Berlin: nouveau procès contre la Liebig34

Le 26 août, le jugement par défaut du 3 juin a été confirmé une nouvelle fois par le tribunal régional de Berlin contre l’association Raduga e.V., qui avait déjà quitté la maison depuis le début de l’année et avait abandonné la propriété. Le nouveau jugement n’est pas surprenant, ici encore, le propriétaire et ses intérêts en capital sont mis à contribution et un espace de vie est négocié comme objet de spéculation. Dans le sens de Padovicz, La Liebig doit être libérée le plus rapidement possible. En outre, le requin de l’immobilier va recevoir de notre part 20 000 euros supplémentaires à se mettre en poche. Il n’a fallu qu’une demi-heure à la justice berlinoise pour juger du sort des habitant-es de la Liebig. Une demi-heure pour décider si les habitant-es doivent être mis-es à la rue ou non.

L’association fera appel et portera donc l’affaire devant la Cour supérieure. Nous pouvons toujours être expulsé-es à tout moment, mais Padovicz devrait fournir un “dépôt de garantie” substantiel de 60 000 €. Compte tenu de ses atouts, cela n’est pas improbable. Read More

Dijon: jardin partagé et occupé de l’avenue de Langres

Communiqué du collectif du 17 juin – Prise de terre à Dijon dans le cadre de l’appel du 17 juin contre la reintoxication du monde !

Aujourd’hui, mercredi 17 juin 2020, malgré la pluie, nous étions près de quatre cents personnes à manifester depuis la Place de la République jusqu’au terrain à l’abandon situé au 63 avenue de Langres. Armés de bêches et de fourches, les participant-e-s ont pu défricher le terrain pour en faire des jardins, aménager de nouveaux espaces de rencontres et de respiration au cœur du quartier, planter des légumes, débattre de l’avenir commun sur ce terrain et au dela, ou partager un repas.

Ces terres sont menacées par un projet immobilier porté par la mairie qui, à grand renfort de communication « greenwashing », tente d’imposer un énième plan urbanistique inutile. Selon l’INSEE, il y a plus de 6000 logements vacants rien que sur la commune de Dijon. À part pour la municipalité – qui souhaite à tout prix croître pour asseoir son statut de« métropole » – pour qui est-ce une priorité qu’il y ait plus de nouveaux logements ? Read More

Berlin: Exproprions tout !

À Berlin, socialiser la propriété pour lutter contre la gentrification.

Le 23 février dernier, pour freiner la flambée du prix du logement provoquée par la gentrification de Berlin, les loyers de la capitale allemande ont été gelés pour une durée de cinq ans. Mais cette mesure cache mal le moteur principal de la gentrification, c’est-à-dire la place grandissante de l’immobilier dans la stratégie de croissance mondiale du capital. Représentant aujourd’hui 60 % des actifs mondiaux, l’immobilier façonne désormais l’espace urbain dans une seule optique : engendrer toujours plus de profit. Face à cette déferlante, les militant·es berlinois·es du logement luttent pour l’expropriation des propriétaires immobiliers. Pour sortir définitivement le logement de sa logique marchande et se réapproprier nos villes comme nos vies.

C’est un samedi exceptionnellement chaud à Berlin – si cela a encore du sens de qualifier une météo d’« exceptionnelle ». Je me réveille tôt, lis un peu, réponds à mes mails, change quelques couches-culottes, puis je sors retrouver des ami·es au café avant la grande manifestation. La manif « contre l’indécence des loyers » ou Mietenwahnsinn est un rassemblement annuel de dizaines de milliers de Berlinois·es à Alexanderplatz pour dénoncer la hausse prétendument inéluctable des loyers dans la capitale allemande. Et comme dans toutes les grosses manifs ici, on se croirait à une fête. Read More

Amsterdam: nouvelle politique de la mairie, pas d’expulsion pour du vide…

En tant que squatteur à Amsterdam, il est douloureux de faire le bilan de l’année écoulée. L’année 2019 a porté un coup dur à un mouvement qui ne semblait pas capable de faire mieux que de prendre la raclée. La ville a perdu ses plus grands squats et malgré de nombreuses ouvertures, presque aucun nouveau squat n’a survécu à la fin de l’année. De plus, les politicienn-e-s ont essayé d’introduire une loi au niveau national pour criminaliser davantage les squatters, tandis que les médias ont rapporté à maintes reprises comment les propriétaires affligés sont trompés à répétition par les squatters. Pour couronner le tout, le maire conclut l’année avec un rapport sur une nouvelle politique visant à mettre en place une approche plus rigide sur les squats.
Il ne reste pas grand-chose à dire au-delà de 2019, année plutôt sombre, ce qui rend difficile de brosser un tableau optimiste des squats à Amsterdam en 2020.

