Calais: maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants. Mobilisation le 26 septembre

Pour le juge des référés du TA de Lille, 4 kms à pied pour manger, ça n’use pas les souliers.

Par une ordonnance du 22 septembre 2020, le juge des référés du tribunal administratif de Lille a rejeté la requête introduite par 12 associations locales et nationales visant à faire annuler l’arrêté du 10 septembre 2020 par lequel le préfet du Pas-de-Calais a interdit toute distribution gratuite de boissons et denrées alimentaires en certains lieux du centre-ville de la commune de Calais.

Le juge a énoncé que les distributions mises en places par l’Etat suffisaient prétendument à couvrir les besoins de l’ensemble des personnes exilées présentes à Calais, y compris pour celles qui dorment en centre-ville, en considérant que « la circonstance que pour y accéder, les migrants installés en centre-ville depuis début août doivent parcourir trois kilomètres n’est pas de nature à caractériser des conditions de vie indignes.»

Cette appréciation est particulièrement contestable. En effet, les indicateurs humanitaires élaborés soit par le HCR, soit dans le cadre du projet SPHERE, précisent par exemple, au sujet de l’eau potable, que celle-ci doit être accessible à moins de 500m des lieux de vie des personnes – les distances en cause étant en l’espèce situées entre 4 et 5km, ce qui représente une heure de marche aller, et qu’il faut se rendre à deux distributions par jour. Read More

Amiens: appel à la mobilisation contre l’amendement anti-squat

La petite pépite anti-sociale de la rentrée gouvernementale

Voici le communiqué rédigé avec quelques copaines squatteureuses à Amiens. Nous sommes actuellement en train de diffuser cet appel à mobilisations en cherchant d’autres collectifs qui souhaiteraient en être signataires. Pour le co-signer, envoyer un mail à cozette[at]riseup.net.

Le 28 septembre, sera discutée à l’Assemblée Nationale la loi dite ASAP. Cette loi augmente le pouvoir de décisions des préfets. Dans celle-ci a été glissé un amendement anti-squat, pur produit médiatique qui surfe sur le dernier fait divers qui a concerné des squatteurs. À la fin du mois d’août, un couple de retraités lyonnais apprend que leur résidence secondaire près de Cannes est occupée par une famille. Pourquoi ce fait divers devient-il le feuilleton estival, sur lequel tout le monde est sommé de prendre position ? Toujours est-il que les médias se succèdent en témoignages poignants et compatissants avec cette prétendue « mise-à-la-rue » des propriétaires, victimes non seulement des squatteurs, mais surtout de lois jugées trop laxistes et de procédures trop longues. Le buzz est lancé et d’autres quotidiens régionaux apportent leur lot de faits divers en se lançant dans une course aux clics. Read More

Leipzig: la violence fait partie du problème – et le problème est le système

Jeudi dernier, il y a eu des affrontements avec la police autour de la Eisenbahnstraße et les jours suivants à Connewitz. Les événements de jeudi sont directement liés à la manifestation du jour J+1 qui a suivi l’expulsion de la Luwi71. Nous considérons les violences qui ont suivi à Connewitz également comme une réaction de solidarité à cette occupation et à d’autres. Nous aimerions donc contribuer en quelques lignes au débat sur la violence politiquement motivée à Leipzig.
Comme action directe, nous avons occupé pacifiquement la maison de la Ludwigstraße 71 pendant une semaine et demie. En quelques jours, la Luwi71 est devenue un lieu de rencontre dans le quartier. Les discussions sur le logement et les espaces ouverts autogérés sont à nouveau devenues un sujet de conversation dans différents horizons politiques.
Dès le début, nous avons fait part de notre volonté de négocier avec la ville et le propriétaire, nous avons étudié les utilisations possibles et proposé des pourparlers. Nous avons été heureu-ses que des représentants des autorités publiques et des partis politiques soient disposés à dialoguer avec nous, à exprimer leur solidarité avec nos préoccupations ou à formuler de sérieuses critiques. Read More

Berlin: appel international à l’action et journées de discussion

Appel international à l’action et journées de discussion à Berlin 30.10.-01.11.2020
Démonstration internationale à Berlin 31.10.2020

UNI-ES, NOUS NOUS BATTONS !
Relier les Luttes Urbaines – Défendre les espaces autonomes

Au cours des dernières années nous avons vu une résurgence globale de politique raciste réactionaire et patriarchale.

