Berlin: appel international à l’action et journées de discussion

Appel international à l’action et journées de discussion à Berlin 30.10.-01.11.2020
Démonstration internationale à Berlin 31.10.2020

UNI-ES, NOUS NOUS BATTONS !
Relier les Luttes Urbaines – Défendre les espaces autonomes

Au cours des dernières années nous avons vu une résurgence globale de politique raciste réactionaire et patriarchale.

Dans un procesus constant d’intensification de l’exploitation et d’expansion de la répression, l’état et le capital se servent de la crise capitaliste globale, qui s’est déclenchée il y a une decade, pour restructurer encore les relations de pouvoir à leur avantage.

Leur réponse politique se matérialise dans une poussée de la droite, avec une alliance de politiques d’économie néoliberale jointes à un fort narratif nationaliste et une politique répressive contre toute résistance et tous mouvements progressifs. Une nouvelle attaque contre tout individu.e considéré.e dispensable.e et celle.ux qui choisissent de résister et se collectiviser contre le *ruine* de leurs vies est lancée par ce nouveau visage d’autoritarisme. Dans la période courante, des états dans le monde entier utilisent leurs mesures contre le CoVid-19 pour étendre la répression, le contrôle et la surveillance contre la société. Pendant ce temps-là, l’échec des services médicaux néoliberaux a mené à des masses de décès et des inégalités croissantes dûes à l’accès aux services médicaux. Read More

Leipzig: qui sème le vent, récolte la tempête

Nous revenons sur un long week-end rempli d’actions contre les expulsions, contre la gentrification et l’insupportable siège policier de nos quartiers. Après que deux maisons occupées aient été expulsées en très peu de temps, la colère à Leipzig a atteint son paroxysme une fois de plus.

Après l’expulsion du squat Luwi71 le mercredi, une manifestation du jour J+1 a été organisée le jeudi. Plusieurs centaines de personnes se sont jointes à la manifestation et ont exprimé leur colère face à l’expulsion du futur centre social près de la Eisenbahnstraße. Les flics ont été attaqués, des barricades ont été érigées et incendiées. Les affrontements ont duré plusieurs heures, au cours desquelles même une tentative de réouverture de la Luwi71 était engagée. Les flics tentèrent encore et encore de disperser les masses, mais au lieu de cela, de nombreuses petites manifestations se formèrent, qui firent progresser les affrontements. De nombreux personnes se joignirent aux masses qui furent dispersées à plusieurs reprises et pourtant se retrouvèrent. La colère contre le bureau de police et la criminalisation de la Eisenbahnstrasse, y compris la zone sans arme, était clairement palpable. Au cours des affrontements et après plusieurs tentatives infructueuses des policiers, ceux-ci ont commencé à tirer au hasard des gaz lacrymogènes dans la foule. Des munitions interdites par la loi ont été utilisées, également contre des journalistes, cela ne surprendra personne connaissant la police saxonne. Read More

Frossay (44): bienvenue à la ZAD du Carnet

En une semaine seulement, la Zad du Carnet est devenue un lieu de résistance, de résilience et d’accueil pour toutes les personnes qui souhaitent la rejoindre.

Une zone d’accueil permet de sensibiliser les riverain.e.s, voyageur.se.s de la Loire à vélo, et promeneur.se.s au projet et à l’utilité de la ZAD.

La vie quotidienne s’organise : installation de lieux de vie communs grâce aux dons de matériel et à la récupération, un free-shop permet à celles et ceux qui en ont besoin de se fournir gracieusement en vêtements ou autre.

Des auto-constructions légères voient le jour afin de protéger les habitant.e.s de la pluie et du froid. Read More

Lyon: portes cassées, intrusion et fichage… les méthodes dégueulasses de Grand Lyon Habitat

Un matin à 7h, Grand Lyon Habitat a fait défoncer des portes dans un squat pour ficher ses habitant-es. Des pratiques d’intimidation inacceptables. Depuis quelques mois, Collomb n’est plus maire de Lyon. Il a été écrasé par les « écolos » allié-es à la « gauche », représenté-es par Grégory Doucet à la mairie et Bruno Bernard à la métropole. Ce dernier avait dit qu’il allait bientôt affirmer des positions sur le sujet du logement, lorsqu’il avait été interpelé le soir de son élection par le mouvement « trêve générale ».