Nous nous souvenons d’une année au cours de laquelle nous avons beaucoup perdu. Read More

Montpellier: crise du logement, quand l’État démissionne, l’explosion de la précarité

Peu avant le confinement, la Mule rencontrait à l’occasion d’un week-end d’ateliers et de rencontres autour du mal logement plusieurs acteurs en lutte sur cette problématique peu médiatisée et pourtant cruciale dans notre société. Des travailleurs sociaux, des militants issus de collectifs tels que Droit au Logement ou des mouvements squats, se réunissaient un vendredi soir de février pour dresser un état de la question du logement et partager, parfois confronter, les témoignages de leurs expériences respectives. Ils recevaient des membres de DAL national venus de Paris, tels que Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du mouvement.

En temps de crise, les milieux squats à la rescousse

Jacques Couveinhes, du Mouvement National des Chômeurs et Précaires travaille dans l’associatif depuis 20 ans, participant au relogement des sans domicile fixe et précaires sur Montpellier. Au-delà de la prise en charge, il est nécessaire d’effectuer sans cesse des pressions sur la mairie, la Préfecture, en passant parfois par des plaintes, pour les obliger à respecter leurs obligations. “Beaucoup de personnes sont mortes à cause des expulsions…” Le militant se souvient d’une grosse opération d’occupations (de réquisitions) en 1994 à laquelle il a activement participé. Sur l’avenue de Lodève, plus de 400 personnes avaient été relogées. Elles furent expulsées un an plus tard, en plein hiver. “Quatre personnes sont mortes à la rue.” Après avoir participé à l’organisation de 23 occupations entre 1994 et 2003, Jacques se satisfait qu’aujourd’hui la relève soit là. Read More

Rubí (Catalogne): rassemblement contre le risque d’expulsion du jardin communautaire El Mirlo

Communiqué du jardin communautaire El Mirlo.

Samedi 15 février 2020 à midi, rassemblement devant la gare de Rubí.

Si le spéculateur persiste, El Mirlo résiste !

En mai 2016, nous avons occupé le terrain du 44 rue General Prim, en face de l’Athénée Libertaire la Hidra, appartenant à l’époque à Arrels CT Finsol, une société immobilière de la BBVA, afin de construire un jardin communautaire entre tou-te-s. Depuis lors, nous donnons vie à cet espace, en utilisant une terre abandonnée. El Mirlo (le Merle) et ses plantes n’ont pas cessé de pousser grâce à l’effort des toutes et de tous, jour après jour et à chacune des journées portes ouvertes aux voisin-es qui sont organisées tous les 15 jours. Nous cultivons des légumes, des plantes médicinales, des tubercules et nous le faisons pour apprendre ensemble et ainsi partager les connaissances. Le jardin est aussi un lieu de rencontre pour les personnes et les groupes, un coin protégé de la pollution asphyxiante et de l’asphalte de cette ville. Read More

Bruxelles: occupation précaire et spéculation immobilière… vous reprendrez bien un peu de précarité ?

Alors que squatter est devenu un crime, les occupations précaires se multiplient et s’institutionnalisent. Rentables immédiatement, à travers des conventions qui font méchamment penser à un bail moins protecteur, ou sur un plus long terme par la revalorisation de l’image du quartier, ne sont-elles pas dans le fond un excellent outil de spéculation immobilière ?

Elles fleurissent partout en ville, elles s’affichent dans la presse, les occupations précaires ont la cote en ce moment. Occuper des espaces vacants paraît donc désormais normal, et même souhaitable [1], pourtant il y a de cela deux ans, le parlement belge votait calmement la loi dite « anti-squat », comment comprendre ce faux paradoxe ?

Retour sur le squat

Le squat est, juridiquement, une occupation sans titre ni droit d’un bâtiment ou d’un lieu. Les squatteur·euse·s dans leur grande majorité, repéraient des espaces vides, les occupaient, et s’en faisaient expulser plus ou moins vite, à la demande du propriétaire. Permettant de se loger sans payer et sans devoir montrer patte blanche aux propriétaires, le squat permet d’autres formes d’intégration, de rencontres et de résistances. Read More

