Montpellier: c’est urgent, il faut briser l’isolement du squat de réfugiés d’Euromédecine

Plus de 200 migrants d’Afrique noire connaissent des conditions de vie correctes dans un centre d’hébergement occupé (réquisitionné) autogéré à Montpellier, dont l’expulsion aurait un sens hyper politique

Ça y est. L’hiver s’est fait méchant, le froid mordant sous le crachin, ce mercredi midi sur la place des Martyrs de la Résistance, à Montpellier. Pour les quelques dizaines de migrants africains qui s’y sont rassemblés, comme chaque jour depuis la fin de semaine dernière, l’ambiance tranche brusquement avec celle de la veille. Leur cortège était alors intégré, sous les applaudissements, à la belle manif sauvage qui continuait de sillonner l’Écusson à l’issue de la manifestation des syndicats contre la réforme des retraites.

Ce bref intermède chaleureux a vite fait de laisser place à un triste isolement. C’est un peu le problème du squat installé depuis février dernier dans un bâtiment de l’institut Bouisson Bertrand – vide de toute activité depuis cinq ans – en plein parc Euromédecine. On a fini par l’oublier. Cela en partie par l’attitude de ses responsables, déterminés à passer résolument à l’acte, plutôt que tergiverser en palabres au sein de groupements plus collectifs. Read More

Bordeaux: Migrants, une vie dans les squats “à la recherche continuelle du lendemain”

Afin de faire face à la pénurie importante de logements dans la métropole bordelaise, de plus en plus de squats sont ouverts pour les sans-papiers et les déboutés du droit d’asile, mais aussi pour les demandeurs d’asile et les réfugiés statutaires présents légalement sur le territoire français. Forte de son expérience du démantèlement de la « jungle » de Calais, la préfète récemment nommée à Bordeaux a déjà évacué (expulsé) plus de 70 squats.

Comme tous les enfants de son âge, la petite Samar, huit ans, attend avec impatience les activités extrascolaires du mercredi. “Aujourd’hui on a fait de la peinture, on a même eu le droit de dessiner sur le mur du foyer !”, s’exclame-t-elle dans un français parfait, avant d’être interrompue par l’un de ses camarades de chamailleries. “Il m’énerve souvent, mais ce qui est bien ici c’est qu’on a le droit de ne pas être d’accord entre nous”, commente Samar en pointant du doigt le petit garçon qui lui répond par une grimace et un éclat de rire. “Il y a du respect et surtout il n’y a pas la guerre comme dans mon pays.” Read More

Grèce: solidarité contre les expulsions de squats et les violences policières

Le 5 décembre, le gouvernement grec a posé un ultimatum aux squatt.eur.euse.s : s’iels ne partent pas, iels devront faire face à une répression violente.

Le parti de droite Nouvelle Démocratie, au pouvoir depuis juillet 2019, affiche son caractère autoritaire en s’attaquant à la gauche radicale et à l’ultra-gauche ainsi qu’aux personnes sans-papiers et aux réfugié.e.s.

L’asile universitaire (l’interdiction pour les forces de l’ordre d’entrer dans un campus), résultat d’une lutte ayant marqué la fin de la dictature des colonels, a été supprimé. Ce fut l’une des premières décisions du nouveau gouvernement. Le 17 novembre 1973, des chars de l’armée avaient en effet tué 23 étudiant.e.s qui protestaient contre le régime dictatorial. Depuis lors, aucun gouvernement n’avait osé l’abroger. Quelques jours avant la marche commémorant ces évènements, la police anti-émeute (MAT) s’est attaquée à la faculté d’économie en blessant de nombreux/ses étudiant.e.s. Le 18 novembre, les MAT ont attaqués les avocat.e.s et copain.e.s venues en soutien au tribunal pour les personnes arrêtées lors de cette marche. Read More

Grèce: Nouvelle Démocratie, le nouveau visage de la violence étatique

Un point de vue d’Exarchia à l’approche de l’épreuve de force. Interview d’un anarchiste d’Athènes sur la situation actuelle.

Le quartier d’Exarcheia à Athènes, en Grèce, est connu dans le monde entier comme un épicentre de l’anarchisme combatif. Pendant de nombreuses années, les anarchistes et les réfugiés ont travaillé ensemble pour occuper des bâtiments, créant des collectifs de logement et des centres sociaux qui fournissent une variété de services hors du contrôle de l’État. Dès le mois d’août, le nouveau gouvernement a mené une série de raids massifs ciblant les immigrants, les anarchistes et autres rebelles, tout en révoquant l’autonomie précédemment accordée aux universités et en introduisant un large éventail de nouvelles mesures et technologies répressives. Aujourd’hui, le gouvernement a donné deux semaines à toutes les occupations restantes en Grèce pour conclure des contrats de bail avec les propriétaires, sous peine de subir le même sort. Cette date limite coïncide avec le 6 décembre, jour que les anarchistes observent depuis dix ans comme l’anniversaire de l’assassinat policier d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, et du soulèvement qui a suivi.

