Grève des loyers, de la Commune de Paris au Macronavirus

Qu’est ce qu’une grève des loyers ? A quoi ça sert ? Y en a déjà eu ? Comment on fait concrètement ? Voilà les questions auxquelles on tente de répondre dans cette émission [diffusée initialement en avril-mai 2020].

Aux Etats-Unis, une grève des loyers massive a démarré le mois dernier. Un tiers des locataires n’a pas payé le loyer d’avril. En Espagne, des milliers de personnes ont annoncé prendre part à la grève des loyers. Dans ces pays, les locataires s’organisent pour ne pas être seul.e.s face aux proprios, aux flics et à la justice et renverser le rapport de force.

En France aussi, des appels à la grève des loyers fleurissent depuis la fin mars. «Face au dilemme bouffer ou payer ? Une solution: grève des loyers !», propose l’un d’eux. Des collectifs ont émergé à Toulouse, dans le Grand ouest, à Lille, à Marseille, afin que cette fois-ci, ce ne soit pas aux plus précaires de payer pour cette énième crise du capitalisme.

Durant cette émission d’environ 1h30, on vous parle des mobilisations en cours, puis des grèves des loyers qui ont marqué l’histoire. On vous donne ensuite quelques conseils pratiques pour faire cette grève et dans une dernière partie on s’essaie à une analyse économique et politique de la situation. Read More

Bruxelles: « A la cloche de bois », émission radio sur les squats et occupations

« À la cloche de bois » est une émission radio, réalisé par des personnes qui ont envie de parler et d’en savoir plus sur la question du logement, des squats et des occupations à Bruxelles et ailleurs. On donne la parole aux squatteuses et aux squatteurs, le tout pimenté par des fulgurances sonores. Merci à tout.e.s et tous qui ont y participer !!

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Aubervilliers: au camp du canal Saint-Denis, les personnes migrantes « laissées à l’abandon »

Ce mercredi 29 juillet, le camp du canal Saint-Denis à Aubervilliers devrait être démantelée par les autorités annoncent des associations d’aide aux personnes migrant.es. Le lieu accueille plus de 1200 personnes dans des conditions extrêmement précaires. Une expulsion qui n’a rien d’inédit, les « mises à l’abri » ou « évacuations » , selon les termes des autorités, se répètent inlassablement en France. Un problème que les autorités refusent de prendre à bras le corps.

Entre Aubervilliers et Saint Denis, le long du canal, Brahim sort de sa tente écrasée par le soleil. Il explique être là depuis 3 mois, avec sa femme et son nouveau-né. Comme les autres, il fait la queue malgré la chaleur pour récupérer du gel hydroalcoolique, des masques, des T-shirts et un peu de shampooing. Une aide distribuée par l’association Utopia 56. Dépité, Brahim fouille les cinq cartons posés à même le quai remplis de vieux vêtements « cet endroit n’est pas possible pour mon enfant » explique t-il « ce n’est juste pas possible. C’est ça l’Europe? La France, c’est comme l’Afrique ?! Ma vie est brisée. » La règle : un kit sanitaire, un T-shirt, un pantalon par personne, Pas plus. Il faut que tout le monde puisse se servir. Au final, près de 150 personnes profitent de la distribution mais rapidement les stocks partent. Il ne reste que des pantalons trop grands. Read More

Bordeaux: nouvelle ouverture de squat et prochains rendez-vous solidaires

De l’ouverture d’un nouveau squat, Kabako, à Bordeaux à la kermesse organisée à la Zone Libre de Cenon en passant par les besoins de L’Éclaircie à Gradignan, la solidarité avec les exilés ne faiblit pas.

« Ce bâtiment est un bâtiment du département qui devrait mettre tout en œuvre pour héberger ces jeunes. Donc si le département qui est propriétaire du lieu cherche à expulser ce lieu ce serait non seulement illégal comme on l’a dit mais en plus un peu honteux », prévient un membre du collectif informel, qui a organisé l’ouverture du squat.