Madrid: La Emboscada menacée d’expulsion

Vendredi 20 décembre
Salut,
Nous vous écrivons ce communiqué de la Emboscada (Tetuán, Madrid), pour vous informer que le 17 décembre dernier, un juge a ordonné notre expulsion préventive sur la base d’une plainte déposée par l’un des propriétaires de notre espace occupé anarchiste La Emboscada.
Selon ce rapport, l’expulsion peut être très proche, dans moins de 20 jours. Compte tenu de ces informations, nous avons décidé de nous battre de toutes nos forces pour empêcher cette expulsion. Nous avons donc appelé à un rassemblement le soir du jour de l’expulsion, à 20h, et nous comptons sur votre soutien. Le lieu du rassemblement ne sera publié qu’au dernier moment, nous vous encourageons donc à être attenti-ve-s.
Nous avons décidé de ne pas rester silencieu-ses alors que nous assistons à des dizaines et des dizaines d’expulsions dans des logements et des centres sociaux.
Nous avons décidé de ne pas abandonner ni de négocier avec ceux qui veulent surtout défendre leur propriété privée, car nous savons que la propriété privée ne cherche que le bénéfice individuel d’une minoritée et nous savons que l’État défend et soutient ces vieux ennemis de classe déjà connus.
Nous savons que ce cas n’est pas un cas isolé (tous les faits précédents se sont produits l’année dernière) mais il répond à un fonctionnement et une structure capitaliste. Nous savons que le propriétaire n’est pas un démon qui échappe à la norme ou au bon sens, accepté par la plupart des citoyens. Nous avons donc décidé de l’aborder comme un conflit de plus à affronter et avec toute la volonté et le soutien mutuel qui est donné entre tou-te-s celleux qui comprennent et sont solidaires de cette lutte contre le Capital, les lois, et l’Etat lui-même. Read More

Dijon: Thierry Coursin, un empereur de façades

L’ex-directeur de cabinet de Rebsamen, devenu entrepreneur à plein temps après la privatisation sauvage de la société d’aménagement de l’agglomération dijonnaise en 2016, est propriétaire d’un bâtiment occupé par des migrants menacés d’expulsion actuellement.

Mafia ou pantomime ?

Depuis octobre 2018, plusieurs dizaines de personnes migrantes ont trouvé domicile dans les anciens locaux de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de Chenôve. L’an passé, quatre antennes CPAM de l’agglomération ont été regroupées en une seule entité désormais localisée au Centre Clémenceau. C’est la « Société Est-Métropole » (SEM) qui, à la suite de cette centralisation, est devenue propriétaire des immeubles vacants. Le président de cette société s’appelle Thierry Coursin, spéculateur et carriériste notoire, encore trop ignoré du grand public au regard de l’ampleur du fléau dont il est l’agent. Read More

Barcelone: Nous avons réoccupé Ca La Trava

Nous sommes retourné-e-s à Ca La Trava, maintenant une parcelle vide, et nous n’avons pas l’intention de partir. Cet espace, jusqu’à présent fermé, sera à nouveau ouvert au quartier, et nous le défendrons comme nous avons défendu nos maisons. Nous voulons que ce soit à nouveau une tranchée pour résister à l’assaut des spéculateurs et se battre contre tous ceux qui détruisent notre quartier. Si Ca La Trava deviendra un appartement de luxe, nous perdons tou-te-s, et nous ne pouvons pas le permettre.

Nous vivons des temps de phrases creuses, d’euphémismes, de symbolismes sans contenu et de politiciens qui contredisent chaque nouvelle déclaration. C’est pourquoi nous tenons à préciser que lorsque nous disons “Ca La Trava ne sera jamais un appartement de luxe”, nous le disons aussi sérieusement que possible. La lutte de Ca La Trava n’est pas une lutte perdue, et la reconquête n’est pas une décision improvisée ou le fruit du sentimentalisme. Notre objectif est de gagner et nous sommes convaincu-e-s que nous le ferons. Read More

Toulouse: rassemblement devant le siège social du Groupe Thierry Oldak pour dénoncer la coupure d’électricité du squat Quai Saint Pierre

Le Squat du Quai Saint Pierre menacé d’expulsion à partir du 1 er avril 2019 , appelle à un rassemblement de soutien ce mercredi 20 mars 2019 à 14 heures devant le siége social du Groupe Thierry Oldak, propriétaire des lieux, situé au 4T place Alphonse Jourdain à Toulouse, pour dénoncer les pratiques inhumaines de ce promoteur privé qui a coupé l’éléctricité du squat en pleine trêve hivernale.

En effet, mardi 12 mars 2019, la police accompagnée d’un huissier de « justice », d’un serrurier et d’un employé d’Enedis est entrée chez nous pour nous couper l’électricité avant même la fin de la trêve hivernale qui nous avait été octroyée à l’issue du procès d’ouverture.

La police, en partant a bien insisté sur sa présence dès le 1 avril pour expulser le squat. Read More

Montpellier: Quartier Figuerolles, la Friche à Mimi menacée par un gros projet immobilier

Un ensemble spéculatif de 136 logements, sans la moindre concertation dans un quartier fragile, pourrait remplacer la légendaire Friche de Mimi. Des habitants s’organisent pour l’entraver.

