Angers: manif contre l’expulsion de la Grande Ourse

Le tribunal a rendu son verdict : la Grande Ourse ne bénéficiera d’aucun des délais généralement alloués aux squats avant leur expulsion.
La Grande Ourse, c’est une quarantaine de personnes hébergées, un lieu de repos pour les nécessiteux-ses, une épicerie à prix libre, un bar associatif et surtout l’un des symboles angevins de la résistance au système mortifère qui nous domine. Le 1er septembre dernier se tenait l’audience des occupant-e-s du lieu, et le moins que l’on puisse dire c’est que le verdict est sévère. Même la trêve hivernale lui est retirée. La raison invoquée (existence d’une voie de fait alors qu’aucune effraction n’a été démontrée) permet en effet au juge de pouvoir ordonner l’expulsion sans délai des occupant-e-s. Un appel peut être lancé, mais dés que l’huissière sera passée, les habitant-e-s auront quinze jours pour quitter les lieux.
Cette décision suit une véritable politique anti squats au niveau local et national. Une nouvelle loi allant dans ce sens va bientôt voir le jour. A Nantes, la police se montre complice de violences et d’exactions perpétrées sur des squatteureuses. Dans l’ensemble des villes la justice durcit ses verdicts.
A Angers, des dizaines de personnes ont été mises à la rue ces dernières semaines alors que l’hiver approche à grands pas. Read More

Bordeaux: menace d’expulsion de la Zone Libre

Alerte, vendredi matin 16 octobre des policiers sont venus sur la Zone Libre et ont commencé un recensement des habitant-es, puis l’ont abandonné devant l’absence de beaucoup (travail, école, activités diverses). Interrogés, ils ont laissé entendre que l’expulsion pourrait intervenir lundi matin 19 octobre.
Une réunion de soutien pour proposer la mobilisation et la riposte à cette inacceptable éventualité a eu lieu à la Zone Libre.
Un concert de soutien à la Zone Libre était justement prévue ce dimanche au Rocher de Palmer (salle de spectacles et soutien fidèle à la Zone Libre), à Cenon.
Par ailleurs, un rassemblement aura lieu samedi 17 octobre, à 15 heures, place Pey Berland, en soutien à la Marche des Sans-papiers et contre les expulsions de squats.

Gravelotte le 25 septembre. Lajaunie le 2 octobre, les expulsions massives de squats ont repris à Bordeaux. Chaque fois ce sont des centaines de personnes, des familles, des enfants qui sont jetés à la rue dans une véritable « maltraitance d’Etat » .
La Zone Libre (squat « Ramadier » au Haut Cenon) avec ses 80 familles, ses 300 personnes, ses 100 enfants (dont 80 sont scolarisés), est menacée. Read More

Donges (44): expulsion du Village du peuple

8h: C’est confirmé, l’expulsion de nos camarades de du Village du peuple (Donges) est en cours. Les gendarmes sont positionnés.

Besoin imminent d’un maximum de personnes pour les soutenir et garder un œil (et un objectif) sur les forces de l’ordre.

L’État expulse partout en France ces jours-ci, à l’aube de la trêve hivernale, mobilisons-nous et soyons solidaires !

Nous rappelons également la proposition faite de se réunir ce soir à 18h au rond-point de Méan pour marcher sur le pont de St-Nazaire ! Read More

Berlin: Liebig34 expulsée, appel à manifester le 9 octobre 2020

C’est incroyable de taper ces mots sur le clavier : La Liebig34 s’est faite virée.
À 7 heures, les robocops ont commencé à scier et couper les grilles, les portes, les fenêtres et les barricades et à 11 heures, les dernièr-es habitant-es de la Liebig34 ont été traîné-es hors des pièces.
Nous sommes tristes. Nous pleurons. Nous sommes épuisé-es. NOUS SOMMES EN COLÈRE.
Ils ne peuvent pas imaginer la détermination qu’ils ont éveillée en nous. Cet acte de violence va exploser en un acte de contre-violence et de légitime défense. Il y a déjà eu tant de solidarité au cours des dernières nuits, des derniers mois, des dernières années et cela a montré ce que nous sommes capables de faire. Cette expulsion est un moment de radicalisation. Nous pouvons l’utiliser et, ensemble, nous pouvons exprimer notre haine pour cette merde. Read More

Paris (Xe): des nouvelles suite à l’agression policière dans le quartier Ste-Marthe lundi dernier

Lundi 28 septembre, cinq compas ont été interpellé⋅e⋅s par la BAC lors d’une discussion du côté de la place Ste-Marthe, qui venait de connaître un week-end d’occupation et d’ateliers contre la gentrification.

