Barcelone: Sara libérée avec des charges. Liberté pour les prisonnièr-es du 27F. Assez des manipulations policières

Hier, lundi 22 mars, à la dernière minute, nous avons reçu la nouvelle de la libération (avec charges) de Sara, l’une des huit personnes emprisonnées suite à la manifestation du 27 février à Barcelone. L’appel déposé par la défense prouverait, par le biais d’une expertise, qu’elle n’a pas pu être celle qui a aspergé le liquide inflammable, comme le prétend la déclaration de la police.

Une fois encore, cette histoire, avec ses affirmations catégoriques et reproduites à l’identique par tant de médias, commence à s’estomper. Sara a été arrêtée, inculpée et emprisonnée en tant que responsable de l’incendie de la camionnette sans avoir droit à la présomption d’innocence. Tout comme le reste des personnes arrêtées et aujourd’hui emprisonnées.

La photo de Sara, son nom et ses coordonnées sont apparus dans les médias, d’abord dans La Vanguardia, repris par la presse italienne. Quelques jours avant de purger un mois de prison, elle a été libérée avec des charges après que son avocat et un témoin expert de la défense ont prouvé qu’il était impossible qu’elle soit la personne accusée par la police, le procureur et le tribunal. Read More

Paris: appel du collectif Prenons la ville à la manif du 27 mars 2021

MANIFESTATION POUR LE LOGEMENT, CONTRE TOUTES LES EXPULSIONS
RDV samedi 27 mars 2021, à 15h, pour se joindre au cortège intersquat, place du Châtelet, Paris Ier (métro Châtelet ou RER Châtelet Les Halles).

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Il y a en France près de 300 000 personnes sans domicile fixe (à la rue ou dans des dispositifs d’hébergement d’urgence) [1] pour plus de 3 millions de logements vides [2]. Rien qu’à Paris intra-muros, 8% à 17% des logements sont vides, soit entre 113 000 et 232 000 biens immobiliers [3]. Et on devrait se contenter d’attendre que l’État trouve des solutions à tout ça, comme au reste ? 

L’État veut maintenir la population sous sa tutelle. À travers les siècles, l’organisation étatique et capitaliste de la société a réussi, en grande partie, à nous déposséder des moyens de vivre de façon autonome, notamment par la spécialisation et la division du travail. Ce qui est nécessaire à la vie quotidienne est presque entièrement monopolisé par l’économie capitaliste (de la production alimentaire à la médecine, en passant par l’accès à l’eau, la fabrication et la réparation de plein de choses utiles). Cette logique fait de nous des prisonnier·e·s d’un système sans échappatoire, la quasi totalité de la planète ayant été colonisée par l’exploitation et la domination. Il n’y a pas d’issue sans perspectives révolutionnaires.   Read More

Bristol: ‘Burn Baby Burn!’

Le chant s’élève dans les airs tandis que les flammes du fourgon de police montent de plus en plus haut, consumant une pression qui s’est accumulée depuis bien trop longtemps.
Les fenêtres du poste de police sont brisées à la grande joie de la foule, les jeunes qui occupent une partie de son toit envoient une pluie de pierres sur les policiers anti-émeute. Les attaques répétées sur les lignes de flics sont visiblement en train de leur faire peur. Des bouteilles pleuvent sur la tentative ratée de l’unité cynophile d’attaquer la foule par derrière. Les boucliers anti-émeute et les matraques prises aux flics sont utilisés pour riposter, un peu de leur propre médecine. D’autres soignent les personnes aspergées de gaz lacrymogène, tandis que les sound system retentissent. Une autre voiture de flics brûle au coin de la rue, on n’a jamais vu ça auparavant…

C’est la scène à Bristol en 2021, 10 ans après les émeutes de Stokes Croft et d’août 2011. L’émeute qui a éclaté la nuit dernière était une continuation de nos souvenirs combatifs, mais en voyant tant de nouveaux jeunes incontrôlables, c’est le début d’une nouvelle vague. Rien n’a beaucoup changé sur cette île-prison depuis 2011, si ce n’est que les conditions qui ont conduit à ces jours sont toujours avec nous, plus répressives que jamais. Nous sommes poussé.e.s à bout, car le système de contrôle exige que nous léchions les bottes ou que notre mode de vie disparaisse. Read More

Villeurbanne: contre l’expulsion de l’Île Égalité

Le 17 mars 2021, nous a été confirmée l’expulsion sans délai de l’Île Égalité, lieu de solidarités du Collectif Solidarités Cusset, situé au 6 rue de l’Égalité à Villeurbanne. Le procès avait eu lieu le 26 février dernier suite aux poursuites engagées par la Fondation Richard, propriétaire du bâtiment, qui demandait l’expulsion immédiate des habitant·es.

