Marseille: appel à témoignages sur les nouvelles méthodes de l’état pour expulser les squats

Actuellement, le gouvernement fait passer une nouvelle loi anti-squat « ASAP » qui facilite les expulsions, réduit les possibilités d’occuper des logements vides et criminalise ces occupations. Mais avant même l’application de cette loi, il semblerait que des ordres ont déjà été donnés aux préfets pour réprimer davantage les squats. Voici quelques exemples de ce qu’il se passe ces derniers mois à Marseille et qui nous ont motivé à lancer cet appel à témoignages.

Depuis quelques mois, sur Marseille, plusieurs d’entre nous ont subi la violence de nouvelles méthodes répressives auxquelles nous n’étions pas préparé.e.s.

C’est ce qui nous a motivé à recueillir des témoignages pour les recouper et les diffuser dans le milieu squat afin de mieux s’armer collectivement. Donc si tu as été expulsé.e ou que tu as eu un coup de pression sur ton squat ces derniers mois, envoie-nous ton témoignage à : balancetonexpulsion13 [at] riseup [point] net en détaillant le contexte et les interactions avec des flics, des huissiers, des gros bras, des proprio’… Tu peux aussi expliquer comment s’est passée ta procédure, ta technique de défense, parce que ça nous intéresse aussi de voir comment évoluent les jugements (délais, trêve hivernale, les arguments récurrents des juges…) Read More

Toulouse: Roland, les squatteurs et les médias

L’emballement des médias autour du squat d’une des propriétés de monsieur Roland commence il y a 10 jours. La Dépêche du Midi raconte que Roland venait « une fois par semaine » dans cette propriété depuis plusieurs mois, pour se « reposer et entretenir la maison ». En septembre l’aide-ménagère (ou l’agence censée vendre la maison selon l’une ou l’autre des deux versions relatées dans les médias) remarque que des précaires s’y sont installés. Le propriétaire lance une procédure d’expulsion. Quelques semaines plus tard, le 23 octobre le jugement tombe : l’expulsion aura lieu à la fin de la trêve hivernale. Mais le lundi 1er février, l’annonce de la prolongation de la trêve hivernale par la ministre du logement pousse Roland et sa famille à médiatiser l’affaire et à agiter les réseaux sociaux afin d’obtenir une expulsion hors cadre légal. En effet, Roland veut vendre sa maison, et doit attendre deux mois de plus. Il ne le supporte pas. L’affaire est rapidement reprise par l’extrême droite locale et les réactionnaires de tous bords qui n’ont pas hésité à semer la confusion en reprenant une version fallacieuse et à attirer une compassion nationale sur une version tronquée de l’histoire. Le relais médiatique de Roland s’organise, et dès le mardi, plusieurs rassemblements de soutien se succèdent jusqu’à ce que les occupants décident de quitter les lieux jeudi soir. Read More

Bruxelles: états des lieux de la Campagne de Réquisition Solidaire

Le 18 décembre 2020, L’Hospitalière était ouverte ! Depuis la Campagne de Réquisition Solidaire continue ! Voici les nouvelles des différents bâtiments.

L’Hospitalière:
Une convention d’occupation précaire a été signée : ce sont 80 places de logements décents qui ont été ouvertes, dans un bâtiment qui était autrement voué à rester inoccupé. Cette occupation permettra aussi aux collectifs d’organiser leurs luttes pour la régularisation des personnes sans-papiers et la dignité !

Bâtiment Citydev:
Les négociations sont en cours, nous espérons pouvoir conclure une convention d’un an (au moins jusque fin mars 2022). Une trentaine de personnes logent déjà dans le bâtiment. Nous attendons la remise en route du chauffage et la visite des pompiers pour pouvoir terminer le déménagement de l’occupation de Jette. En tout, ce seront 200 personnes qui pourront y loger. Read More

Saint-Étienne: menaces d’expulsion du squat de Solaure

Depuis plusieurs jours, les habitant.e.s de l’ancien bureau de Poste de Solaure ont reçu plusieurs fois la visite des services d’hébergement d’urgence, ainsi que celle de la police, venus leur signaler l’expulsion imminente de ce lieu occupé depuis juin 2019 qui héberge une trentaine de personnes laissées sans solution par les pouvoirs publics. D’après leurs dires, les habitant.e.s du lieu devraient être relogé.e.s par le 115 suite à l’expulsion, dans des conditions et pour une durée inconnues.

