La Haye: procès du squat du Waldeck Pyrmontkade 872

Lundi 25 mai, le procès contre les occupants du Waldeck Pyrmontkade 872 à La Haye a eu lieu. Le propriétaire des locaux, RE:BORN real-estate, avait entamé une procédure en référé pour expulser habitant-es. Ils ont également réclamé des dommages et intérêts de 100 000 euros. Nous avions donc décidé de ne pas abandonner et d’aller au procès.

L’histoire de RE:BORN a été mise en doute tout au long de l’audience. Bien que l’affaire ait semblé impressionnante, en y regardant de plus près, elle s’est avérée être essentiellement creuse. Les plans de construction, les contrats avec les entrepreneurs et les futurs locataires et les autres accords d’intention avaient, dans la plupart des cas, déjà été établis et signés il y a deux ans (dans certains cas, une signature nécessaire faisait encore défaut). « Le plan était là, mais il était probablement sur une étagère depuis 2 ans. Comme le dit RE:BORN lui-même dans un article publié par Den Haag Centraal, « nous avons déjà mis quelques projets en attente » (23-04-2019). Avec les éléments du dossier, il ne semblait pas y avoir d’urgence. Il n’a pas non plus été indiqué quand la rénovation allait commencer. Seules les dates des deux dernières semaines ont été mentionnées, pour essayer de montrer que « les squatters font échouer le projet » et pour légitimer une demande de 100 000 euros. Read More

Bruxelles: l’École 404, nouveau squat à Schaerbeek

L’École 404 est un squat situé à Schaerbeek, qui a ouvert peu avant l’annonce du confinement. Dans cette ancienne école vit un collectif mixte d’une vingtaine de personnes venant de différents milieux.
Pendant la période du confinement, nous n’avons pas ouvert le lieu au public. L’école a cependant été aménagée ces deux derniers mois pour créer des espaces de travail et de rencontres destinés avant tout aux habitant.e.s du quartier et aux réseaux militants.
Ici se trouvent : un atelier bois et métal, un labo de développement et de tirage de photo argentique, des jardins de permaculture participatifs, un atelier de couture et de dessin, un atelier de brassage de bière artisanale, une salle de projection, des espaces de réunions et de lecture, un gymnase polyvalent. Tout ces espaces sont destinés à s’ouvrir progressivement au public lors du déconfinement. Nous souhaitons que les rencontres et ateliers qui se tiendront ici ne soient pas seulement menées par notre initiative, mais aussi par celles d’autres collectif, associations et individus. Read More

Amsterdam: nouvelle politique de la mairie, pas d’expulsion pour du vide…

En tant que squatteur à Amsterdam, il est douloureux de faire le bilan de l’année écoulée. L’année 2019 a porté un coup dur à un mouvement qui ne semblait pas capable de faire mieux que de prendre la raclée. La ville a perdu ses plus grands squats et malgré de nombreuses ouvertures, presque aucun nouveau squat n’a survécu à la fin de l’année. De plus, les politicienn-e-s ont essayé d’introduire une loi au niveau national pour criminaliser davantage les squatters, tandis que les médias ont rapporté à maintes reprises comment les propriétaires affligés sont trompés à répétition par les squatters. Pour couronner le tout, le maire conclut l’année avec un rapport sur une nouvelle politique visant à mettre en place une approche plus rigide sur les squats.
Il ne reste pas grand-chose à dire au-delà de 2019, année plutôt sombre, ce qui rend difficile de brosser un tableau optimiste des squats à Amsterdam en 2020.

Nous nous souvenons d’une année au cours de laquelle nous avons beaucoup perdu. Read More

La Haye: Short Stay? No Way! Résumé de la première semaine d’occupation

Voici un petit résumé de la première semaine de la campagne et de l’occupation « Short Stay? No Way! » au Waldeck Pyrmontkade 872 à La Haye. L’objectif est de donné un aperçu de ce que nous avons fait et pourquoi, et de noter nos victoires et les projets à venir.

Vendredi 1er mai
Les premières mesures sont prises pour sécuriser le bâtiment. Il n’y a pas de meilleur jour !

Lundi 4 mai
Avant que notre lutte contre les appartements location de courte durée puisse commencer, nous avons dû occuper et conserver avec succès le bâtiment du Waldeck Pyrmontkade. Des préparatifs ont été faits pour éviter une expulsion immédiate par la police, ce qui est souvent le cas à La Haye, et une éventuelle réaction du propriétaire.
À 9 heures, des sympathisant.es, avec lesquels nous avions forgé des plans, ont appelé le policier en charge du quartier pour signaler l’occupation. Il n’était pas disponible, l’annonce a été reportée d’un jour. Read More

Hambourg: ourverture et expulsion de l’Alltuna

Alltuna (Alle tun Alles), dans la Blücherstraße 7-9 dans le quartier de Hambourg Altona, a été squattée et expulsée le 9 mai. Trois personnes ont été arrêtées.
Communiqué de l’occupation:

Bienvenue sur la carte des squatters ! Besetzenhaha
Un autre monde est possible !