Ni mineurs ni majeurs

Les 15 mineurs qui occupent ce squat ont été évalués majeurs par le SAEMNA (Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non-Accompagnés). Le département, qui doit héberger les mineurs isolés, ne les prend donc plus en charge. Ils ont entamés une procédure de recours auprès du juge des enfants. Mais dans l’attente du jugement définitif, ils sont livrés à eux même. Read More

Bordeaux: « Les familles craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre ». La situation critique des squats

Avec le retour des beaux jours et le déconfinement, la préfecture n’hésite plus à ordonner l’expulsion de certains squats de la métropole. On fait le point avec Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du monde Bordeaux.

Au squat de la Zone Libre, à Cenon, les habitants craignent l’expulsion. Un huissier, mandaté par Logévie – le propriétaire des lieux – s’est rendu sur place la semaine dernière pour leur ordonner de quitter les lieux.
« C’est ce que redoutent les familles qui vivent là-bas (..). La plupart d’entre elles ont connu un long parcours d’errance et craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre » explique Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du Monde.
Difficile de savoir où ces familles pourraient être relogées car la Zone Libre, qui compte 300 habitants dont 115 enfants, n’est pas le seul squat menacé d’expulsion. Celui de la Maison blanche, cours de la Marne à Bordeaux, se trouve dans la même situation.

A Gradignan, un nouveau lieu d’habitation a ouvert pour sauver ces familles de la rue. Mais, « il est malheureusement déjà plein » indique Brigitte Lopez, du Réseau éducation sans frontière (RESF 33). Read More

Bretignolles-sur-Mer (85): la ZAD de la Dune expulsée au mépris du confinement

Mercredi 8 avril 2020, en fin de journée, alors que la France se cloître face au Coronavirus, la « ZAD de la Dune », à Bretignolles-sur-Mer est expulsée. Les gendarmes sont mobilisées et les cabanes incendiées par des soutiens du maire, fer de lance du projet contesté. Finalement, deux condamnations à de la prison ferme et un constat : pour expulser des opposant·es, les autorités ont enfreint les règles de confinement.

Cette histoire remonte à plusieurs années. Le projet : un port de plaisance d’une centaine de places pour attirer le tourisme nautique à Bretignolles-sur-Mer. Christophe Chabot, maire et président de la communauté de communes en rêve mais, depuis début octobre, des opposant·es se sont installé·es sur les terrains dévolus aux travaux.

Six mois plus tard, en plein confinement, une quinzaine de personnes est encore sur place. Pandémie oblige, le nombre d’occupant·es de cette « Zone à Défendre » a baissé. Le 8 avril pourtant, vers 18h30, ils et elles voient arriver les premiers camions de la gendarmerie. Rapidement, le PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie Nationale), un groupe militaire dédié, entre autres, aux actions antiterroristes, arrive aussi sur place. L’expulsion est lancée. Read More

Bretignolles-sur-Mer (85): le port et la Zad de la Dune

À Bretignolles-sur-Mer (Vendée), la construction d’un port est loin de faire l’unanimité. Des militant·e·s en lutte depuis octobre 2019 ont réussi à faire repousser les travaux jusqu’au printemps. À l’approche des municipales, la « Zad de la Dune » cristallise les tensions dans la petite ville balnéaire.

« Même si Chabot ne veut pas nous on est là. / Pour l’avenir de notre plage et pour ce beau paysage, / même si Chabot ne veut pas nous on est là… On est là… ». Un petit air de chanson s’échappe de la plage de Bretignolles-sur-Mer (Vendée). Près de 200 personnes sont rassemblées, le 11 janvier 2019. Elles s’opposent à la construction d’un port de plaisance de près de 1000 anneaux dans la ville, qui impliquerait notamment la destruction d’une partie d’une dune.