Pourtant, le gouvernement a décidé récemment de prolonger la période de trêve hivernale jusqu’au 31 mai, en réponse à la précarité grandissante causée par l’actuelle pandémie de Covid-19. Cette décision, combinée avec la vague de froid annoncée pour ces prochaines semaines, confirme l’absence d’humanité et de compassion de la mairie, de la préfecture et des services de police, qui n’hésitent pas à mettre à la rue une nouvelle fois plusieurs familles avec comme excuse un projet d’urbanisme plein de promesses : un parking. Read More

Toulouse: variation de mise sous pression

En septembre, une maison inhabitée du quartier des Minimes à Toulouse est squattée et suite à la procédure judiciaire, les occupant.es bénéficient de la trêve hivernale (récemment prolongée du 31mars au 1er juin dans le cadre de la crise sanitaire). Ces deux seuls mois de prolongation déclenchent une réactualisation de la vague médiatique et politique anti-squat de ces derniers mois.

Le 7 février, le journal La Dépêche, publie un article misérabiliste sur la « soit-disante » situation de Roland, ancien salarié de ce même journal… L’affaire envahit les réseaux sociaux et médias dans les jours qui suivent, entraînant la massive présence des journalistes, toujours là pour défendre proprios, possédants et autres dominants. Read More

Berlin: manifestation pour les wagenplatz

Venez à la manifestation pour les wagenplatz et soutenez notre lutte contre les expulsions et pour un logement autonome !
Le 20 février à 14h, nous partirons du KØPI en vélo et rejoindrons le convoi de camions dans la Scheffelstrasse à 15h. Merci de venir avec des masques et gardez vos distances les un-es des autres !

Pas de place pour la gentrification ! Défendez les wagenplatz !

Berlin regorge de wagenplatz qui façonnent les quartiers et remplissent les rues de vie. Ces wagenplatz sont organisées en structures ouvertes et solidaires et offrent un espace de rassemblement collectif. Nous défendons des alternatives autonomes à un paysage urbain façonné par une logique capitaliste et d’exploitation. Mais pratiquement aucun des wagenplatz n’a de perspective à long terme ou sans bail garanti. Presque tous sont constamment et gravement menacés par la spéculation immobilière et la liquidation de la ville par le parti rouge-rouge-vert. Nous ne sommes pas les seul-es dans ce cas – nos voisins et d’autres projets autonomes, tels que le Kiezkneipe Syndikat, Sabot Garden, DieselA et Liebig34, ont été expulsés en 2020. Nous sommes solidaires de toutes les personnes qui sont menacées ou touchées par les expulsions ! Nous nous battons pour une ville où le logement n’est pas une marchandise !

Pour un logement autogéré ! Pour une vie en camions ! Prenons la ville ! Read More

Nantes: la maison du peuple est debout !

Après la semaine de tension, la menace d’expulsion plane toujours sur son toit. La garde n’est pas baissée. Nous nous attendons à un réveil musclé. Malgré tout, la vie suit son cours. Nous accueillons encore de nouveaux résidents et les projets ne manquent pas. Venez nous rejoindre! Il y a de la place pour les camardes pour quelques nuits.

La journée de mardi 2 février a été une épreuve pour tout le monde (avec l’expulsion du squat de l’Orangerie). La police était attendue. Au pied levé, dès 6h du matin, les soutiens ont afflué à la Maison du Peuple. Collectifs, associations et militants sont venus prêter main forte. Grâce à cet élan de solidarité, nous avons pu relancer notre demande de discussions pour la négociation d’un bail précaire. (…) Nous gardons espoir.
Aujourd’hui, la vie continue. De nouveaux sans-abris viennent frapper au portail. La Maison poursuit son œuvre de soutien aux plus démuni-es. Les collectifs et associations se réunissent. Cet après-midi encore, comme chaque Dimanche, les ateliers de La BASE Nantes sont ouverts à tous. Débat autour d’un documentaire sur la fabrique de la propagande et de la manipulation, atelier de création d’affiches et de banderoles, espace jeu pour les enfants…
Dès demain, vous pouvez nous rejoindre. Les projets ne manquent pas. Les portes sont grandes ouvertes, des places restent disponibles. Venez toquer pour discuter autour d’un café : il y a du pain sur table et sur la planche… Read More

Nantes: expulsion d’un squat boulevard Eugène Orieux, témoignage et observations

Ce lundi 25 janvier 2021 dans la soirée, une expulsion, suivie de l’interpellation des deux personnes présentes dans la maison, s’est déroulée boulevard Eugène Orieux à Nantes. Nous jugeons utile de partager largement cet événement étant donné ses circonstances, le contexte dans lequel elle a eu lieu et les pistes de réflexion que l’on peut en retirer.

