Berlin: Rigaer94 appelle à la solidarité internationale – la destruction de notre espace est attendue

Après l’expulsion du house project anarcha-queer-féministe Liebig34 le 9 octobre 2020, l’offensive de l’État et du capital contre les structures autogérées dans le nord de Friedrichshain et dans d’autres quartiers de la ville n’a pas cessé. La Liebig34 est depuis lors sous le contrôle du propriétaire et la présence de son gang a également eu un effet sur la vie locale. La Dorfplatz (« place du village ») située juste en face de la maison a été, ces derniers mois, moins utilisée par les résidentes et les visiteureuses comme espace commun et a connu quelques affrontements mineurs avec les envahisseurs. En prenant l’un des points stratégiques du quartier et en éliminant en même temps un adversaire politique, l’État et la capitale ont pu se concentrer sur la Rigaer94, qui se trouve à quelques mètres de la Dorfplatz et qui a été un sujet récurrent dans les médias au cours de l’année dernière.

Il y a quelques jours, des flics et des pelleteuses ont détruit un campement de sans-abri à Rummels Bay, à quelques kilomètres de chez nous. Le prétexte était le gel extrême, en réalité il est aussi là pour servir le profit des investisseurs. L’expulsion du Potse est également prévue dans les prochaines semaines – la ville est en train de supprimer tout site rebelle. Read More

Toulouse: l’histoire de gens qui cherchent une maison

C’est l’histoire de personnes qui n’ont pas de maison. Elles en trouvent une, vide depuis au moins deux ans. La maison est belle et grande. Alors elles emménagent histoire d’en avoir une, de maison. Des maisons vides, il y en a plein. Des gens sans maison, tout autant. Alors autant en profiter !

C’est aussi l’histoire de Roland. Propriétaire. Il est à l’aise dans la vie parce que le brave Roland ne vit pas dans sa maison, il se paye en plus un appart. Un jour, Roland apprend que SA Propriété, SON « Chez lui » (où il ne vit pas) est occupé par des gens. Roland voit rouge car la propriété privée, c’est sacré. Il traine les gens en justice et apprend qu’il doit attendre quelques mois avant de récupérer sa maison, trêve hivernale oblige. Mais Roland ne veut pas attendre. Il contacte ses anciens collègues de la dépêche et nous raconte une histoire à faire pleurer dans les chaumières. Roland n’a plus accès à ses chaussettes, il vit quasiment à la rue. Les squatteurs l’empêchent de rejoindre sa chère et tendre en ehpad car la vente de sa maison en serait bloquée… Une version de la réalité qui ne parle pas de l’absurdité de posséder des résidences secondaires quand d’autres sont à la rue. En tous cas, les dés sont jetés, tous les opportunistes peuvent entrer en scène. Read More

Marseille: appel à témoignages sur les nouvelles méthodes de l’état pour expulser les squats

Actuellement, le gouvernement fait passer une nouvelle loi anti-squat « ASAP » qui facilite les expulsions, réduit les possibilités d’occuper des logements vides et criminalise ces occupations. Mais avant même l’application de cette loi, il semblerait que des ordres ont déjà été donnés aux préfets pour réprimer davantage les squats. Voici quelques exemples de ce qu’il se passe ces derniers mois à Marseille et qui nous ont motivé à lancer cet appel à témoignages.

Depuis quelques mois, sur Marseille, plusieurs d’entre nous ont subi la violence de nouvelles méthodes répressives auxquelles nous n’étions pas préparé.e.s.

