Paris: rue du Croissant, relogement de tous les occupants d’ici un an

L’expulsion n’aura pas lieu ! les habitants quittent l’immeuble jeudi 27 août à partir de 8h30 : Ils seront relogés en HLM par la Ville et la Préfecture et hébergés d’ici là.

Les 31 ménages/familles sans logis qui occupent depuis le 1er janvier 2020 le 18 rue du Croissant Paris 2e, ont obtenu gain de cause : un engagement de relogement de tous les occupants, d’ici un an, par la Préfecture et la Ville de Paris a été acté en début de semaine, avec DAL et les occupants.

Un jugement particulièrement sévère, rendu le 2 juillet, prononçant une expulsion immédiate des occupants, ainsi que l’implication de la préfecture de police dans la procédure (c’était l’ancien commissariat du 2e) faisait planer un risque imminent d’expulsion.

C’est pourquoi les occupants et DAL avaient proposé dès le 10 juillet de quitter l’immeuble dès que possible à la condition d’un engagement d’hébergement jusqu’au relogement, ont organisé des piquets anti-expulsion tous les matins pour donner l’alerte au cas où, et ont interpellé tout l’été le nouveau gouvernement et la préfecture de région. La ville de Paris avait donné son accord pour loger une partie des occupants. Read More

Bordeaux: une défaite pour le département, une victoire pour les mineurs isolés

Début août, sept mineurs isolés, rejetés et mis à la rue par le Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non Accompagnés (SAEMNA), ont saisi le juge des référés pour faire valoir leur droit à une mise à l’abri par le département de la Gironde dans l’attente de leur audience auprès du juge des enfants. Le 6 août, le juge des référés a enjoint le Département « d’assurer l’hébergement et l’alimentation » de ces jeunes mineurs dans un délai de 24h.

Ces jeunes ont récupéré après la fin de leur prise en charge par le SAEMNA des documents d’état civil prouvant leur minorité. Le juge des référés a rappelé, dans cette ordonnance du 6 août, qu’il revient « à l’administration d’apporter la preuve du caractère irrégulier, falsifié ou non conforme » de ces documents. Dans l’attente ils bénéficient d’une « présomption de validité » et les jeunes bénéficient alors eux de la présomption de minorité. A charge donc au Département de les mettre à l’abri en attendant leur audience auprès du juge des enfants ! Read More

Gap: expulsion violente et illégale du Cesaï

Mercredi 19 août, six heures, des policiers enfoncent à coup de bélier les portes des chambres des habitants du Césaï, le centre social autogéré de Gap. Ils regroupent tout le monde dans une cour, effectuent des vérifications d’identité. C’est le début de l’expulsion du Cesaï.

Bilan : 43 personnes dehors, 20 hébergées dans des camping, 2 embarquées au poste. 43 exilé.e.s et sans abris qui ont à peine eu le temps de prendre leurs affaires, de ramasser de la nourriture avant que le Cesaï ne soit muré. 43 personnes sur la place Saint Arnoux, devant la préfecture, bientôt rejoints par des militant.e.s.

Un campement s’organise en attendant une solution qui ne viendra pas de la préfecture, celle-ci craignant toujours plus le fameux «appel d’air». En attendant un endroit où dormir et poser leur sac, familles, jeunes déminorisés, dublinés, sans abris, sont tous ébahis de se retrouver en quelques heures sans logement. Read More

Angers: procès de la Grande Ourse, rassemblement de soutien

Rassemblement le 6 août 2020 à 9h30 devant la Palais de Justice, pour soutenir les habitant.e.s de la Grande Ourse.

Enfants à la rue, expulsions illégales… un an de la politique du préfet Bidal. Depuis douze ans, entre 50 et 200 personnes logent chaque année dans des bâtiments vides et inoccupés à Angers. Enfants en bas-âges, femmes enceintes, personnes âgées ou malades…

La liste des personnes vulnérables qui trouvent refuge dans ces « réquisitions citoyennes » est longue, plus de trente-cinq ont ainsi été ouvertes puis fermées depuis 2008. Malgré la volonté des collectifs de citoyens qui soutiennent et perpétuent cette pratique, les institutions n’ont jamais levé le petit doigt pour qu’elle ne soit plus nécessaire. Le 115 est toujours saturé, les demandeurs d’asile livrés à eux-mêmes dans les rues de la ville et les seules mesures prises concernant les SDF sont les interdictions de mendicité.
Depuis peu, la pratique du « squat » et les réactions policières vis-à-vis de celle-ci ont évolué. La nomination de Mr Bidal au poste de préfet est un véritable danger pour les personnes à la rue. Read More

Montpellier: nouveau risque d’expulsion des demandeurs d’asile d’Euromédecine

Les deux cents résidents africains du foyer autogéré craignent un passage à l’acte de la part du Préfet.

