Caen: manifestation contre les politiques autoritaires et racistes de la préfecture et des mairies

En l’espace de 4 mois, la préfecture de Caen a procédé à pas moins de 11 expulsions de squats. 350 personnes ont été jetées à la rue, majoritairement des familles avec enfants… Ces squats, ce sont des bâtiments vides et à l’abandon, en passe d’être démolis. Sur 8 500 logements vides en agglomération caennaise (selon l’INSEE), combien suffiraient pour loger ces personnes sans solution ? Au contraire, la plupart de ces derniers sont murés pour éviter toute atteinte à la spéculation immobilière. En parallèle de cette précarité qui ne cesse de s’accentuer, on assiste à une pression politique et médiatique qui instrumentalise des faits divers d’occupation pour justifier un acharnement sur l’occupation de logements vides, notamment à travers une loi ASAP, votée récemment, entendant permettre une accélération des procédures d’expulsion. Celle-ci permettrait d’étendre la notion de résidence à tout type de bâtiment, au gré des décisions du Ministère du logement.

Le choix assumé politiquement et judiciairement est de favoriser le droit de propriété privée de biens inutilisés, par rapport au droit au logement. Read More

Lyon: évacuation du Collège Maurice Scève

Communiqué suite à l’évacuation du Collège sans frontières Maurice Scève par le collectif soutien migrants Lyon Croix-Rousse, 28 octobre 2020.

L’évacuation du Collège sans frontières Maurice Scève le 27 octobre 2020 s’est déroulée sans heurts avec la police, ce qui est appréciable après l’intrusion violente du 6 octobre. Nous regrettons que, pour ce qui n’aurait pu être qu’un déménagement, un tel déploiement de police ait été nécessaire (empêchant notamment les soutiens d’être sur les lieux), stigmatisant ces jeunes migrants comme potentiellement dangereux, alors qu’ils sont plutôt mis en danger par la carence de l’État, mais nous notons que tous les intervenants sur place ont fait le maximum pour que l’opération se déroule dans de bonnes conditions.

Le collectif remercie les élu·es municipaux, métropolitains et les médiateurs venu·es sur place malgré l’heure très matinale, témoigner de leur engagement pour que tout se passe au mieux.

Le collectif et les habitants remercient aussi tous les voisin·nes venu·es en nombre manifester leur soutien sans faille et leur vigilance au déroulé de la journée, et qui, depuis l’ouverture du lieu, ont su voir en ces jeunes autre chose que l’image que certains tentent de véhiculer sur eux, et ont su les intégrer avec bienveillance. Read More

Val de Suse: rencontres et manifestation à Clavières

Le refuge solidaire autogéré Chez Jesoulx lance un appel à toutes et tous pour une promenade résistente dimanche 1er novembre à Clavières à 11 heures. La marche sera précédée par une journée de discussions sur des sujets en lien tels que: la frontière et la répression qui en découlent, les détentions dans les CRA, l’exploitation liée aux flux migratoires dans les campagnes de Saluzzo et au-delà, à la Casa Cantoniera Occupata à Oulx le 31 octobre à 11 heures.

La solidarité est attaquée des deux côtés de la frontière, de la haute Val Susa au Briançonnais. En Italie, la Casa Cantoniera Occupata offre depuis deux ans un espace libre et autodéterminé à toutes les personnes qui veulent se battre pour la liberté de mouvement. Les principes d’autogestion, d’anti-autoritarisme et de solidarité directe guident notre projet politique. Dans le cadre d’une enquête impliquant plus de 170 personnes, 17 d’entre elles ont reçu une interdiction de séjour sur le territoire frontalier, la première fois qu’une mesure de précaution est confirmée contre une occupation.

