Caen: NON à l’expulsion du squat du Marais

Lettre ouverte à Monsieur le Préfet du Calvados NON à l’expulsion du squat du Marais

À Caen, la 30 août 2019.

Monsieur Le Préfet, nous vous demandons de ne pas expulser le squat du Marais.

Le squat du Marais, officialisé en avril 2018, héberge plus de 250 personnes, dont 60 enfants. Après saisine du tribunal par le propriétaire Engie, un jugement a permis d’obtenir un délai d’un an, contre l’avis du propriétaire qui n’avait aucun projet sur le lieu vacant, ce qui est toujours le cas. Ce délai est terminé et après 16 mois d’occupation, le Marais est « expulsable » dès le 2 septembre 2019.

Lors des 6 dernières années d’activité, l’AG de lutte contre toutes les expulsions a ouvert près d’une trentaine de squats et 10 le sont toujours. Ce sont ainsi près de 500 personnes exilées qui vivent dans les squats à Caen, 500 personnes à qui le Droit au Logement est refusé notamment par vos services. Il y a pourtant plus de 8500 logements vides dans l’agglomération qui pourraient être réquisitionnés. Visiblement, votre politique est de donner priorité au droit de propriété sur le droit au logement. Read More

Grèce: Exarcheia sous occupation policière !

Alerte! Ce que nous vous annoncions depuis un mois et demi vient de commencer ce matin, peu avant l’aube. Le célèbre quartier rebelle et solidaire d’Athènes est complètement encerclé par d’énormes forces de police : de nombreux bus de CRS (MAT), des jeeps de la police antiterroriste (OPKE), des voltigeurs (DIAS), des membres de la police secrète (asfalitès), ainsi qu’un hélicoptère et plusieurs drones.

Lieu unique en Europe pour sa forte concentration de squats et d’autres espaces autogérés, mais aussi pour sa résistance contre la répression et sa solidarité avec les précaires et migrants, Exarcheia était dans le collimateur du gouvernement de droite depuis son élection le 7 juillet. Le nouveau premier ministre Kyriakos Mitsotakis en avait fait une affaire personnelle, d’autant plus qu’il avait été raillé début août pour ne pas avoir réussi à atteint son objectif de « nettoyer Exarcheia en un mois » comme il l’avait annoncé en grandes pompes.

Ce matin, 4 squats ont été évacués : Spirou Trikoupi 17, Transito, Rosa de Foc et Gare. L’offensive concerne pour l’instant la partie nord-ouest du quartier, à l’exception notable du squat Notara 26, réputé mieux gardé et très important symboliquement pour le quartier en tant que premier squat historique de la « crise des réfugiés » au centre ville d’Athènes. On compte pour l’instant une centaine d’arrestations, ainsi que des agressions brutales contre des personnes tentant de filmer. Seuls les médias de masse au service du pouvoir ont l’autorisation de couvrir l’événement. Read More

Athènes: Exarcheia – it’s all fucked up !

Exarchia, haut-lieu du mouvement anti-autoritaire, de contestations et de luttes politiques, est probablement confronté à la plus grande vague de répression étatique depuis longtemps : l’« Operation Law and Order » et l’abolition de l’asile universitaire. La lutte pour la vie et la survie autodéterminées se poursuit.

Avant même que Kyriakos Mytsotakis et son parti conservateur de droite NeaDemokratia ne remportent les élections législatives en Grèce le 7 juillet, l’opinion publique grecque avait été durement travaillée pour répandre une image ennemie du « milieu anarchiste ». Les journaux disposent d’une longue tradition bourgeoise, pleine d’informations faisant état d’affrontements violents intolérables dans le quartier Exarchia d’Athènes : de terroristes attaquant des innocents avec la mafia et de trafic de drogue contrôlé depuis les universités. Le soir des élections, des personnes masquées auraient volé les bulletins de vote du quartier et les auraient brûlés sur le Platia, la place au milieu de l’Exarchia. Read More

Strasbourg: le squat « l’Hôtel de la rue » héberge les sans-abris

Une ancienne brasserie de Strasbourg, vide depuis des années a été investie par des sans-logis et leurs soutiens. Ouvert depuis plus d’une semaine, le squat héberge plus de 130 personnes. La mairie, propriétaire du bâtiment, a déposé plainte et demande sa « libération immédiate ».

