Montpellier: coups de pression de la police contre un squat prévu pour loger des personnes migrantes

En juillet 2017, Emmanuel Macron avait promis qu’il n’y aurait bientôt « plus personne à la rue ». Résultat des comptes : on compte au moins 1500 sans domicile fixe à Montpellier et la moitié des appels émis vers le 115, le numéro d’hébergement d’urgence, reste sans réponse. Et pourtant, plus de 12 000 logements sont inoccupés à Montpellier. Face à ce constat amer, de nombreu-ses militant-es, ou tout simplement des personnes révoltées par cette situation, ont décidé d’agir en occupant (réquisitionnant) des bâtiments vides, donnant ainsi un sens concret au droit au logement consacré par la Constitution. Loin de s’en réjouir, les autorités répriment ces squats : évacuation du Château l’année dernière, et expulsions programmées du centre social autogéré et du Court-Circuit, abritant plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux migrants. Un nouveau squat, occupé depuis quelques jours au 206 rue Triolet, à Montpellier, est menacé par la police.

Squatteurs sous tension

Les squatteurs de la rue Triolet ont donné mardi matin à un huissier des documents prouvant qu’ils vivaient dans les lieux depuis plus de quarante huit heures, ce qui en fait légalement leur résidence principale, rendant ainsi impossible toute expulsion légale. Read More

Montpellier: sursis pour le squat le Court-Circuit

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées mardi 23 juillet devant la préfecture de l’Hérault, à Montpellier, pour dénoncer l’expulsion programmée du squat le Court-Circuit, situé boulevard de Strasbourg, qui héberge depuis plus d’un an une soixantaine de personnes, notamment des exilés Albanais, dont de nombreux enfants. Le tribunal administratif de Montpellier avait accordé huit mois de délais au squat, faisant planer la menace d’une expulsion à partir du 24 juillet. À l’issue du rassemblement, appelé par le collectif Bienvenue migrantEs 34 et « Un toit pour tous », un entretien a eu lieu avec un fonctionnaire de la préfecture, qui s’est engagé à ne pas recourir à la force publique d’ici fin août. Les personnes hébergées et leurs soutiens veulent éviter une confrontation avec à la police lors de l’expulsion et trouver des situations de relogement qui ne soient pas individualisées, mais collectives. Read More

Montpellier: appel des résidents du CSA Bonnard après une descente de police

Mercredi 19 juin, dans le cadre d’une gigantesque opération, des dizaines de gendarmes et policiers surarmés sont entrés dans le centre social autogéré du 14 rue Bonnard où vivent 160 personnes dont plus de 40 enfants, tous scolarisés (pour les plus de 3 ans).
Nous, habitantes et habitants de ce lieu, souhaitons réagir à cette opération et au traitement médiatique qui en a été fait, car cela a constitué un véritable traumatisme : nous avons été mis en joue et traités comme de dangereux délinquants. La police est venue en cherchant des criminels, elle a trouvé beaucoup de jeunes enfants paniqués par ce déploiement digne d’une opération de guerre. Les enfants en pleurs ont tenté de se cacher derrière les portes. Après plusieurs jours ils ont toujours des difficultés à dormir, ils vivent dans la crainte d’une nouvelle intervention et certains se précipitent sous les lits lorsqu’ils entendent la sirène des pompiers.
Au terme d’une journée d’angoisse, il s’est avéré qu’un habitant suspecté de participation à des délits a été arrêté. Deux autres personnes, ont été arrêtés (puis relâchées) sans être accusés d’activités délictueuses. Il s’agit de pères de famille, en attente de régularisation.
Nous déclarons que nous sommes évidemment d’accord pour que la police lutte contre les trafics. En revanche nous déplorons ce déploiement de force terrifiant et disproportionné. Nous regrettons également le traitement médiatique associé qui a globalement consisté à pointer indistinctement du doigt la communauté albanaise, de plus en plus souvent présentée comme une immense mafia. Read More

Montpellier: l’impressionnant foyer occupé d’Euromédecine

Le moins connu, mais non le moins important des squats sociaux de Montpellier a toujours besoin de soutiens concrets

Fin de matinée d’un dimanche de fin avril, au bord de l’une des voies désertées d’Euromédecine. On jardine sur un vaste, un magnifique terrain. On bêche. On retourne la terre. On dresse des tuteurs. On plante des boutures. Le printemps bruisse. La plupart des jardiniers résident dans le bâtiment impressionnant, de style Grande-Motte, qui trône au milieu de cette lande. Ils sont réfugiés, demandeurs d’asile, accueillis dans ces locaux occupés (réquisitionnés), sur lesquels veille l’association Solidarité Partagée.