En France, la maison occupée à Gap, le Cesai, a été récemment expulsée, ce qui n’a pas empêché la réouverture d’un nouvel espace, Chez Roger. A Briançon, le nouveau maire, Arnaud Murgia, a déclaré une hostilité ouverte à toute initiative de solidarité, avec l’intention de fermer les locaux des Maraudes et le refuge de la CRS, légalement expulsable à partir du 28 octobre. En outre, à la fin de l’été, 60 nouvelles unités de gendarmerie ont été mobilisées à la frontière entre Montgenèvre et Claviere pour augmenter le niveau de surveillance et de refoulement, avec le soutien de la police italienne. Mais, comme le montrent déjà plusieurs cas, la fermeture des frontières, des lieux d’association et de lutte n’a jamais été un facteur dissuasif pour les migrations. Read More

Calais: la saga des expulsions continue

Hier matin, le 22 octobre 2020, la préfecture du Pas de Calais a encore procédé à l’expulsion et à la destruction massive d’un campement. Il s’agissait du lieu de vie nommé « Unicorn jungle », où (sur)vivaient près de 300 personnes exilées, d’après la distribution de tentes faite par Utopia 56, une semaine auparavant. Encore une fois, les associations dénoncent la brutalité et l’inefficacité de ces opérations. Ces dernières ne respectent pas les droits fondamentaux des personnes exilées.

Les associations dénoncent la violation du droit d’aller et venir des personnes exilées. Encore une fois, une dizaine de bus avaient été affrétés pour les emmener vers une destination inconnue. Les autorités ont procédé à une opération de « mise à l’abri » d’au moins 190 personnes. Une « mise à l’abri » d’hommes, mais également de femmes et d’enfants. L’inutilité de cette opération de « mise à l’abri » se constate, notamment, par la fréquence de ces opérations. Read More

Angers: manif contre l’expulsion de la Grande Ourse

Le tribunal a rendu son verdict : la Grande Ourse ne bénéficiera d’aucun des délais généralement alloués aux squats avant leur expulsion.
La Grande Ourse, c’est une quarantaine de personnes hébergées, un lieu de repos pour les nécessiteux-ses, une épicerie à prix libre, un bar associatif et surtout l’un des symboles angevins de la résistance au système mortifère qui nous domine. Le 1er septembre dernier se tenait l’audience des occupant-e-s du lieu, et le moins que l’on puisse dire c’est que le verdict est sévère. Même la trêve hivernale lui est retirée. La raison invoquée (existence d’une voie de fait alors qu’aucune effraction n’a été démontrée) permet en effet au juge de pouvoir ordonner l’expulsion sans délai des occupant-e-s. Un appel peut être lancé, mais dés que l’huissière sera passée, les habitant-e-s auront quinze jours pour quitter les lieux.
Cette décision suit une véritable politique anti squats au niveau local et national. Une nouvelle loi allant dans ce sens va bientôt voir le jour. A Nantes, la police se montre complice de violences et d’exactions perpétrées sur des squatteureuses. Dans l’ensemble des villes la justice durcit ses verdicts.
A Angers, des dizaines de personnes ont été mises à la rue ces dernières semaines alors que l’hiver approche à grands pas. Read More

Caen: onzième expulsion en 4 mois !

Ce matin, vers 8h, la gendarmerie nationale a procédé à l’expulsion des trois maisons de la Cité de la Sucrerie de Cagny, occupées depuis le 9 septembre dernier par 7 familles d’origine albanaise et kosovare. La procédure intentée par la multinationale Südzucker, propriétaire des lieux, a été expéditive. Le délibéré nous est parvenu très tardivement lundi 5 octobre, jour du passage de l’huissier de justice qui nous remettait un commandement à quitter les lieux de 48h ! Celui-ci, très partial, nous a été totalement défavorable, car il stipulait que le droit au logement est de valeur inférieure au droit à la propriété, et aucun de nos arguments n’a été retenu. Ceux de la partie adverse, absolument pas étayés, ont, quant à eux, été tous retenus : insalubrité des lieux, maisons mises en vente le 10 septembre soit le lendemain de leur occupation comme par hasard, reconnaissance de la voie de fait, non-scolarisation des enfants alors que nous avions produit les certificats de scolarité, non-recherche de logement de la part des familles qui « préfèrent » squatter, sous-entendus de revenus illégaux, etc. Read More

Bordeaux: mobilisation pour la Zone libre

Vendredi, la police annonçait une expulsion du squat situé à Cenon pour ce lundi. Après un week-end de mobilisation festive, les soutiens de la Zone Libre sont allés mettre la pression à Logévie, propriétaire du terrain.

On écoute dans ce Point Chaud André Rosevègue, qui appelait les auditeurs à rejoindre le rassemblement devant le siège de Logévie (propriétaire du terrain occupé).