Dans un procesus constant d’intensification de l’exploitation et d’expansion de la répression, l’état et le capital se servent de la crise capitaliste globale, qui s’est déclenchée il y a une decade, pour restructurer encore les relations de pouvoir à leur avantage.

Leur réponse politique se matérialise dans une poussée de la droite, avec une alliance de politiques d’économie néoliberale jointes à un fort narratif nationaliste et une politique répressive contre toute résistance et tous mouvements progressifs. Une nouvelle attaque contre tout individu.e considéré.e dispensable.e et celle.ux qui choisissent de résister et se collectiviser contre le *ruine* de leurs vies est lancée par ce nouveau visage d’autoritarisme. Dans la période courante, des états dans le monde entier utilisent leurs mesures contre le CoVid-19 pour étendre la répression, le contrôle et la surveillance contre la société. Pendant ce temps-là, l’échec des services médicaux néoliberaux a mené à des masses de décès et des inégalités croissantes dûes à l’accès aux services médicaux. Read More

Leipzig: qui sème le vent, récolte la tempête

Nous revenons sur un long week-end rempli d’actions contre les expulsions, contre la gentrification et l’insupportable siège policier de nos quartiers. Après que deux maisons occupées aient été expulsées en très peu de temps, la colère à Leipzig a atteint son paroxysme une fois de plus.

Après l’expulsion du squat Luwi71 le mercredi, une manifestation du jour J+1 a été organisée le jeudi. Plusieurs centaines de personnes se sont jointes à la manifestation et ont exprimé leur colère face à l’expulsion du futur centre social près de la Eisenbahnstraße. Les flics ont été attaqués, des barricades ont été érigées et incendiées. Les affrontements ont duré plusieurs heures, au cours desquelles même une tentative de réouverture de la Luwi71 était engagée. Les flics tentèrent encore et encore de disperser les masses, mais au lieu de cela, de nombreuses petites manifestations se formèrent, qui firent progresser les affrontements. De nombreux personnes se joignirent aux masses qui furent dispersées à plusieurs reprises et pourtant se retrouvèrent. La colère contre le bureau de police et la criminalisation de la Eisenbahnstrasse, y compris la zone sans arme, était clairement palpable. Au cours des affrontements et après plusieurs tentatives infructueuses des policiers, ceux-ci ont commencé à tirer au hasard des gaz lacrymogènes dans la foule. Des munitions interdites par la loi ont été utilisées, également contre des journalistes, cela ne surprendra personne connaissant la police saxonne. Read More

Leipzig: communiqué sur la manifestation « Unissons nos luttes, pour un quartier solidaire ! »

Dans la soirée du 5 septembre, nous avons organisé la manifestation « Unissons nos luttes – Pour un quartier solidaire » avec comme point de départ le Hildebrandpark à Connewitz.

Dans nos discours, nous avons parlé des expulsions à Connewitz et à Leipzig. Nous avons critiqué les nouveaux projets de construction, car ils ne sont plus abordables pour de nombreuses personnes ici et l’espace de vie se raréfie et devient plus cher. En conséquence, de nombreuses personnes qui vivent ici depuis des années doivent quitter le quartier. Les réseaux sociaux, les structures qui se sont développées au fil des ans et les cercles d’ami-es sont détruits.

Nous avons déclaré notre solidarité avec les squatters des dernières semaines à Leipzig, à la Ludwigstraße 71 et à la Bornaische Straße 34, et nous avons lu un message de solidarité pour les squatters de la LuWi qui ont été expulsé-es. Un discours a exprimé notre solidarité avec le mouvement Black Lives Matter dans les soi-disant États-Unis. Nous nous joignons à la campagne Free Them All, qui exige la libération de tou-tes les prisonnièr-es de la rébellion de George Floyd. Read More

Caen: tant qu’il y aura des gens à la rue, on squattera !