Le Collectif Solidarité Cusset c’est 40 bénévoles, habitant·es solidaires de Villeurbanne et alentours. C’est une distribution alimentaire chaque semaine pour 80 personnes en moyenne. C’est également des cours français, des permanences d’entraide administrative, une laverie gratuite en libre accès trois fois par semaine, et un lieu convivial où les adultes peuvent discuter autour d’un thé pendant que leurs enfants jouent dans la salle de jeux. Alors, comment trouver du sens à cette décision de « justice » quand on sait que la trêve hivernale a été repoussée au 31 mai 2021 à cause du contexte sanitaire, et qu’aucune solution de relogement n’a été proposée aux habitant·es ? Comment continuer nos activités de solidarité sans nos locaux ? Read More

Berlin: manifestation, liberté pour toustes les détenu.e.s touché.e.s par la répression à Barcelone

Lundi 22 mars 2021, 16h
RDV: Delegació del Govern a Alemanya
Regierung von Katalonien – Vertretung in Deutschland, Friedrichstrasse, 185. 10117 Berlin

Le 27 février 2021, huit camarades anarchistes ont été arrêté.e.s lors des émeutes de Barcelone, suite aux manifestations qui durent depuis l’arrestation de Pablo Hasél. Toustes sont actuellement en détention provisoire sans caution. Illes sont accusé.e.s d’organisation criminelle, de tentative de meurtre, de manifestation illégale, d’atteinte à l’autorité, de dommages matériels et de trouble de l‘ ordre public. Tout cela à la suite de l’incendie d’un fourgon de la police anti-émeute de la Guardia Urbana de Barcelone, une organisation policière qui a une longue histoire de torture et de violence. Les médias, en tant qu’outil de propagande de l’État, justifient la répression contre nos camarades et insufflent la peur pour arrêter l’auto-organisation et pour étouffer les révoltes.

Après les montages policiers Pandora et Piñata, il est évident que nous sommes une fois de plus face à une opération de répression d’un courant idéologique contraire aux intérêts capitalistes. Illes sont condamné.e.s parce qu’illes sont anarchistes. Dans ce type de montage, l’accusation d’appartenance à une organisation criminelle ou de terrorisme est quelque chose qui est utilisé pour créer un ennemi interne et justifier la répression. Cela leur permet de judiciariser nos vies à travers le harcèlement policier, les perquisitions, la violation de nos espaces personnels et politiques, les visites dans les centres pénitentiaires, etc. Par ce biais, ils entendent nous épuiser psychologiquement et économiquement, et ainsi désorganiser nos luttes. Read More

Barcelone: solidarité avec les détenu-es de la manifestation du 27F

Communiqué : La presse désigne… A propos des 8 personnes accusées d’avoir brûlé un fourgon de police.

Le 27 février, 8 de nos compas ont été arrêté-es dans le centre de Barcelone lors d’une manifestation. Cet événement s’inscrit dans une série de mobilisations de masse appelées au nom de la liberté d’expression mais qui ont fini par assumer de plus en plus la voix de la dissidence générale à l’égard de la période historique que nous vivons. Une réalité asphyxiante caractérisée par une violence institutionnelle sans précédent qui laisse la majorité de la population sans avenir et qui absout et défend les criminels habituels : la police, les politicien-nes et la famille royale.

Suite à leurs arrestations, des perquisitions ont eu lieu dans deux maisons du Maresme, dans l’intention de relier nos compas à des organisations criminelles prétendument inexistantes et à des accusations disproportionnées basées sur des preuves dérisoires. Aucune présomption d’innocence, la déclaration écrite des mossos a été reproduite dans tous les médias, qui la répètent et se l’approprient. À son tour, le tribunal suit ce qui était déjà écrit : accusations très graves et emprisonnement provisoire sans caution. Nous ne voyons pas d’autre sens à tout cela que de mettre un terme à la vague de protestations qui, depuis des semaines, se développe de manière exponentielle dans toute la Catalogne. Read More

Catalogne: huit personnes arrêtées et des perquisitions de squats

Selon les Mossos, un groupe anarchiste serait le principal responsable des émeutes de Barcelone pour la libération de Pablo Hasel. Compte tenu de la révolte populaire, surtout parmi les jeunes, suite à l’emprisonnement aberrant du rappeur Pablo Hasel, la police catalane a déjà les responsables, les boucs émissaires qu’elle entend criminaliser dans une parodie de justice et cacher, au passage, les abus brutaux commis par la police anti-émeute (une manifestante perdant un œil, passage à tabac massif dans Gràcia…).