Issues d’une réunion tenue avec des représentants d’associations de soutien aux migrants, des informations inquiétantes sont parvenues aux occupants des laboratoires laissés vides par l’Institut Bouisson Bertrand à Euromédecine. La menace d’une mise à exécution des décisisons de justice à leur encontre serait désormais imminente. Du reste, elle correspond à des déclarations générales du Préfet de l’Hérault dans ce sens, se faisant fort de vider tous les squats montpelliérains (et réaliser ainsi une brillante politique d’abandon dans les rues d’au moins cinq cents SDF supplémentaires).

Les semaines dernières ont déjà vu l’extinction du Casa del Sol, en grande partie déserté par son noyau historique, de manière anticipée. La période de confinement a favorisé les remises en cause au sein même du projet, et l’évaluation d’un rapport de force par trop défavorable. En plein centre ville, le Casa aura été, une année durant, un lieu incontouranle pour les pratiques solidaires (sa freepicerie tout particulièrement), pour le soutien aux luttes (avec notamment les réunions intersectorielles du mouvement des retraites), et d’ouverture artistique (street-art et soirées musicales, souvent pointues, même si ces dernières, avec leur succès d’affluence, auront provoqué leurs habituelles retombées problématiques). Tout ailleurs, à Agropolis, les forces de l’ordre ont également forcé le sort contre la gigantesque Soucoupe, ses méga-teufs, et la difficulté à y faire nombre autour d’un projet dans la durée. Read More

Paris: rue du Croissant, jugement d’expulsion immédiate et sans délai

18 rue du Croissant : Jugement d’expulsion immédiate et sans délai + 16€/jour d’indemnité par famille depuis le 6 janvier

Le jugement d’expulsion attendu mardi 30 juin vient d’être notifié aux avocats. Il prononce l’expulsion des 33 familles, quelque soit leur situation antérieure, DALO ou pas, supprimant tous les délais, y compris la trêve hivernale qui arrive pourtant à terme dans une semaine !

Il condamne lourdement à une indemnité de 16 € par jour, soit environ 3 000€ par ménage depuis le 6 janvier, y compris pendant les 3 mois de confinement, alors que les locaux ne sont plus exploités, soit environs 100 000€ au profit d’un groupe financier et immobilier qui n’en a nul besoin. Là aussi la décision est particulièrement brutale.
DAL qui n’exerce pourtant pas d’activités 18 rue du croissant est aussi visé par l’indemnité, jusqu’au départ du dernier occupant. Il lui est reproché de soutenir et défendre les habitants, par des banderoles, évènements …. Un délit de solidarité en quelque sorte. Read More

Saint-Nazaire: appel à soutien de la Maison du Peuple

Communiqué Maison du Peuple, Appel à soutien

Le 8 juillet 2020 la justice rendra sa décision sur l’avenir et le sort réservé aux habitant.e.s et au collectif de la Maison du Peuple de Saint-Nazaire et alentours.
Nous militons à travers le collectif de la Maison du Peuple pour une justice sociale et solidaire.
La précarité sociale et économique ainsi que l’indifférence que nous subissons nous ont poussé en novembre 2019, au début de la trêve hivernale, à occuper le bâtiment vide du 37 avenue Albert de Mun.
La CARENE, qui est à l’origine de l’action en justice, met en danger le lieu ainsi que nos activités sociales, culturelles et militantes, c’est pourquoi nous appelons les personnes, associations et organisations à nous soutenir en signant cet appel. Read More

Madrid: la Haute Cour de justice juge que l’expulsion de l’Ingobernable était illégale

La Haute Cour de justice de Madrid (TSJM) s’est prononcée sur deux recours déposés par le centre social en juin et novembre 2019, confirmant que la mairie de Madrid n’avait pas la légitimité pour procéder à l’expulsion mais affirmant que « les dommages ne sont pas irréparables ».

Une victoire amère pour les voisines de Madrid. La justice est d’accord avec La Ingobernable et montre à quel point les intérêts partisans sont au-dessus de la légalité et du bien commun. La TSJM s’est prononcée en faveur du centre social La Ingobernable, arguant que « la mairie de Madrid manque de légitimité » concernant l’expulsion qui a eu lieu le 13 novembre 2019 dans la Calle Gobernador 39.

