la préfecture, celle-ci craignant toujours plus le fameux «appel d’air». En attendant un endroit où dormir et poser leur sac, familles, jeunes déminorisés, dublinés, sans abris, sont tous ébahis de se retrouver en quelques heures sans logement. Read More

Bordeaux: conventionnement du Kabako, les conditions inacceptables fixées par le département

Interrogée début août sur le logement précaire par Rue89bordeaux, Emmanuelle Ajon, adjointe au maire en charge de la délégation du Service public de l’Habitat et du Logement, annonçait que la nouvelle municipalité avait « demandé au département de ne pas faire évacuer le squat rue Camille Godard ». Egalement vice présidente en charge de la Protection de l’Enfance au Département, Emmanuelle Ajon serait-elle particulièrement sensible au sort des Mineurs Non Accompagnés en recours qui habitent le Kabako ?

Il est vrai qu’à ce jour aucune procédure d’expulsion n’a été lancée à l’encontre du squat rue Camille Godard et le Département nous a en effet proposé un bail d’occupation précaire … Mais à quelles conditions ? Read More

Calais: des associations saisissent la Défenseure des droits et des rapporteurs de l’ONU sur la situation des migrants

Aujourd’hui a eu lieu à Calais la 693ème expulsion de lieu de vie informel depuis le 1er janvier 2020. En ce 13 août 2020, les droits fondamentaux des personnes exilées survivant à Calais ne sont toujours pas respectés (Human Rights Observers).

Treize associations présentes à Calais auprès des personnes migrantes ont annoncé vendredi avoir saisi la Défenseure des droits, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains, pour les « alerter sur les conditions de vie inhumaines » des réfugiés.

À Calais, les évacuations de campements s’enchainent et la répression policière envers les personnes migrantes s’est accentuée depuis l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, accusent les associations de défense des droits humains présentes sur place.

Pour tenter de se faire entendre, treize d’entre elles – dont l’Auberge des Migrants, Médecins du Monde et le Secours Catholique – ont saisi, vendredi 14 août, la Défenseure des droits Claire Hédon, dont le mandat vient de débuter, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains. Read More

Bordeaux: les nouvelles et les besoins de Kabako

Cela fait plus d’un mois et demi que le Kabako est ouvert. A l’heure actuelle, nous sommes toujours en attente d’une réponse du département pour que stoppent les remises à la rue de jeunes à la sortie du SAEMNA, pour que tous les jeunes du Kabako et, plus généralement, tou.te.s les jeunes en recours contre les décisions départementales leur refusant l’aide sociale à l’enfance soient enfin pris.es en charge par la collectivité, Etat et département.

Si la semaine dernière, le département s’est vu contraint par décision du juge des référés de prendre en charge 7 jeunes du Kabako, il continue de se décharger de ses responsabilités concernant les autres.

Alors, on continue à faire appel à votre soutien pour certains besoins en nourriture, et autres, pour assurer le quotidien du lieu et un minimum de confort pour les jeunes. Read More

Saint-Denis: deux semaines après l’expulsion du camp d’Aubervilliers, des centaines de migrants de retour

Entre 300 et 400 personnes migrantes vivent sous le pont de l’autoroute A1 à Saint-Denis dans des conditions totalement indignes, quinze jours seulement après l’expulsion du camp d’Aubervilliers. Les associations dénoncent une situation absurde où les expulsions et réinstallations se succèdent sans solution pérenne.

Lors de l’expulsion du campement d’Aubervilliers le 29 juillet dernier, Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’Asile, s’était dit « On se revoit en septembre », certain que le campement allait se reformer en quelques semaines.

Il n’aura pas fallu attendre aussi longtemps. Moins de quinze jours après l’expulsion des quelque 1 500 personnes qui vivaient dans le camp, « entre 300 et 400 » personnes ont trouvé refuge sous le pont de l’autoroute A1 à Saint-Denis. Il s’agit d’hommes seuls, majoritairement originaires d’Afghanistan. Read More

Montpellier: familles expulsées, bâtiments occupés!

Familles expulsées, bâtiments occupés!

Le 10 juillet, devant associations, collectifs, occupants de squats et syndicats, alors que le préfet se montrait rassurant quand à la situation des squats durant l’été, et ne parlait que de la situation «problématique» de l’ancien Institut Bouisson Bertrand, il préparait en realité des expulsions pour le 23. Expulsions qui ont touché deux bâtiments du centre-ville, mettant ainsi une cinquantaine de personnes et familles vulnérables à la rue, et d’autres en détention en CRA. La généreuse solution fournie : 3 nuits d’hôtel et retour à la violence de la tente dans la rue.

Connaissant le CV de l’actuel préfet de l’Hérault, Jacques Witkowski, nous n’avions pas eu foie en sa promesse du 10, et avons donc décider d’occuper depuis le 15 juillet ce bâtiment communal resté trop longtemps vide et muré, afin de reloger les personnes que Jacques a mis dehors en plein pic de chaleur, et durant la plus grosse crise sanitaire que nous ayons connu depuis le début du siècle, mettant ainsi en danger directement les personnes concernées et la population montpelliéraine. Read More

Paris: évacuation du camp de mineurs installé dans le square Jules Ferry

Le campement qui abritait plus de 70 jeunes considérés par plusieurs associations comme des mineurs étrangers, dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, a été évacué mardi matin. Les jeunes ont été dirigés vers un gymnase et des hôtels.