Le projet ne manque pas de soutiens puissants. Parmi ceux-ci, on trouve un certain Christophe Chabot, Maire de Brétignolles, Président de la communauté de communes, et gérant de plusieurs entreprises dans la région. Malgré cela, des militant·e·s ont décidé de faire face tout de même à la bétonisation du littoral. Ils et elles craignent en effet la destruction de la biodiversité : démolir la dune pourrait laisser la voie libre à la mer et aux inondations. Read More

Villeurbanne: retour sonore sur l’aventure du Boulon

Documentaire sonore sur l’aventure du Boulon, squat autogéré des années 2000 à Villeurbanne, expulsé en août 2008, réalisé par le Mégacombi de Radio Canut.

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Lyon: inauguration de l’Espace Communal de la Guillotière

Un nouvel espace dédié à la vie du quartier de la Guillotière ouvre ses portes ce dimanche 15 décembre. Ce lieu héberge dans sa partie habitable des exilé.e.s et propose au rez-de-chaussée des activités à destination des habitant.e.s. du quartier. Venez le découvrir et partager vos envies pour le faire vivre ce dimanche !
Venez nous rencontrer à l’Espace Communal de la Guilltoière (ECG), au 45 rue Béchevelin, le 15 décembre 2019, à partir de 11h, afin de découvrir ce joli lieu, manger un bout et nous faire part de vos envies.

Décembre 2019 – Cher-e-s voisin-e-s, vous avez sans doute remarqué que depuis quelques semaines un bâtiment du cœur de la Guillotière semble, après des années d’abandon, reprendre vie. Ce lieu, c’est l’Espace Communal de la Guillotière, plusieurs centaines de mètres carrés que nous aimerions dédier à la vie du quartier, ses habitant.es et leurs besoins.
Nous autres -habitant.es et habitué.e.s de la Guillotière- avons squatté l’ancienne entreprise Descours, vide depuis plusieurs années. Nous souhaitons, par cette occupation, participer à l’enrayement d’un processus à l’œuvre dans le quartier : le remplacement d’une population modeste par une population plus aisée, qui se traduit notamment par la destruction d’immeubles à loyer bas et leur remplacement par des résidences onéreuses et sécurisées, par la disparition des petits commerces et l’installation en leurs places de grandes enseignes, concept store en tous genre ou bars « branchés » et hors de prix, mais aussi par un renforcement des dispositifs sécuritaires ( vidéo-surveillance, mobiliers anti-sdf, harcèlement policier) visant à décourager les plus démuni.es de rester. Read More

Montpellier: Radio GI·NE squatte le Casa del Sol

C’est dans le squat du CASA del Sol que nous nous sommes rendus afin de comprendre comment ses occupant-es s’organisent et quelles sont leurs motivations.
Emission de radio, Direct complet, diffusée le 11 décembre 2019: Read More

Saint-Denis (93): avant la trêve hivernale, le Landy Sauvage craint toujours l’expulsion

Le lieu, menacé d’une expulsion imminente depuis le 28 octobre au soir a reçu le soutien de la mairie de Saint-Denis et de la communauté d’agglomération. Mais le spectre d’une expulsion reste présent jusqu’au début de la trêve hivernale, vendredi 1er novembre.

C’est la bonne nouvelle qui est tombée hier, mardi, dans l’après midi. La ville de Saint-Denis annonce une « évolution favorable » concernant la menace d’expulsion qui pèse sur le Landy Sauvage. Sous réserve de la validation puis de la réalisation de travaux de sécurité, les occupant·es pourraient passer la trêve hivernale. Pas suffisant pour rassurer complètement les habitant·es et sympathisant·es de ce lieu culturel alternatif. Seule la préfecture de Seine-Saint-Denis est décisionnaire dans ce dossier et elle ne s’est toujours pas exprimé officiellement à ce sujet.

Anciennement nommé le « Clos Sauvage », le Landy Sauvage, ouvert depuis le mois de mai 2018, est un espace d’activités autogéré à Saint-Denis. Il explore les chemins de l’autonomie et de l’autogestion. Read More

Rennes: migrants et réfugiés, squat et expulsions

Après la fermeture du squat de l’allée de l’Estrémadure dans le sud de Rennes fin août, des centaines de migrants et de réfugiés se sont installés au parc des Gayeulles, soutenus par les associations pour les droits humains, pour le droit au logement et de soutien aux réfugiés. Sous le coup de plusieurs menaces d’expulsions par la préfecture d’Ille-et-Vilaine et face aux difficiles conditions de vie dans le parc, un collectif de soutien aux sans-papiers a décidé d’ouvrir un squat dans un ancien entrepôt logistique dans la zone industrielle du sud-ouest, rue des Veyettes.