Nous n’entendons pas par là un monde sans covid-19, mais un monde où les gens le vivent différemment. Dans lequel nos vies, notre communauté en tant que personnes, notre santé sont au centre et non le profit des plus riches.

Nous avons ouvert l’Alltuna parce que nous pensons qu’un autre monde est nécessaire et nous voulions juste commencer par celui-ci. Parce qu’un autre monde est à portée de main.

Nous commençons et nous ne demandons plus : « Squatting rocks ! Ouvrez les portes ! Nous ne demandons pas si nous sommes autorisé.es à créer un centre social, parce que nous n’avons pas vraiment réussi à le faire ces dernières années. Sauf en ce qui concerne les baux d’exploitation, qui affectent désormais toute la vie culturelle de la ville ! Tout ce qui a été mis en place au cours de décennies de travail minutieux et non rémunéré par différents collectifs est en jeu : à cause des loyers. Que ce soit le SKF, le Centro Social, le Gängeviertel, les salles de concert, les petits théâtres, les Infoladen ou notre propre espace de vie. Si nous avions posé plus tôt la question de la propriété. Read More

La Haye: Détruire les puissances économiques ! Contre la revente de la ville !

Contre la location de courte durée!

Récemment, nous avons occupé le bâtiment de Waldeck Pyrmontkade 872 à Den Haag-Zeeheldenkwartier. La crise actuelle du coronavirus a non seulement révélé mais aussi exacerbé la pénurie de logements et la faiblesse financière. Les conséquences de la crise sont certainement ressenties par nous, les jeunes adultes.
Les seules choses dont nous disposons sont les contrats flexibles et les loyers temporaires, qui sont source d’incertitude et de stress et n’offrent aucune sécurité.

À l’heure actuelle, il est particulièrement important que chacun.e ait un domicile sûr. Les femmes et les jeunes LHBT+ en particulier, qui sont la cible d’une oppression patriarcale et qui, par conséquent, ont souvent des revenus plus faibles et des emplois précaires, devraient avoir accès à une situation de vie sûre et stable. Même les jeunes qui n’ont pas d’autre choix que d’accepter des contrats « zéro heure » peinent aujourd’hui dans les supermarchés et les services de livraison alors que leur situation de vie est aussi précaire que leurs revenus. C’est pourquoi nous avons pris des mesures.

Le bâtiment est utilisé depuis des années par des organisations de soutien contre la violence domestique et pour l’aide à la jeunesse. Ces organisations ont déménagé en raison du loyer élevé. La propriété a maintenant été achetée par le fonds d’investissement d’Amsterdam RE:BORN real-estate. RE:BORN veut transformer cet ancien immeuble de bureaux en 30 appartements de luxe, avec une formule de location de « courte durée ». De tels appartements sont des maisons où un locataire peut séjourner pendant six mois au maximum. Ces appartements sont donc entièrement destinés aux expatrié.es qui séjournent à La Haye pour une courte période. Eils travaillent souvent dans les multinationales et les organisations internationales établies dans la ville, telles que Shell, KLM, Total, Siemens, ICC, Europol et les nombreuses ambassades. Read More

Zurich: une autre maison vide occupée

Aujourd’hui, mercredi 22 avril, une autre maison vide a été occupée à Zurich pour offrir aux personnes précaires un logement sûr et une protection contre le virus corona.

La semaine dernière déjà, des personnes proches de nous étaient occupées à atteindre le même objectif. Toutefois, beaucoup de choses n’ont pas changé depuis lors et nos préoccupations demeurent donc. L’état d’urgence frappe encore plus durement ceux pour qui les circonstances étaient déjà difficiles auparavant. Car beaucoup se réjouissent actuellement de l’assouplissement imminent des mesures, se sont isolés ou lancent des phrases de théorie darwiniste sociale ou de conspiration. Les derniers ragots du personnel infirmier se sont calmés et la barrière des cadeaux est vide. Le mot « solidarité » est laissé comme le mot vide en lequel il a dégénéré. Mais il y a encore des gens parmi nous pour qui le confinement a entraîné un stress constant et qui n’ont pas été en mesure de faire face au virus à notre manière, comme le reste d’entre nous. Aux personnes qui ont échappé aux mesures coercitives jusqu’à présent, mais qui ont plus que jamais des difficultés, notre solidarité vous appartient. Une solidarité concrète. Read More

Zurich: nous avons occupé quatre maisons à Altstetten

Comme toute urgence, celle-ci frappe le plus durement celles et ceux pour qui les circonstances étaient déjà difficiles auparavant.