Nul doute qu’ils continueront à compter sur le soutien massif d’un appareil politique (gouvernements central et régionaux), judiciaire et médiatique qui, en bons serviteurs des pouvoirs économiques, s’efforce de détourner l’attention des causes profondes des mobilisations, telles que l’autoritarisme croissant et la répression de l’État (l’emprisonnement scandaleux de Hasel est le énième cas), la corruption rampante, avec les Bourbons à la tête, ou l’exclusion sociale et le manque de perspectives face à un capitalisme de plus en plus prédateur. Read More

Barcelone: communiqué pour les 8 compas anarchistes arrêté-es du squat Nabat de Mataró

Hier soir (27 février), vers 21 heures, huit de nos compas ont été arrêté-es, à Barcelone, après la dernière charge policière dans les manifestations contre la détention de Pablo Hasel, la restriction des libertés fondamentales dont nous souffrons toustes, la répression et la privation de nos droits de l’homme.
Nous sommes confronté-es à une forte dérive autoritaire des gouvernements européens qui prennent le coronavirus comme prétexte pour réprimer et ouvrir les portes d’une probable dictature.
La rage contenue dans cette période de lourdes restrictions explose comme telle avec 12 jours consécutifs de mobilisations et de révoltes. Ce sont des événements qui se répètent continuellement dans l’histoire, en ce moment précis, les révoltes n’explosent pas seulement en Europe, mais elles se développent dans tous les pays du monde, du Chili à la Chine, avec beaucoup de force.
A la lumière de ce coup répressif, vous allez avoir des problèmes dans tout les squats du Maresme !
Ce communiqué est un appel à la participation, de la part des compas anarchistes de Nabat, en solidarité avec toustes. Read More

Montreuil (93): la riposte du Marbré

Suite à l’opération policière au squat le Marbré du samedi 27 février qui a abouti à son expulsion, l’emmurement d’un des deux accès au bâtiment et sa surveillance par un vigile, un appel avait été lancé pour se retrouver le lendemain à 13h, l’heure habituelle de l’assemblée du Marbré, sur la place de la mairie à Montreuil. Le temps de préparer quelques banderoles comme « Contre toutes les expulsions, solidarité avec le Marbré », « Demain s’ouvre au pied de biche », « On rentre toujours en lutte par effraction » et de rappeler que les troupes de la préfecture étaient venues la veille mettre fin à une cantine organisée en solidarité avec les inculpés après la révolte dans le CRA du Mesnil-Amelot le 20 janvier dernier, durant laquelle deux bâtiments avaient été mis en feu et détruits, le cortège d’une centaine de personnes vénères et solidaires a entamé son périple dans la ville. Read More

Montreuil (93): expulsion du Marbré !

Samedi 27 février, le Marbré a été encerclé et envahi par une centaine de keufs aux alentours de 14h.
Le Marbré, c’est un lieu d’habitation et d’organisation politique, situé au 39 rue des Deux Communes, à Montreuil.
Il est squatté depuis septembre 2020.

Ce jour-là, une cantine y était organisée par l’assemblée publique contre les Centres de Rétention Administrative (CRA) d’Ile-de-France, dans le but de soutenir les personnes incarcérées à Meaux suite à l’incendie du CRA du Mesnil-Amelot le 20 janvier dernier.

Tout se passait bien jusqu’au moment où, vers 14h, une première voiture de flics s’est arrêtée devant l’entrée. Plusieurs personnes sont alors rentrées dans le lieu et les portes ont été fermées ; très rapidement, les flics ont appelé des renforts et plus d’une centaine de flics du 93 et du 94 ont encerclé le lieu. Read More

Grenoble: manifestation de solidarité avec l’occupation de l’Abbaye, samedi 6 mars 2021

Une manifestation est prévue le 6 mars 2021, à 13h30 devant l’occupation (place Laurent Bonnevay), pour se rendre à la mairie remettre la pétition « POUR LE RÉTABLISSEMENT DES FLUIDES, POUR UN RELOGEMENT » à M.le maire.

A l’Abbaye, les huit appartements sont toujours occupés, mais rien n’a bougé malgré des rencontres avec le vice-président de la Métro au logement et à l’hébergement. L’énergie est toujours coupée, et aucun plan de relogement n’est en cours de discussion alors que la plupart des occupantEs sont prioritaires selon les critères établis par l’Etat et la Métropole, parfois depuis des années. Read More

Lucerne: manifestation, restauration de l’Eichwäldli maintenant !