C’est ce qui nous a motivé à recueillir des témoignages pour les recouper et les diffuser dans le milieu squat afin de mieux s’armer collectivement. Donc si tu as été expulsé.e ou que tu as eu un coup de pression sur ton squat ces derniers mois, envoie-nous ton témoignage à : balancetonexpulsion13 [at] riseup [point] net en détaillant le contexte et les interactions avec des flics, des huissiers, des gros bras, des proprio’… Tu peux aussi expliquer comment s’est passée ta procédure, ta technique de défense, parce que ça nous intéresse aussi de voir comment évoluent les jugements (délais, trêve hivernale, les arguments récurrents des juges…) Read More

Toulouse: Roland, les squatteurs et les médias

L’emballement des médias autour du squat d’une des propriétés de monsieur Roland commence il y a 10 jours. La Dépêche du Midi raconte que Roland venait « une fois par semaine » dans cette propriété depuis plusieurs mois, pour se « reposer et entretenir la maison ». En septembre l’aide-ménagère (ou l’agence censée vendre la maison selon l’une ou l’autre des deux versions relatées dans les médias) remarque que des précaires s’y sont installés. Le propriétaire lance une procédure d’expulsion. Quelques semaines plus tard, le 23 octobre le jugement tombe : l’expulsion aura lieu à la fin de la trêve hivernale. Mais le lundi 1er février, l’annonce de la prolongation de la trêve hivernale par la ministre du logement pousse Roland et sa famille à médiatiser l’affaire et à agiter les réseaux sociaux afin d’obtenir une expulsion hors cadre légal. En effet, Roland veut vendre sa maison, et doit attendre deux mois de plus. Il ne le supporte pas. L’affaire est rapidement reprise par l’extrême droite locale et les réactionnaires de tous bords qui n’ont pas hésité à semer la confusion en reprenant une version fallacieuse et à attirer une compassion nationale sur une version tronquée de l’histoire. Le relais médiatique de Roland s’organise, et dès le mardi, plusieurs rassemblements de soutien se succèdent jusqu’à ce que les occupants décident de quitter les lieux jeudi soir. Read More

Toulouse: retour de bâton pour la milice anti-squat

Avant-hier soir [1], les habitant·e·s du 83 avenue de Fronton à Toulouse quittaient le squat [2] sous la menace de différents groupes faisant passer la propriété privée avant la nécessité de dormir sous un toit.

Le soir-même, un des chefs autoproclamés de cette milice, Vin’s Ken sur Facebook, appelait à un apéro au parking de Sesquières samedi après-midi pour «fêter cette putain de victoire» et créer des groupes capables de virer n’importe quel squat, partout en France. Il concluait sa vidéo, entrecoupée d’insultes homophobes, par «Vive la France, nique les squatteurs!».

Cette après-midi [3], un comité d’accueil attendait ces sous-flics qui ont mangé quelques coups et de la gazeuse. Read More

Noisy-le-Sec (93): la vitrine d’un pavillon de vente immobilière brisée

La gentrification dévore nos espaces de vie.

1-medium

Les travaux du Grand Paris semblent accomplir une progression irréfrénable. D’abord les nouvelles lignes de métro et de tram, puis les rues et les pistes cyclables et enfin, les blocs de béton étincellants. Où que nos yeux se portent, la promesse d’être enfin à sa place, une promesse d’appartenance. Mais pour qui, en fait ? Pour les gens qui habitent ici et doivent se farcir le triste spectacle de leur quartier se transformant de plus en plus en illustrations cheap d’un catalogue immobilier et en fantasmes d’investisseurs ? Ou bien plutôt pour une nouvelle génération de jeunes adultes dynamiques accros au boulot, aussi flexibles que leurs conditions de travail, qui vont chercher de l’aventure et de l’espace en banlieue, pour pouvoir se réaliser sans scrupules ? Read More

Bruxelles: états des lieux de la Campagne de Réquisition Solidaire

Le 18 décembre 2020, L’Hospitalière était ouverte ! Depuis la Campagne de Réquisition Solidaire continue ! Voici les nouvelles des différents bâtiments.

L’Hospitalière:
Une convention d’occupation précaire a été signée : ce sont 80 places de logements décents qui ont été ouvertes, dans un bâtiment qui était autrement voué à rester inoccupé. Cette occupation permettra aussi aux collectifs d’organiser leurs luttes pour la régularisation des personnes sans-papiers et la dignité !

