Grèce: « No pasaran » devient la devise d’Exarcheia !

Voici l’affiche en cours de collage sur les murs du quartier rebelle et solidaire d’Athènes, depuis ce matin. Après avoir été inscrit, pour la première fois il y a deux semaines, sur la banderole qui barre encore la rue Notara au nord-ouest du quartier, le slogan de la révolution de 1936 en Espagne commence à se répandre un peu partout. Les collectifs et les lieux autogérés d’Exarcheia n’ont pas peur des ruines et le disent haut et fort.

Voici le texte de l’affiche :
« Face à la répression de l’État, ni abandon ni trêve
CONSTRUISONS LES BARRICADES DE LA SOLIDARITÉ
contre l’attaque répressive imminente
NO PASARAN ! »

Cette affiche est cosignée et imprimée par plusieurs des lieux emblématiques d’Exarcheia, à commencer par le K*Vox (connu pour être la base de Rouvikonas), Notara 26, Spirou Trikoupi 17, etc.
Dans le silence des médias occidentaux, l’État le plus au sud-est de l’Europe, au carrefour de l’Afrique et de l’Asie, se prépare à piétiner un de ses lieux de résistance et de création les plus mythiques. Read More

Grèce: la chasse aux anarchistes est ouverte !

Le nouveau gouvernement est en train de mettre en place une offensive sans précédent contre le mouvement libertaire et autogestionnaire, devenu gênant et réputé au fil des années.

Le premier ministre fraichement élu et chef de la droite, Kyriakos Mitsotakis, a promis de « nettoyer Exarcheia » durant l’été et d’ « en finir avec Rouvikonas ». Au-delà du célèbre quartier libertaire et de l’insaisissable groupe anarchiste, c’est toute la nébuleuse révolutionnaire et le réseau squat qui sont visés, au moyen de divers outils et procédés répressifs.

Une fois de plus, ce qui se passe en Grèce donne à réfléchir sur ce qui se prépare également ailleurs en Europe, tant l’exemple grec a clairement montré la voie, par le passé, du nouveau durcissement du capitalisme sur le continent et d’une société toujours plus autoritaire.

Le gouvernement va commencer par réactiver des lois scélérates déjà mises en place durant les années 20, qui visaient alors tout autant le parti communiste grec que les anti-autoritaires. Read More

Athènes (Grèce): staki de collectifs auto-organisés de migrant·e·s anarchistes

Aujoud’hui, 17 juillet 2019, nous, un collectif auto-organisé de migrant·e·s anarchistes, ensemble avec d’autres collectifs auto-organisés et des individus solidaires, avons occupé un magasin abandonné au coin des rues Tsamadou/Tositsa, dans le quartier d’Exarchia. Read More

Athènes: l’opération policière « loi et ordre » contre Exarcheia et Rouvikonas serait prête à être lancée

Le compte à rebours approche de la fin, au centre d’Athènes, pour les anarchistes, les autogestionnaires, les migrants et les solidaires.

Selon le nouveau ministre de l’ordre public, Michalis Chrysochoidis, et le sous-ministre en charge de la politique pénale et pénitentiaire, Lefteris Economou, le plan de l’État serait prêt pour attaquer le quartier rebelle d’Athènes.

Un énorme dispositif policier se prépare, avec des MAT (CRS), des voltigeurs DIAS, des agents des services de renseignements, des équipes antiterroristes et d’autres unités.

Le nouveau premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, veut absolument que son mandat commence en frappant un grand coup, au plus vite, contre « les « anarchistes et « les cagoulés » qui seraient soi-disant responsables du trafic de drogues et du trafic d’armes dans la capitale. « Les migrants » seraient également responsables de cette chienlit, selon les chaînes de télé, plus précisément « employés par les antiautoritaires » dans une sorte de « mafia libertaire et internationale au centre-ville ».

Bref, une très grosse parano dans tous les médias à la botte pour justifier l’offensive imminente de l’État grec contre un des rares bastions d’autogestion en Europe. Un quartier d’Exarcheia qui « donne de très mauvaises idées ailleurs, depuis trop longtemps », notamment dans sa résistance contre les incursions policières. Read More

Athènes (Grèce): visite d’une boutique de construction d’appartements de luxe…

post imageLe tourisme pousse comme des fleurs au printemps, les caméras de sécurité apparaissent comme des feuilles pour protéger les paisibles citoyens. Tout doit être clair, beau et en développement. L’apparence de la ville doit s’inscrire dans la liste d’Aegean Airlines. Les touristes n’ont pas besoin de grand-chose, quelques chaînes de magasins et cafés branchés, un bon guide pour expliquer les endroits à éviter, et quelque chose qui s’inscrit dans « l’expérience grecque authentique ». On attend avec hâte le prochain groupe de touristes qui va prendre un selfie autour de l’Acropole, et en même temps, notre quartier se dégrade lentement. Les personnes qui ne peuvent pas répondre à l’augmentation du prix du loyer sont obligées soit de trouver un autre logement pour rester, soit de se conformer aux nouvelles règles. Dans le même temps, les investisseurs aggravent la situation en achetant de vieilles maisons en cours de démolition et en construisant à leur place des lotissements de luxe. Read More