Une délégation de membres du collectif la Zone Libre était reçue par Logévie, dont Raymond Blet, avocat honoraire, qui résume le résultat de la négociation au micro de Sylvie.
Si l’expulsion ne semble plus à l’ordre du jour, la menace continue de planer explique-t-il: Read More

Nantes: quelle place pour la Maison du Peuple ?

Après un an de dur labeur, la Maison du Peuple a su tenir son pari : celui d’un lieu ouvert à tous, capable d’héberger ceux qui en avaient besoin de façon inconditionnelle. Des centaines de personnes, des familles avec enfants en difficultés ont su trouver un lieu où se reconstruire (scolarisation des enfants, prise en charge inconditionnelle par l’Etat, etc). Mais aussi de proposer un espace de rencontre et de réunion aux habitants de la ville, de mettre en place des actions de solidarité, de laisser se déployer les talents artistiques et sportif (peinture, arts visuels, musique, danse, etc). Et pourtant, ce lieu de vie et d’entraide se trouve aujourd’hui menacé d’expulsion.

Les raisons invoquées ne manquent pas : la Maison du Peuple est un squat et ne répond pas, qui plus est, aux normes de sécurité qui lui permettraient d’être un lieu d’hébergement pérenne. Peu importe que la Maison du Peuple ait su accueillir en toute sécurité des personnes sans domicile fixe au moment du confinement : elle doit fermer ! Soutenue par différentes associations de toutes confessions, les porteurs de bail se sont retrouvés dans l’obligation de se désolidariser face au silence des pouvoirs publiques. Les travaux qui auraient permis de réhabiliter les lieux n’ont pas été entrepris malgré les demandes répétées. Read More

Bordeaux: menace d’expulsion de la Zone Libre

Alerte, vendredi matin 16 octobre des policiers sont venus sur la Zone Libre et ont commencé un recensement des habitant-es, puis l’ont abandonné devant l’absence de beaucoup (travail, école, activités diverses). Interrogés, ils ont laissé entendre que l’expulsion pourrait intervenir lundi matin 19 octobre.
Une réunion de soutien pour proposer la mobilisation et la riposte à cette inacceptable éventualité a eu lieu à la Zone Libre.
Un concert de soutien à la Zone Libre était justement prévue ce dimanche au Rocher de Palmer (salle de spectacles et soutien fidèle à la Zone Libre), à Cenon.
Par ailleurs, un rassemblement aura lieu samedi 17 octobre, à 15 heures, place Pey Berland, en soutien à la Marche des Sans-papiers et contre les expulsions de squats.

Gravelotte le 25 septembre. Lajaunie le 2 octobre, les expulsions massives de squats ont repris à Bordeaux. Chaque fois ce sont des centaines de personnes, des familles, des enfants qui sont jetés à la rue dans une véritable « maltraitance d’Etat » .
La Zone Libre (squat « Ramadier » au Haut Cenon) avec ses 80 familles, ses 300 personnes, ses 100 enfants (dont 80 sont scolarisés), est menacée. Read More

Toulouse: nouveau squat à Blagnac, rue Vélasquez

Après l’expulsion du squat des Amandiers hier à Blagnac, l’avenir du nouveau squat de Blagnac, situé au 10 rue Vélasquez, va se jouer aujourd’hui jeudi 15 octobre, car un huissier et la police sont passés ce matin, ce qui fait craindre une expulsion cet après-midi. Il faut un maximum de soutiens. Le nouveau bâtiment est coincé entre la rocade et les pistes de l’aéroport.
Le CEDIS (Collectif d’Entraide et D’Innovation Sociale) rappele pourquoi beaucoup de personnes ont refusé ce qui a été mis en œuvre par l’Etat et pourquoi ce nouveau lieu est, pour tout le monde est un moindre mal :
– lieu grand alimenté en eau et bientôt en électricité
– très très peu de voisinage
– aucun projet de construction bloqué
Mobilisons-nous pour que ce lieu permette à des centaines de personnes d’être à l’abri pour l’hiver et sûrement bien plus ! Read More

Angers: vague d’expulsions en pleine crise sanitaire

En plein cœur de la crise sanitaire, et avec la dégradation des conditions météorologiques, la préfecture s’est livrée cette semaine à une série d’expulsions sordides, avec visiblement aucune réflexion de fond sur le contexte et les situations de précarité des personnes.