À peine ouvert, ce squat de Strasbourg est déjà plein

Dans le grand hall de l’Hôtel de la rue, nom donné à ce squat de Strasbourg, un large demi-cercle de canapés entoure la table sur laquelle un enfant entame un dessin à la craie. Au centre de la pièce, une cafetière, une bouilloire, quelques emballages et un four à micro-ondes surmonté d’un bouquet de fleurs témoignent du petit-déjeuner pris un peu plus tôt.

Dans un coin, un mineur angolais s’est endormi sur un sofa. Il a été envoyé là, avec un plan imprimé, par la Plateforme d’accueil départementale des demandeurs d’asile. Mais dormir ici sera compliqué pour lui : depuis son ouverture un peu plus d’une semaine avant la fin du mois de juillet, le squat s’est rempli. Plus de 130 personnes se sont réparties dans les trois étages du bâtiment qui composait les bureaux de l’ancienne brasserie Gruber, et malgré les centaines de personnes encore à la rue, l’Hôtel de la rue est à la limite de ses capacités. Read More

Strasbourg: vive la Maison des Peuples de Strasbourg, vive l’Hôtel de la Rue !

Hello tout le monde,

Vous avez peut-être déjà appris qu’un squat avait ouvert en ce début de semaine [du 22-28 juillet 2019] au parc Gruber de Koenigshoffen à Strasbourg, face à l’urgence climatique et sociale. Grâce au dévouement de dizaines de personnes, environ 35 personnes de la rue s’y sont installées ce jeudi 25 juillet, en pleine canicule. Des familles tchétchennes, des hommes du campement du glacis, un couple d’anciens junkies… bref, ça fait un sacré monde là-dedans, dans ce palace gigantesque avec air climatisé dans certaines chambres, pour les personnes vulnérables. Il y a même un ascenseur pour PMR (personne à mobilité réduite) dans le hall d’entrée, il manque juste une clé (ça peut se régler facilement) ! Read More

Marseille: petite histoire de la Maison du Peuple

La Maison du peuple (MdP) a ouvert le samedi 1er juin 2019, dans la foulée de l’acte 29. Elle est née de la volonté de disposer d’un lieu de convergence, d’organisation, de vie collective, de mobilisation, d’auto-défense, de formation et de diffusion de culture politique dans un espace public et ouvert à tou.tes.

En plein dans la dynamique du mouvement des gilets jaunes, ce n’est pas un hasard si la Maison du peuple a vu le jour sous la forme de l’occupation d’un espace vide. A Marseille, cette démarche d’occupation populaire est un signal fort dans une ville marquée par le logement indigne, les délogements et évacuations, comme le maintien à la rue des personnes les plus précaires. Ce n’est donc pas un hasard non plus si le projet de Maison du peuple a mûri collectivement dans des rencontres au 59 St Just, reine des occupations marseillaises, bateau-phare de la lutte contre les expulsions et pour la réappropriation de la ville contre les profiteurs. Read More

Angers: Rassemblement en soutien aux expulsé-e-s de la Grande Ourse

Suite à l’expulsion du squat de la Grande Ourse, une partie des habitant-e-s seulement a été relogée à l’hotêl, et uniquement pour une durée de cinq jours. Nous appelons à un rassemblement ce lundi pour demander une réelle prise en charge des ancien-enne-s habitant-e-s et la fin de la politique de l’autruche pratiquée par les autorités.

Après le campement rue du Maine, la Grande Ourse a été expulsée mercredi 31 juillet. Seulement 5 nuits ont été proposées à certain-e-s habitant-e-s le temps d’une enquête sociale, qui aurait dû être faite bien avant l’expulsion. Assignations à résidence et obligations de quitter le territoire français sont aujourd’hui les seules réponses apportées par la préfecture. Pendant ce temps, seul le petit déjeuner est assuré et les expulsé-es n’ont toujours pas eu l’occasion de rencontrer de travailleurs-ses sociaux. La préfecture a profité de l’été pour rendre discrète l’expulsion, faisons du bruit pour qu’elle soit au contraire connue de tout-e-s ! Read More

Angers: la Grande Ourse expulsée !