Le nouveau parti au pouvoir en Grèce, appelé à juste titre Nouvelle Démocratie, est décrit par certains médias comme de « centre droit », par opposition aux partis fascistes purs et durs comme Aube Dorée ; en fait, Nouvelle Démocratie a puisé une grande partie de son programme répressif et xénophobe directement de la droite fasciste, tout en poursuivant un programme néolibéral en faveur du capital financier international. Le Premier ministre Kyriakos Mytsotakis, représentant héréditaire de la classe capitaliste dont le père était également Premier ministre, est un exemple de la caste politique qui cherche à détruire les dernières garanties protégeant les travailleurs et les pauvres tout en faisant de ceux qui résistent les boucs émissaires. Read More

Grenoble: retour sur l’opération de fichage et perquisition menée le 26 novembre 2019

Ce texte a pour but d’informer le plus précisément possible sur comment ont été menées les opérations, sur ce que les flics cherchaient, quelles questions ils posaient et les raisons de leur présence. Raisons détaillées dans la commission rogatoire qu’on a réussi à avoir et qui se trouve ici. Pour info, il était quasi impossible de la voir et les flics la récupéraient direct quand elle était montrée.

Les flics ont débarqué à 6h du matin dans cinq lieux d’habitation ou d’activités (quatre squats et une colocation) ainsi que dans différents lieux de la zad de Roybon. Le dispositif était assez impressionnant : 350 flics mobilisés rien que sur Grenoble (PSIG, gendarmes mobiles, BAC, police nationale, police scientifique, PAF, CRS, PJ…). Deux services chapeautaient l’opération : la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère et la Direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon. Read More

Grenoble: communiqué du 38 à propos des perquisitions de mardi

Communiqué du 38 – Centre Social Tchoukar

Ce matin du mardi 26 novembre, une nouvelle vague de perquisitions a frappé plusieurs lieux de l’agglomération grenobloise, avec comme prétexte l’enquête concernant des incendies volontaires ayant eu lieu ces 2 dernières années dans la région. Parmi eux, le centre social autonome du 38 rue d’Alembert, à Saint-Bruno. Pendant plusieurs heures, une dizaine de fourgons de CRS a bloqué une partie de la rue, pendant qu’à l’intérieur était saisi tout le matériel informatique, d’impression, et les lettres de soutien de nos voisin-e-s. Nous n’avons eu droit ni d’assister à la perquisition comme témoins, ni d’avoir accès à la commission rogatoire qui la justifie. Read More

Toulouse: journée portes ouvertes au squat Muret

Nous, les habitant-e-s du squat Muret, vous invitons à nos portes ouvertes qui se tiendront samedi 23 Novembre de 16h à 20h. Après la mobilisation du vendredi 15 novembre, pour redemander à la préfecture le maintien du squat pour l’hiver, nous sommes toujours sans réponse claire de la préfecture. Avoir un toit sur la tête, alors que les températures hivernales se font déjà ressentir, nous inquiète grandement et cela a des conséquences graves sur nos vies quotidiennes. Nous sommes fatigué-e-s de ne pas être écouté-e-s, alors nous avons décidé de faire plus de bruit !
Nous vous invitons dans nos lieux communs, sous ce toit qui nous protège tous-tes. Nous vous promettons un moment festif et chaleureux, avec de la nourriture à partager, de la musique pour danser… Et si vous savez jouer de la musique, danser, cuisiner, dessiner ou ce que vous voudrez… partagez le avec nous ! Venez nombreux-ses nous rencontrer et découvrir où nous vivons ! Restons humain-e-s ! Un toit pour chacun-e, parce qu’il y a de la place pour tous-tes !! Read More

Marseille: communiqué de presse des délogé.es du 51 boulevard Dahdah

Ce matin, vendredi 22 novembre, un cortège plein d’énergie s’est rendu devant les locaux de l’Espace Accueil des Personnes Evacués pour dénoncer les conditions d’évacuation du 51 boulevard Dahdah ainsi que l’absence de proposition de relogement pérenne et digne de la part de la mairie. Voici le communiqué de presse rédigé par les délogé.es et les collectifs El Manba et 5 novembre.

