Comment, ça devait pas être en 2024 ? Eh bien non, la compétition est déjà bien engagée dans le stade olympique du Grand Paris. La destruction de terres a déjà commencé, par exemple aux jardins d’Aubervilliers où une lutte s’est déjà constituée en opposition (https://jardinsaubervilliers.fr/). La hausse des prix de la vie et de l’immobilier est amorcée un peu partout, augmentant encore le nombre d’expulsions et accélérant les départs forcés. Les JO sont un (ou servent de) prétexte à encore plus de projets d’éco-quartiers et de villas de luxe qui se font passer pour « écologiques ». La répression et la surveillance prennent aussi leur élan, notamment la reconnaissance faciale qui est légitimée par les grands « événements sportifs » qui s’annoncent. Read More
Athènes: pour l’occupation du théâtre Embros
La chronique d’une répression annoncée depuis 10 ans s’est achevée hier avec l’expulsion du théâtre Embros. Un espace qui a commencé comme une réponse au renversement par la capitale de repères urbains emblématiques est condamné pour être dominé.
L’occupation du théâtre Embros a été l’appropriation d’un outil culturel en déclin et sa véritable utilisation par les gens de l’art, de la politique et du quartier. Toutes ces masses de personnes qui sont passées, les communicateurs et les producteurs d’une autre culture à l’épreuve de ses griffes, peuvent en témoigner mais aussi réfléchir à ce que signifie sa perte.
En pleine pandémie, dans la zone la plus gentrifiée pour le petit et le grand capital touristique de la capitale, Embros était une épine, non seulement pour sa teneur politique mais aussi pour constituer une voix agitée et anarchique au centre du produit touristique. Quelque chose comme une tête de pont qui, à quelques mètres des tables de la ville occupée, organisait des fêtes, des représentations théâtrales, des discours, des événements, des concerts, des séminaires, des cuisines collectives, des festivals… Gratuitement. Organisé horizontalement. Et sans discrimination, ni ethnique, ni raciale, ni malheureusement pour la gentrification. Read More
Paris: journée sur le mal logement et les expulsions, place Ste-Marthe le dimanche 16 mai 2021
Le H, local squatté depuis septembre 2020, espace d’entraide, de lutte et d’organisation dans le quartier de la place Sainte-Marthe, est menacé d’expulsion. Notre procès aura lieu mardi 18 mai au TGI de Paris. Ce local appartient juridiquement à la SIN (société immobilière de Normandie) qui détient historiquement près de 120 lots dans le quartier et dont l’actionnaire majoritaire est depuis 2019 le géant de l’immobilier, Nexity. Read More
Berlin: rassemblement contre la gentrification
MISE À JOUR : l’événement est reporté en raison des mauvaises conditions météorologiques !
La gentrification est de plus en plus présente dans le quartier de Neukölln. Des restaurants du quartier dit « Kreuzkölln » aux bars de la Weserstrasse, du « Karstadt » de la Hermannplatz aux alentours de Schillerkiez. La nouvelle horreur que constitue le projet d’appartements de luxe en cours de construction « Kalle Neukölln » rapproche encore plus le problème de la gentrification de notre quartier.
Dès que le gouvernement allemand a rejeté le plafonnement des loyers, la construction semble plus répandue que jamais, ce qui indique clairement que les augmentations de loyer et les déplacements ont déjà commencé.
Le vendredi 7 mai 2021, dans notre quartier, le long de Braunschweiger Str. et Richardstr. nous nous organisons, collaborons ensemble pour un rassemblement auto-organisé ! Nous vous invitons à venir vous rencontrer, danser et jouer ensemble pour un quartier uni !
Tous les dons seront ultilisés contre la répression d’une personne sans papiers.