Ce mercredi 31 juillet 2019, les habitant-e-s de la Grande Ourse, une quarantaine de personnes, ont été réveillé-e-s vers six heures du matin par la police pour être expulsé-e-s. L’opération a été bien préparée, aucune information n’a fuité. En plus des policiers, une cinquantaine de gendarmes mobiles ont bloqué le boulevard et une nacelle a été amenée pour contrer l’occupation éventuelle du toit. Globalement 80 à 100 personnes ont donc été mobilisées pour mener à bien l’expulsion de la Grande Ourse. Read More

Strasbourg: la mairie va-t-elle continuer à encourager les fachos à la haine anti-migrants ?

Stop les fascistes qui menacent l’occupation ! Solidarité avec les habitant.es du 91 rue des Romains !

Mardi 23 juillet, au 91 route des Romains, des activistes de la solidarité ouvraient un bâtiment inoccupé depuis 7 ans dans le but de donner un toit à ceux qui en sont privés, majoritairement des migrant.es strasbourgeois.ses à la rue. C’est l’ « hôtel de la rue ». Comme première réaction à cette action de solidarité concrète, la Ville de Strasbourg a immédiatement porté plainte pour occupation illégale d’un de ses bâtiments et appelé les habitant.es à vider les lieux, c’est-à-dire à dormir dehors.

Depuis, des messages de menaces émanant d’un groupe fasciste ont été tagués à deux reprises sur les murs du bâtiment dans le but d’intimider les occupant.es. La première fois, dans la nuit du 25 au 26 juillet, « Évacuez avant qu’on s’en charge », signé « Die Heimat » pouvait être lu sur une pancarte devant le nouveau squat solidaire (Die Heimat (1) est une prolongation à vocation « culturelle » du Bastion Social Strasbourg). La seconde fois, dans la nuit du 27 au 28 juillet, un tag homophobe « Le Bastion Social vous encule » assorti d’une croix celtique, emblème de l’extrême droite antisémite et du GUD (ancien nom du Bastion Social). Read More

Villeurbanne: Expulsion au 26 avenue Monin à la Feyssine

Ce mardi 30 juillet, à 6h30 à la demande de la mairie de Villeurbanne et de la préfecture (50 policiers, 6 fourgons 5 voitures banalisées dont la BAC) ont expulsé le squat où vivait des familles albanaises et Roms situé au 26 avenue Monin à Villeurbannne, quartier de la Feyssine.
La maison avait d’abord hébergé des mineurs isolés puis des familles albanaises et Roms avec enfants. La mairie de Villeurbanne a assuré reloger les familles avec enfants mais pas les adultes et autres personnes vulnérables en situation de handicap ou non et sans enfants.
La mairie de Villeurbanne par l’intermédiaire d’une de ses représentantes a dit lorsqu’il lui a été posé la question de savoir où seront logés les adultes « ils sont grands ils n’ont qu’à se démerder. » Elle a assuré que la mairie de Villeurbanne va signer cette après-midi le rachat de la maison à l’ancien propriétaire (un particulier). Elle a commenté le projet de la ville sur cette parcelle encore habitée du quartier de la Feyssine, en expliquant qu’ils souhaitaient construire des stades de foot en compensation du rasement d’autres stades situés dans la ville. La représentante assure d’un projet imminent alors que plusieurs maisons sont encore habités (location, propriétaire, etc.). Read More

Bordeaux: occupation de la Flèche Saint-Michel

Textes collés dans les rues de Saint-Michel en Juillet 2019

Pourquoi nous sommes ici?

