Vendredi 19 juin, à 10h30, une centaine de policiers sont mobilisés rue Gambetta à Saint-Étienne, ils viennent expulser la Maison des Peuples, le Bourgeon.
À ce moment-là, nous sommes 7 à l’intérieur. Certain.e.s d’entre nous se reposent à l’étage, tandis que d’autres sont sur le toit, en train de coudre une banderole « Stop au Racisme d’État ».
La porte vole en éclats, une cinquantaine de policiers pénètrent les lieux pour nous interpeller. Ils sont si nombreux à l’intérieur qu’ils peinent à nous faire traverser les couloirs vers la sortie, alors que nous n’opposons aucune résistance. Une partie d’entre nous attend un long moment qu’une policière vienne effectuer les palpations, tandis que les autres sont emmenés au commissariat. Arrestation, menottes, placement en garde-à-vue. Certain.e.s d’entre nous ont pu récupérer leur sac à dos, nous perdons un mégaphone, une visseuse, trois duvets, un camping gaz, des tissus et matos de couture, une super salade amenée par une amie en soutien, des cordes, et le merveilleux seau qui nous permettait de partager café, eau, viennoiseries et petits mots doux avec les gens présent.e.s sur la place des Ursules. Read More
Saint-Étienne: communiqué de la Maison des Peuples suite à l’expulsion
Lyon: procès du squat de Feyzin, appel à soutien
Face aux menaces d’expulsions qui risquent de s’enchaîner dès la fin de la trêve hivernale, organisons la solidarité !
Les squats et autres logements informels font partie des endroits les plus exposés au risques liés à la crise sanitaire. Alors que pendant le confinement, l’Etat et la Métropole n’ont quasiment apporté aucune aide dans ces lieux d’habitation déjà précaires, les procédures d’expulsion repartent de plus belles, et menacent de mettre à la rue plus d’un millier de personnes sur Lyon dès la fin de la trêve hivernale (10 juillet).
Le 16 juin, c’est au tour de l’ancienne école Georges Brassens de Feyzin, appartenant désormais à Total, de passer en procès. Abritant à peu près 70 personnes, l’école, aménagée et rendue vivable, représente aujourd’hui un lieu de vie pour ses habitant.es. Venons donc les soutenir face aux menaces d’expulsion afin d’exiger un logement décent pour tous.tes et de dénoncer les politiques répressives et discriminatoires de ce gouvernement.
Rendez-vous mardi 16 juin à 9h devant le tribunal d’instance de Villeurbanne au 3 Rue Docteur Fleury Pierre Papillon pour un petit-déjeuner de soutien. Read More
La Haye: procès du squat du Waldeck Pyrmontkade 872
Lundi 25 mai, le procès contre les occupants du Waldeck Pyrmontkade 872 à La Haye a eu lieu. Le propriétaire des locaux, RE:BORN real-estate, avait entamé une procédure en référé pour expulser habitant-es. Ils ont également réclamé des dommages et intérêts de 100 000 euros. Nous avions donc décidé de ne pas abandonner et d’aller au procès.
L’histoire de RE:BORN a été mise en doute tout au long de l’audience. Bien que l’affaire ait semblé impressionnante, en y regardant de plus près, elle s’est avérée être essentiellement creuse. Les plans de construction, les contrats avec les entrepreneurs et les futurs locataires et les autres accords d’intention avaient, dans la plupart des cas, déjà été établis et signés il y a deux ans (dans certains cas, une signature nécessaire faisait encore défaut). « Le plan était là, mais il était probablement sur une étagère depuis 2 ans. Comme le dit RE:BORN lui-même dans un article publié par Den Haag Centraal, « nous avons déjà mis quelques projets en attente » (23-04-2019). Avec les éléments du dossier, il ne semblait pas y avoir d’urgence. Il n’a pas non plus été indiqué quand la rénovation allait commencer. Seules les dates des deux dernières semaines ont été mentionnées, pour essayer de montrer que « les squatters font échouer le projet » et pour légitimer une demande de 100 000 euros. Read More
Berlin: Liebig34 vous invite à son procès. Le chaos plutôt que l’expulsion !
Le 3 juin 2020, l’expulsion de Liebig34 sera probablement annoncée au tribunal ultra sécurisé de Tiergarten. On suppose qu’après deux tentatives infructueuses, le verdict sera finalement prononcé, ce qui rendra plus probable l’expulsion du projet féministe anarcho-queer. Cependant, le collectif ne veut pas l’accepter et continuera à résister. Parce que : Les maisons, celles et ceux qui en ont besoin !