18 heures ce vendredi 7 décembre sur la place Salengro à Figuerolles. Il y a de la politique dans l’air. Dans les têtes et sur les lèvres.
– Un monsieur : « Avec Saurel à la mairie, c’est open bar pour les promoteurs ! »
– Une dame : « Lui ou un autre, ça serait pareil. Et si ça se trouve, vous avez voté pour lui ».
– Un autre monsieur : « Ah non ! D’ailleurs j’étais candidat sur une autre liste. Celle du NPA ».
– La même dame : « Le NP quoi ? C’est quoi ça ? »
– Un troisième homme : « Bref, c’est pourquoi il faut vraiment soutenir les gilets jaunes. Y’a besoin d’un changement complet, très, très profond ».

Ce cercle spontané de discussions s’est agrégé autour des tables du collectif « Figuerolles en friche ». Au fil de deux heures de présence, on peut estimer à une centaine, le nombre de personnes qui se seront arrêtées là à cette occasion. Parmi lesquelles, une proportion significative de passants qui découvrent tout. Sur un panneau, sur une table, on peut consulter le projet du groupe immobilier Marignan, qui touche le quartier. Il s’agit du dixième groupe français dans son domaine, avec cinq projets en cours sur la métropole. Il dépend d’une banque hollandaise et intéresse les fonds de pension. Read More

Marseille: “Ce qui vient de se passer rue d’Aubagne montre le vrai visage de Marseille”

Entretien avec Patrick Desbouiges, travailleur social.

Patrick Desbouiges, dit « Pat », tout le monde le connaît dans les rues de Marseille. Grande gueule, grand cœur, grande moustache, il arpente la cité phocéenne pour le compte de l’association Just (Justice et union pour la transformation sociale), dont il est régisseur social. Des bidonvilles Roms aux quartiers Nord, de la Cité Corot aux ruelles de Noailles, il est quotidiennement au contact des réalités sociales les plus révoltantes de la ville.

Comme nombre de Marseillais·es, l’effondrement ce 5 novembre de deux immeubles au cœur du quartier populaire de Noailles, rue d’Aubagne, l’a particulièrement indigné. Alors qu’un troisième immeuble a été démoli et que le nombre de victimes reste inconnu (cinq corps retirés des décombres à l’heure actuelle), il dénonce avec véhémence les politiques de la ville en matière d’habitat indigne et de gestion des marchands de sommeil. Pour lui, le drame de lundi n’a rien d’une surprise – il confirme simplement l’incurie des pouvoirs publics en la matière. Entretien au débotté, à quelques pas de la Plaine emmurée. Read More

Bruxelles: La Pétroleuse occupe un immeuble rue Watteeu

Depuis ce mercredi 23 novembre , notre collectif « La Pétroleuse » occupe l’immeuble de la FGTB vide depuis plusieurs mois, situé 2-8 rue Watteeu à 1000 Bruxelles, dans le but d’en faire une zone d’action politique, culturelle et sociale. Nous tenons à chacun de ces fronts d’activités, tout comme nous tenons à ce qu’ils soient liés en une même démarche de critique du capitalisme et de la valorisation de la vie en collectivité.

Il ne s’agit pas seulement d’occuper un espace pour pouvoir y faire nos activités, mais aussi de pointer du doigt, une fois de plus, la pléthore d’immeubles vides dans une ville où on ne compte plus les mal-logés. La crise capitaliste, la spéculation immobilière et les politiques de gentrification font que, non seulement, les personnes « traditionnellement marginales », mais des couches de plus en plus larges de la population, et notamment les jeunes salariés, éprouvent de plus en plus de difficultés à se loger. Et dès le moment où il devient pénible de se loger décemment, il devient tout simplement impossible de disposer d’espaces pour mener des activités communes, politiques et culturelles. Read More

Bruxelles : menace d’expulsion au 10, rue des Drapiers

La coopérative B.U.L.S. expulse le n°10 de la rue des Drapiers. Héron City est un promoteur immobilier possédant les deux tiers de l’îlot délimité par l’avenue de la Toison d’Or, la rue des Chevaliers, la rue de Stassart et la rue des Drapiers. La plupart des maisons concernées sont de belles maisons de maître en bon état et laissées vides.

Au cours de l’été 2000, un groupe décide d’occuper plusieurs immeubles mitoyens situés rue des Drapiers. Afin de se protéger juridiquement, ils s’y domicilient et payent mensuellement 5.000 FB au propriétaire, somme qui, si elle est acceptée par ce dernier, permettrait de prétendre qu’un bail oral a été conclu entre les deux parties (il s’agit là d’une démarche classique pour le squatteur averti). Ils réalisent également un travail de défense de l’îlot par le truchement de la journée du patrimoine et la diffusion d’information concernant l’aval que l’ancienne majorité communale accordait aux promoteurs dans son projet mégalomane de centre de loisirs.
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