Nantes: comme un goût de haine dans les rues de la ville. Expulsion violente, guerre de classes, et fascisation affirmée…

Ça commence par l’histoire d’une maison squattée

Nantes, quartier de Procé. Un des quartiers bourgeois les plus chers de la ville, 4636 euros le m², excusez du peu.

Un groupe de personnes en galère de logement décide de squatter une baraque (« pas habitée depuis 2007 » d’après une voisine). Normal… Sauf que, peu après l’emménagement, le proprio menace d’envoyer des gros bras pour tout défoncer, en assumant sans complexe qu’il passera outre les flics et la procédure légale. Est-ce la présence des potes venu·es en soutien qui l’a dissuadé ce jour-là ? Possible… Toujours est-il qu’un maçon venu pour murer la maison, la pensant vide, a confié aux squatters :« à votre place, moi je partirais … » probablement par habitude des méthodes de son employeur.

Effectivement, quelques semaines plus tard, alors que la procédure suit son cours, environ 7 hommes cagoulés et armés de matraques télescopiques entrent dans la maison à coup de bélier [nb: seul·es les flics, les militaires et les pompiers sont autorisé·es à acheter ce genre de matos], en se faisant passer pour la police. Ils sont relativement structurés, obéissent à un chef, emploient un vocabulaire martial et technique, analysent froidement la situation pour en prendre le contrôle. Ils saccagent et cassent des vitres, défoncent la porte d’entrée de l’intérieur afin de la rendre inutilisable, les sanitaires, le four et des ordinateurs, et ordonnent de quitter la maison. Ils ont aussi tenté de s’en prendre à l’élec, mais à la matraque c’était pas terrible… Dans le même temps, ils frappent, menacent de viol, volent deux ordinateurs, un téléphone et un portefeuille. Ils ont aussi méthodiquement détruit les autres téléphones qu’ils ont pu trouver. Read More

Thessalonique: raid de la police au squat Libertatia

Le dimanche 23 août à 10h30 du matin, plusieurs unités de flics ont fait une descente dans le squat Libertatia à Thessalonique. Plus précisément, lors de la réparation du toit du bâtiment qui avait été incendié par les fascistes, les flics ont cassé le cadenas de la porte et ont fait une descente dans le squat où ils ont arrêté 12 personnes qui se trouvaient à l’intérieur. Après cela, ils ont volé une fois de plus plusieurs outils de construction et d’autres matériaux nécessaires à la reconstruction du toit, comme ils l’avaient fait un mois auparavant, lorsqu’ils avaient fait une descente dans le squat avec les assistants de l’Ephorie des monuments modernes et avaient pris une partie de l’équipement du squat pour le projet de reconstruction. Juste après le raid, des camarades qui se rassemblaient à l’extérieur du bâtiment sont entré-es et l’ont réoccupé. Outre les douze personnes arrêtées, les flics ont détenu deux autres camarades qui se trouvaient à l’extérieur du bâtiment et les ont relâchés quelques heures plus tard. Les camarades arrêtés ont passé toute la journée dans le département de police de Toumba et à la police générale de Thessalonique où ils ont été libéré-es tard dans la nuit. Les accusations portées contre les camarades sont les suivantes : travail illégal, endommagement d’un monument d’importance culturelle et désobéissance. Il convient également de mentionner la tentative dégoûtante de la police et de certains médias de relier l’arrestation accidentelle d’une femme pour possession de drogue aux 12 camarades arrêté-es. Read More

Berlin: appel de Syndikat. Sortez de la défensive !

Manifestation, 1er août – 20 heures – Herrfurthplatz, Berlin-Neukölln

Les temps sont durs, et pas seulement depuis le coronavirus. La fascisation de la société progresse. Le danger du socialisme et la haine de tout ce qui reste sont évoqués comme un moulin à prière. La théorie du fer à cheval jouit d’une grande popularité. Sous le couvert de théories totalitaires et loin de tout fait, on poursuit une équation constante de deux extrêmes supposés égaux contre un « milieu » bourgeois hystérique. Cette équation libérale-bourgeoise du socialisme et du fascisme a une certaine tradition en Allemagne, tout comme la collaboration de ce « milieu » bourgeois avec le fascisme afin d’agir contre le socialisme, ou contre tout ce qu’ils perçoivent comme un danger socialiste. C’est également le cas de leur anti-féminisme, autre interface entre le « milieu bourgeois-conservateur » et les fascistes, qui vise à maintenir les idées conservatrices de leur système de gouvernement en conservant l’ordre binaire des sexes et, à cette fin, tente de faire reculer les acquis des mouvements féministes.