Cher*es ami*es de l’Eichwäldli, cher*es ami*es d’une ville lucernoise vivante, cher*es critiques de la démarche du conseil municipal

Les événements autour de l’Eichwäldli se sont multipliés ces derniers jours. Alors que les habitant*es résistent toujours à la démolition imminente et font campagne pour la restauration de la caserne, le conseil municipal a déposé une plainte pénale jeudi dernier. Ceci malgré le fait que de nombreuses personnes de la population, dont plus de 200 travailleu*ses culturels, ont exigé la préservation de l’Eichwäldli.

Même la majorité du conseil municipal a voté en faveur de la restauration du bâtiment, mais un conseiller impitoyable a ignoré le postulat accepté par le conseil municipal. Pourquoi se bat-il bec et ongles contre une restauration qui lui est gratuite ? Read More

Berlin: Kœpi Wagenplatz – une procédure d’expulsion a été engagée

C’est presque notre 31e anniversaire et nous aimerions le fêter avec vous toustes, mais nous avons des mauvaises nouvelles à partager : Kœpi Wagenplatz a reçu un document légal qui lance la procédure d’expulsion par l’actuel propriétaire Startezia GmbH.
La lettre de Startezia demande qu’ils prennent possession du terrain occupé par le Kœpi Wagenplatz avant la fin du mois de février 2021. Après cette date, le propriétaire poursuivra la procédure d’expulsion.
Il est évident que cette nouvelle nous frappe de plein fouet, mais ce n’est que le début d’une longue lutte. Nous vous tiendrons régulièrement informé-es et nous comptons sur la solidarité internationale.

Venez à la manifestation pour les Wagenplatz et soutenez notre lutte contre les expulsions et pour un logement autogéré ! Le 20 février à 14 heures précises, nous partirons de Kœpi en vélo et nous rejoindrons le convoi de camions dans la Scheffelstrasse à 15 heures.

Køpi bleibt Risikokapital! Read More

Berlin: manifestation pour les wagenplatz

Venez à la manifestation pour les wagenplatz et soutenez notre lutte contre les expulsions et pour un logement autonome !
Le 20 février à 14h, nous partirons du KØPI en vélo et rejoindrons le convoi de camions dans la Scheffelstrasse à 15h. Merci de venir avec des masques et gardez vos distances les un-es des autres !

Pas de place pour la gentrification ! Défendez les wagenplatz !

Berlin regorge de wagenplatz qui façonnent les quartiers et remplissent les rues de vie. Ces wagenplatz sont organisées en structures ouvertes et solidaires et offrent un espace de rassemblement collectif. Nous défendons des alternatives autonomes à un paysage urbain façonné par une logique capitaliste et d’exploitation. Mais pratiquement aucun des wagenplatz n’a de perspective à long terme ou sans bail garanti. Presque tous sont constamment et gravement menacés par la spéculation immobilière et la liquidation de la ville par le parti rouge-rouge-vert. Nous ne sommes pas les seul-es dans ce cas – nos voisins et d’autres projets autonomes, tels que le Kiezkneipe Syndikat, Sabot Garden, DieselA et Liebig34, ont été expulsés en 2020. Nous sommes solidaires de toutes les personnes qui sont menacées ou touchées par les expulsions ! Nous nous battons pour une ville où le logement n’est pas une marchandise !

Pour un logement autogéré ! Pour une vie en camions ! Prenons la ville ! Read More

Florence: assignations à domicile, pointage chez les flics suite aux événements du 30 octobre

La police de Florence a déployé à l’aube du mercredi 3 février une vaste opération répressive contre des camarades de quartier anarchiste, en lien avec les manifestations populaires du 30 octobre dernier, lorsque des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la capitale toscane contre le manque de réponses économiques et sociales à la crise générée par la pandémie de Covid19.

37 suspects au total, 20 perquisitions effectuées, dont certaines à l’intérieur de l’occupation de Viale Corsica, 81. 7 personnes sont assignées à résidence, 7 autres ont l’obligation de rester avec une interdiction d’éloignement de leur domicile de 20h à 7h, et 5 à l’obligation de pointer. Les crimes allégués, pour diverses raisons, sont ceux de dommages à la propriété publique et privée, de résistance, de violence et de blessures à des agents publics, de fabrication et de lancement d’engins incendiaires. Comme première réponse de solidarité, dans la matinée, il y a eu une manifestation sur la Piazza Indipendenza, et à 18 heures, il y aura un rassemblement à l’occupation de Viale Corsica. Read More