Lundi 17 août, à 7 heures du matin , des huissiers sont venus casser la porte d’entrée du squat Le Maria, réveillant les habitant·es en rentrant de force dans chaque appartement de l’immeuble, défonçant à la perceuse les serrures des personnes absentes et fouillant dans leurs affaires pour trouver leurs identités. Lorsque nous leurs avons demandé de quel droit ils agissaient, ces agents ont répondu qu’ils avaient un mandat, mais ils n’ont jamais voulus nous le montrer, même par la suite lorsque nous l’avons réclamé à l’huissier par e-mail. Les huissiers n’étaient pas disposés à faire autre chose que des trous dans les serrures malgré nos propositions de leur transmettre des noms, que ce soit sur l’instant ou plus tard par mail. Habitant·es et ami·es ont donc dû réagir en protestant collectivement, ce qui a fini par les pousser à partir. Read More

Leipzig: communiqué sur la manifestation « Unissons nos luttes, pour un quartier solidaire ! »

Dans la soirée du 5 septembre, nous avons organisé la manifestation « Unissons nos luttes – Pour un quartier solidaire » avec comme point de départ le Hildebrandpark à Connewitz.

Dans nos discours, nous avons parlé des expulsions à Connewitz et à Leipzig. Nous avons critiqué les nouveaux projets de construction, car ils ne sont plus abordables pour de nombreuses personnes ici et l’espace de vie se raréfie et devient plus cher. En conséquence, de nombreuses personnes qui vivent ici depuis des années doivent quitter le quartier. Les réseaux sociaux, les structures qui se sont développées au fil des ans et les cercles d’ami-es sont détruits.

Nous avons déclaré notre solidarité avec les squatters des dernières semaines à Leipzig, à la Ludwigstraße 71 et à la Bornaische Straße 34, et nous avons lu un message de solidarité pour les squatters de la LuWi qui ont été expulsé-es. Un discours a exprimé notre solidarité avec le mouvement Black Lives Matter dans les soi-disant États-Unis. Nous nous joignons à la campagne Free Them All, qui exige la libération de tou-tes les prisonnièr-es de la rébellion de George Floyd. Read More

Caen: tant qu’il y aura des gens à la rue, on squattera !

Manifestation samedi 5 septembre, 14 heures.

Depuis le 24 juin dernier, la préfecture du Calvados a procédé à l’expulsion de neuf squats sur l’agglomération caennaise dans lesquels vivaient environ 360 personnes, dont une majorité de familles avec enfants. Les squats de la rue Bayet à Mondeville et la Varende à Hérouville-Saint-Clair ont été expulsés pendant la trêve hivernale prolongée au 10 juillet avec l’état d’urgence sanitaire. Sept autres squats ont été expulsés depuis : allée du Bosphore à Caen, route de Caen à Ifs, rue Pasteur à Mondeville, rue Desmoueux, Boulevard Guillou, rue Damozanne et celui de la Grace de dieu à Caen.

La volonté de la préfecture est de placer un maximum de personnes en CRA (Centre de Rétention Administrative) ou de les assigner à résidence les mettant ainsi sous la menace permanente d’une expulsion du territoire français. La politique de répression mise en place par l’état s’accentue, deux géorgiens ont été encore expulsés récemment suite à une fermeture de squat.

Actuellement, aux alentours de 200 personnes n’ont pas de solution d’hébergement pérenne, quelques unes bénéficient d’une solidarité provisoire, d’autres vivent sous des tentes ou dans leur voitures dans des conditions indignes. Read More

Leipzig: Luwi71 expulsée

Vous pouvez nous prendre la Luwi, mais pas nos rêves.

Le 2 septembre 2020, la Luwi71 a été expulsée. Vers six heures du matin, les flics ont essayé de s’introduire dans la maison. Grâce à de solides barricades, cela n’était pas possible avec le bélier. Seules les tronçonneuses ont donné accès aux autorités de l’État. Après environ trois heures, la police a annoncé la fin de l’opération. La Luwi était donc à nouveau vide et les rêves d’espaces ouverts non commerciaux et de logements abordables étaient en ruines comme la porte d’entrée.
Grâce à la solidarité et à la vigilance des habitant-es et à un système de surveillance qui épiait les mouvements des flics dans le quartier, les habitant-es de la maison ont tou-tes pu fuir la police à temps. Néanmoins, quatre personnes ont été embarquées près de la maison et leur identité a été établie. Trois personnes ont alors été conduites en garde à vue à Dimitroff. Deux personnes sont soupçonnées d’avoir commis une infraction. Iels sont accusé-es d’être des squatters. Pour la troisième personne, c’est un mandat d’arrêt, dû à une amende impayée en raison de la saisie erronée d’un timbre fiscal pour un chien. Une fois l’argent versé, cette personne est sortie.
Les deux autres ont également pu quitter le bureau de police vers dix heures et demie, mais d’après leurs propres déclarations, iels n’ont pas pu partir avant que l’on leur prélève leur ADN et que l’on mesure leurs oreilles.
Ainsi les profits et le capital sont supérieurs aux besoins des habitant-es de la ville. La propriété privée, en tant que valeur la plus sacrée de ce système, a une fois de plus gagné. Une fois de plus, l’État ne parvient pas à fournir un logement à tou-tes. Les besoins de la population sont secondaires dans ce système. Read More

État espagnol: quand squatter est un droit

L’occupation pacifique de maisons inhabitées dans un acte de désobéissance sociale à un modèle injuste de distribution des richesses qui prive de plus en plus de personnes d’une vie digne. La demande de dépénalisation de ce type d’occupation est un pas de plus vers la justice sociale.