Italie et Grèce: solidarité offensive contre l’opération Étincelle et l’expulsion de l’Asilo

Plein d’actions ont été effectuées depuis le 7 février, jour de l’expulsion de l’Asilo occupato à Turin et du lancement de l’opération Étincelle. Liste non-exhaustive:

Bologne : cortège en solidarité avec les arrêtés de Turin

Jeudi 7 février au soir, un cortège composé d’une trentaine de personnes «solidaires avec les personnes arrêtées à Turin et avec l’Asilo en cours d’expulsion» (texte de la banderole de tête) a traversé les rues du quartier de Bolognina avec des interventions au mégaphone, tags sur les murs et collage d’affiches autour des faits de la journée.
Les vitres et les guichets automatiques d’une BPM brisées le long de la route.
La Banque Populaire de Milan est l’une des banques actionnaires de Alba Leasing, propriétaire de l’immeuble du futur Centre de rapatriement de Modène. Read More

Athènes (Grèce): expulsion et démolition d’un gymnase occupé à Exarchia

Mardi dernier (le 17 juillet 2018), dans la matinée, un bulldozer a démoli un squat dans la quartier d’Exarchia, à Athènes (avec l’accord du propriétaire, bien entendu). Ce squat était le seul gymnase occupé de la ville. Personne n’a été arrêté. Les employés de chantier ont détruit le bâtiment pendant que la police anti-émeute était en alerte et bouclait le voisinage. Read More

Athènes: un an et demi de City Plaza

Aujourd’hui nous célébrons un an et demi.

Le 22 Avril 2016, 250 militants et réfugiés ont repris l’hôtel City Plaza situé dans le centre d’Athènes. Un hôtel qui, comme beaucoup d’entreprises depuis l’effondrement économique et les politiques d’austérité, avait été fermé depuis six ans. L’hôtel abandonné a été transformé en “Hébergement pour réfugiés et espace de solidarité”. Depuis, pendant plus de 500 jours et nuits, l’initiative de solidarité a réussi à fournir un logement gratuit et honorable pour plus de 1700 personnes, indifférent de leurs nationalités et leurs statuts de résidence: 120 chambres, entre 350 et 400 personnes à la fois, dont un tiers qui sont des enfants.
Cette année et demie pourra également être mesurée par 385.000 repas chauds servis selon l’équipe de la cuisine, 35.000 heures de travail à la sécurité, à l’entrée ou sur les balcons du bâtiment. Ainsi que 13.560 heures de travail à la réception, dans de nombreux postes pour le nettoyage des parties communes, d’innombrables heures passées à l’infirmerie, aux cours, à l’espace des femmes et l’espace de jeux. Aussi, plus de 32.700 rouleaux de papier hygiéniques selon le groupe d’entrepôt. Il peut également être compté par 156 camionnettes pleines transportant des légumes frais et de la viande. Et aussi 18 tonnes d’huile de chauffage pour les chaudières et les radiateurs. Read More

Athènes: City Plaza ne se pliera pas

“Résistez aux administrations des étrangers et des passeports, aux drapeaux terribles des états et à la diplomatie, aux fabriques des matières de guerre” – Michalis Katsaros

L’ordonnance du procureur pour l’évacuation de City Plaza Area est le dernier épisode du traitement oppressif des réfugié-e-s et du mouvement de solidarité. Depuis la fermeture des frontières à l’accord honteux avec la Turquie, et des camps de prisonniers à l’évacuation des squats, s’élabore une politique proclamant les réfugié-e-s come un ennemi singulier. Un ennemi qui doit être traité par l’utilisation directe et indirecte de la violence de l’État. La violence sur les corps des étrangers cultive la peur dans l’esprit des indigènes, plongeant une société totale dans la barbarie.
Depuis 14 mois, le City Plaza, tout comme les autres occupations pour le réfugié-e-s constituent une « dissonance » dans l’espace public où se répète sans cesse un discours répressif et raciste sur les réfugié-e-s. City Plaza n’a pas seulement prouvé que les réfugié-e-s peuvent vivre en harmonie et avec dignité avec la population locale. Il donne également le signal, ainsi que toutes les autres opérations similaires, qu’il existe une autre Europe que celle de l’Euro groupe et de Frontex. D’une Europe de la solidarité, de la lutte, de l’humanité. Et, c’est exactement ce signal qui dérange principalement les dirigeants.
On n’a pas peur, on ne se pliera pas, on ne reculera pas.
Nous appelons au soutien massif de City Plaza et de touts les squats de réfugié-e-s. Read More