La Ingobernable a dénoncé que « le conseil municipal n’avait pas la légitimité pour initier et traiter le processus d’expulsion parce qu’il y avait une affectation en cours à la Fondation Ambasz et qu’en tout cas ils auraient dû initier la procédure par le droit pénal » explique Naomi Abad, avocate de Red Jurídica qui a déposé le recours auprès du TSJM en juin 2019. « L’administration était parfaitement consciente qu’elle n’avait pas la légitimité pour le faire et pourtant elle a ordonné la procédure d’expulsion. Read More

Saint-Étienne: communiqué de la Maison des Peuples suite à l’expulsion

Vendredi 19 juin, à 10h30, une centaine de policiers sont mobilisés rue Gambetta à Saint-Étienne, ils viennent expulser la Maison des Peuples, le Bourgeon.
À ce moment-là, nous sommes 7 à l’intérieur. Certain.e.s d’entre nous se reposent à l’étage, tandis que d’autres sont sur le toit, en train de coudre une banderole « Stop au Racisme d’État ».
La porte vole en éclats, une cinquantaine de policiers pénètrent les lieux pour nous interpeller. Ils sont si nombreux à l’intérieur qu’ils peinent à nous faire traverser les couloirs vers la sortie, alors que nous n’opposons aucune résistance. Une partie d’entre nous attend un long moment qu’une policière vienne effectuer les palpations, tandis que les autres sont emmenés au commissariat. Arrestation, menottes, placement en garde-à-vue. Certain.e.s d’entre nous ont pu récupérer leur sac à dos, nous perdons un mégaphone, une visseuse, trois duvets, un camping gaz, des tissus et matos de couture, une super salade amenée par une amie en soutien, des cordes, et le merveilleux seau qui nous permettait de partager café, eau, viennoiseries et petits mots doux avec les gens présent.e.s sur la place des Ursules. Read More

Lyon: procès du squat de Feyzin, appel à soutien

Face aux menaces d’expulsions qui risquent de s’enchaîner dès la fin de la trêve hivernale, organisons la solidarité !
Les squats et autres logements informels font partie des endroits les plus exposés au risques liés à la crise sanitaire. Alors que pendant le confinement, l’Etat et la Métropole n’ont quasiment apporté aucune aide dans ces lieux d’habitation déjà précaires, les procédures d’expulsion repartent de plus belles, et menacent de mettre à la rue plus d’un millier de personnes sur Lyon dès la fin de la trêve hivernale (10 juillet).
Le 16 juin, c’est au tour de l’ancienne école Georges Brassens de Feyzin, appartenant désormais à Total, de passer en procès. Abritant à peu près 70 personnes, l’école, aménagée et rendue vivable, représente aujourd’hui un lieu de vie pour ses habitant.es. Venons donc les soutenir face aux menaces d’expulsion afin d’exiger un logement décent pour tous.tes et de dénoncer les politiques répressives et discriminatoires de ce gouvernement.
Rendez-vous mardi 16 juin à 9h devant le tribunal d’instance de Villeurbanne au 3 Rue Docteur Fleury Pierre Papillon pour un petit-déjeuner de soutien. Read More

La Haye: procès du squat du Waldeck Pyrmontkade 872

Lundi 25 mai, le procès contre les occupants du Waldeck Pyrmontkade 872 à La Haye a eu lieu. Le propriétaire des locaux, RE:BORN real-estate, avait entamé une procédure en référé pour expulser habitant-es. Ils ont également réclamé des dommages et intérêts de 100 000 euros. Nous avions donc décidé de ne pas abandonner et d’aller au procès.

L’histoire de RE:BORN a été mise en doute tout au long de l’audience. Bien que l’affaire ait semblé impressionnante, en y regardant de plus près, elle s’est avérée être essentiellement creuse. Les plans de construction, les contrats avec les entrepreneurs et les futurs locataires et les autres accords d’intention avaient, dans la plupart des cas, déjà été établis et signés il y a deux ans (dans certains cas, une signature nécessaire faisait encore défaut). « Le plan était là, mais il était probablement sur une étagère depuis 2 ans. Comme le dit RE:BORN lui-même dans un article publié par Den Haag Centraal, « nous avons déjà mis quelques projets en attente » (23-04-2019). Avec les éléments du dossier, il ne semblait pas y avoir d’urgence. Il n’a pas non plus été indiqué quand la rénovation allait commencer. Seules les dates des deux dernières semaines ont été mentionnées, pour essayer de montrer que « les squatters font échouer le projet » et pour légitimer une demande de 100 000 euros. Read More

Berlin: Liebig34 vous invite à son procès. Le chaos plutôt que l’expulsion !