Les attaques terroristes fascistes à Hanau et Halle, les réseaux de droite qui s’organisent et s’arment, les fascistes armés dans l’appareil d’État qui préparent une guerre civile, les services secrets et l’implication de l’État dans la NSU qui sont gardés sous clé. Cette liste pourrait facilement être étendue. Le danger fasciste est réel. Read More

Marseille: expulsion illégale du 12 rue Breteuil. Appel à témoignage et à soutien

Plusieurs mineurs isolés de Saint Just et des solidaires ont été arrêtés par les flics pendant l’expulsion du squat du 12 rue Breteuil, après une journée à avoir été harcelé par des fachos et les hommes de main des proprios de l’immeuble. Appel à rassemblement maintenant devant le commissariat de Noailles, et à appel à témoignages, vidéos et photos de la journée!

« Appel à rassemblement immédiat devant le commissariat de Noailles suite à l’expulsion et à l’arrestation de solidaires et mineurs occupant l’appartement 12 rue Breteuil. » Collectif 59 St Just

Appel à témoignages. Pour tout.e.s ceux et celles qui ont des images, des vidéos, ou qui sont prêt à témoigner de ce qui c’est passé depuis hier, contactez le collectif à collectif59stjust [at] gmail [point] com !
Vous pouvez aussi appeler la legal team au 07.53.05.25.30, ou écrire à legalteam-marseille [at] riseup [point] net. Read More

Grèce : répression et résistance pendant la pandémie

En coordination avec le collectif de médias anarchistes Radio Fragmata, nous présentons le compte-rendu suivant venu de Grèce. Ce dernier décrit les actions entreprises actuellement par le gouvernement grec, ainsi que par les propriétaires d’entreprises, la police et les fascistes, pour tirer profit de la pandémie de COVID-19 dans le but d’intensifier la répression – mais également celles que les anarchistes, les migrant·e·s, les prisonnier·ère·s, les travailleur·euse·s rebelles et les autres mettent en place pour riposter et ouvrir des espaces de liberté.

Ces mises à jour sont adaptées de la contribution mensuelle de Radio Fragmata au podcast « Bad News Report » sur la situation actuelle en Grèce. Nous espérons sensibiliser les gens à cette situation et amener davantage d’auditeur·rice·s à écouter ce podcast ; nous recommandons d’écouter « Bad News Report » ainsi que le réseau radio anarchiste/antiautoritaire dans son ensemble. Read More

Grèce: Merry Crisis and Happy New Fear

Répression et résistance en Grèce, décembre 2019.

Poursuivant notre couverture de la lutte en Grèce entre le nouveau gouvernement répressif de Nouvelle Démocratie et le mouvement anarchiste historique, nous présentons le texte suivant, en nous appuyant sur des témoignages de mobilisations de rue et de défense de plusieurs squats. L’Etat grec continue mettre tout son poids dans un assaut contre les réfugiés, les anarchistes et les mouvements étudiants, encourageant la brutalité policière aveugle contre les êtres humains et leurs compagnons animaux tout en cherchant à disculper les meurtriers de droite, dont les membres du parti néo-nazi Aube Dorée pourtant accusés de conspiration dans le meurtre de Pavlos Fyssas et le policier qui a assassiné, il y a 11 ans ce mois-ci, l’anarchiste Alexis Grigoropoulos, âgé de 15 ans.

Nous espérons inspirer des actions de solidarité internationale avec le mouvement en Grèce et équiper les lecteurs pour l’action et l’analyse dans d’autres contextes, à une époque où la violence d’État et la résistance de masse s’intensifient dans le monde entier. La lutte se poursuit. Read More

Athènes (Grèce): quelques réponses aux expulsions

No pasaran ! Des anarchistes donnent une réponse à l’expulsion du squat Kouvelou

Le gouvernement grec est entré en guerre contre les anarchistes et les anti-autoritaires, après l’expiration de l’ultimatum de 15 jours donné par le Ministère de « l’Ordre public » aux dizaines de squats politiques et d’habitation de réfugié.e.s, dans toute la Grèce (certains d’entre eux ont plus de 30 ans), les menaçant d’expulsion violente par la police anti-émeute et les forces spéciales de la police, s’ils ne quittaient pas le lieu avant la date donnée. Le délai est expiré dans la nuit de jeudi 5 décembre 2019 [la veille de l’anniversaire de l’assassinat d’Alexis Grigoropoulos par un flic, le 6 décembre 2008 ; NdAtt.], une décision politique de l’État grec visant à stresser et à créer une « atmosphère explosive ».

