Val de Suse: rencontres et manifestation à Clavières

Le refuge solidaire autogéré Chez Jesoulx lance un appel à toutes et tous pour une promenade résistente dimanche 1er novembre à Clavières à 11 heures. La marche sera précédée par une journée de discussions sur des sujets en lien tels que: la frontière et la répression qui en découlent, les détentions dans les CRA, l’exploitation liée aux flux migratoires dans les campagnes de Saluzzo et au-delà, à la Casa Cantoniera Occupata à Oulx le 31 octobre à 11 heures.

La solidarité est attaquée des deux côtés de la frontière, de la haute Val Susa au Briançonnais. En Italie, la Casa Cantoniera Occupata offre depuis deux ans un espace libre et autodéterminé à toutes les personnes qui veulent se battre pour la liberté de mouvement. Les principes d’autogestion, d’anti-autoritarisme et de solidarité directe guident notre projet politique. Dans le cadre d’une enquête impliquant plus de 170 personnes, 17 d’entre elles ont reçu une interdiction de séjour sur le territoire frontalier, la première fois qu’une mesure de précaution est confirmée contre une occupation.

En France, la maison occupée à Gap, le Cesai, a été récemment expulsée, ce qui n’a pas empêché la réouverture d’un nouvel espace, Chez Roger. A Briançon, le nouveau maire, Arnaud Murgia, a déclaré une hostilité ouverte à toute initiative de solidarité, avec l’intention de fermer les locaux des Maraudes et le refuge de la CRS, légalement expulsable à partir du 28 octobre. En outre, à la fin de l’été, 60 nouvelles unités de gendarmerie ont été mobilisées à la frontière entre Montgenèvre et Claviere pour augmenter le niveau de surveillance et de refoulement, avec le soutien de la police italienne. Mais, comme le montrent déjà plusieurs cas, la fermeture des frontières, des lieux d’association et de lutte n’a jamais été un facteur dissuasif pour les migrations. Read More

Madrid: expulsion de l’Ateneo Libertario de Vallekas

Le 23 octobre à 7 heures du matin, de nombreux camions anti-émeute se sont présentés au centre social pour procéder à son expulsion. Le collectif appelle à un rassemblement cet après-midi à 20 heures dans le parc d’Amos Acero.

Ce matin, la menace qui pesait sur l’Ateneo Libertario de Vallekas s’est concrétisée. À 6 heures du matin, une colonne de fourgons anti-émeutes est arrivée à l’entrée de l’Ateneo, au 59 de la rue Párroco Don Emilio Franco. Ce n’est qu’une heure plus tard, à 7 heures, que les agents anti-émeutes ont réussi à enfoncer la porte pour accéder à l’intérieur de l’espace.

Selon les sources du collectif qui a utilisé l’espace consulté par El Salto, « il n’y avait qu’une seule personne à l’intérieur, qui n’a pas été arrêtée, les agents l’ont identifiée pour porter plainte et l’ont laissée partir ». Le bâtiment était une ancienne usine de tissage qui était inutilisée depuis plus de sept ans lorsqu’elle a été squattée en 2014. Jusqu’à six camions anti-émeute ont été placés le long de la rue du curé Don Emilio Franco, bloquant l’avant du bâtiment. Read More

Berlin: actualisation de l’appel international à l’action et journées de discussion

Appel international à l’action et journées de discussion à Berlin 30.10.-01.11.2020
United We Fight ! Relier les Luttes Urbaines – Défendre les espaces autonomes

En tant qu’Interkiezionale, nous maintenons notre appel du 9 septembre aux journées internationales d’action et de discussion du 30 octobre au 1er novembre 2020! Nous souhaitons vous informer brièvement de l’état actuel des préparatifs.

La propagation de la pandémie de Covid-19, surtout dans un automne froid comme celui-ci, et les mesures et réglementations gouvernementales qui l’accompagnent, nous placent devant de nouveaux défis. Il est clair que nous devons et voulons prendre soin les uns des autres et ne pas mettre en danger notre santé. Dans le même temps, nous considérons qu’il est nécessaire, et non arbitraire, de poursuivre nos luttes dans les zones urbaines et, par conséquent, de discuter et de se réunir. Read More

