Montreuil (93): expulsion du squat Gambetta

Le 11 octobre 2024

Nous dénonçons l’expulsion du squat du 31 rue Gambetta à Montreuil qui a eu lieu tôt hier matin et qui laisse de nombreuses personnes à la rue.

Après celles des squats de Vitry, de L’île Saint-Denis, du 7 rue Baudin au Pré-Saint-Gervais, du Engare à Montreuil … et demain de La trotteuse à Pantin ou du Bathyscaphe à Aubervilliers… la logique est toujours répressive.

Plutôt que de remettre à la rue celles et ceux qui sont parvenues, par leurs propres moyens, à trouver un toit, l’État devrait en urgence ouvrir des places d’hébergement stable pour les personnes que son incurie contraint à vivre dans des campements insalubres.

Avec la loi Kasbarian-Bergé, qui réprime les personnes qui vivent en squat, il est de plus en plus difficile de trouver un endroit pour se mettre à l’abri. Read More

Ixelles : violente expulsion d’un squat de Palestiniens

Ce 30 septembre, en matinée, la police locale d’Ixelles a expulsé un squat où logeaient une quinzaine de réfugiés palestiniens, rue du Trône. Le bâtiment appartenait à un privé. À l’issue de l’intervention, au moins 6 smartphones ont été intentionnellement cassés par les policier·ères.

Il est 11h lorsque plusieurs unités de police défoncent la porte d’un squat où des réfugiés palestiniens se logent. C’est la police d’Ixelles qui mène l’opération, avec l’appui d’une brigade canine. Une quinzaine de policier·ères sont présent·es. Selon le récit des occupants, une fois la porte forcée par la police, l’expulsion a été très violente : toutes les personnes présentes auraient été sorties à coup de matraque. Pour certains, ces coups faisaient office de réveil. Read More

Lyon: expulsion de l’Espace Communal de la Guillotière et de son Annexe

L’ECG (Espace Communal de la Guillotière) et son Annexe, ouverts en 2019 et 2021, ont été expulsés le 2 octobre 2024.

Un lieu vivant est tombé aujourd’hui, ce n’est pas une page qui se tourne, c’est une page qui brûle. C’est la ville qui s’enterre dans les faux semblants des écologistes face à la préfecture raciste. L’ECG qui meurt, c’est une attaque de plus contre la solidarité à la Guill’ dans le contexte suffocant de la montée de l’extrême droite.

La Métropole EELV a décidé de faire table rase de cet îlot pour des projets immobiliers dont le seul objectif est d’envoyer les plus pauvres toujours plus loin du centre ville. Depuis plusieurs mois à Lyon, la Préfecture, la Métropole et la Mairie marchent main dans la main pour expulser des bâtiments occupés, des gymnases réquisitionnés, des campements de fortune… au mépris de la dignité humaine, de leurs propres engagements et parfois même en utilisant des procédures illégales. Read More

Cévennes: le Markassos, squat éphémère au Marquaires

En juillet 2024, pendant 10 jours a lieu une occupation dans les Cévennes au Marquaires, le Markassos. On est un « groupe » très mixte de personnes traversées par des idées anti-autoritaires, anti-racistes, anti-patriarcales… En plus de la nécessité d’avoir un toit, il y avait la motivation de créer un lieu pour se rencontrer, s’organiser, s’entraider, se mettre bien. Un lieu d’activité loin des logiques marchandes, des institutions, qui essaierait au maximum d’échapper au contrôle de l’État. Le Markassos est situé dans le Parc national des Cévennes, où l’essentiel de l’activité économique est touristique et où tous les logements sont accaparés par la spéculation, les résidences secondaires, les gîtes, donc vides la plupart de l’année. On squatte contre la propriété privée qui s’accapare jusqu’au moindre brin d’herbe, jusqu’au moindre caillou. Ce n’est pas seulement la question de qui possède mais aussi l’idée que tout soit possédé contre laquelle on lutte. Il y a concrètement des dizaines de ruines, de maisons et de terrains abandonnés, « protégés » par la loi contre les personnes qui voudraient y vivre sans les posséder. La mairie est propriétaire de cette ancienne maison forestière, très isolée au bout d’une piste, dans une plantation à l’abandon, sur une commune d’une soixantaine d’habitant.e.s en Lozère. Dans cette région, tout le monde se connaît, tout le monde sait tout sur tout le monde et ça rend très visible toute anormalité, tout déplacement ou toute nouvelle personne. A tel point qu’on se demande si c’est la factrice ou les promeneurs du coin qui ont révélé l’occupation. Dans ce contexte, parmi les gens auxquels on est amené à faire face, il n’y a pas que les keufs mais aussi les fafs, les voisins vigilants, les gardes du parc, de l’ONF… Read More