Contre la gentrification, en solidarité avec les hausprojekten menacés, reprenons les rues ! Read More
Berlin: le week-end de manifestations du Køpi
Køpi appelle ses ami-es et allié-es du monde entier à se réunir à Berlin les 15 et 16 mai pour un week-end de manifestations. Alors que le wagenplatz du Køpi est confronté à la plus grave menace d’expulsion à ce jour, Køpi est uni pour lutter pour nos habitations et nos familles. Køpi est un projet DIY au cœur de Berlin qui offre un espace de vie aux personnes vivant dans le bâtiment et le wagenplatz depuis plus de 30 ans. Il continue également d’être le lieu de rencontre pour des collectifs, des événements et l’énergie créative depuis le jour où la première porte a été ouverte. Nous n’abandonnerons pas notre mode de vie pour quelques promoteurs soutenus par l’État ! Quand la loi veut nous enlever nos lieux de vie, il est temps d’enfreindre la loi !
Le propriétaire présumé de Køpi, Startezia GmbH, n’est qu’un exemple de plus de la façon dont nos lieux de vie et nos communautés autonomes sont détruit-es par des sociétés anonymes qui ne se soucient que du profit et non des gens. Le wagenplatz du Køpi n’est pas le seul à être menacé d’expulsion. D’autres projets berlinois, Potse, Rigaer 94, et Queer Wagenplatz Mollies sont également en danger immédiat. Rien que l’année dernière, des lieux importants comme Liebig 34, Syndikat, Meuterei, Diesel A, Sabot Garden et G17a ont déjà été expulsés. Read More
Berlin (Allemagne): de la haine pour Streletzki
Sur la presqu’île de Stralau [Note d’Attaque: dans le quartier de Friedrichshain, entre la Spree et la baie de Rummelsburg, où des habitations autoconstruites ont été détruites et leurs habitant.e.s expulsé.e.s, il y a quelques semaines], à deux pas de l’ancien village de tentes, se trouve le quartier de luxe «Spreegold». Son propriétaire est le groupe Streletzki, qui prévoit de construire d’autres bâtiments de luxe dans la baie de Rummelsburg et qui a fait cause commune avec Kevin Hönicke [Note d’Attaque: maire adjoint, SPD, du quartier de Lichtenberg] pour faire expulser le village de tentes et laisser la place à l’aquarium Coral World. Read More
Berlin: manifestation, six mois après son expulsion, la Liebig34 est partout
Vendredi 9 avril 2021 à 16 heures, rassemblement à la Dorfplatz (Friedrichshain), à l’angle de la Rigaerstrasse et de la Liebigstrasse.
Samedi 10 avril 2021 à midi, manifestation, départ de la Dorfplatz.
Cela fait six mois que Liebig 34 a cessé d’exister en tant que hausprojekt situé à l’angle de la Liebigstrasse et de la Rigaerstrasse. Il y a six mois, une lutte d’un an s’est soldée par une expulsion au petit matin, une émeute le soir-même, d’innombrables autres actions de solidarité – dont une attaque contre le Ringbahn qui l’a mis hors service pendant plusieurs jours – et finalement la perte d’un symbole mondial du féminisme anarcho-queer.
Mais six mois plus tard, la Liebig34 continue de vivre ; à Bristol, où la semaine dernière, une manifestation – après l’enlèvement et le meurtre de Sarah Everard par un officier de la police métropolitaine – contre la violence sexiste et une nouvelle loi autoritaire sur la police a dégénéré en une nuit de violence contre la police ; à Londres, où la même lutte a conduit à l’occupation d’un poste de police désaffecté ; à Mexico, lors de la journée internationale de la femme, où des militantes féministes, à l’intérieur ont brisé les barrières autour du Palais national et mis le feu aux boucliers de la police anti-émeute ; à Berlin la semaine dernière, où des manifestations et des attaques ont éclaté lors de l’expulsion de la Meuterei et de la menace permanente qui pèse sur Rigaer 94, Potse, Køpi Wagenplatz et d’autres projets. Avec l’expulsion du hausprojekt, la Liebig reste omniprésente. Read More
Berlin: Kœpi prend la menace au sérieux
Communiqué – 22.03.2021
Notre situation actuelle :
Le 4 février, nous avons reçu une lettre officielle déposée au tribunal par Startezia GmbH nous enjoignant de quitter la Kœpi Wagenplatz (surnomée Kœpiplatz) avant le 28 février 2021. Après plus de 20 ans, Startezia GmbH pense pouvoir nous forcer à quitter la Kœpiplatz, mais bien sûr, nous ne sommes pas parti.e.s et nous ne voulons pas abandonner nos lieux de vie. Jusqu’à présent, la première date d’audience n’a pas été fixée, mais elle ne saurait tarder. Nous avons déjà été menacé.e.s de vente ou d’expulsion par le passé, mais cette fois-ci, alors que la gentrification et les nouvelles constructions nous entourent, nous pensons que le risque est plus sérieux que jamais. Read More
Bruxelles: occuper pour mieux loger
Face à la crise sociale et sanitaire, plusieurs collectifs et habitant.es se mobilisent depuis plusieurs mois dans le cadre de la Campagne de Réquisition pour faire respecter le droit au logement, en occupant des bâtiments vides avec celles et ceux qui en ont besoin.