Bâtiment Citydev:
Les négociations sont en cours, nous espérons pouvoir conclure une convention d’un an (au moins jusque fin mars 2022). Une trentaine de personnes logent déjà dans le bâtiment. Nous attendons la remise en route du chauffage et la visite des pompiers pour pouvoir terminer le déménagement de l’occupation de Jette. En tout, ce seront 200 personnes qui pourront y loger. Read More

Saint-Étienne: menaces d’expulsion du squat de Solaure

Depuis plusieurs jours, les habitant.e.s de l’ancien bureau de Poste de Solaure ont reçu plusieurs fois la visite des services d’hébergement d’urgence, ainsi que celle de la police, venus leur signaler l’expulsion imminente de ce lieu occupé depuis juin 2019 qui héberge une trentaine de personnes laissées sans solution par les pouvoirs publics. D’après leurs dires, les habitant.e.s du lieu devraient être relogé.e.s par le 115 suite à l’expulsion, dans des conditions et pour une durée inconnues.

Pourtant, le gouvernement a décidé récemment de prolonger la période de trêve hivernale jusqu’au 31 mai, en réponse à la précarité grandissante causée par l’actuelle pandémie de Covid-19. Cette décision, combinée avec la vague de froid annoncée pour ces prochaines semaines, confirme l’absence d’humanité et de compassion de la mairie, de la préfecture et des services de police, qui n’hésitent pas à mettre à la rue une nouvelle fois plusieurs familles avec comme excuse un projet d’urbanisme plein de promesses : un parking. Read More

Toulouse: variation de mise sous pression

En septembre, une maison inhabitée du quartier des Minimes à Toulouse est squattée et suite à la procédure judiciaire, les occupant.es bénéficient de la trêve hivernale (récemment prolongée du 31mars au 1er juin dans le cadre de la crise sanitaire). Ces deux seuls mois de prolongation déclenchent une réactualisation de la vague médiatique et politique anti-squat de ces derniers mois.

Le 7 février, le journal La Dépêche, publie un article misérabiliste sur la « soit-disante » situation de Roland, ancien salarié de ce même journal… L’affaire envahit les réseaux sociaux et médias dans les jours qui suivent, entraînant la massive présence des journalistes, toujours là pour défendre proprios, possédants et autres dominants. Read More

Frossay (44): la ZAD du Carnet est expulsable… la lutte continue !

Le 4 février dernier, les élus locaux et le gérant du port à sec ont mis en demeure la préfecture pour réclamer l’évacuation de la ZAD du Carnet, lors d’une audience en référé au tribunal administratif de Nantes. Le délibéré est attendu d’un jour à l’autre.

Après 5 mois de pression des flics, des fafs, des maires qui attendent leur chèque, des médias qui nous salissent, cette fois-ci ils pensent enfin pouvoir nous mater.

On a de fortes raisons de penser que le rendu sera en notre défaveur et va ordonner notre expulsion. On s’attend à une intervention des flics dans les prochains jours. On a donc besoin de soutien moral, humain et matériel !

N’attendons pas leur délibéré pour nous organiser ! Si tu veux défendre la ZAD du Carnet : c’est maintenant ou jamais ! Read More

Toulouse: à propos du squat route de Fronton et de l’affaire «Roland», solidarité de classe contre toutes les expulsions !

Depuis deux jours, La Dépêche, puis RTL, France 3, etc. nous racontent la même histoire à faire pleurer dans les chaumières: Roland, 88 ans, «expulsé de sa maison» de Toulouse par de méchants squatteurs.

Sauf que ces médias ne disent pas la vérité: le propriétaire n’y habite pas depuis longtemps et, quand les squatteurs y sont entrés, la maison était délaissée. Si sa maison a été occupée par des squatteurs, c’est bien parce qu’elle était vide depuis des années! Read More

Berlin: manifestation pour les wagenplatz

Venez à la manifestation pour les wagenplatz et soutenez notre lutte contre les expulsions et pour un logement autonome !
Le 20 février à 14h, nous partirons du KØPI en vélo et rejoindrons le convoi de camions dans la Scheffelstrasse à 15h. Merci de venir avec des masques et gardez vos distances les un-es des autres !

Pas de place pour la gentrification ! Défendez les wagenplatz !