Afin de protéger la population, le Conseil fédéral appelle chacun.e à rester chez soi par solidarité. Alors que la majorité des Suisses ont le privilège de pouvoir se retirer dans une maison, celles et ceux qui ne le peuvent pas sont laissé.es dehors dans le froid. Certaines personnes n’ont pas de papiers, leurs droits sont bafoués. Ces personnes sont illégales, isolées et ignorées. Beaucoup d’entre elles sont enfermées dans des espaces confinés dans des centres dits d’asile, dans des prisons et des camps. Leur liberté et leur autodétermination leur sont refusées. Une fois de plus, d’autres personnes sont « tombées entre les mailles du filet » – elles n’ont pas leur place dans la méritocratie. Notre société accepte la mort prématurée de toutes ces personnes, car les mesures de protection ne semblent pas s’appliquer à elles. Cette situation était déjà intolérable avant le Coronavirus. Il est maintenant encore plus clair que cela ne peut pas continuer ainsi pendant une journée. Read More

Rennes: chantier solidaire au squat du Manoir

Vous êtes tou.te.s invité.e.s au chantier solidaire du squat du Manoir, samedi 7 Mars à partir de 10h !
Pour aider les camarades à s’installer au mieux dans leur nouvelle maison, nous avons fait la liste des travaux à réaliser au plus vite.
Venez avec tout le matos disponible et récupérable, vos outils, camions et la motivation !
Une cantine à prix libre sera proposée à midi pour partager un moment tous ensemble.
Si des gens sont motivés pour faire des petites animations pour les enfants ce serait chouette (il y a 5 tout petits et 3 jeunes de 6 à 17 ans)
Nous vous remercions par avance et vous attendons samedi ! Read More

Madrid: La Ingobernable, nous sommes toujours au cœur de Madrid

Pour nos amies.
Pour celles qui se battent tous les jours.
Pour celles qui sont parties.
En ce mois de révolte féministe, de rage organisée, de joie et de lutte, nous, les voisines de Madrid, rendons publique la récupération du bâtiment de la rue Alberto Bosch nº 4, comme nouvel espace commun et ouvert au cœur de Madrid. Aujourd’hui, en cette semaine plus que jamais, nous devons nous rappeler le rôle que les centres sociaux ont eu, ont et auront pour le mouvement féministe, comme espace de convergence, de construction et d’autogestion. L’attaque sur les centres sociaux est sans aucun doute une attaque directe contre le féminisme, que nous ne sommes pas prêtes à tolérer.
Ces dernières années, nous avons assisté à un spectacle lamentable dans lequel quelques personnes se partagent la ville, la vendant au plus offrant ou la remettant à des amis, tandis que d’autres sont chassées de nos quartiers. Récemment, nous avons appris que le bâtiment de La Ingobernable (Paseo del Prado 30) était à nouveau donné, dans le style du PP, à une fondation dirigée par l’ancien maire Gallardón pour construire un musée au lieu des dotations si promises pour le quartier que l’actuel maire, Martínez-Almeida, préconisait pendant la campagne électorale. Cette histoire nous est très familière car il y a quelques années, l’ex-maire Botella l’avait déjà donnée, pour 1 euro et à 75 ans, à un ami fondateur du PP. Read More

Dublin: Sandwitch Gaff, nouveau centre social

Ashes to Ashes, Crust to Crust – Du renouveau dans les squats de Dublin

Nous voici donc, dans notre propre « Her Lady Margaret Thatcher Memorial Library », en train de boire une canette et de célébrer sa mort.
Nous écrivons cet article car nous sommes heureu-seus d’annoncer enfin au monde entier la « Sandwitch Gaff » ! (squat.net). Après avoir résisté à une tentative d’expulsion illégale lorsqu’une pelle mécanique a défonsé nos murs aux petites heures du matin, nous avons décidé de sortir de la clandestinité et de dire aux autres que Sandwitch Gaff est là pour rester.

Si vous connaissez la scène des squatters de Dublin et que vous avez aimé Grangegorman ou le Barricade Inn, alors vous nous détesterez ! Nous avons un entrepôt rempli de trampolines, de tall bikes, de tyroliennes, de tout un tas de chiens, de notre propre bar et d’un tas d’autres trucs de fou. Nous avons eu quelques événements ; cabaret, diner, soirées comiques, et nous étions prêt-es et ouvert-es pour en accueillir d’autres. Si vous êtes un groupe sympa ou un-e voyageur-euse bizarre à la recherche d’un lieu pour ce que vous faites, envoyez-nous un e-mail et gardez un œil sur les événements à venir affichés sur radar.squat.net. Read More