Même si l’ennui est l’un des tourments qui rongent les sans papiers, interdits de toute activité professionnelle, soumis à de kafkaïennes attentes de procédures qui leur restent essentiellement opaques, le jardinage n’est pas qu’un aimable passe-temps, entre matches de foot et cours de français dispensés par des bénévoles. L’urgence alimentaire est l’un des problèmes qu’affronte le lieu, malgré l’appui de quelques associations, tel le Secours Populaire, qui atteignent elles aussi leurs limites. Les produits maison de l’horticulture seront une réponse à ce problème. Read More

Montpellier: De la réouverture du Royal Occupé à la Maison du Peuple

Le bâtiment du Royal vient de réouvrir grâce à la volonté et la coordination des gilets jaunes. Il devient la Maison du Peuple de Montpellier et la première réunion de fondation (assemblée générale gilets jaunes) a eu lieu dimanche 28 avril 2019. Le Royal Occupé avait été occupé une première fois en mai 2016 et expulsé le 11 mai 2017: https://squ.at/r/2fm4

La Maison du Peuple, 13 rue Boussairolles, 34000 Montpellier https://squ.at/r/72t7 Read More

Montpellier: Quartier Figuerolles, la Friche à Mimi menacée par un gros projet immobilier

Un ensemble spéculatif de 136 logements, sans la moindre concertation dans un quartier fragile, pourrait remplacer la légendaire Friche de Mimi. Des habitants s’organisent pour l’entraver.

18 heures ce vendredi 7 décembre sur la place Salengro à Figuerolles. Il y a de la politique dans l’air. Dans les têtes et sur les lèvres.
– Un monsieur : « Avec Saurel à la mairie, c’est open bar pour les promoteurs ! »
– Une dame : « Lui ou un autre, ça serait pareil. Et si ça se trouve, vous avez voté pour lui ».
– Un autre monsieur : « Ah non ! D’ailleurs j’étais candidat sur une autre liste. Celle du NPA ».
– La même dame : « Le NP quoi ? C’est quoi ça ? »
– Un troisième homme : « Bref, c’est pourquoi il faut vraiment soutenir les gilets jaunes. Y’a besoin d’un changement complet, très, très profond ».

Ce cercle spontané de discussions s’est agrégé autour des tables du collectif « Figuerolles en friche ». Au fil de deux heures de présence, on peut estimer à une centaine, le nombre de personnes qui se seront arrêtées là à cette occasion. Parmi lesquelles, une proportion significative de passants qui découvrent tout. Sur un panneau, sur une table, on peut consulter le projet du groupe immobilier Marignan, qui touche le quartier. Il s’agit du dixième groupe français dans son domaine, avec cinq projets en cours sur la métropole. Il dépend d’une banque hollandaise et intéresse les fonds de pension. Read More

Montpellier: l’Utopia 003 bientôt expulsable

Luttopia, collectif de lutte contre la misère et la précarité, existant sur Montpellier depuis Avril 2014, appelle à soutien du lieu de vie Utopia 003 (3ème lieu d’occupation du collectif), expulsable à compter du 20 septembre 2018.
Ce lieu de vie accueille actuellement plus de 170 personnes, dont 18 familles et 30 enfants,
Nous en appelons à toutes les forces individuelles et collectives pour élaborer ensemble une manière de résister afin de sauver ce lieu de vie!