Athènes (Grèce): l’État grec fait la chasse aux migrant·e·s et à leurs soutiens anarchistes

Communiqué des Relations Internationales de la CGA (Coordination des Groupes Anarchistes) sur la double expulsion de squats à Athènes la semaine dernière (13 mars 2017) et sur la situation du mouvement anarchiste grec

Le lundi 13 mars 2017, au petit matin, les forces de répression grecques ont envahi les squats « Scholeio » (École) et Villa Zografou, deux lieux emblématiques de la solidarité avec les migrant·e·s et du mouvement libertaire à Athènes. Le premier hébergeait, en effet, 127 personnes réfugiées et migrantes, dont une cinquantaine d’enfants. Tou·te·s ces gens ont ensuite été envoyé·e·s dans des taules pour migrant·e·s dont l’installation a été décidée pour la plupart par les autorités européennes. Le deuxième lieu était occupé par un collectif anarchiste depuis fin 2011, qui y proposait de nombreuses activités politiques et culturelles en dehors des rapports marchands et autoritaires. 7 camarades ont été arrêté·e·s à cette occasion. Read More

Athènes (Grèce): la solidarité vient frapper aux vitres des partis au pouvoir

Suite de la chronologie des attaques qui ont été revendiquées en réponse à l’opération répressive de l’Etat grec contre les espaces d’auto-organisation et de solidarité dans les premières heures du 27 juillet 2016 à Thessalonique :

– Athènes, 28 juillet : les vitres des locaux de SYRIZA de ‘Ano Petralona’ sont détruites. L’attaque est revendiquée sur Indymedia-Athènes.

– Athènes, 28 juillet : attaque aux cocktails molotov des bâtards en uniforme de l’OPKE (forces spéciales) et des flics anti-émeutes (MAT) qui stationnaient rue ‘Voulgaroktonou’ dans le quartier d’Exarchia. Attaque revendiquée sur Indymedia-Athènes par « Initiative d’anarchistes ». Read More

Grèce: les actions directes s’enchaînent en réponse aux expulsions de squats du mercredi 27 juillet à Thessalonique

Mercredi 27 juillet à l’aube, les chiens policiers de Syriza ont perquisitionné et expulsé simultanément trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique. Parmi eux, il y a le squat “Orfanotrofio”, ancien orphelinat appartenant à l’Eglise [1],  la communauté “Hurriya” de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur la Nikis Avenue, dont l’université est propriétaire [2].

Plusieurs dizaines de personnes vivant à l’intérieur ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants “no border” vont être renvoyés devant le tribunal pour passer en procès. Read More

Athènes (Grèce): expulsion du squat féministe-queer « Women*squat »

Le 16 juin 2016, les flics ont expulsé le squat féministe-queer ouvert depuis le 28 mai 2016 dans un bâtiment privé de la rue Aneksartisias, dans le quartier d’Exarchia. Un rassemblement de soutien s’est tenu le jour-même devant GADA, le quartier général athénien de la police grecque, pour la libération de toutes les personnes arrêtées. Voici le communiqué du squat comme il a été publié sur Contrainfo: Read More

Grèce: nique les nations, squatte le monde

La façon de comprendre un squat, a été, est et doit rester un outil puissant dans les mains des compagnons(gnes). Cet outil évolue dans l’espace-temps, et donc nous pensons qu’il est nécessaire d’en présenter quelques « points » historiques. Le squat, comme infrastructure stable, fait sa première apparition en Grèce, mais aussi dans de nombreux autres pays d’Europe et au-delà au cours des années 1970.

En Europe en général et en Grèce en particulier, une série d’occupations qui ont eu lieu tout au long des années ont été bien plus que des lieux utilisés pour le logement ou pour accueillir des formes de divertissement alternatif. Ils étaient, au contraire, des cellules politiques vivantes et respirantes prenant parfois des caractéristiques offensives. Read More

Athènes (Grèce): attaque au Molotov contre le squat Zaimi 11 à Exarchia

Mardi 16 février 2016, vers 4h40 du matin, le squat Zaimi 11 – également connu sous le nom « d’Espace anarchiste d’actions polymorphes » – a été attaqué par des inconnu-e-s qui ont lancé deux cocktails Molotov, un qui s’est enflammé sur la porte d’entrée et l’autre qui s’est éclaté dans la cour. Aucun dégât matériel n’a été causé, parce que le feu a été rapidement éteint par des gens qui étaient présent-e-s dans le squat à ce moment-là et ont réagi immédiatement. Read More