La maison squattée (réquisitionnée), vouée à la vente à un promoteur immobilier, devait être démolie pour laisser place à un immeuble d’habitation. Elle est inoccupée depuis au moins trois ans, alors que la vente au promoteur n’a toujours pas été réalisée. La maison est en parfait état avec de l’électricité, le chauffage en position antigel, les fenêtres fermées, aucune infiltration d’humidité. Bref, aucune raison de déclarer l’habitation comme impropre au logement. Read More

Villeurbanne: attention aux chiens… de garde du capital immobilier

Expulsion violente et illégale d’un squat à Villeurbanne : la police défonce le portail d’une maison vide promise à la démolition et emmène 11 personnes en garde à vue pour… « dégradations ». Trois semaines après, nous revenons sur le déroulement de ces 21 heures, que nous ne pouvons pas laisser passer.

Une maison située au 25 rue Frédéric Fays à Villeurbanne a été occupée le mercredi 6 janvier au soir. Celle-ci, vide depuis plusieurs mois comme 5 autres maisons, est destinée à être démolie. Ces bâtiments appartiennent au promoteur immobilier Kaufman & Broad, qui les a rachetées pour réaliser à la place un vaste projet immobilier de 73 logements. Un pas de plus dans la gentrification du quartier de Cusset et l’exclusion de ses habitant.es, repoussé.es toujours plus loin en dehors de la ville. Read More

Florence: assignations à domicile, pointage chez les flics suite aux événements du 30 octobre

La police de Florence a déployé à l’aube du mercredi 3 février une vaste opération répressive contre des camarades de quartier anarchiste, en lien avec les manifestations populaires du 30 octobre dernier, lorsque des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la capitale toscane contre le manque de réponses économiques et sociales à la crise générée par la pandémie de Covid19.

37 suspects au total, 20 perquisitions effectuées, dont certaines à l’intérieur de l’occupation de Viale Corsica, 81. 7 personnes sont assignées à résidence, 7 autres ont l’obligation de rester avec une interdiction d’éloignement de leur domicile de 20h à 7h, et 5 à l’obligation de pointer. Les crimes allégués, pour diverses raisons, sont ceux de dommages à la propriété publique et privée, de résistance, de violence et de blessures à des agents publics, de fabrication et de lancement d’engins incendiaires. Comme première réponse de solidarité, dans la matinée, il y a eu une manifestation sur la Piazza Indipendenza, et à 18 heures, il y aura un rassemblement à l’occupation de Viale Corsica. Read More

Nantes: expulsion d’un squat impasse Saint-Amour

Nouvelle expulsion illégale d’un squat mi-janvier sur Nantes. Maison appartenant à l’association « les Petits Frères des Pauvres », dans ce contexte d’application de la loi ASAP…

Le 21 janvier dernier, un groupe d’ami.e.s SDF décident de montrer le bout de leur nez à une fenêtre de la maison qu’iels occupent depuis plusieurs jours et commencent des allers et venues. Des ami.e.s passent aussi les voir. La maison en question est leur domicile principal, iels y reçoivent du courrier, y commandent de la nourriture et bien sûr y vivent en toute discrétion. N’ayant pas réussi à connaître le nom du nouveau propriétaire, iels n’ont pas encore pu le prévenir, expliquer leur situation, gérer avec lui le rétablissement de l’électricité etc. Il fait froid et il pleut, dormir dehors ou dans son véhicule devient difficile et dangereux, iels espèrent au moins pouvoir s’installer et se chauffer pour l’hiver. Le bâtiment est une maison d’une petite 100aine de m² avec un jardin accessible, dans le secteur de pont du Cens (3 impasse Saint-Amour, Orvault). La boîte aux lettres déborde et des personnes habitant le quartier avaient confirmé que l’habitation était inoccupée depuis plusieurs années déjà. L’ancienne propriétaire étant décedée en 2018. Cherchant un abris, les ami.e.s avaient discrètement fait le tour de la maison, constaté par la grande baie vitrée qu’elle était bien vide et s’y sont finalement introduit par une fenêtre mal fermée. Pendant plusieurs jours iels ont du y vivre dans le froid et l’obscurité mais une petite semaine à tenir dans ces conditions ça vaut le coup si ensuite on obtient un abris pour quelques mois, et puis au moins on peut vivre ensemble. Read More

Nantes: récit d’une expulsion par Nantes Metropôle

Récit d’une expulsion par Nantes Metropôle et ses flics de plusieurs personnes de leur nouveau domicile, de surcroit en pleine période de pandémie et de confinement, qui plus est illégale.