Rendez-vous à l’X-Pulsion Squat Festival, le 20 septembre à partir de 12 heures à l’Utopia 003 (Le Paquebot), 2 avenue de Castelnau. Read More

Paris: rassemblement contre la loi ELAN, mercredi 19 septembre devant le Sénat

Dans son ELAN, la République (en) marche sur la gueule des pauvres

Le projet de loi ELAN (Évolution du logement et aménagement numérique) vise à réformer le droit immobilier. Il a été présenté au Conseil des ministres en avril 2018, discuté à l’Assemblée nationale et au Sénat depuis.

Il présente plusieurs mesures anti-pauvres, dont une est particulièrement horrible: l’article 58 ter.

Cet amendement a été ajouté par la droite LR (Les Républicains), il est spécifiquement anti-squat et vise, en termes juridiques, à mettre au même niveau l’occupation de logements vides (laissés à l’abandon depuis plusieurs mois, parfois depuis des années) et la violation de domicile (c’est-à-dire l’introduction dans un logement où des personnes habitent), celle-ci étant réprimée aujourd’hui par une expulsion immédiate sans jugement et une condamnation allant jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. Read More

Montpellier: la police a tenté d’expulser illégalement un nouveau squat près de la fac de droit

Le calme plat qui règne traditionnellement aux abords de l’université de droit et de science politique de Montpellier n’est plus. Depuis lundi dernier, une banderole de soutien aux squats a fleuri sur le bâtiment collé à celui de la faculté, rue de l’École Mage. Face à l’hiver qui approche et conscients de l’impuissance des autorités publiques pour loger les sans-abri, des dizaines de personnes, et en particulier des précaires, ont investi l’immeuble pour une durée indéterminée. À terme, cette réquisition pourra permettre de loger plusieurs dizaines de familles dans des conditions dignes puisque chaque chambre est composée d’une salle de bain individuelle. Le nouveau collectif qui se forme autour de cette occupation devrait vraisemblablement expliquer les raisons politiques de cette action d’ici les prochains jours.

La police tente une expulsion illégale

La législation concernant les expulsions est claire : la police ne peut chasser personne sans décision exécutoire du tribunal, sauf si une voie de fait a pu être constatée (entrée par effraction), ce qui n’est pas le cas concernant cette réquisition. Pourtant, hier à l’aube, des maçons ont scié l’une des portes du bâtiment sous la protection de policiers en civil de la brigade anti-criminalité. Read More

Comment ouvrir un squat en 5 étapes ?

squatTon propriétaire te fait chier ? Le Crous te séquestre dans une chambre universitaire de 11 m2 ? T’en as marre d’être dépendant de tes parents ? T’as jamais une thune à cause du loyer, des charges, et de cette putain de taxe d’habitation ? Ouvre un squat ! Ce n’est pas si compliqué, c’est plutôt excitant et si c’est fait dans les règles de l’art, tu risques quasiment rien. Le Poing s’inspire des brochures de squatteurs, notamment « Le Squat de A à Z », pour vous donner des conseils pour ouvrir un squat et ne pas se faire expulser trop vite.

Squatter, ça veut dire vivre dans un bâtiment abandonné sans avoir demandé d’autorisation à personne. C’est refuser de payer un loyer à un propriétaire qui possède plus d’un logement quand d’autres n’en possèdent aucun. Certains squats se revendiquent militants et/ou culturels, d’autres sont juste des lieux d’habitation. De fait, tout squat est « politique » dans la mesure où c’est une contestation en acte de la propriété privée. Si tu te lances dans cette lutte, tu vas donc rejoindre le camp de ceux que l’État et la police considèrent comme « indésirables ». Toi aussi, rejoins le côté obscur de la force ! Read More

Montpellier: expulsion du Royal après plus d’un an d’existence

Le Royal Occupé, lieu d’habitation et d’activités politiques emblématique de la culture alternative montpelliéraine depuis un peu moins d’un an, a fermé ses portes ce jeudi 11 mai 2017 à 5h50 du matin.