Verfeil (31): troisième jour de résistance au Verger

Le matin du 16 septembre 2024, Alexandra est venue remettre les clés à ATOSCA qui trouve une maison occupée et de nombreux arbres occupées. La route de Puylaurens, à Verfeil [en Haute-Garonne], devant le Verger, est bloquée. Il y a juste les gendarmes localaux avec le PSIG. Pas de CNAMO en vue, mais une abatteuse est à quelques centaines de metres et une pelleteuse à l’angle de la propriété.

L’expulsion-saccage a commencé dans l’après-midi: plus d’une dizaine d’arbres ont été arrachés, parfois à quelques centimètres de camarades perché.es. Un massacre à la pelleteuse, sans aucune mesure de sécurité, s’est engagé, couchant les arbres et arranchant un balcon. En plus de l’occupation des arbres, le toit de la maison est occupé lui aussi.

Le 18 septembre, troisième journée d’intervention des forces de l’ordre et de NGE au Verger, les gens dans les arbres et sur le toit tiennent leurs positions pour conserver ce dernier bastion d’occupation sur le projet d’autoroute. Ici, les militaires sont prêts à tuer pour la sacro-sainte « volonté publique » des puissants et provoquent une 4e chute en seulement 20 jours ! Read More

Saix (81): à la Cal’arbre, l’Etat et ATOSCA provoquent la chute de deux personnes

Ce matin [vendredi 6 septembre 2024] à 6h45, les gendarmes de la CNAMO ont provoqué la chute de 2 écureuil.les. Les pompiers sont intervenu.es, les écureil.les sont hospitalisé.es. Nous n’en savons pas plus sur leur état de santé.

Une colère immense nous anime devant tant de violence.

Tout ceci a été savamment mis en oeuvre par la CNAMO qui fait ériger des buttes de terres de plusieurs mètres pour cacher son arrivée et a installé des lumières sur-puissantes pour éblouir la vigie militante et les écureuil.les et les forcer à détourner le regard.

C’est ainsi que l’unité est arrivée discrètement pour surprendre et réveiller les écureuil.les sur leur plateforme. Face à la pression et la traque, un vent à 70km/h et l’humidité du matin, les deux zadistes ont perdu leur appui et ont chuté de plus de 7 mètres. Read More

Montreuil (93): expulsion du 43 rue de Stalingrad

⚠️ Le jeudi 29 août au matin, la police est intervenue au 43 rue de Stalingrad pour expulser le bâtiment occupé par le collectif Gambetta depuis plus de 10 jours.

🏚️ Ce bâtiment, vide depuis des années, appartient au promoteur immobilier SOPIC, qui a porté plainte contre l’occupation. C’est cette plainte qui, grâce à la nouvelle loi Kasbarian Bergé, a permis à la police d’intervenir sans attendre une décision de justice.

Les habitant.es du collectif Gambetta, qui étaient au courant des risques d’une intervention, étaient tous et toutes sorti.es avant 6h du matin pour ne pas risquer d’être interpellé.es. Read More

Cachan (94): histoire d’un squat express

La Garce est un squat qui a ouvert à Cachan, en Ile-de-france, fin avril 2024, dont le propriétaire est la société des Grands Projets (anciennement le Grand Paris) et qui a été expulsé le 8 août 2024. On raconte ici brièvement son histoire, son procès et son expulsion (ça parle notamment d’ouverture depuis la nouvelle loi Kasbarian et de mauvaise foi).