Dans le passé, il y a eu de nombreuses tentatives de condamner et de criminaliser devant les tribunaux notre protestation contre les expulsions des projets menacés. Ils essaient de nous garder en petit nombre par la répression et la surveillance. On le voit, par exemple, dans la nouvelle classification du collectif Liebig34 comme « extrémiste de gauche » par la saleté constitutionnelle et le comportement agressif et provocateur des flics du BPE jour après jour dans les quartiers dangereux de cette ville.
Les tribunaux décident constamment POUR les gagnant-es et CONTRE les marginaux et les opprimé-es dans ce système patriarcal, raciste et capitaliste. Nous n’avons aucune confiance dans cet État injuste, qui protège les auteurs et les actes fascistes et qui décide en fonction des intérêts du capital. Nous nous opposons à ce système et ne céderons jamais.
C’est pourquoi nous créons notre propre version du verdict et de ces farces de procès d’expulsion et n’allons pas à Moabit au tribunal. Nous nous prononçons contre une expulsion et cela seul compte.
Venez devant le numéro 34 de la Liebigstraße le 3 juin à partir de 9 heures. Il y aura d’abord des spectacles, puis un brunch.
Participez également aux actions du 2 juin et montrez votre solidarité avec les projets menacés d’expulsion : décentralisé-es et chaotiques ! Read More
Thessalonique: deux camarades anarchistes arrêtés
Aux premières heures du mercredi 27 mai 2020, à Thessalonique, en Grèce, deux camarades anarchistes ont été arrêtés pour une tentative d’attentat à l’explosif ou à la bombe incendiaire au domicile de Dimitris Stamatis, l’ancien membre de Nouvelle Démocratie (le parti gouvernemental grec) et maintenant président de la Caisse de Dépôts et de Prêts.
Comme le rapportent les médias grecs, le premier camarade a été vu par des policiers civils qui passaient et contrôlaient la maison dans le quartier de Kalamaria ; puis l’autre camarade a été arrêté au moment où il allait poser les engins incendiaires/explosifs. Le premier camarade a été arrêté quelques heures plus tard à Thessalonique, alors qu’il était à vélo.
Il y a eu une grosse descente policière dans la maison du camarade, et aussi dans les maisons d’autres camarades. Plus précisément, 4 maisons squattées dans le quartier d’Ano Poli ont été fouillées de fond en comble et, de plus, 10 camarades ont été poursuivis au total, qui ont été laissés libres quelques heures plus tard, car rien n’a été trouvé contre eux. Read More
Amsterdam: nouvelle politique de la mairie, pas d’expulsion pour du vide…
En tant que squatteur à Amsterdam, il est douloureux de faire le bilan de l’année écoulée. L’année 2019 a porté un coup dur à un mouvement qui ne semblait pas capable de faire mieux que de prendre la raclée. La ville a perdu ses plus grands squats et malgré de nombreuses ouvertures, presque aucun nouveau squat n’a survécu à la fin de l’année. De plus, les politicienn-e-s ont essayé d’introduire une loi au niveau national pour criminaliser davantage les squatters, tandis que les médias ont rapporté à maintes reprises comment les propriétaires affligés sont trompés à répétition par les squatters. Pour couronner le tout, le maire conclut l’année avec un rapport sur une nouvelle politique visant à mettre en place une approche plus rigide sur les squats.
Il ne reste pas grand-chose à dire au-delà de 2019, année plutôt sombre, ce qui rend difficile de brosser un tableau optimiste des squats à Amsterdam en 2020.
Nous nous souvenons d’une année au cours de laquelle nous avons beaucoup perdu. Read More
Rennes: rassemblement de soutien pour le squat des Veyettes
Communiqué du Collectif Action Logement 14 09 suite au procès du 13 mars 2020.
Dans le cadre du « Printemps des expulsions » manifestation annuelle qui réunit : propriétaires, huissiers, avocats, squatters, exilé.e.s, flics et préfet, un tour de manège judiciaire était offert ce vendredi 13 mars au matin aux militant.e.s du Collectif Action Logement 14 09. Tour de manège éventuellement très cher puisqu’il pourrait coûter quelques dizaines de milliers d’euros… Et le retour à la rue de centaines de personnes. Read More
Rennes: d’Athènes à la Bretagne, le printemps des expulsions
Le retour des beaux jours n’est pas pour demain mais celui des flics sûrement si !
En fait de contrer l’extrême-droite la plupart des gouvernements européens lui ouvrent un boulevard vers le pouvoir. Au plan local, les municipalités et les préfectures appliquent la même logique. Le tribunal pour celleux qui défendent les exilé.e.s et les sans-abris. De belles promesses sans lendemain pour celleux qui braveraient le terrible croconavirus et iraient voter.
Voici quelques lignes pour faire un point sur la situation rennaise :
Les Veyettes regardent venir le printemps avec les yeux de celleux qui savent que le fascisme se lève à l’Est et prospère à l’Ouest. Les échos de la frontière greco-turque nous confirment, entre autres, que nous ne pouvons compter que sur nos forces contre les milices d’extrême-droite . Ainsi du quartier anarchiste d’Exarcheia à Athènes qui abrite aussi des exilé.e.s, aux Veyettes à Rennes se construit un réseau autonome et offensif, solidaire et antifasciste.