Les principaux acteurs de la gentrification du quartier sont les sociétés immobilières Edmond-Coignet et Nexity, actionnaires majoritaires de la Société Immobilière de Normandie (SIN), qui possède 80 locaux en rez-de-chaussée et 40 appartements dans les alentours de la place Sainte-Marthe. Un local de la SIN est occupé depuis plusieurs jours (et n’a finalement pas été expulsé lundi dernier) et deux prétendus représentants d’Edmond Coignet étaient présents lors des interpellations de lundi. Read More

Calais: la pression ne retombe pas

Samedi 26 septembre 2020, plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

Des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux. Read More

Paris: contre les amendements anti squat, mobilisation mardi 29 septembre

Communiqué, Paris, le 27 septembre 2020.

Retrait des amendements anti squat et contre les occupants sans titre !!

► Rassemblement mardi 29 septembre à partir de 18h et en soirée, place Édouard Hériot – M° Assemblée Nationale – (point presse à 16h sur place)

Après l’adoption d’un amendement anti squat par la commission des lois de l’Assemblée (article 30ter de la loi ASAP), qui étend démesurément l’expulsion extrajudiciaire à tous les occupants sans titre, y compris aux sous locataires ou victimes de marchands de sommeil, en introduisant la notion floue de “résidences occasionnelles” [1] qui n’a pas de définition juridique, une nuée d’amendements répressifs a été présentée pour les débats en séance qui devraient avoir lieu mercredi ou jeudi prochain.

Nous en avons comptés plus d’une cinquantaine ! En effet, la droite, l’extrême-droite et même quelques députés de LREM se bousculent pour faire la peau aux squatters. C’est la curée, après 2 ou 3 faits divers que les préfets ont tardé à régler. Read More

Calais: maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants. Mobilisation le 26 septembre

Pour le juge des référés du TA de Lille, 4 kms à pied pour manger, ça n’use pas les souliers.

Par une ordonnance du 22 septembre 2020, le juge des référés du tribunal administratif de Lille a rejeté la requête introduite par 12 associations locales et nationales visant à faire annuler l’arrêté du 10 septembre 2020 par lequel le préfet du Pas-de-Calais a interdit toute distribution gratuite de boissons et denrées alimentaires en certains lieux du centre-ville de la commune de Calais.

Le juge a énoncé que les distributions mises en places par l’Etat suffisaient prétendument à couvrir les besoins de l’ensemble des personnes exilées présentes à Calais, y compris pour celles qui dorment en centre-ville, en considérant que « la circonstance que pour y accéder, les migrants installés en centre-ville depuis début août doivent parcourir trois kilomètres n’est pas de nature à caractériser des conditions de vie indignes.»

Cette appréciation est particulièrement contestable. En effet, les indicateurs humanitaires élaborés soit par le HCR, soit dans le cadre du projet SPHERE, précisent par exemple, au sujet de l’eau potable, que celle-ci doit être accessible à moins de 500m des lieux de vie des personnes – les distances en cause étant en l’espèce situées entre 4 et 5km, ce qui représente une heure de marche aller, et qu’il faut se rendre à deux distributions par jour. Read More

Amiens: appel à la mobilisation contre l’amendement anti-squat

La petite pépite anti-sociale de la rentrée gouvernementale

Voici le communiqué rédigé avec quelques copaines squatteureuses à Amiens. Nous sommes actuellement en train de diffuser cet appel à mobilisations en cherchant d’autres collectifs qui souhaiteraient en être signataires. Pour le co-signer, envoyer un mail à cozette[at]riseup.net.

Le 28 septembre, sera discutée à l’Assemblée Nationale la loi dite ASAP. Cette loi augmente le pouvoir de décisions des préfets. Dans celle-ci a été glissé un amendement anti-squat, pur produit médiatique qui surfe sur le dernier fait divers qui a concerné des squatteurs. À la fin du mois d’août, un couple de retraités lyonnais apprend que leur résidence secondaire près de Cannes est occupée par une famille. Pourquoi ce fait divers devient-il le feuilleton estival, sur lequel tout le monde est sommé de prendre position ? Toujours est-il que les médias se succèdent en témoignages poignants et compatissants avec cette prétendue « mise-à-la-rue » des propriétaires, victimes non seulement des squatteurs, mais surtout de lois jugées trop laxistes et de procédures trop longues. Le buzz est lancé et d’autres quotidiens régionaux apportent leur lot de faits divers en se lançant dans une course aux clics. Read More