Manifestation samedi 5 septembre, 14 heures.

Depuis le 24 juin dernier, la préfecture du Calvados a procédé à l’expulsion de neuf squats sur l’agglomération caennaise dans lesquels vivaient environ 360 personnes, dont une majorité de familles avec enfants. Les squats de la rue Bayet à Mondeville et la Varende à Hérouville-Saint-Clair ont été expulsés pendant la trêve hivernale prolongée au 10 juillet avec l’état d’urgence sanitaire. Sept autres squats ont été expulsés depuis : allée du Bosphore à Caen, route de Caen à Ifs, rue Pasteur à Mondeville, rue Desmoueux, Boulevard Guillou, rue Damozanne et celui de la Grace de dieu à Caen.

La volonté de la préfecture est de placer un maximum de personnes en CRA (Centre de Rétention Administrative) ou de les assigner à résidence les mettant ainsi sous la menace permanente d’une expulsion du territoire français. La politique de répression mise en place par l’état s’accentue, deux géorgiens ont été encore expulsés récemment suite à une fermeture de squat.

Actuellement, aux alentours de 200 personnes n’ont pas de solution d’hébergement pérenne, quelques unes bénéficient d’une solidarité provisoire, d’autres vivent sous des tentes ou dans leur voitures dans des conditions indignes. Read More

Leipzig: Luwi71 expulsée

Vous pouvez nous prendre la Luwi, mais pas nos rêves.

Le 2 septembre 2020, la Luwi71 a été expulsée. Vers six heures du matin, les flics ont essayé de s’introduire dans la maison. Grâce à de solides barricades, cela n’était pas possible avec le bélier. Seules les tronçonneuses ont donné accès aux autorités de l’État. Après environ trois heures, la police a annoncé la fin de l’opération. La Luwi était donc à nouveau vide et les rêves d’espaces ouverts non commerciaux et de logements abordables étaient en ruines comme la porte d’entrée.
Grâce à la solidarité et à la vigilance des habitant-es et à un système de surveillance qui épiait les mouvements des flics dans le quartier, les habitant-es de la maison ont tou-tes pu fuir la police à temps. Néanmoins, quatre personnes ont été embarquées près de la maison et leur identité a été établie. Trois personnes ont alors été conduites en garde à vue à Dimitroff. Deux personnes sont soupçonnées d’avoir commis une infraction. Iels sont accusé-es d’être des squatters. Pour la troisième personne, c’est un mandat d’arrêt, dû à une amende impayée en raison de la saisie erronée d’un timbre fiscal pour un chien. Une fois l’argent versé, cette personne est sortie.
Les deux autres ont également pu quitter le bureau de police vers dix heures et demie, mais d’après leurs propres déclarations, iels n’ont pas pu partir avant que l’on leur prélève leur ADN et que l’on mesure leurs oreilles.
Ainsi les profits et le capital sont supérieurs aux besoins des habitant-es de la ville. La propriété privée, en tant que valeur la plus sacrée de ce système, a une fois de plus gagné. Une fois de plus, l’État ne parvient pas à fournir un logement à tou-tes. Les besoins de la population sont secondaires dans ce système. Read More

Angers: retour sur la manifestation de soutien à la Grande Ourse et son procès

Mardi 1er septembre, la Grande Ourse et ses habitant·es étaient convoqué·es au tribunal judiciaire par le propriétaire qui réclame leur expulsion immédiate. Le collectif ayant appelé à un rassemblement à 13h devant le bâtiment et à une marche de soutien, l’après midi fut chargée et animée. Retour rapide sur la mobilisation et l’audience elle-même.