La parcelle est située 19 rue du parc de Cachan à Cachan. Il y a une maison principale et une annexe, entourées par un grand jardin. Pendant 1 mois, on a fait pas mal de travaux, on était visibles et les voisin.es ont cru qu’on était les nouvelleaux locataires. Aucun signe du propriétaire ni de la police pendant presque 1 mois, jusqu’au 27 mai, jour où la police municipale et l’ASVP arrivent devant la maison. On leur file alors des preuves que le lieu est occupé depuis plusieurs semaines. Des vigiles envoyés par les proprios arrivent au cours de la journée avec plusieurs voitures et des chiens. Le soir, ils bloquent notre portail et nous disent qu’on doit partir et que si on sort, on ne pourra plus rerentrer. La nuit tombée, ils sont 8 et plusieurs d’entre eux commencent alors à essayer d’ouvrir le portail à coups de pied de biche et de pince monseigneur dans l’idée de garer leurs voitures dans notre jardin. Ça dure un peu longtemps, ça fait plein de bruit et il est super tard du coup les voisin.es appellent les keufs. La police nationale arrive et leur dit d’arrêter, que la maison est considérée comme notre domicile et donc qu’ils pourraient se prendre violation de domicile s’ils continuent. Ils s’arrêtent alors et le lendemain, ils ne sont plus que deux et repartent dans la journée. Un huissier passe ensuite et délivre une sommation de quitter les lieux sous 48h. Read More

Tanzanie: des sociétés privées complices d’expulsions forcées de communautés masaïs

Depuis 2009, des entreprises privées se rendent complices des autorités tanzaniennes qui procèdent à l’expulsion forcée de communautés autochtones masaïs de leurs terres ancestrales à Loliondo.

Publié le 7 août 2024, le nouveau rapport d’Amnesty International, intitulé ‘Business as usual in bloodied land ?  The role of businesses in forced evictions in Loliondo, Tanzania’, révèle qu’Ortello Business Corporation (OBC), société privée qui propose des chasses aux trophées et est liée à la famille royale des Émirats arabes unis, est impliquée dans l’expulsion forcée des Masaïs : elle accompagne les forces de sécurité tanzaniennes et permet aux autorités d’installer des camps sur ses propriétés pendant toutes les expulsions. Au minimum, cela indique qu’OBC est au courant de l’implication des forces de sécurité dans ces opérations. Au maximum, que l’entreprise est non seulement au courant, mais facilite également la participation des forces de sécurité. Read More

Turin: sur l’expulsion de l’Ex-Lavatoio occupé

À l’aube de ce matin – 9 juillet 2024 – l’ancien lavoir occupé de Corso Benedetto Brin 21 à Turin a été expulsé et perquisitionné. Au cours de l’expulsion, divers documents ont été saisis à des fins d’enquête.

Des médias fanfaronnent sur l’expulsion de la « tanière des anarchistes violents » et les politiciens en service se félicitent de la énième expulsion, tandis que les ouvriers au service de la police et de la municipalité murent et détruisent le bâtiment, le rendant à l’abandon et à l’oubli.

L’Ex Lavatoio avait été occupé le 9 décembre 2022 dans le cadre d’une mobilisation en réponse à l’expulsion du squat Edera. Au cours de ces mois, beaucoup ont considéré qu’il était essentiel de revendiquer et de renouer la pratique de l’occupation – certainement pas celui des tables de négociation et de planification municipales – , en solidarité avec les camarades de l’Edera, ainsi trois occupations sont nées l’une après l’autre (Ex-Lavatoio occupato, Polisportiva Occupata Iris Versari, Circolo Occupato La Crepa). Read More

Caen: Solidarité avec les squats. Crèvent les expulseurs !

Cette semaine à Caen, deux expulseurs de squats locaux ont reçu de la visite.