Angers: manif contre l’expulsion de la Grande Ourse

Le tribunal a rendu son verdict : la Grande Ourse ne bénéficiera d’aucun des délais généralement alloués aux squats avant leur expulsion.
La Grande Ourse, c’est une quarantaine de personnes hébergées, un lieu de repos pour les nécessiteux-ses, une épicerie à prix libre, un bar associatif et surtout l’un des symboles angevins de la résistance au système mortifère qui nous domine. Le 1er septembre dernier se tenait l’audience des occupant-e-s du lieu, et le moins que l’on puisse dire c’est que le verdict est sévère. Même la trêve hivernale lui est retirée. La raison invoquée (existence d’une voie de fait alors qu’aucune effraction n’a été démontrée) permet en effet au juge de pouvoir ordonner l’expulsion sans délai des occupant-e-s. Un appel peut être lancé, mais dés que l’huissière sera passée, les habitant-e-s auront quinze jours pour quitter les lieux.
Cette décision suit une véritable politique anti squats au niveau local et national. Une nouvelle loi allant dans ce sens va bientôt voir le jour. A Nantes, la police se montre complice de violences et d’exactions perpétrées sur des squatteureuses. Dans l’ensemble des villes la justice durcit ses verdicts.
A Angers, des dizaines de personnes ont été mises à la rue ces dernières semaines alors que l’hiver approche à grands pas. Read More

Bordeaux: menace d’expulsion de la Zone Libre

Alerte, vendredi matin 16 octobre des policiers sont venus sur la Zone Libre et ont commencé un recensement des habitant-es, puis l’ont abandonné devant l’absence de beaucoup (travail, école, activités diverses). Interrogés, ils ont laissé entendre que l’expulsion pourrait intervenir lundi matin 19 octobre.
Une réunion de soutien pour proposer la mobilisation et la riposte à cette inacceptable éventualité a eu lieu à la Zone Libre.
Un concert de soutien à la Zone Libre était justement prévue ce dimanche au Rocher de Palmer (salle de spectacles et soutien fidèle à la Zone Libre), à Cenon.
Par ailleurs, un rassemblement aura lieu samedi 17 octobre, à 15 heures, place Pey Berland, en soutien à la Marche des Sans-papiers et contre les expulsions de squats.

Gravelotte le 25 septembre. Lajaunie le 2 octobre, les expulsions massives de squats ont repris à Bordeaux. Chaque fois ce sont des centaines de personnes, des familles, des enfants qui sont jetés à la rue dans une véritable « maltraitance d’Etat » .
La Zone Libre (squat « Ramadier » au Haut Cenon) avec ses 80 familles, ses 300 personnes, ses 100 enfants (dont 80 sont scolarisés), est menacée. Read More

Donges (44): expulsion du Village du peuple

8h: C’est confirmé, l’expulsion de nos camarades de du Village du peuple (Donges) est en cours. Les gendarmes sont positionnés.

Besoin imminent d’un maximum de personnes pour les soutenir et garder un œil (et un objectif) sur les forces de l’ordre.

L’État expulse partout en France ces jours-ci, à l’aube de la trêve hivernale, mobilisons-nous et soyons solidaires !

Nous rappelons également la proposition faite de se réunir ce soir à 18h au rond-point de Méan pour marcher sur le pont de St-Nazaire ! Read More

Berlin: Liebig34 expulsée, appel à manifester le 9 octobre 2020

C’est incroyable de taper ces mots sur le clavier : La Liebig34 s’est faite virée.
À 7 heures, les robocops ont commencé à scier et couper les grilles, les portes, les fenêtres et les barricades et à 11 heures, les dernièr-es habitant-es de la Liebig34 ont été traîné-es hors des pièces.
Nous sommes tristes. Nous pleurons. Nous sommes épuisé-es. NOUS SOMMES EN COLÈRE.
Ils ne peuvent pas imaginer la détermination qu’ils ont éveillée en nous. Cet acte de violence va exploser en un acte de contre-violence et de légitime défense. Il y a déjà eu tant de solidarité au cours des dernières nuits, des derniers mois, des dernières années et cela a montré ce que nous sommes capables de faire. Cette expulsion est un moment de radicalisation. Nous pouvons l’utiliser et, ensemble, nous pouvons exprimer notre haine pour cette merde. Read More

Paris (Xe): des nouvelles suite à l’agression policière dans le quartier Ste-Marthe lundi dernier

Lundi 28 septembre, cinq compas ont été interpellé⋅e⋅s par la BAC lors d’une discussion du côté de la place Ste-Marthe, qui venait de connaître un week-end d’occupation et d’ateliers contre la gentrification.