Après la première vague d’attaques et d’expulsions, pendant l’automne, dirigée principalement contre des squats abritant des réfugié.e.s, la deuxième vague d’attaques vient de commencer, cette fois contre les squats politiques et les centres sociaux. En concomitance avec l’arrestation d’antifascistes et la proposition d’acquittement des leaders néo-nazis, dans le procès d’Aube Dorée, mardi 17 décembre le gouvernement de droite et son ministre soi-disant socialiste de l’Ordre public ont procédé à l’expulsion du squat « Kouvelou » à Maroussi, un quartier d’Athènes ; trois autres squats ont été expulsés aujourd’hui, 18 décembre, dans le quartier de Koukaki, à Athènes, avec une opération policière d’envergure : leur brutalité policière a terrorisé tout un quartier, avec des attaques contre des personnes vivant dans des maisons voisines, qui ne sont pas des squats. Dans les médias ont circulé des images horribles : des policiers des forces spéciales avec leurs bottes sur la tête de personnes au sol et une mère menottée au sol sur sa terrasse, avec une capuche sur la tête, rappelant les images des tortures d’Abou Ghraib. Read More

Strasbourg: le squat « l’Hôtel de la rue » héberge les sans-abris

Une ancienne brasserie de Strasbourg, vide depuis des années a été investie par des sans-logis et leurs soutiens. Ouvert depuis plus d’une semaine, le squat héberge plus de 130 personnes. La mairie, propriétaire du bâtiment, a déposé plainte et demande sa « libération immédiate ».

À peine ouvert, ce squat de Strasbourg est déjà plein

Dans le grand hall de l’Hôtel de la rue, nom donné à ce squat de Strasbourg, un large demi-cercle de canapés entoure la table sur laquelle un enfant entame un dessin à la craie. Au centre de la pièce, une cafetière, une bouilloire, quelques emballages et un four à micro-ondes surmonté d’un bouquet de fleurs témoignent du petit-déjeuner pris un peu plus tôt.

Dans un coin, un mineur angolais s’est endormi sur un sofa. Il a été envoyé là, avec un plan imprimé, par la Plateforme d’accueil départementale des demandeurs d’asile. Mais dormir ici sera compliqué pour lui : depuis son ouverture un peu plus d’une semaine avant la fin du mois de juillet, le squat s’est rempli. Plus de 130 personnes se sont réparties dans les trois étages du bâtiment qui composait les bureaux de l’ancienne brasserie Gruber, et malgré les centaines de personnes encore à la rue, l’Hôtel de la rue est à la limite de ses capacités. Read More

Strasbourg: la mairie va-t-elle continuer à encourager les fachos à la haine anti-migrants ?

Stop les fascistes qui menacent l’occupation ! Solidarité avec les habitant.es du 91 rue des Romains !

Mardi 23 juillet, au 91 route des Romains, des activistes de la solidarité ouvraient un bâtiment inoccupé depuis 7 ans dans le but de donner un toit à ceux qui en sont privés, majoritairement des migrant.es strasbourgeois.ses à la rue. C’est l’ « hôtel de la rue ». Comme première réaction à cette action de solidarité concrète, la Ville de Strasbourg a immédiatement porté plainte pour occupation illégale d’un de ses bâtiments et appelé les habitant.es à vider les lieux, c’est-à-dire à dormir dehors.

Depuis, des messages de menaces émanant d’un groupe fasciste ont été tagués à deux reprises sur les murs du bâtiment dans le but d’intimider les occupant.es. La première fois, dans la nuit du 25 au 26 juillet, « Évacuez avant qu’on s’en charge », signé « Die Heimat » pouvait être lu sur une pancarte devant le nouveau squat solidaire (Die Heimat (1) est une prolongation à vocation « culturelle » du Bastion Social Strasbourg). La seconde fois, dans la nuit du 27 au 28 juillet, un tag homophobe « Le Bastion Social vous encule » assorti d’une croix celtique, emblème de l’extrême droite antisémite et du GUD (ancien nom du Bastion Social). Read More

Aubervilliers (93): un squat d’artistes attaqué par des gros bras solidement équipés

Le 14 février 2018, un groupe de gros bras équipés de haches, de masses et d’une pelleteuse ont attaqué un squat d’Aubervilliers, détruisant tout à l’intérieur et frappant les habitants. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et, en cette période de défense furieuse de la propriété privée, un tel phénomène ne devrait que s’amplifier en l’absence d’une réaction à la hauteur des mal-logés, squatteurs et autres démunis. Rappelons-nous simplement l’épisode de l’éviction d’une famille rom par des gros bras à Garges-lès-Gonesse, ou l’acharnement judiciaire dont plusieurs squatteurs ont été l’objet récemment en région parisienne (ici ou ). Read More

Gand: Appel à manifester et week-end d’actions contre la loi anti-squat

Le 3 novembre dernier, un squat a été attaqué sur la Stapelplein à Gand. Une famille avec de jeunes enfants habitait la maison, pour se tirer du parc où elle dormait auparavant. Une bande l’a attaqué avec des battes et des feux d’artifice. L’agression était motivée par la haine contre les roms, elle-même attisée par une campagne de dénigrement de plusieurs jours dans les médias fondée sur un mensonge du propriétaire des lieux. Contrairement à ce qu’il avait déclaré, le bâtiment était vide, et entre-temps il est à nouveau inhabité.