Squat des Veyettes, réfugiés à Rennes:

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Caen: Dernier requiem pour le squat du Marais

Le squat du Marais est le plus grand de Caen : près de 250 exilé·e·s y vivent et risquent d’être expulsé·e·s dès lundi 2 septembre 2019. Pour leur dernier été, des militant·e·s et habitant·e·s ont organisé une université populaire.

250 exilé·e·s au squat du Marais

Passé le portail de l’entrée, quatre bâtiments se dressent autour d’une grande cour. « Nous détruirons les centres de rétention ». Cette phrase et autres messages politiques s’étalent en toutes lettres sur les murs. Le squat du Marais à Caen accueille plus de 250 personnes, majoritairement des exilé·e·s. Read More

Strasbourg: le squat « l’Hôtel de la rue » héberge les sans-abris

Une ancienne brasserie de Strasbourg, vide depuis des années a été investie par des sans-logis et leurs soutiens. Ouvert depuis plus d’une semaine, le squat héberge plus de 130 personnes. La mairie, propriétaire du bâtiment, a déposé plainte et demande sa « libération immédiate ».

À peine ouvert, ce squat de Strasbourg est déjà plein

Dans le grand hall de l’Hôtel de la rue, nom donné à ce squat de Strasbourg, un large demi-cercle de canapés entoure la table sur laquelle un enfant entame un dessin à la craie. Au centre de la pièce, une cafetière, une bouilloire, quelques emballages et un four à micro-ondes surmonté d’un bouquet de fleurs témoignent du petit-déjeuner pris un peu plus tôt.

Dans un coin, un mineur angolais s’est endormi sur un sofa. Il a été envoyé là, avec un plan imprimé, par la Plateforme d’accueil départementale des demandeurs d’asile. Mais dormir ici sera compliqué pour lui : depuis son ouverture un peu plus d’une semaine avant la fin du mois de juillet, le squat s’est rempli. Plus de 130 personnes se sont réparties dans les trois étages du bâtiment qui composait les bureaux de l’ancienne brasserie Gruber, et malgré les centaines de personnes encore à la rue, l’Hôtel de la rue est à la limite de ses capacités. Read More

Bordeaux: pas de vacances pour les expulsions de squats

La préfète de Bordeaux Fabienne Buccio, poursuit son action de fermeture de squats entamée début juillet. En pleine alerte rouge canicule, la situation est catastrophique. Malgré tout, les fermetures continuent, et atteignent des niveaux inégalés dans la métropole girondine.

Les expulsions de squats à Bordeaux se multiplient. « On s’est levé le matin, y’avait plus de 100 policiers devant nous, ils disent qu’ils ferment le squat. C’est quoi les raisons ? Pas de raison. » Momo était hébergé au « Gars Rage » dans le quartier Saint Michel à Bordeaux avec une soixantaine d’autres personnes. Mais ça, c’était avant le 9 juillet, jour d’une mise à la rue qui les a pris de court. L’incompréhension règne toujours parmi les explusé.e.s, pour la plupart des migrant·e·s victimes de ces expulsions de squats à Bordeaux. Et la colère est là, face à l’injustice. « Y’a pas un blanc qui dort dehors chez nous« , ironise l’un d’entre eux.

L’expulsion des migrants à Bordeaux revendiquées par l’État

En cette semaine caniculaire, où le thermomètre dépasse 40°C, près de 200 personnes sont toujours à la rue d’après plusieurs associations. Les rangs des expulsé.e.s, écrasé.e.s de chaleur ne cesse de grossir, car les expulsions continuent. Les matins du 23 et 24 juillet, au début d’une nouvelle alerte canicule, deux autres squats ont été fermés à Bordeaux. Read More