Ce vendredi 13 mars a lieu une nouvelle audience au tribunal, pour des membres du Collectif Action Logement dans le but d’obtenir l’expulsion du squat. Apparemment il importe peu au service juridique de l’aimable propriétaire de respecter les procédures, cela pourrait laisser un peu de temps aux deux cents et quelques résident.e.s du lieu, si le tribunal lui-même entend faire respecter la loi et les procédures. Read More
Marseille: soirée sur la répression et les solidarités en Grèce
Grèce… encore ! Dix ans de « crises », 4 ans de gouvernement Syriza, l’oubli une fois les frontières intérieures de l’Europe fermées en 2016… Et depuis août dernier, la répression tous azimuts : coupes des aides, chasses aux réfugiés, vingtaine de lieux migrants et anar’ expulsés, 1500 flics en plus. Et les résistances : de Koukaki aux réfugié.e.s de Polytechnique… jusqu’aux récentes émeutes sur les îles contre un centre de rétention géant … avant ce grand basculement provoqué par l’annonce d’une réouverture des frontières par la Turquie … On discute de tout ça et du départ fin mars pour un soutien aux inculpé.es et réfugié.es sur place, avec des membres de Koukaki et des ami.es de retour d’Athènes.
Depuis juin 2019, et le retour de Nouvelle Démocratie au pouvoir, la répression en Grèce connaît une vague sans précédent. Dès les premiers mois de juillet, les premières lois donnent le ton : fin de « l’asile universitaire », coupe des aides aux réfugiés (bloqués en masse depuis le printemps 2016, sur les îles et notamment le camp géant de Moria à Lesbos avec près de 35 000 habitants, soit plus que les habitants de l’île), en finir avec les squats anarchistes et réfugiés sur le territoire. Jusqu’à un ultimatum symbolique et guerrier le 5 décembre, à la veille des commémorations de la mort d’Alexis Grigoropoulos (tué par un policier à Exarcheia le 6 décembre 2008). Depuis la fin août, la vague de répression et la surenchère sécuritaire ont conduit : Read More
Lyon: procès du Duracuire, appel à soutien !
L’hôpital du Vinatier, propriétaire de l’ancien centre médico-psychologique de Caluire, occupé depuis le 9 décembre 2019, demande l’expulsion de ses habitants-demandeurs d’asile !
Rassemblement en soutien au Duracuire : vendredi 6 mars au TGI de Lyon à 9 heures, 67 rue Servient.
Suite aux expulsions répétées (dont celle de l’amphi Z, le 11 septembre 2019) plusieurs personnes se retrouvent à la rue sans solution de logement proposée. En conséquence plusieurs lieux vacants ont été occupés : le quai Arloing, Lafayette, le Duracuire (ancien centre médico-psychologique du Vinatier à Caluire).
Les locaux du Duracuire sont actuellement occupés par une cinquantaine de personnes demandeurs et demandeuses d’asile d’origines diverses. Ces habitants sont de jeunes adultes, des familles avec enfants scolarisés, des femmes enceintes et des mineurs isolés.
Depuis des années dans l’agglomération lyonnaises, des enseignants et des parents sont contraints de faire dormir les enfants à l’école, des collectifs solidaires ouvrent des lieux inutilisés pour mettre à l’abri celles et ceux qui n’ont pas de toit. Read More
Toulouse: procès des squats de Blagnac et du Mirail, appel à soutien !
Le squat de Blagnac, situé au 14 rue des Amandiers, et celui du Mirail, situé au 36 rue Jacques Babinet, ont tous deux été ouverts après l’incendie du squat au 44 avenue de Muret le 5 février dernier.
Le squat de Blagnac passe en procès le vendredi 6 mars. Rendez-vous au tribunal d’instance, 40 avenue Camille Pujol, à 8h30. Les avocat·e·s défendant les habitant·e·s du Mirail ont demandé et obtenu un nouveau report du procès. Le squat du Mirail passe en procès le vendredi 13 mars.
Aussi sur Toulouse, soirée contre les frontières le 4 mars. Ce lieu collectif autogéré d’activités et d’habitat a été occupé fin 2019. Tous les mercredi à 18 heures, réunion d’organisation. Read More
Lyon: communiqué de l’Espace Communal de la Guillotière suite au rendu du procès
Le 25 novembre dernier, un collectif de demandeurs d’asile et leurs soutien ont occupé un bâtiment appartenant à la famille Descours au 45 rue Béchevelin. Cette occupation a pour objet de mettre à l’abri les demandeurs d’asile laissés à la rue par les services de la Métropole, de la Préfecture et utiliser une partie du bâtiment pour organiser l’entraide et la solidarité sur le quartier de la Guillotière. Ainsi est né l’Espace Communal de la Guillotière !