Mercredi [7 octobre 2020], c’est le campement de Saint-Barthélémy qui s’est vu obligé de se déplacer. Une expulsion aux allures de coup de « comm’ », puisque les occupant-e-s du terrain, sans réelle solution proposée, n’ont eu d’autre choix que de s’installer à quelques centaines de mètres de l’endroit où les personnes ont été délogées. Pure opération de comm’ sécuritaire, donc, où l’on n’hésite pas à traiter les personnes comme des meubles, pour les déplacer plutôt que d’organiser une réponse sociale construite et à la hauteur de la situation. Read More

Bobigny (93): mardi 6 octobre, procès de trois camarades tchadiens expulsés du Transfo le 3 juin 2019

Suite à l’expulsion violente de la réoccupation du Transfo le 3 juin 2019, à Bagnolet, trois camarades tchadiens passent en procès demain, le mardi 6 octobre 2020, à 13h, au Tribunal de grande instance de Bobigny, pour « incitation à l’émeute, rébellion et violence » (une première audience avait eu lieu en octobre 2019).

Soyons nombreux-euses pour les soutenir !

Calais: la pression ne retombe pas

Samedi 26 septembre 2020, plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

Des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux. Read More

Montpellier: la police expulse un squat rue Triolet, huit familles avec enfants en bas âge se retrouvent sans solution

Ce vendredi 25 septembre au matin, la police a expulsé un squat à Montpellier, laissant une trentaine de personnes sans solution, dont une moitié d’enfants.

Huit familles, dont certaines avec des enfants en bas âge, vivaient dans ce squat rue Triolet, ouvert sous tension il y a un an, notamment pour héberger des personnes migrantes. Aucune arrestation n’est à déplorer. Des vigiles resteront nuit et jour pendant deux semaines devant le lieu, et devraient permettre aux expulsés de récupérer leurs affaires – encore faut-il savoir où les mettre. Le tissu de solidarité a permis aux familles de trouver où se loger pour quelques jours, mais rien de stable. Certains enfants partis ce matin à l’école découvriront amèrement cet après-midi qu’ils n’ont plus de chez eux. Une société de bâtiment est présente sur place pour calfeutrer les entrées, les toilettes ont déjà été cassées.

Cette expulsion s’inscrit dans un contexte d’offensive à l’encontre des squats. À la fin du mois d’août, les médias ont ressassé en boucle l’histoire d’un couple lyonnais désemparé par l’occupation de leur résidence secondaire par une famille. Les commentateurs se sont succédé pour s’indigner du sort des propriétaires et pester contre une législation prétendument trop laxiste. Le 16 septembre 2020, les députés ont voté un amendement permettant l’expulsion rapide des squats, laissée à la discrétion du préfet, sans décision de justice, y compris après quarante-huit heures d’occupation. Un appel à la mobilisation circule pour rappeler l’évidence : squatter un bâtiment abandonné pour se loger et échapper à l’enfer de la rue est d’une légitimité absolue. Read More

Saint-Étienne: expulsion imminente du squat de la poste de Solaure

Le mardi 22 septembre un nouveau jugement en référé au Tribunal Administratif de Lyon a eu lieu. Même s’il existe peu d’éléments, la Mairie de Saint-Étienne fait valoir un projet de logement avec commerce en rez-de-chaussée portée par Inovy, une société de portage de projet. Le tribunal a rendu sa décision ce jeudi 24 septembre avec l’ordre de quitter les lieux et possibilité d’expulsion immédiate par la police. Les habitant·es sont, à partir d’aujourd’hui, en risque permanent d’être jeté·es à la rue sans solution d’hébergement.

Une quarantaine de personnes vivent actuellement dans le squat de l’ancienne poste dont des enfants scolarisés, des personnes à la santé fragile et des personnes en cours de formations. Une majorité sont en procédure de demande d’asile. Le Maire de Saint-Étienne et son équipe, en réponse aux questions au conseil municipal du 21/09/2020 , se défaussent encore et toujours de leurs responsabilités sur le dos de l’Etat et assument totalement de jeter à la rue les habitant.es de La Poste de Solaure. Read More