Radio Maritime se rend d’abord à l’Hospitalière, une ancienne clinique située à Saint Gilles occupée dans le cadre de la campagne puis nous discuterons en direct avec certain.es membres de ces collectifs afin d’en savoir plus sur la suite de la campagne.
Montreuil: le Marbré est réoccupé
Depuis la manifestation combative du dimanche 28 février, rassemblant plus d’une centaine de personnes et faisant suite à l’expulsion du samedi 27 février, le Marbré est bel et bien de retour. Malgré la répression policière, nous avons su réoccuper le lieu et maintenir la dynamique collective à laquelle nous tenons tant.
Le projet derrière notre occupation du lieu a depuis le début été celui de s’organiser indépendamment des organes gestionnaires du monde existant pour lutter contre tout ce qui nous dégoûte et qui ne se met pas en pause le temps d’une pandémie : les taules et les CRAs, les loyers et les spéculateurs immobiliers, et bien d’autres choses encore… Nous y tentons une forme d’auto-organisation, de manière maladroite forcément, car on avance toujours à tâtons, pour nous libérer des systèmes de dominations et des rapports marchands sur nos vies. Read More
Montreuil: soutien du Marbré à Rigaer 94
Ces derniers temps, des lieux squattés sont menacés d’expulsion comme la ZAD du Carnet, ou ont été expulsés comme la ZAD de Gonesse, le squat du 83 avenue de Fronton à Toulouse, et il y a peu, le Marbré à Montreuil (réoccupé le soir même!!). Il est nécessaire d’exprimer notre solidarité, en mots ou en actes, avec celleux qui choisissent de lutter sans concessions et ce sans frontières.
Les murs de la ville de Montreuil se sont déjà exprimés sur ce sujet. Au Marbré, nous tenions à exprimer notre solidarité avec la Rigaer 94, un projet anarchiste et autonome de Berlin, menacé d’assaut par les flics, le proprio et les agents de travaux de la sécurité incendie depuis peu.
Nous nous reconnaissons dans ce lieu parce qu’il s’agit d’un espace de vie et d’organisation collectives combatif et déter, notamment contre la gentrification. Un lieu où l’attaque contre la ville des riches s’incarne et vient bouleverser l’ordre établi par l’Etat, les entreprises et les flics depuis des dizaines d’années. Read More
Berlin & Flensburg (Allemagne): retour sur des actions faites en février
– Berlin : bris de vitres post-expulsion
(traduit de l’allemand de Chronik, 14 février 2021)
Chaque expulsion, chaque attaque des gestionnaires de la misère contre nous, qui nous nous auto-organisons, sera vengée. Le campement dans l’anse de Rummelsburg dans le quartier de Lichtenberg était un des lieux qui faisait obstacle aux projets des dominants. Des projets immobiliers comme le Coral World, mais aussi le grand projet de la ville des riches qui ne tolère pas de zones d’ombre, d’espaces non commerciaux et aucune «pauvreté» visible. Par l’isolement ou des ravalements cosmétiques de surface, les injustices sociales doivent être reléguées à la sphère privée, où ils peuvent bien ensuite développer leurs effets dévastateurs. Ainsi, on transforme la pauvreté en misère, et pendant que les privilégiés boivent leur cannette au soleil, les exclu.e.s meurent de froid ou de solitude, ou gisent sans vie sous les salves de tirs dans leur logis.