Jeudi 14 novembre à 8h la mairie demande aux quelques 80 habitant.es du 51 Boulevard Dahdah de quitter le bâtiment au motif d’une suspicion de péril. Quelques heures plus tard, la police municipale arrive et impose à tous les habitants d’évacuer l’immeuble, sans possibilité de récupérer la plupart de leurs biens personnels. L’évacuation se fait dans la confusion, à la hâte, sans donner aucune information aux habitants. La mairie a demandé expressément au service social chargé d’intervenir dans toute évacuation, l’EAPE (Espace d’Accueil des Personnes Évacuées), de ne pas se déplacer. Read More

Toulouse: trop de monde à la rue ! Soutien aux squats

500 personnes squattent les anciens bureaux de RTE (qui gère le réseaux public d’électricité) à Toulouse et elles sont menacées d’expulsion même en plein hiver. La préfecture semble déterminée à expulser le squat de l’avenue de Muret malgré les nombreux appels du collectif Russell.
La solidarité est une arme, ne restons pas indifférent.es.

Habiter dans un bureau ce n’est jamais vraiment le grand luxe mais c’est au moins un espace un peu intime que l’on s’approprie pour y vivre. Des bureaux squattés en grand nombre c’est toujours problématique au niveau des points d’eau, des sanitaires, des cuisines. L’insalubrité s’installe vite quand on a pas les moyens ou les compétences pour y faire face. Au sein de ce bâtiment, les habitant.es gèrent eux même leur espace de vie avec les moyens du bord et le soutien de quelques personnes extérieures.
Celles et ceux qui veulent expulser ce lieux se complaisent à dire que l’insalubrité y est épouvantable, que le risque est trop grand et que les habitant.es doivent immédiatement quitter les lieux. Comme si c’était les personnes en danger qui étaient responsables de cette situation, comme si il y avait un meilleur endroit pour elles et eux.
Les habitant.es n’ont pas besoin des élu.es et des hauts responsables pour venir leur rappeler qu’illes vivent dans des conditions difficiles, les habitant.es ont besoin d’aide concrète ! Read More

Marseille: Conférence de presse et rassemblement contre les expulsions et les non-politiques de relogement

Jeudi 14 Novembre, les habitant.e.s du 51 Boulevard Dahdah ont été expulsé.e.s de leur logement suite à une interdiction d’occupation émise par la mairie. Ceux et celles qui n’ont pas pu fournir de baux, victimes des marchands de sommeil, ont été emmené.e.s dans un gymnase rue Ruffi. Ils y sont depuis une semaine et beaucoup refusent les solutions précaires proposées par les institutions responsables. Le personnel de l’EAPE (‘Espace d’accueil des personnes évacuées’, dispositif public, géré par l’association France Horizon, pour accompagner la prise en charge des personnes évacuées de leur logement) a proposé pendant les derniers jours des hôtels sans garantie de solutions pérennes par la suite. Suite au refus de telles conditions de la part des delogé.e.s et à la contestation qui a suivi, un courrier signé par le SIAO (structure étatique en charge de l’hébergement d’urgence) attestant que l’hébergement en hôtel serait assuré « jusqu’à ce qu’une proposition d’hébergement adaptée à leur situation soit trouvée ». La colère se fait entendre tandis qu’associations et collectifs se mobilisent pour que ces promesses et garanties soient respectées et ne restent pas sans suite.
Le 22 novembre, devant les locaux de l’EAPE, 2 rue Beauvau, un point sur la situation pendant lequel ils exprimeront leurs revendications, soutenus par les collectifs mobilisés. Read More

Athènes: lendemain du 17 novembre, un goût de sang dans la bouche

Très dure nuit pour qui aime Exarcheia et la lutte révolutionnaire en Grèce.

Beaucoup de nos compagnons ont passé la nuit entre quatre murs, après des passages à tabac systématiques. D’autres ont été blessés, dont trois à la tête, transférés en ambulance à l’hôpital. D’autres encore ont dû se terrer durant une bonne partie de la soirée, voire toute la nuit, pour ne pas se faire rafler et tabasser par des policiers qui semblaient très excités, comme en plein jeu vidéo de guerre dans tout le quartier.

Au total, plus de 5000 policiers, un hélicoptère et des drones transmettant en permanence la position des insurgés résistant depuis les toits. Des policiers anti-terroristes, des policiers anti-émeutes, des policiers en civil, des voltigeurs, des blindés munis de canons à eaux… L’armada en uniforme qui a convergé vers Exarcheia, pendant les deux manifs successives (1), était beaucoup trop nombreuse et suréquipée pour les irréductibles du quartier rebelle et solidaire.

Exarcheia n’a pas tenu longtemps. Déjà en partie occupée depuis des semaines, elle a rapidement basculé sous le contrôle de la soldatesque prétendument gardienne de la paix. Rares sont les lieux en son sein qui sont encore à l’abri. Ce matin, alors que le soleil n’est pas encore revenu, Notara 26 est encore debout, de même que le K*Vox ou encore la structure autogérée de santé d’Exarcheia (ADYE). Mais ces lieux et quelques autres font figures de derniers bastions dans un quartier hors norme minutieusement dévasté par l’État grec au fil des semaines, dans le but de faire disparaître l’une des sources d’inspiration du mouvement social dans le monde entier. Read More

Athènes (Grèce): sur la bataille en défense d’Exarcheia, pour la liberté, l’auto-organisation et la solidarité

Ces dernières semaines, le gouvernement de Néa Dimokratía a intensifié ses efforts pour dompter le mouvement anarchiste grec et écraser les initiatives qui offrent des alternatives à la société carcérale. En particulier, le quartier anarchiste d’Exarcheia, à Athènes, a été une des cibles principales de son agression. Ci-dessous est présentée une chronologie approximative de cette répression, ainsi que des actions de solidarité et de résistance menées par les compas d’Athènes.