Ce bâtiment inoccupé depuis 2015, est l’objet d’un compromis de vente avec le promoteur UTEI qui comme tout le monde le sait, a pour projet de démolir une grande partie de l’îlot Mazagran. C’était sans compter sur le collectif Habitons Mazagran et des habitant.es du quartier, qui après plusieurs années de lutte ont réussi à imposer un moratoire sur ce projet immobilier. Après un cycle de concertation mené par la mairie, vaste enfumage destiné à noyer le poisson et épuiser les opposants, l’avenir de l’îlot est plus flou que jamais.
C’est dans ce contexte que la famille Descours, pour préserver ses intérêts et la vente de son bâtiment (1 millions d’euros environs), et alors que les habitants voulaient négocier, a lancé une procédure judiciaire pour l’expulsion immédiate des occupants sans solution de relogement. Read More
Rubí (Catalogne): rassemblement contre le risque d’expulsion du jardin communautaire El Mirlo
Communiqué du jardin communautaire El Mirlo.
Samedi 15 février 2020 à midi, rassemblement devant la gare de Rubí.
Si le spéculateur persiste, El Mirlo résiste !
En mai 2016, nous avons occupé le terrain du 44 rue General Prim, en face de l’Athénée Libertaire la Hidra, appartenant à l’époque à Arrels CT Finsol, une société immobilière de la BBVA, afin de construire un jardin communautaire entre tou-te-s. Depuis lors, nous donnons vie à cet espace, en utilisant une terre abandonnée. El Mirlo (le Merle) et ses plantes n’ont pas cessé de pousser grâce à l’effort des toutes et de tous, jour après jour et à chacune des journées portes ouvertes aux voisin-es qui sont organisées tous les 15 jours. Nous cultivons des légumes, des plantes médicinales, des tubercules et nous le faisons pour apprendre ensemble et ainsi partager les connaissances. Le jardin est aussi un lieu de rencontre pour les personnes et les groupes, un coin protégé de la pollution asphyxiante et de l’asphalte de cette ville. Read More
Lyon: procès contre l’Espace Communal de la Guillotière, rassemblement devant le TGI
Depuis 2 mois, le bâtiment situé au 45 rue Béchevelin a été squatté afin de loger des personnes en demande d’asile délaissées par les services de la Métropole. A travers différentes initiatives portées par ses habitant.es et leurs soutiens, l’Espace Communal de la Guillotière est né, et est devenu un lieu de rencontres pour de nombreux.ses voisin.es.
Jeudi 6 Février, les services de la Ville de Lyon y ont déposé un arrêté interdisant l’accueil du public prétextant que le lieu ne serait pas aux normes ERP. La Mairie ne semble donc pas saisir la différence entre des « services » destinés à un « public » consommateur et passif, et des solidarités concrètes entre voisin.es favorisant l’intégration de ses habitant.es à la vie du quartier. A l’Espace Communal, c’est de la construction collective d’une entraide populaire dont il s’agit. Read More
Athènes: réoccupation de squats à Koukaki
Le 11 janvier 2020, à Athènes, nous avons réoccupé les bâtiments de Panaitoliou 21 et de Matrozou 45. Expulsés le 18 décembre dernier en même temps que celui d’Arvali 3, les trois bâtiments formaient la communauté de squats de Koukaki, occupés depuis mars 2017.
L’opération de réoccupation a été entreprise par les militant.es de Koukaki, associé.es à plusieurs camarades entré.es avec nous dans les bâtiments, soutenus par 150 camarades à l’extérieur.
A Panaitoliou 21, face aux camarades en soutien posés sur les versants de la colline Filopapou (à cinq minutes de l’Acropole), une bannière a été déployée depuis la terrasse, sur laquelle on pouvait lire : “Réoccupation de nos vies, communautés de lutte dans chaque quartier”. Celle des camarades à l’extérieur affichait sa “ Solidarité avec les squats”.
A Matrozou 45, le rassemblement de soutien se tenait au pied du bâtiment, en pleine rue et au coeur du quartier. Banderole contre les airbnb et les flics, distribution de flyer à l’athénienne (lancée dans les rues), textes lus publiquements et distribués aux passant.es et aux habitant.es, l’événement est accueilli par les voisin.es avec joie et applaudissements. Rappelons que Koukaki est un des quartiers en plus forte gentrification à cause du AirbnB et du tourisme de masse, rien n’était donc pourtant gagné. Depuis la terrasse de Matrozou 45, une grande bannière a là encore été déployée affirmant : “Nous abattons les murs menant vers la liberté”. Read More