Nous sommes plusieurs personnes précaires et sans logement, une situation encore plus compliquée en période de confinement. C’est pourquoi nous avons choisi d’occuper une maison laissée vide par la mairie de Nantes située au 24 rue de Port la Blanche, commune de Nantes, pas loin de la maison d’arrêt de Carquefou. Selon l’intervenent.e de la mairie, venu.e nous parler, cette maison n’était vidée de ses ancien.ne.s colocataires que depuis un mois et demi et la ville avait alors un projet de revente en cours (elle aurait acheté la propriété que très récemment).

Malgré que la maison était sous surveillance électronique, nous sommes parvenu.e.s à y entrer sans déclencher le système d’alarme installé par Sécuri-tess. Nous sommes resté.e.s dans une des pièces à l’étage dépourvu de système de sécurité et avons évité de circuler dans le reste de la maison. Nous sommes donc resté.e.s dormir dans cette pièce, l’avons meublée et organisé le ravitaillement par la fenêtre. Read More

Lyon: « Squatter c’est lutter » par Mayday

Cette semaine Mayday et le Canut-infos du vendredi tendent leurs micros dans les squats lyonnais pour parler hébergement, activités et réappropriation des lieux vides. Read More

Rotterdam: immeuble squatté à Delfshaven

Un certain nombre de personnes ont squatté un bâtiment à Delfshaven. Iels veulent faire une déclaration s’adressant au conseil municipal. Rotterdam pousse les gens au salaire minimum hors de la ville depuis des années. Les militant-es tracent maintenant une ligne et veulent un salaire minimum plus élevé et des logements abordables.
L’inégalité à Rotterdam est de plus en plus visible. Partout dans la ville, les logements sociaux sont mal entretenus et démolis pour faire place à des logements coûteux. Le prix des loyers continue d’augmenter dans notre ville et les revenus des Rotterdamois-es qui touchent le salaire minimum ou l’aide sociale sont à la traîne. Il y a également moins de place pour leurs activités et initiatives sociales. Iels sont poussées hors de notre ville. Il semble qu’il n’y ait plus de place pour elleux.
Nous n’acceptons pas cela. C’est pourquoi nous soutenons les Rotterdamois-es qui ont emménagé dans le bâtiment du Havenstraat 231 et qui réclament un morceau de Rotterdam pour attirer l’attention sur la lutte de ses habitant-es. Avec elleux, nous voulons que les richesses et l’espace de notre ville soient répartis plus équitablement. Ce n’est qu’alors que chaque Rotterdamois-e peut participer et avoir une place. Cela peut être réalisé en portant le salaire minimum à 14 euros de l’heure en 2022 et en entretenant et en rénovant correctement les logements sociaux.
Notre conseil municipal n’a pas voulu écouter avant. Une fois de plus, nous leur demandons de veiller à ce que chaque habitant-e de Rotterdam puisse vivre avec un loyer abordable et disposer d’un revenu décent. Nous appelons la ville de Rotterdam à choisir pour nous.
Nous voulons une ville prospère et colorée dans laquelle chacun-e puisse vivre et s’épanouir au lieu de survivre. Read More

Lyon: en plein hiver et en toute illégalité, Grand Lyon Habitat perce le mur d’un squat !

Grand Lyon Habitat, bailleur public de la Métropole de Lyon (et dirigé par le tonton du président « écolo » Bruno Bernard), continue sa politique de harcèlement contre le squat « Le Maria Carré » dans le quartier de la Guillotière.

Mardi 26/01, sans l’accord des habitant-es, des ouvriers accompagnés d’un représentant de Grand Lyon Habitat ont tenté d’entrer dans le squat. Ils ont ensuite installé un échafaudage sur la façade du bâtiment, toujours sans l’accord des habitant-es, avant de percer des trous de plusieurs centimètres dans les murs d’un appartement. Read More