Après plus d’un mois à camper dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, quelque 70 jeunes migrants qui affirment être mineurs ont été évacués mardi 4 août.
L’évacuation, qui s’est déroulée dans le calme, s’est terminée vers 8h30. Masques sur le visage, les jeunes ont été accompagnés dans des bus par des agents de la préfecture d’Ile-de-France et de la mairie de Paris, sous le regard de quelques policiers en retrait. Un arrêté d’évacuation avait été affiché par la police dimanche soir dans le campement.
Quarante-huit jeunes ont été conduits vers le gymnase Japy, dans le XIe arrondissement. Trente autres, plus vulnérables en raison de pathologies médicales – dont sept jeunes filles – ont été logés en hôtels sociaux.
Evalués majeurs par plusieurs départements, les jeunes hommes présents sur le campement sont actuellement dans l’attente du recours qu’ils ont déposé contre cette évaluation. En attendant, aucun dispositif d’hébergement n’est prévu pour eux. Read More

Bordeaux: lettre du collectif Kabako

En Gironde, pour les mineurs en recours, aucune audience n’aura lieu avant le 18 Août, et par conséquent aucun ne sera pris en charge par l’ASE avant fin Août. En revanche pour le SAEMNA pas de vacances pour les mises à la rue, il suffit de se décharger sur les squats ! Ne laissons pas faire. Nous avons écrit aux responsables de cet abandon: Read More

Grenoble: incendie du Squat Solidaire

DAL 38 dénonce une mise à l’abri “à la va-vite” par la ville.

Suite à l’incendie hier, dimanche 2 août, du Squat Solidaire, 12 rue des Trembles à Grenoble, les habitants on été mis à l’abri par la ville ” à la va-vite “ , pour le week-end au Gymnase grenoblois de la Houille Blanche. Ce matin ils se trouvent sans aucune information quant à la suite, et craignent d’être remis à la rue. Pas de blessés mais de nombreuses pertes matérielles pour les dizaines d’habitants qui vivaient là vaille que vaille. La mise à l’abri dans ce gymnase est temporaire, jusqu’à aujourd’hui. Et après ?
Rendons-nous nombreux sur place, au Gymnase de la Houille Blanche (quartier mistral) pour les soutenir et dire NON aux expulsions ! Read More

Bordeaux: le squat Kabako, une maison pour les mineurs isolés

Depuis le 25 juin 2020, 15 mineurs étrangers, en recours pour faire reconnaître leur minorité par l’aide sociale à l’enfance, ont trouvé refuge à Kabako, un squat ouvert par un groupe de militant⋅es bordelais⋅es. Ce bâtiment qui appartient au département de la Gironde accueille les mineurs laissés à la rue par la politique de « non-accueil » menée par la France.

« Lorsqu’un mineur étranger arrive à Bordeaux, il doit se présenter au SAEMNA (Service d’Accueil et d’Évaluation des Mineurs Non-Accompagnés), qui le met à l’abri le temps de son évaluation. Dans les faits, ils les logent dans des hôtels, avec aucun suivi », raconte Noëlla, membre du collectif les Voisines.

« Ils passent par 3 ou 4 entretiens avec des travailleurs sociaux, tous différents, à qui ils racontent leur parcours migratoire. À l’issue de ces entretiens, ils décident arbitrairement si les jeunes qui se présentent à eux sont mineurs ou non. Et souvent, ils leur refusent la reconnaissance de minorité. À partir de ce moment là, ils les remettent à la rue. » Les mineurs doivent alors passer en recours devant le juge des enfants.

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Calais: les expulsions s’enchaînent, les associations dénoncent un « cycle infernal »

Un nouveau camp de migrants a été démantelé jeudi matin dans le bois de Dubrulle, près de la zone industrielle des Dunes à Calais. Les associations dénoncent le « cycle infernal » d’une politique « de plus en plus répressive » qui pousse les exilés du nord de la France à se cacher, au risque de les fragiliser davantage.

« Avec l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, la situation est encore pire qu’avant à Calais ». Siloé, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Calais, assiste, désabusée aux démantèlements quotidiens des camps de migrants de cette ville du nord de la France. « Il y en a toujours eu mais les choses se sont accentuées ces dernières semaines », abonde Elise du collectif Human rights observers (HBO), jointe par InfoMigrants. « Les autorités mettent en place une politique plus répressive dont le seul but est de ‘protéger la frontière’ comme ils disent », continue la militante.

Jeudi 30 juillet, un nouveau démantèlement a eu lieu dans la zone industrielle des Dunes, dans le bois Dubrulle, où vivaient au moins 300 migrants – c’était déjà là que le 10 juillet, un camp d’environ 500 personnes avaient été évacuées « violemment » selon les associations. Read More

Bordeaux: les habitant.e.s du Kabako revendiquent leurs droits

Fin juin ouvrait le Kabako, lieu de vie et de lutte des mineurs isolés à Bordeaux. Aujourd’hui les habitant.e.s revendiquent leurs droits !

Il y un mois quinze enfants migrants, dits Mineurs Non Accompagnés (MNA), en procédure de recours devant le juge des enfants on trouvé refuge au 63 rue Camille Godard. Depuis, chaque jour de nouveaux jeunes dans la même situation arrivent au Kabako. Mis à la rue, ils n’ont pas d’autre choix que de squatter ce bâtiment appartenant au Département de la Gironde justement parce que le Département n’assume pas son rôle pour protéger ces enfants. Read More