Depuis maintenant 4 mois, Mme Buccio, ancienne préfète du Nord-Pas de Calais aux commandes de l’expulsion de la jungle dew Calais, a pris ses fonctions en tant que préfète de Nouvelle Aquitaine. Son objectif et sa mission, éradiquer les différents lieux de vies squattés de la métropole Bordelaise.

Aujourd’hui de plus en plus de personnes se retrouvent à la rue ou dans des situations de logements très précaires. La seule réponse à ce jour apportée par les pouvoirs publics et les élu.e.s est l’expulsion de tous les squats de la métropole et la répression des acteurs solidaires. Leur seule fin, faire disparaître la misère aux yeux des nombreux touristes et ainsi pouvoir continuer sa politique de bétonnage du centre-ville de Bordeaux (hôtel, appart hôtel), aux seules fins de la finance et de ses intérêts ! Read More

Montpellier: sursis pour le squat le Court-Circuit

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées mardi 23 juillet devant la préfecture de l’Hérault, à Montpellier, pour dénoncer l’expulsion programmée du squat le Court-Circuit, situé boulevard de Strasbourg, qui héberge depuis plus d’un an une soixantaine de personnes, notamment des exilés Albanais, dont de nombreux enfants. Le tribunal administratif de Montpellier avait accordé huit mois de délais au squat, faisant planer la menace d’une expulsion à partir du 24 juillet. À l’issue du rassemblement, appelé par le collectif Bienvenue migrantEs 34 et « Un toit pour tous », un entretien a eu lieu avec un fonctionnaire de la préfecture, qui s’est engagé à ne pas recourir à la force publique d’ici fin août. Les personnes hébergées et leurs soutiens veulent éviter une confrontation avec à la police lors de l’expulsion et trouver des situations de relogement qui ne soient pas individualisées, mais collectives. Read More

Bordeaux: pas de vacances pour les expulsions de squats

La préfète de Bordeaux Fabienne Buccio, poursuit son action de fermeture de squats entamée début juillet. En pleine alerte rouge canicule, la situation est catastrophique. Malgré tout, les fermetures continuent, et atteignent des niveaux inégalés dans la métropole girondine.

Les expulsions de squats à Bordeaux se multiplient. « On s’est levé le matin, y’avait plus de 100 policiers devant nous, ils disent qu’ils ferment le squat. C’est quoi les raisons ? Pas de raison. » Momo était hébergé au « Gars Rage » dans le quartier Saint Michel à Bordeaux avec une soixantaine d’autres personnes. Mais ça, c’était avant le 9 juillet, jour d’une mise à la rue qui les a pris de court. L’incompréhension règne toujours parmi les explusé.e.s, pour la plupart des migrant·e·s victimes de ces expulsions de squats à Bordeaux. Et la colère est là, face à l’injustice. « Y’a pas un blanc qui dort dehors chez nous« , ironise l’un d’entre eux.

L’expulsion des migrants à Bordeaux revendiquées par l’État

En cette semaine caniculaire, où le thermomètre dépasse 40°C, près de 200 personnes sont toujours à la rue d’après plusieurs associations. Les rangs des expulsé.e.s, écrasé.e.s de chaleur ne cesse de grossir, car les expulsions continuent. Les matins du 23 et 24 juillet, au début d’une nouvelle alerte canicule, deux autres squats ont été fermés à Bordeaux. Read More

Athènes (Grèce): staki de collectifs auto-organisés de migrant·e·s anarchistes

Aujoud’hui, 17 juillet 2019, nous, un collectif auto-organisé de migrant·e·s anarchistes, ensemble avec d’autres collectifs auto-organisés et des individus solidaires, avons occupé un magasin abandonné au coin des rues Tsamadou/Tositsa, dans le quartier d’Exarchia. Read More

Nantes: appel à soutien contre un risque d’expulsion sauvage

Des exilés et soutiens ont ouvert une maison depuis une petite semaine. La procédure est lancée, la police est passée, l’huissier également.
Les personnes présentes pensaient être en sécurité, mais aujourd’hui une équipe de gros bras envoyée par le proprio est venue menacer de les virer par la force cette nuit. Ils ont même jeté une cigarette au visage d’une personne présente. Read More