Une petite centaine de personnes se sont finalement réunies devant la Grande Ourse. Le temps de boire un café et le départ est lancé par la batukada. Toutes et tous habillé·es de rose, les percussionistes ouvrent gaiement la marche. Dès que le pont est passé, la flicaille encadre le petit cortège. Trois camionettes et une voiture rien que pour nous, la pref nous a gâtés ! Les flics, reconnaissant certaines personnes, se permettent des mises en garde inutiles et certaines remarques stupides sur leur physique. Ils ne changent décidément pas… La manif traverse alors le centre ville animée par des chants, préparés à la hâte le matin même (et ça se voit), des tambours ou des slogans sur le droit au logement. Malgré notre nombre réduit, on fait du bruit et les passants nous regardent avec curiosité. Les nombreuses banderoles attirent alors leurs regards. On peut y lire : “- de bourgeois, + de toits” ; “nik son maire les expulsions” ou encore “c’est pas la trêve hivernale qu’on veut, c’est la trêve tout court”. Read More

Gap: nouveau squat pour les exilés

Communiqué du collectif Cesaï :

Le collectif Césaï tient à remercier Roger Didier.

Roger Didier ayant été choqué par le communiqué de presse de la préfète du 20/08/2020 concernant l’expulsion du Césaï, a décidé de mettre l’un de ses nombreux bâtiments personnels vides à la disposition des plus démunis.
Ne pouvant plus rester sans rien faire face à ces 52 personnes expulsées mercredi 19 août, il a choisi de transformer en actes ses convictions démocratiques. « Chez Roger » ouvre donc ses portes pour offrir un toit à tout ceux que l’État met à la rue.
Conscient que chaque demandeur d’asile a droit à des conditions matérielles d’accueil ; une aide financière et un logement (décret n° 2012-1208 du 30 octobre 2012) et que l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) et le 115 (Samu Social) ont trop peu de moyens à leur disposition, il se devait d’agir.
Les témoignages du personnel du 115 expliquant que, dépassé par le nombre de SDF gapençais dans le besoin n’avait d’autre possibilité que de les rediriger vers le Césaï (squat expulsé rue de l’imprimerie), n’ont pas laissé notre maire indifférent et une solution s’est imposée : ouvrir un de ses bâtiments vides à Gap. Read More

Angers: procès de la Grande Ourse, rassemblement de soutien le 1er septembre

Appel à mobilisation contre les expulsions et pour le droit au logement. Rendez-vous à 13h devant la Grande Ourse pour une déambulation, puis à 16h devant le tribunal d’instance au bvd Pierre de Coubertin pour un rassemblement-goûter.

Alors que la crise de l’accès au logement se dégrade encore sur Angers, qui frappe encore plus fort les étudiant-e-s en cette rentrée, que le 115 continue de refuser chaque soir des hommes, femmes et enfants, que les CADA demeurent saturés, que plusieurs lieux de vie sont toujours menacés d’expulsion… C’est au tour de la Grande Ourse de passer en procès et de se retrouver, elle aussi, menacée d’expulsion en pleine crise sanitaire.

Depuis le début de l’été, ce ne sont pas moins de trois squats qui se trouvent sous le coup d’une expulsabilité. Cela fait bientôt deux mois que des hommes, des familles et des mineur-e-s isolé-e-s vivent dans l’angoisse d’une expulsion qui peut arriver chaque matin dès 6h. Le 1er septembre à 16h, au tribunal d’instance bvd Pierre de Coubertin, la Grande Ourse passe en procès. Read More

Berlin, Leipzig, Karlsruhe (Allemagne): série d’incendies et d’attaques contre les expulsions

Berlin, 9 août 2020 : incendie d’un bâtisseur de la ville des riches

(Traduit de l’allemand de Chronik, 9 août)

Dans la nuit du 9 août, nous avons foutu le feu à un Pick-Up (1) appartenant au constructeur STRABAG (2) garé dans la Wadowstraße. Après l’expulsion de Syndikat et des attaques des flics contre plusieurs de nos manifs, nous avons tenu notre promesse de rembourser ces attaques en causant des dégâts matériels.
Prolongeons le jour X ! Read More

Berlin: Syndikat expulsé, manifestation ce soir

Désolé-e pour notre sortie abrupte de tout à l’heure. Mais l’expulsion, aussi prévisible qu’elle ait pu être, nous a tout-es touché profondément au moment de l’exécution. J’espère que certains d’entre vous se trouvent actuellement à la Herrfurthplatz, pour la manifestation de quartier qui suivra notre expulsion.