Le 3 juin 2020, l’expulsion de Liebig34 sera probablement annoncée au tribunal ultra sécurisé de Tiergarten. On suppose qu’après deux tentatives infructueuses, le verdict sera finalement prononcé, ce qui rendra plus probable l’expulsion du projet féministe anarcho-queer. Cependant, le collectif ne veut pas l’accepter et continuera à résister. Parce que : Les maisons, celles et ceux qui en ont besoin !
Dans le passé, il y a eu de nombreuses tentatives de condamner et de criminaliser devant les tribunaux notre protestation contre les expulsions des projets menacés. Ils essaient de nous garder en petit nombre par la répression et la surveillance. On le voit, par exemple, dans la nouvelle classification du collectif Liebig34 comme « extrémiste de gauche » par la saleté constitutionnelle et le comportement agressif et provocateur des flics du BPE jour après jour dans les quartiers dangereux de cette ville.
Les tribunaux décident constamment POUR les gagnant-es et CONTRE les marginaux et les opprimé-es dans ce système patriarcal, raciste et capitaliste. Nous n’avons aucune confiance dans cet État injuste, qui protège les auteurs et les actes fascistes et qui décide en fonction des intérêts du capital. Nous nous opposons à ce système et ne céderons jamais.
C’est pourquoi nous créons notre propre version du verdict et de ces farces de procès d’expulsion et n’allons pas à Moabit au tribunal. Nous nous prononçons contre une expulsion et cela seul compte.
Venez devant le numéro 34 de la Liebigstraße le 3 juin à partir de 9 heures. Il y aura d’abord des spectacles, puis un brunch.
Participez également aux actions du 2 juin et montrez votre solidarité avec les projets menacés d’expulsion : décentralisé-es et chaotiques ! Read More

Thessalonique: deux camarades anarchistes arrêtés

Aux premières heures du mercredi 27 mai 2020, à Thessalonique, en Grèce, deux camarades anarchistes ont été arrêtés pour une tentative d’attentat à l’explosif ou à la bombe incendiaire au domicile de Dimitris Stamatis, l’ancien membre de Nouvelle Démocratie (le parti gouvernemental grec) et maintenant président de la Caisse de Dépôts et de Prêts.
Comme le rapportent les médias grecs, le premier camarade a été vu par des policiers civils qui passaient et contrôlaient la maison dans le quartier de Kalamaria ; puis l’autre camarade a été arrêté au moment où il allait poser les engins incendiaires/explosifs. Le premier camarade a été arrêté quelques heures plus tard à Thessalonique, alors qu’il était à vélo.
Il y a eu une grosse descente policière dans la maison du camarade, et aussi dans les maisons d’autres camarades. Plus précisément, 4 maisons squattées dans le quartier d’Ano Poli ont été fouillées de fond en comble et, de plus, 10 camarades ont été poursuivis au total, qui ont été laissés libres quelques heures plus tard, car rien n’a été trouvé contre eux. Read More

Amsterdam: nouvelle politique de la mairie, pas d’expulsion pour du vide…

En tant que squatteur à Amsterdam, il est douloureux de faire le bilan de l’année écoulée. L’année 2019 a porté un coup dur à un mouvement qui ne semblait pas capable de faire mieux que de prendre la raclée. La ville a perdu ses plus grands squats et malgré de nombreuses ouvertures, presque aucun nouveau squat n’a survécu à la fin de l’année. De plus, les politicienn-e-s ont essayé d’introduire une loi au niveau national pour criminaliser davantage les squatters, tandis que les médias ont rapporté à maintes reprises comment les propriétaires affligés sont trompés à répétition par les squatters. Pour couronner le tout, le maire conclut l’année avec un rapport sur une nouvelle politique visant à mettre en place une approche plus rigide sur les squats.
Il ne reste pas grand-chose à dire au-delà de 2019, année plutôt sombre, ce qui rend difficile de brosser un tableau optimiste des squats à Amsterdam en 2020.

Nous nous souvenons d’une année au cours de laquelle nous avons beaucoup perdu. Read More

Rennes: rassemblement de soutien pour le squat des Veyettes

Communiqué du Collectif Action Logement 14 09 suite au procès du 13 mars 2020.

Dans le cadre du « Printemps des expulsions » manifestation annuelle qui réunit : propriétaires, huissiers, avocats, squatters, exilé.e.s, flics et préfet, un tour de manège judiciaire était offert ce vendredi 13 mars au matin aux militant.e.s du Collectif Action Logement 14 09. Tour de manège éventuellement très cher puisqu’il pourrait coûter quelques dizaines de milliers d’euros… Et le retour à la rue de centaines de personnes. Read More