Les principaux acteurs de la gentrification du quartier sont les sociétés immobilières Edmond-Coignet et Nexity, actionnaires majoritaires de la Société Immobilière de Normandie (SIN), qui possède 80 locaux en rez-de-chaussée et 40 appartements dans les alentours de la place Sainte-Marthe. Un local de la SIN est occupé depuis plusieurs jours (et n’a finalement pas été expulsé lundi dernier) et deux prétendus représentants d’Edmond Coignet étaient présents lors des interpellations de lundi. Read More

Calais: la pression ne retombe pas

Samedi 26 septembre 2020, plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

Des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux. Read More

Paris: contre les amendements anti squat, mobilisation mardi 29 septembre

Communiqué, Paris, le 27 septembre 2020.

Retrait des amendements anti squat et contre les occupants sans titre !!

► Rassemblement mardi 29 septembre à partir de 18h et en soirée, place Édouard Hériot – M° Assemblée Nationale – (point presse à 16h sur place)

Après l’adoption d’un amendement anti squat par la commission des lois de l’Assemblée (article 30ter de la loi ASAP), qui étend démesurément l’expulsion extrajudiciaire à tous les occupants sans titre, y compris aux sous locataires ou victimes de marchands de sommeil, en introduisant la notion floue de “résidences occasionnelles” [1] qui n’a pas de définition juridique, une nuée d’amendements répressifs a été présentée pour les débats en séance qui devraient avoir lieu mercredi ou jeudi prochain.

Nous en avons comptés plus d’une cinquantaine ! En effet, la droite, l’extrême-droite et même quelques députés de LREM se bousculent pour faire la peau aux squatters. C’est la curée, après 2 ou 3 faits divers que les préfets ont tardé à régler. Read More

Calais: maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants. Mobilisation le 26 septembre

Pour le juge des référés du TA de Lille, 4 kms à pied pour manger, ça n’use pas les souliers.

Par une ordonnance du 22 septembre 2020, le juge des référés du tribunal administratif de Lille a rejeté la requête introduite par 12 associations locales et nationales visant à faire annuler l’arrêté du 10 septembre 2020 par lequel le préfet du Pas-de-Calais a interdit toute distribution gratuite de boissons et denrées alimentaires en certains lieux du centre-ville de la commune de Calais.

Le juge a énoncé que les distributions mises en places par l’Etat suffisaient prétendument à couvrir les besoins de l’ensemble des personnes exilées présentes à Calais, y compris pour celles qui dorment en centre-ville, en considérant que « la circonstance que pour y accéder, les migrants installés en centre-ville depuis début août doivent parcourir trois kilomètres n’est pas de nature à caractériser des conditions de vie indignes.»

Cette appréciation est particulièrement contestable. En effet, les indicateurs humanitaires élaborés soit par le HCR, soit dans le cadre du projet SPHERE, précisent par exemple, au sujet de l’eau potable, que celle-ci doit être accessible à moins de 500m des lieux de vie des personnes – les distances en cause étant en l’espèce situées entre 4 et 5km, ce qui représente une heure de marche aller, et qu’il faut se rendre à deux distributions par jour. Read More

Amiens: appel à la mobilisation contre l’amendement anti-squat

La petite pépite anti-sociale de la rentrée gouvernementale

Voici le communiqué rédigé avec quelques copaines squatteureuses à Amiens. Nous sommes actuellement en train de diffuser cet appel à mobilisations en cherchant d’autres collectifs qui souhaiteraient en être signataires. Pour le co-signer, envoyer un mail à cozette[at]riseup.net.

Le 28 septembre, sera discutée à l’Assemblée Nationale la loi dite ASAP. Cette loi augmente le pouvoir de décisions des préfets. Dans celle-ci a été glissé un amendement anti-squat, pur produit médiatique qui surfe sur le dernier fait divers qui a concerné des squatteurs. À la fin du mois d’août, un couple de retraités lyonnais apprend que leur résidence secondaire près de Cannes est occupée par une famille. Pourquoi ce fait divers devient-il le feuilleton estival, sur lequel tout le monde est sommé de prendre position ? Toujours est-il que les médias se succèdent en témoignages poignants et compatissants avec cette prétendue « mise-à-la-rue » des propriétaires, victimes non seulement des squatteurs, mais surtout de lois jugées trop laxistes et de procédures trop longues. Le buzz est lancé et d’autres quotidiens régionaux apportent leur lot de faits divers en se lançant dans une course aux clics. Read More