Le squat du Royal, dont l’occupation avait débuté le 30 mars 2016 durant le mouvement contre la loi Travail, a vu ses occupants expulsés ce jeudi 11 mai. Une vingtaine de personnes ont ainsi perdu leur toit, et Montpellier est en deuil d’un lieu de culture alternative et anticapitaliste. Read More

Montpellier: attaque contre le Royal la nuit dernière

Cette nuit, le Royal Occupé a été attaqué violemment et à plusieurs reprises par une bande armée. Ils ont fracassé deux vitrines, tenté de pénétrer par une porte de secours et essayé de mettre le feu à un lieu où habitent des dizaines de personnes et qui est collé à un bloc de plusieurs immeubles. Read More

Montpellier : le squat Le KaLaj a été expulsé

Les habitants du squat Le KaLaj, rue Desmazes, quartier Figuerolles, ont été expulsés tôt ce matin [jeudi 13 avril 2017] par une quarantaine de policiers. L’un des squatteurs était noir, il a donc fini au poste pour un contrôle d’identité. #lapoliceestraciste

Le Kalaj est un “squat militano-artistico-kalé” ouvert il y a plus de 5 ans dans le quartier Figuerolles. Projections, pièces de théâtre, ateliers de sculpture ou de fabrication d’antenne wifi, le Kalaj a aussi logé Lo Barrut et Touristar pour leurs premières répétitions et accueilli le hackerspace Le BIB [1] lorsqu’il n’avait pas de local. Généreux, les habitants du lieu (5 à 10 personnes) ont toujours prévu une place sur le canapé pour les galériens de passage. Read More

Montpellier: Explosions & confettis. Que s’est-il passé au Karnaval des Gueux mardi 28 février

20170228_Karnaval_des_Gueux_MontpellierA Montpellier, cela fait des décennies que les pauvres, « les déviants » et tout ceux que notre société considère comme « indésirables », profitent de mardi gras pour occuper le centre-ville et choquer les bourgeois. A chaque fois, les politiciens nous ressortent les mêmes bobards : les karnavaliers se feraient manipuler par de méchants casseurs, les commerçants seraient tous du côté des policiers et il y aurait des blessés chez les policiers mais aucun du côté manifestant. Les journalistes qui ont parlé de la soirée de mardi dernier n’étaient pas présents au Karnaval et se sont exclusivement renseignés auprès des services de police pour écrire leurs articles, avec une mention spéciale pour France 3 qui a même partagé des vidéos de médias d’extrême-droite.

1) Le Karnaval des Gueux n’est pas organisé par un « noyau dur », c’est une vieille tradition populaire.

Selon le préfet, « sous des abords festifs, il s’agit d’une manifestation non-autorisée animée par un noyau dur du 150 à 200 personnes ». « Les organisateurs ont pu, cette année, s’appuyer sur le squat du Royal en centre-ville qu’ils occupent depuis plusieurs mois, afin de rassembler puis déployer aisément une véritable logistique nécessaire aux dégradations et à l’affrontement avec les forces de l’ordre ». Read More

Montpellier: Du procès du Royal occupé au procès de Luttopia 003

Ce mardi 28 février, dès 8h30, nous étions très nombreux et nombreuses devant la cour d’appel pour soutenir le Royal occupé, menacé d’expulsion et destiné par les nouveaux propriétaires à se transformer en logements de luxe ! Entre 200 et 300 personnes sont en effet venues en solidarité avec le Royal, lieu d’habitation et espace d’activités, de culture populaire, de débats politiques et de soutien aux luttes.
Après une audience expéditive, le juge a annoncé que le délibéré sera rendu le 30 mars. Le collectif des habitant-e-s du Royal, et tous leurs soutiens, ont affirmé leur volonté de continuer à faire vivre cet espace non-marchand et à porter leurs revendications, dont celle du droit au logement pour tou-te-s.
Cette mobilisation est importante. Elle rappelle les millions de logements laissés vides, la gentrification, la spéculation immobilière, alors que près de 4 millions de personnes en France sont sans logement ou vivent dans des conditions très précaires ! Elle rappelle également la nécessité d’espaces de rencontres, d’élaboration politique, de solidarité, de soutien aux luttes sociales, visibles et ouverts sur la ville.
Ainsi nous continuerons à nous mobiliser, à faire vivre la solidarité et la convergence des luttes, contre les inégalités, la répression et tous les systèmes de domination.
Jeudi 9 mars aura lieu le procès de Luttopia03 à 8h30 au TGI. Soyons également nombreuses et nombreux ce jour-là ! Read More