En ce moment, les rumeurs  disent que l’État veut expulser « tous les squats » d’ici le 17 novembre. Une autre rumeur fixe la date limite au 6 décembre. Toutes deux sont des dates importantes, dans l’histoire du mouvement anarchiste grec, et chaque année est marquée par des émeutes [Note d’Attaque: le 17 novembre 1973 commence, à l’École Polytechnique, la révolte qui mettra un terme à la dictature militaire/fasciste « des colonels » ; le 6 décembre 2008, un flic tue Alexandros Grigoropoulos, à Exarcheia]. Ce n’est pas tout à fait clair ce que signifie « tous les squats ». Ce qui ressort clairement de ces dernières semaines, cependant, c’est que les attaques ont été menées contre des squats tant à l’intérieur qu’à l’extérieur d’Exarcheia, ainsi que dans d’autres villes du pays. Read More

Toulouse: rassemblement contre l’expulsion des habitant-e-s du squat Muret

Le 17 octobre, nous avons eu rendez-vous avec la sous préfète. Nous voulions savoir si, nous, les habitant-e-s pourrions passer l’hiver dans le squat. Elle nous promet une réponse « sous quelques jours ».
Depuis, nous l’avons relancé, sans réponse. Un mois plus tard, nous sommes toujours dans l’incertitude du devenir de plus de 500 personnes. Nous lançons donc un appel à un rassemblement devant la préfecture vendredi 15 novembre à 14h pour demander une réponse claire et précise : plus de 500 personnes mises à la rue en plein hiver ?
Nous demandons à ce que, nous, les habitant-e-s du squat Muret, hommes, femmes, enfants, familles ne soyons pas expulsé-e-s.
Appel à tous les soutiens, collectifs, associations à nous rejoindre !
Rassemblement devant la préfecture vendredi 15 novembre à 14h !
Restons humain-e-s ! Un toit pour chacun-e, parce qu’il y a de la place pour tous-tes ! Read More

Athènes: expulsion du squat Bouboulinas

Annonce des résidents du squat Bouboulinas – soutien urgent requis

Le squat de Bouboulinas a été expulsé mardi 12 novembre 2019 vers 6h du matin, nous avons été transférés à Petrou Ralli et le soir ils nous ont à nouveau séparés entre 4 bus et ont laissé une famille et une femme célibataire « libres’, sans abris à Athènes

Refus de se retrouver en camp de concentration

Les 4 bus allaient au centre de detention d’Amygdaleza. Quand nous avons réalisé où on nous emmenait, nous avons tous refusés de descendre du bus. Nous avons refusé parce que nous connaissons les conditions là bas, personne ne voudrait y rester plus de 24 heures. Nous avons passé la nuit sans nourriture et sans eau, dans le noir. Read More

Dijon: d’un squat à l’autre

L’actualité vue par les rues de Dijon et alentours ces dernières semaines. Au programme ce mois-ci des squats pour les migrants, des messages de soutien aux Kurdes, des très grosses fresques et comme toujours des violences policières.

D’un squat à l’autre

C’est un des gros dossiers de la rentrée : le squat de la CPAM, ouvert en octobre 2018 a été expulsé le 9 septembre. Après une mobilisation des 80 personnes expulsées et de leurs soutiens, la mairie a fini par concéder un terrain en bordure la ville. Terrain vague coincé entre une chaufferie et la rocade, balayé par les vents, sans infrastructure en dur, cette solution ne pouvait être que temporaire. Après quelques semaines de mobilisations mouvementées, une solution plus pérenne, puisqu’elle devrait tenir au moins le temps de l’hiver, a été trouvée avec l’ouverture d’un nouveau squat rue Henri Becquerel.
Fil rouge de ces deux occupations : la Société Est Métropole et son directeur général Thierry Coursin magnat de l’immobilier propriétaire des deux bâtiments succesivement occupés (et de combien d’autres laissés vides alors que certains dorment dehors ?)
À noter qu’une Semaine Sans Frontières aura lieu du 13 au 16 novembre dans plusieurs lieux dijonnais, dont le squat de la rue Henri Becquerel. Au programme des projections, des discussions avec des collectifs parisienns de défense des personnes migrantes, et des moments de fête. Read More