Leipzig: la violence fait partie du problème – et le problème est le système

Jeudi dernier, il y a eu des affrontements avec la police autour de la Eisenbahnstraße et les jours suivants à Connewitz. Les événements de jeudi sont directement liés à la manifestation du jour J+1 qui a suivi l’expulsion de la Luwi71. Nous considérons les violences qui ont suivi à Connewitz également comme une réaction de solidarité à cette occupation et à d’autres. Nous aimerions donc contribuer en quelques lignes au débat sur la violence politiquement motivée à Leipzig.
Comme action directe, nous avons occupé pacifiquement la maison de la Ludwigstraße 71 pendant une semaine et demie. En quelques jours, la Luwi71 est devenue un lieu de rencontre dans le quartier. Les discussions sur le logement et les espaces ouverts autogérés sont à nouveau devenues un sujet de conversation dans différents horizons politiques.
Dès le début, nous avons fait part de notre volonté de négocier avec la ville et le propriétaire, nous avons étudié les utilisations possibles et proposé des pourparlers. Nous avons été heureu-ses que des représentants des autorités publiques et des partis politiques soient disposés à dialoguer avec nous, à exprimer leur solidarité avec nos préoccupations ou à formuler de sérieuses critiques. Read More

Berlin: appel international à l’action et journées de discussion

Appel international à l’action et journées de discussion à Berlin 30.10.-01.11.2020
Démonstration internationale à Berlin 31.10.2020

UNI-ES, NOUS NOUS BATTONS !
Relier les Luttes Urbaines – Défendre les espaces autonomes

Au cours des dernières années nous avons vu une résurgence globale de politique raciste réactionaire et patriarchale.

Dans un procesus constant d’intensification de l’exploitation et d’expansion de la répression, l’état et le capital se servent de la crise capitaliste globale, qui s’est déclenchée il y a une decade, pour restructurer encore les relations de pouvoir à leur avantage.

Leur réponse politique se matérialise dans une poussée de la droite, avec une alliance de politiques d’économie néoliberale jointes à un fort narratif nationaliste et une politique répressive contre toute résistance et tous mouvements progressifs. Une nouvelle attaque contre tout individu.e considéré.e dispensable.e et celle.ux qui choisissent de résister et se collectiviser contre le *ruine* de leurs vies est lancée par ce nouveau visage d’autoritarisme. Dans la période courante, des états dans le monde entier utilisent leurs mesures contre le CoVid-19 pour étendre la répression, le contrôle et la surveillance contre la société. Pendant ce temps-là, l’échec des services médicaux néoliberaux a mené à des masses de décès et des inégalités croissantes dûes à l’accès aux services médicaux. Read More

Leipzig: qui sème le vent, récolte la tempête

Nous revenons sur un long week-end rempli d’actions contre les expulsions, contre la gentrification et l’insupportable siège policier de nos quartiers. Après que deux maisons occupées aient été expulsées en très peu de temps, la colère à Leipzig a atteint son paroxysme une fois de plus.

Après l’expulsion du squat Luwi71 le mercredi, une manifestation du jour J+1 a été organisée le jeudi. Plusieurs centaines de personnes se sont jointes à la manifestation et ont exprimé leur colère face à l’expulsion du futur centre social près de la Eisenbahnstraße. Les flics ont été attaqués, des barricades ont été érigées et incendiées. Les affrontements ont duré plusieurs heures, au cours desquelles même une tentative de réouverture de la Luwi71 était engagée. Les flics tentèrent encore et encore de disperser les masses, mais au lieu de cela, de nombreuses petites manifestations se formèrent, qui firent progresser les affrontements. De nombreux personnes se joignirent aux masses qui furent dispersées à plusieurs reprises et pourtant se retrouvèrent. La colère contre le bureau de police et la criminalisation de la Eisenbahnstrasse, y compris la zone sans arme, était clairement palpable. Au cours des affrontements et après plusieurs tentatives infructueuses des policiers, ceux-ci ont commencé à tirer au hasard des gaz lacrymogènes dans la foule. Des munitions interdites par la loi ont été utilisées, également contre des journalistes, cela ne surprendra personne connaissant la police saxonne. Read More

Leipzig: communiqué sur la manifestation « Unissons nos luttes, pour un quartier solidaire ! »

Dans la soirée du 5 septembre, nous avons organisé la manifestation « Unissons nos luttes – Pour un quartier solidaire » avec comme point de départ le Hildebrandpark à Connewitz.