Inolya, situé au 7 place du maréchal Foch, a été redécoré par les tags suivants : « vive les squats », « expulseurs de merde » et « remettez l’élec ! ». Ce bailleur est un agent essentiel de la structuration anti-sociale de la ville. Il gère des milliers de logements. Beaucoup sont vides et parfois squattés. C’est le cas à Lisieux, où avec la complicité d’Enedis ils ont coupé le 10 juillet l’électricité aux personnes vivants dans deux squats. Inolya mène une politique agressive contre squatteurs et locataires : riposte ! Read More

Abidjan (Côte-d’Ivoire): affrontements et actions directes contre une opération de « déguerpissement » à Adjamé-village

Le dimanche 21 juillet 2024 en début de matinée, une opération de « déguerpissement » le long de l’artère principale d’Adjamé-village (quartier nord d’Abidjan) a été bloquée par des villageois·es, qui se sont interposé·es face aux responsables de l’opération d’expulsion.

Cette opération d’expulsions et de démolitions de logements est justifiée par les institutions locales par le projet de construction du 4e pont d’Abidjan, destiné à relier plus aisément les communes de Yopougon, Attécoubé, Adjamé et Plateau.

Malré la résistance des habitant·es, des maisons et des locaux de petits commerces ont été démolis. Des affrontements ont alors eu lieu, faisant une dizaine de blessé·es parmi les villageois·es, dont certain·es graves.

Le jeudi 25 juillet, l’opération de « déguerpissement » a repris, cette fois soutenue directement par les forces anti-émeutes ivoiriennes (en plus d’hommes de main armés de gourdins et d’armes blanches), provoquant à nouveau des affrontements, encore plus violents que quatre jours auparavant. Des riverain·es, opposé·es à la démolition de leurs commerces ou habitations ont réagi immédiatement, transformant les rues en véritable champ de bataille dès les premières heures de la matinée. « Les habitants, déterminés à défendre leurs biens, ont érigé des barricades et lancé des projectiles sur les agents. Les jets de pierres ont rapidement dégénéré en affrontements plus violents, mettant en péril la sécurité de tous les intervenants. » (Abidjan.net) Read More

Calais: squat de la rue Sauvage, anatomie d’une chute

Le 2 juillet [2024], la mairie de Calais et les flics ont expulsé le squat de la rue Sauvage à Calais. Ce squat a été ouvert en février 2022 par des militant.e.s de Calais et d’un peu partout de france et d’ailleurs. Iels ont rappelé que le droit au logement est un droit pour toustes, et même pour les quelque 1500 personnes qui erraient et errent toujours dans le Calaisis, entre deux expulsions de camps de fortune par les flics, en attendant de rejoindre l’Angleterre par des moyens rendus toujours plus dangereux par la militarisation croissante de la frontière. En parallèle, un peu plus loin dans Calais, une barre d’immeuble – la tour J du Fort Nieulay – avait elle aussi été occupée. Celle-ci avait été expulsée par le RAID, déposé sur le toit de la tour en hélicoptère. Read More

Rennes: la gauche expulse

Malgré des promesses; les gauches régionales (proprio des bâtiments) et les gauches municipales ont expulsé à 14h, ce 11 juillet 2024, le bâtiment du canal Saint-Martin à Rennes occupé depuis janvier 2024 par des migrant-e-s et exilé-e-s ! Aucune alternative, aucune solution ou aide de relogement d’urgence ou de prise en charge etc ! Bravo les gôches ! Vive le nouveau Front Populaire des gogos !
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Amsterdam: un squat sur le Rokin expulsé après la célébration des 1 ans de Takland

Takland a un an de plus et nous célébrons ! Avec une résistance sous la forme d’une ouverture d’un nouveau bâtiment. Après une année pleine d’action, de discussions, de films et de fêtes, ce nouvel ajout à la ruelle sera à nouveau l’art révolutionnaire d’Amsterdam. Le nouveau bâtiment squatté (le rez-de-chaussée du Rokin 104) à l’angle de Taksteeg/Rokin était vacant depuis des années et a le même propriétaire (Axel P Nielsen BV) que Taksteeg 6 déjà squatté.

La police n’a rien voulu savoir de ce nouveau squat, après avoir promis à 19h vendredi qu’ils n’expulseraient pas, ils sont revenus plus tard dans la soirée à 23h30 pendant notre festival avec 10 camionnettes, la brigade canine, la popo à cheval et les BraTra pour montrer leurs dents. Une expulsion illégale à Amsterdam, qui en n’avait pas vu depuis le squat du Waldeck Pyrmonkade en janvier 2022. Read More