Leipzig: la violence fait partie du problème – et le problème est le système

Jeudi dernier, il y a eu des affrontements avec la police autour de la Eisenbahnstraße et les jours suivants à Connewitz. Les événements de jeudi sont directement liés à la manifestation du jour J+1 qui a suivi l’expulsion de la Luwi71. Nous considérons les violences qui ont suivi à Connewitz également comme une réaction de solidarité à cette occupation et à d’autres. Nous aimerions donc contribuer en quelques lignes au débat sur la violence politiquement motivée à Leipzig.
Comme action directe, nous avons occupé pacifiquement la maison de la Ludwigstraße 71 pendant une semaine et demie. En quelques jours, la Luwi71 est devenue un lieu de rencontre dans le quartier. Les discussions sur le logement et les espaces ouverts autogérés sont à nouveau devenues un sujet de conversation dans différents horizons politiques.
Dès le début, nous avons fait part de notre volonté de négocier avec la ville et le propriétaire, nous avons étudié les utilisations possibles et proposé des pourparlers. Nous avons été heureu-ses que des représentants des autorités publiques et des partis politiques soient disposés à dialoguer avec nous, à exprimer leur solidarité avec nos préoccupations ou à formuler de sérieuses critiques. Read More

Berlin: appel international à l’action et journées de discussion

Appel international à l’action et journées de discussion à Berlin 30.10.-01.11.2020
Démonstration internationale à Berlin 31.10.2020

UNI-ES, NOUS NOUS BATTONS !
Relier les Luttes Urbaines – Défendre les espaces autonomes

Au cours des dernières années nous avons vu une résurgence globale de politique raciste réactionaire et patriarchale.

Dans un procesus constant d’intensification de l’exploitation et d’expansion de la répression, l’état et le capital se servent de la crise capitaliste globale, qui s’est déclenchée il y a une decade, pour restructurer encore les relations de pouvoir à leur avantage.

Leur réponse politique se matérialise dans une poussée de la droite, avec une alliance de politiques d’économie néoliberale jointes à un fort narratif nationaliste et une politique répressive contre toute résistance et tous mouvements progressifs. Une nouvelle attaque contre tout individu.e considéré.e dispensable.e et celle.ux qui choisissent de résister et se collectiviser contre le *ruine* de leurs vies est lancée par ce nouveau visage d’autoritarisme. Dans la période courante, des états dans le monde entier utilisent leurs mesures contre le CoVid-19 pour étendre la répression, le contrôle et la surveillance contre la société. Pendant ce temps-là, l’échec des services médicaux néoliberaux a mené à des masses de décès et des inégalités croissantes dûes à l’accès aux services médicaux. Read More

Leipzig: qui sème le vent, récolte la tempête

Nous revenons sur un long week-end rempli d’actions contre les expulsions, contre la gentrification et l’insupportable siège policier de nos quartiers. Après que deux maisons occupées aient été expulsées en très peu de temps, la colère à Leipzig a atteint son paroxysme une fois de plus.

Après l’expulsion du squat Luwi71 le mercredi, une manifestation du jour J+1 a été organisée le jeudi. Plusieurs centaines de personnes se sont jointes à la manifestation et ont exprimé leur colère face à l’expulsion du futur centre social près de la Eisenbahnstraße. Les flics ont été attaqués, des barricades ont été érigées et incendiées. Les affrontements ont duré plusieurs heures, au cours desquelles même une tentative de réouverture de la Luwi71 était engagée. Les flics tentèrent encore et encore de disperser les masses, mais au lieu de cela, de nombreuses petites manifestations se formèrent, qui firent progresser les affrontements. De nombreux personnes se joignirent aux masses qui furent dispersées à plusieurs reprises et pourtant se retrouvèrent. La colère contre le bureau de police et la criminalisation de la Eisenbahnstrasse, y compris la zone sans arme, était clairement palpable. Au cours des affrontements et après plusieurs tentatives infructueuses des policiers, ceux-ci ont commencé à tirer au hasard des gaz lacrymogènes dans la foule. Des munitions interdites par la loi ont été utilisées, également contre des journalistes, cela ne surprendra personne connaissant la police saxonne. Read More