Quoi qu’il en soit, c’est aujourd’hui le jour J, ce qui signifie que la manifestation de l’Interkiezionale aura lieu à 21 heures à Richardplatz. Nous ferons le bilan des derniers jours et nous reviendrons vers vous dès que nous aurons fait face aux efforts de la dernière fois.

Demain nous publierons toutes les informations sur notre structure anti-répression, car malheureusement la stratégie d’escalade des flics a conduit à de nombreuses arrestations et accusations. Mais nous les traitons de la même manière que nous traitons notre combat : ensemble, en solidarité et nous ne laissons personne seul-e ! Indépendamment de nous, le soutien d’EA et de Gesa continuera à fonctionner jusqu’à ce que tout le monde soit sorti. Un grand merci de notre part à celles et ceux qui font cela.

Nous voulons juste vous remercier après ces jours et ces semaines incroyablement intenses ! Merci à vous tout-es qui nous avoir soutenu-es de multiples manières jusqu’à ce jour et qui avez fait en sorte que nous puissions vivre cette journée. Merci à tous les encouragements, le temps, les nerfs, le savoir-faire, les capacités et notre propre intégrité. Read More

Berlin: manifestation réussie malgré les violences policières

Communiqué de presse de l’Interkiezionale
Berlin, le 3 août 2020

Le samedi 1er août, une manifestation furieuse et puissante a eu lieu avec le slogan « Sortez de la défensive ». La manifestation était dirigée contre les expulsions annoncées de projets de gauche, tels que Syndikat, Meuterie, Potse et Liebig34 . Elle voulait également envoyer un signal contre le glissement vers la droite et l’État de plus en plus autoritaire [1]. La manifestation de 3 000 personnes (comptage de 20:18) a été attaquée et dispersée par la police après un quart du parcours. Plus tard, une manifestation spontanée a traversé Prenzlauer Berg, montrant que la police ne pouvait pas arrêter les protestations.

Le collectif anti-autoritaire Interkiezionale regroupant les projets menacés et leurs sympathisant-es considère la manifestation comme un succès. Fidèle au slogan « Sortez de la défensive », la participation active de nombreux militant-es a permis de donner à la manifestation une expression de résistance et de ne pas laisser les attaques policières envahir la rue. Au lieu de cela, la manifestation a attiré l’attention sur les lieux de répression et a fait descendre dans les rues leur colère contre la violence structurelle quotidienne de la police et de l’Etat. Des lieux tels que l’agence pour l’emploi, le bureau du SPD ou le nouveau bâtiment de luxe de la Flughafenstraße ont été pris pour cible. Read More

Berlin: appel de Syndikat. Sortez de la défensive !

Manifestation, 1er août – 20 heures – Herrfurthplatz, Berlin-Neukölln

Les temps sont durs, et pas seulement depuis le coronavirus. La fascisation de la société progresse. Le danger du socialisme et la haine de tout ce qui reste sont évoqués comme un moulin à prière. La théorie du fer à cheval jouit d’une grande popularité. Sous le couvert de théories totalitaires et loin de tout fait, on poursuit une équation constante de deux extrêmes supposés égaux contre un « milieu » bourgeois hystérique. Cette équation libérale-bourgeoise du socialisme et du fascisme a une certaine tradition en Allemagne, tout comme la collaboration de ce « milieu » bourgeois avec le fascisme afin d’agir contre le socialisme, ou contre tout ce qu’ils perçoivent comme un danger socialiste. C’est également le cas de leur anti-féminisme, autre interface entre le « milieu bourgeois-conservateur » et les fascistes, qui vise à maintenir les idées conservatrices de leur système de gouvernement en conservant l’ordre binaire des sexes et, à cette fin, tente de faire reculer les acquis des mouvements féministes.

Les attaques terroristes fascistes à Hanau et Halle, les réseaux de droite qui s’organisent et s’arment, les fascistes armés dans l’appareil d’État qui préparent une guerre civile, les services secrets et l’implication de l’État dans la NSU qui sont gardés sous clé. Cette liste pourrait facilement être étendue. Le danger fasciste est réel. Read More