Le 26 novembre une manifestation raciste a parcouru les rues de Gand. Selon ses propres dires, la bande a pris la rue « contre l’injustice » et « contre la politique ». Des slogans anti-roms ont été gueulés durant des heures, dans le quartier de la prostitution des travailleuses du sexe ont été insultées et ils ont aussi trouvé nécessaire d’aller intimider les sans-abris au centre d’accueil du Baudelopark. Cette orgie de racisme, de misogynie et de haine envers les pauvres a pu suivre son cours sans rencontrer de résistance. Het Laatste Nieuws avait tout simplement publié un appel à cette « manifestation contre l’injustice » sur son site web. Read More

Garges-lès-Gonesse (95): pauvres vs pauvres, une milice identitaire expulse un squat de Roms

Lundi dernier, on apprenait via un article du Parisien que des Roms occupaient un pavillon abandonné dans le quartier résidentiel de la Lutèce, à Garges-lès-Gonesse. Jusque là, rien d’extraordinaire puisqu’il est à la fois relativement fréquent et entièrement logique que des gens sans logement s’organisent pour en trouver un, y compris bien entendu s’ils n’ont pas suffisamment d’argent pour payer un loyer ou pour devenir propriétaires. Le logement est un besoin vital, faut-il le rappeler ?

Rappelons aussi qu’il y a en France beaucoup plus de logements vides que de personnes sans abri. Il serait donc logique que toutes ces personnes qui survivent dehors, sans toit, puissent toutes trouver refuge dans ces bâtiments vides. Pourtant, on est loin, très loin, d’en arriver là. Ha, la bonne blague du pays des Droits de l’Homme… Read More

Thessalonique: Communiqué du squat Libertatia et appel à manifester suite à l’incendie du squat par les fachos

Aujourd’hui dimanche 21 janvier, vers 13h30 et juste avant le rassemblement nationaliste pour la Macédoine (conflit de longue date qui oppose l’État Grec et l’État Macédonien pour le nom officiel de ce dernier), des groupes fascistes y participant ont commencé à attaquer les espaces occupés. D’abord ils ont attaqué le centre social autonome l’École et après avoir été repoussés, ils se sont alors approchés de notre squat endommageant la façade et la clôture. Les dommages ont été restaurés directement par les membres de notre groupe, qui se sont ensuite rendu à Kamara pour renforcer le rassemblement antinationaliste. Environ deux heures plus tard, un groupe de 60-70 fascistes a attaqué notre squat avec des cocktails Molotov et des fumigènes, provoquant un incendie. A ce moment, il n’y avait personne dans le bâtiment car on était au rassemblement à Kamara. Tout au long de l’attaque, en dehors du squat, il y avait des flics en civil et un camion de CRS garé à côté, qui ont couvert l’attaque sans intervenir. Les voisins ont réagi en sortant aux balcons et criant contre les fascistes, qui à leur tour ont répondu avec des insultes et en lançant des fumigènes contre eux. Quand les fascistes ont tenté de s’approcher à nouveau du centre social « l’École », la police a réagi de la même façon, couvrant le fascistes et isolant les camarades qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment. Read More

Italie: perquises, expulsions et arrestations dans le cadre d’une procédure antiterroriste

Au petit matin, ce jeudi 3 août 2017, les flics ont défoncé les portes de plusieurs maisons (occupées ou louées), à Florence, Rome et Lecce, pour arrêter huit compagnons et compagnonnes anarchistes de Florence.

Selon la presse, il s’agit du résultat de l’enquête menée par la DIGOS et l’antiterro, pour deux épisodes. Le premier, un engin explosif déposé devant une librairie liée à Casapound (groupe d’extrême droite) pendant la nuit du nouvel an dernier, où le flic-artificier a perdu une main et un œil au cours de l’opération de déminage. Le second pour le jet d’un cocktail Molotov contre une caserne des carabinieri (gendarmes) à Rovezzano (Florence) le 21 avril dernier. Read More

Lyon: expulsion du squat du GUD

L’immeuble squatté par les fachos de merde du GUD, situé rue du Port-du-Temple, dans le 2e arrondissement, a été expulsé par la police dans l’après-midi du mardi 13 juin 2017.

Le bâtiment était occupé depuis fin mai avec le prétendu objectif tout à fait charmant d’héberger des «Français de souche» en difficulté, «pour aider les nôtres avant les autres» (on notera le «avant» qui signifie en réalité «plutôt que»), comme si la solidarité pouvait être sélective, précédée d’un contrôle d’identité (nationalité et «race» en plus ?). Read More