Cette nuit du 14 février, nous avons rendu visite à l’un des acteurs de cette gestion de la misère. Read More
Bruxelles: la commune choisit la répression et le mensonge plutôt que la solidarité
Communiqué de presse – Campagne de Réquisitions Solidaires
Vendredi 26 février, nous avons voulu réquisitionner l’ancien hospice Pacheco dans le centre-ville. Notre action n’a clairement pas plu aux responsables politiques communaux – Khalid Zian, Président du CPAS (Centres Publics d’Action Sociale) et Philippe Close, Bourgmestre de la ville de Bruxelles – qui ont opté pour une répression violente plutôt qu’une négociation. Nous avons été éjecté∙e∙s sans ménagement par la police dans la soirée. 38 personnes ont été retenues pendant plusieurs heures et recevront des amendes. Des personnes ont reçu des coups de pied dans la tête et ont subi des violences verbales. Nous nous demandons d’où vient une réaction si forte contre une action solidaire qui a été plutôt bien accueillie dans d’autres communes et par la région ces dernières semaines. Pourquoi la ville de Bruxelles ne veut-elle pas permettre l’utilisation d’un bâtiment du CPAS vide depuis 4 ans pour y loger des personnes en difficulté ?
Le CPAS justifie l’expulsion par le fait qu’une occupation temporaire serait actuellement envisagée et qu’un appel public va bientôt être lancé. Khalid Zian, le président du CPAS va jusqu’à affirmer de manière mensongère qu’une occupation pour de l’hébergement aurait été possible « à condition qu’elle soit correctement encadrés et concertée préalablement ». Or, les autorités communales ont été sollicitées à plusieurs reprises par rapport à ce bâtiment (par la Voix des Sans Papiers il y a 2 ans déjà, par la Région cet hiver pour du logement d’urgence) et ont refusé à chaque fois de mettre à disposition le bâtiment. Read More
Bruxelles: épisode 5 de l’émission radio « A la cloche de bois »
Dans ce 5ème épisode « A la cloche de bois », nous aborderons les sujets suivant: Actualités: Campagne de Réquisition solidaire, l’intersection « le croisement migrants-sans abris-dépendances au féminin », « Occupation de terre Nuevo Comienzo à Santa Catalina en Uruguay ». Et bien entendu, le tout sera pimenté par des fulgurances sonores produites par nos ami.e.s du B118.
Berlin: Rigaer94 appelle à la solidarité internationale – la destruction de notre espace est attendue
Après l’expulsion du house project anarcha-queer-féministe Liebig34 le 9 octobre 2020, l’offensive de l’État et du capital contre les structures autogérées dans le nord de Friedrichshain et dans d’autres quartiers de la ville n’a pas cessé. La Liebig34 est depuis lors sous le contrôle du propriétaire et la présence de son gang a également eu un effet sur la vie locale. La Dorfplatz (« place du village ») située juste en face de la maison a été, ces derniers mois, moins utilisée par les résidentes et les visiteureuses comme espace commun et a connu quelques affrontements mineurs avec les envahisseurs. En prenant l’un des points stratégiques du quartier et en éliminant en même temps un adversaire politique, l’État et la capitale ont pu se concentrer sur la Rigaer94, qui se trouve à quelques mètres de la Dorfplatz et qui a été un sujet récurrent dans les médias au cours de l’année dernière.
Il y a quelques jours, des flics et des pelleteuses ont détruit un campement de sans-abri à Rummels Bay, à quelques kilomètres de chez nous. Le prétexte était le gel extrême, en réalité il est aussi là pour servir le profit des investisseurs. L’expulsion du Potse est également prévue dans les prochaines semaines – la ville est en train de supprimer tout site rebelle. Read More