Dans nos discours, nous avons parlé des expulsions à Connewitz et à Leipzig. Nous avons critiqué les nouveaux projets de construction, car ils ne sont plus abordables pour de nombreuses personnes ici et l’espace de vie se raréfie et devient plus cher. En conséquence, de nombreuses personnes qui vivent ici depuis des années doivent quitter le quartier. Les réseaux sociaux, les structures qui se sont développées au fil des ans et les cercles d’ami-es sont détruits.

Nous avons déclaré notre solidarité avec les squatters des dernières semaines à Leipzig, à la Ludwigstraße 71 et à la Bornaische Straße 34, et nous avons lu un message de solidarité pour les squatters de la LuWi qui ont été expulsé-es. Un discours a exprimé notre solidarité avec le mouvement Black Lives Matter dans les soi-disant États-Unis. Nous nous joignons à la campagne Free Them All, qui exige la libération de tou-tes les prisonnièr-es de la rébellion de George Floyd. Read More

Caen: tant qu’il y aura des gens à la rue, on squattera !

Manifestation samedi 5 septembre, 14 heures.

Depuis le 24 juin dernier, la préfecture du Calvados a procédé à l’expulsion de neuf squats sur l’agglomération caennaise dans lesquels vivaient environ 360 personnes, dont une majorité de familles avec enfants. Les squats de l’ancien collège Guy Liar, rue Bayet à Mondeville et la Varende à Hérouville-Saint-Clair ont été expulsés pendant la trêve hivernale prolongée au 10 juillet avec l’état d’urgence sanitaire. Sept autres squats ont été expulsés depuis : allée du Bosphore à Caen, route de Caen à Ifs, rue Pasteur à Mondeville, rue Desmoueux, Boulevard Guillou, rue Damozanne et celui de la Grace de dieu à Caen.

La volonté de la préfecture est de placer un maximum de personnes en CRA (Centre de Rétention Administrative) ou de les assigner à résidence les mettant ainsi sous la menace permanente d’une expulsion du territoire français. La politique de répression mise en place par l’état s’accentue, deux géorgiens ont été encore expulsés récemment suite à une fermeture de squat.

Actuellement, aux alentours de 200 personnes n’ont pas de solution d’hébergement pérenne, quelques unes bénéficient d’une solidarité provisoire, d’autres vivent sous des tentes ou dans leur voitures dans des conditions indignes. Read More

Leipzig: Luwi71 expulsée

Vous pouvez nous prendre la Luwi, mais pas nos rêves.

Le 2 septembre 2020, la Luwi71 a été expulsée. Vers six heures du matin, les flics ont essayé de s’introduire dans la maison. Grâce à de solides barricades, cela n’était pas possible avec le bélier. Seules les tronçonneuses ont donné accès aux autorités de l’État. Après environ trois heures, la police a annoncé la fin de l’opération. La Luwi était donc à nouveau vide et les rêves d’espaces ouverts non commerciaux et de logements abordables étaient en ruines comme la porte d’entrée.
Grâce à la solidarité et à la vigilance des habitant-es et à un système de surveillance qui épiait les mouvements des flics dans le quartier, les habitant-es de la maison ont tou-tes pu fuir la police à temps. Néanmoins, quatre personnes ont été embarquées près de la maison et leur identité a été établie. Trois personnes ont alors été conduites en garde à vue à Dimitroff. Deux personnes sont soupçonnées d’avoir commis une infraction. Iels sont accusé-es d’être des squatters. Pour la troisième personne, c’est un mandat d’arrêt, dû à une amende impayée en raison de la saisie erronée d’un timbre fiscal pour un chien. Une fois l’argent versé, cette personne est sortie.
Les deux autres ont également pu quitter le bureau de police vers dix heures et demie, mais d’après leurs propres déclarations, iels n’ont pas pu partir avant que l’on leur prélève leur ADN et que l’on mesure leurs oreilles.
Ainsi les profits et le capital sont supérieurs aux besoins des habitant-es de la ville. La propriété privée, en tant que valeur la plus sacrée de ce système, a une fois de plus gagné. Une fois de plus, l’État ne parvient pas à fournir un logement à tou-tes. Les besoins de la population sont secondaires dans ce système. Read More