Berlin regorge de wagenplatz qui façonnent les quartiers et remplissent les rues de vie. Ces wagenplatz sont organisées en structures ouvertes et solidaires et offrent un espace de rassemblement collectif. Nous défendons des alternatives autonomes à un paysage urbain façonné par une logique capitaliste et d’exploitation. Mais pratiquement aucun des wagenplatz n’a de perspective à long terme ou sans bail garanti. Presque tous sont constamment et gravement menacés par la spéculation immobilière et la liquidation de la ville par le parti rouge-rouge-vert. Nous ne sommes pas les seul-es dans ce cas – nos voisins et d’autres projets autonomes, tels que le Kiezkneipe Syndikat, Sabot Garden, DieselA et Liebig34, ont été expulsés en 2020. Nous sommes solidaires de toutes les personnes qui sont menacées ou touchées par les expulsions ! Nous nous battons pour une ville où le logement n’est pas une marchandise !

Pour un logement autogéré ! Pour une vie en camions ! Prenons la ville ! Read More

Nantes: la maison du peuple est debout !

Après la semaine de tension, la menace d’expulsion plane toujours sur son toit. La garde n’est pas baissée. Nous nous attendons à un réveil musclé. Malgré tout, la vie suit son cours. Nous accueillons encore de nouveaux résidents et les projets ne manquent pas. Venez nous rejoindre! Il y a de la place pour les camardes pour quelques nuits.

La journée de mardi 2 février a été une épreuve pour tout le monde (avec l’expulsion du squat de l’Orangerie). La police était attendue. Au pied levé, dès 6h du matin, les soutiens ont afflué à la Maison du Peuple. Collectifs, associations et militants sont venus prêter main forte. Grâce à cet élan de solidarité, nous avons pu relancer notre demande de discussions pour la négociation d’un bail précaire. (…) Nous gardons espoir.
Aujourd’hui, la vie continue. De nouveaux sans-abris viennent frapper au portail. La Maison poursuit son œuvre de soutien aux plus démuni-es. Les collectifs et associations se réunissent. Cet après-midi encore, comme chaque Dimanche, les ateliers de La BASE Nantes sont ouverts à tous. Débat autour d’un documentaire sur la fabrique de la propagande et de la manipulation, atelier de création d’affiches et de banderoles, espace jeu pour les enfants…
Dès demain, vous pouvez nous rejoindre. Les projets ne manquent pas. Les portes sont grandes ouvertes, des places restent disponibles. Venez toquer pour discuter autour d’un café : il y a du pain sur table et sur la planche… Read More

Gonesse (95): occupation en cours sur le triangle de Gonesse

Depuis ce matin, dimanche 7 février 2021, des gens occupent un terrain sur le triangle de Gonesse, pour exiger l’abandon du projet de la gare dont les travaux peuvent commencer dès demain.

Le but est d’y installer un campement qui pourra servir de base pour des actions visant à entraver les machines, mais aussi de lieu d’organisation pour d’autres luttes amies, comme la lutte sur le plateau de Saclay.

RDV dès que possible sur la friche à droite avant la barrière verte, sur le chemin de la Justice, à coté de la patte d’oie. Read More

Nantes: expulsion d’un squat boulevard Eugène Orieux, témoignage et observations

Ce lundi 25 janvier 2021 dans la soirée, une expulsion, suivie de l’interpellation des deux personnes présentes dans la maison, s’est déroulée boulevard Eugène Orieux à Nantes. Nous jugeons utile de partager largement cet événement étant donné ses circonstances, le contexte dans lequel elle a eu lieu et les pistes de réflexion que l’on peut en retirer.

La maison squattée (réquisitionnée), vouée à la vente à un promoteur immobilier, devait être démolie pour laisser place à un immeuble d’habitation. Elle est inoccupée depuis au moins trois ans, alors que la vente au promoteur n’a toujours pas été réalisée. La maison est en parfait état avec de l’électricité, le chauffage en position antigel, les fenêtres fermées, aucune infiltration d’humidité. Bref, aucune raison de déclarer l’habitation comme impropre au logement. Read More