Rotterdam (Pays-Bas): appel à la solidarité depuis le quartier Tweebos

On vous écrit de Tweebosbuurt. Aujourd’hui, un nouveau squat s’est fait expulser de maniére illégale une fois de plus. La police a procédé à 3 arrestations des opposant-es présent-es dans le lieu. Ceci montre une fois de plus la capacité de la police à ne pas respecter les lois. En effet, cette expulsion est illégale car les personnes étaient présentes depuis 8 jours, donc en accord avec la loi qui prévoit 48 heures. Le tout argumenté par un dossier complet de preuves datées et tamponnées par le tribunal de Rotterdam. La seule infraction commise est que Vestia n’a pas mentionné l’existence de ces dossiers quand la police est rentrée à coups de bélier dans la porte. Vestia, épaulé par la police, est hors la loi.
Dans quelques jours, le 4 mars précisément, 6 squats vont se faire expulser, 6 maisons où vivent des gens depuis quelques mois, répondant à l’appel à venir occuper le quartier contre la gentrification et les expulsions. 6 maisons ouvertes pour contrer le rouleau compresseur que représente Vestia, vont voir leur porte détruite. Cette date du 4 mars est décisive, tant pour la sauvegarde de ces lieux de vies que la pérennité de la lutte, ici même, à Tweebosbuurt.
Nous lançons donc un grand appel à venir occuper, défendre et habiter le quartier, avant et après les expulsions. Pour ne plus laisser place aux grandes entreprises, comme Vestia et tant d’autres, détruire les quartiers populaires. Pour ne plus laisser place à la police servant de chien de garde à Vestia, qui manipule impunément les lois, faisant de la misère leur business. Read More

Rotterdam (Pays-Bas): nouvelle ouverture expulsée le jour même. Dialogue nocturne avec Vestia

La police et Vestia pensent qu’ils peuvent à nouveau faire n’importe quoi en toute impunité !

La police a expulsé un squat de la Tweebosstraat à Rotterdam mercredi soir. Les squatteur-euses s’étaient retranché-es sur le balcon et le toit. Quatre arrestations ont été effectuées. Un groupe de squatteur-euses est entré dans le bâtiment vide plus tôt dans la journée. La police était présente en nombre pour expulser le groupe. Les maisons de la Tweebosstraat sont nominées pour être démolies. Auparavant, il y eu aussi des ouvertures de courte durée dans le quartier pour protester contre les logements laissés vacants.


La Haye: un dialogue nocturne avec Vestia.

Dans la nuit du 25 février, une visite nocturne a été effectuée au bureau de Vestia, situé sur la Loevesteinlaan, à La Haye. Plusieurs fenêtres ont été brisées et des bombes de peinture ont été lancées sur le bâtiment. Vestia est une mafia protégée par l’État. La société de logement est bien connue pour ses mauvaises pratiques et son mépris total des locataires. Après la crise de 2008, la société a continué à augmenter allègrement les loyers, à vendre des logements sociaux et à reporter l’entretien crucial des logements sociaux. Les gens étaient aux prises avec des problèmes de fuites, d’humidité et de moisissures, et Vestia ne semblait pas s’en soucier.
Aujourd’hui, Vestia démolit à nouveau plus de 500 logements sociaux dans le quartier de Tweebos à Rotterdam. La société ne reconstruira que 130 logements sociaux, le reste étant des locaux commerciaux et des maisons occupées par les propriétaires. Le projet de Vestia dans le Tweebosbuurt est un projet de gentrification brutale. Read More

Nantes: un Goliath de l’immobilier contre des exilés

Propriétaire du squat de la rue Moquechien : un Goliath de l’immobilier contre des exilés !

Les mandataires du propriétaires refusaient de donner son nom et faisaient planer le mystère mais le voile est levé: le propriétaire de la nouvelle occupation est Covivio. Ca ne vous dit rien ? Read More

Toulouse: incendie du squat Muret suivi de deux nouvelles ouvertures

Incendie au plus grand squat de Toulouse ou les conséquences du racisme d’État.

C’est en colère qu’on se réveille ce 5 février, le lendemain de l’incendie ayant eu lieu au 44 avenue de Muret, où vivent environ 600 personnes. Des réfugié-e-s en grande majorité, ayant déjà tout perdu, et risquant de tout perdre à nouveau, si ce n’est pas déjà le cas : une centaine de chambres auraient été touchées selon la préfecture, nécessitant l’intervention utile de 90 pompiers, et celle inutile, voire dangereuse, de 54 policiers. Nous y reviendrons.

On ne va pas s’attarder sur les faits : un accident dans un lieu vétuste entrainant un départ de flamme, mais dont les origines sont beaucoup plus profondes. Comment 600 personnes se retrouvent à squatter un ancien bâtiment appartenant à EDF ? Cette situation ne dure que depuis mai 2019 : avant, pendant un an, c’était des bureaux qui était occupés à Saint-Michel, au Squat Russell, par ces mêmes personnes, dont le nombre a augmenté entre temps. Read More