En août dernier, les médias nous ont bombardés de nouvelles alarmistes sur l’occupation croissante de maisons habitées, donnant de la pertinence à un phénomène jusqu’à présent minoritaire et amenant les voix les plus conservatrices et les plus réactionnaires à réclamer une prétendue « loi anti-occupation ». Sur les raisons de cette campagne, je recommande la lecture d’Emmanuel Rodriguez ; il ne tient qu’à moi de convaincre le lecteur que le seul débat légitime autour de cette question est, à l’heure actuelle, de demander la dépénalisation de l’occupation. Read More

Angers: retour sur la manifestation de soutien à la Grande Ourse et son procès

Mardi 1er septembre, la Grande Ourse et ses habitant·es étaient convoqué·es au tribunal judiciaire par le propriétaire qui réclame leur expulsion immédiate. Le collectif ayant appelé à un rassemblement à 13h devant le bâtiment et à une marche de soutien, l’après midi fut chargée et animée. Retour rapide sur la mobilisation et l’audience elle-même.

Une petite centaine de personnes se sont finalement réunies devant la Grande Ourse. Le temps de boire un café et le départ est lancé par la batukada. Toutes et tous habillé·es de rose, les percussionistes ouvrent gaiement la marche. Dès que le pont est passé, la flicaille encadre le petit cortège. Trois camionettes et une voiture rien que pour nous, la pref nous a gâtés ! Les flics, reconnaissant certaines personnes, se permettent des mises en garde inutiles et certaines remarques stupides sur leur physique. Ils ne changent décidément pas… La manif traverse alors le centre ville animée par des chants, préparés à la hâte le matin même (et ça se voit), des tambours ou des slogans sur le droit au logement. Malgré notre nombre réduit, on fait du bruit et les passants nous regardent avec curiosité. Les nombreuses banderoles attirent alors leurs regards. On peut y lire : “- de bourgeois, + de toits” ; “nik son maire les expulsions” ou encore “c’est pas la trêve hivernale qu’on veut, c’est la trêve tout court”. Read More

Madrid (Espagne): menace d’expulsion imminente de l’Ateneo Libertario de Vallekas

Fin août, nous avons reçu une jolie petite notification de la part du tribunal, nous informant que le 16 septembre police et serrurier viendront pour nous expulser. Depuis deux ans, notre espace sert de lieu d’activités, de débats, d’assemblées, de salle de sport, ainsi que de point de rencontre et d’inspiration pour différentes initiatives libertaires. C’est comme ça que nous nous situons dans Vallekas, un quartier de la ville de Madrid qui est un terrain propice à la spéculation capitaliste, pilotée par les conseils municipaux successifs, indépendamment de leur couleur politique ; le quartier est la proie d’agences immobilières, de banques, de fonds d’investissement qui sont autant de requins, de grands propriétaires, de journalistes et d’autres citoyens soumis. Vallekas traverse des processus spéculatifs tels que la gentrification, qui ont déjà dévasté le centre ville et qui, il y a quelques années, ont atteint les quartiers populaires de la périphérie. L’idée est simple : transformer le quartier en un immense centre commercial où la seule relation possible est celle qui s’articule autour de la consommation, qui expulse et poursuit la pauvreté, la criminalisant, au profit d’un nouveau profil d’habitant, au pouvoir d’achat plus élevé. Read More

Strasbourg: La Pigeonne menacée d’expulsion, mobilisons-nous. Danger imminent!

Dans une période où les expulsions locatives et de squats, violentes voire illégales, ont redémarré (comme à Caen et à Gap), alors que la trêve hivernale prolongée s’est terminée le 10 juillet, des menaces d’expulsion imminente pèsent sur la Pigeonne dans les prochains jours ou semaines. Dans un contexte de pandémie mondiale et de crise sociale et économique inédite, ces démarches sont d’autant plus intolérables.

Pour rappel, la Pigeonne accueille des femmes, enfants et personnes queers, précaires, exilées et marginalisées, occupant à Cronenbourg (Strasbourg) un bâtiment délaissé depuis plusieurs années par des propriétaires privés. Depuis le 27 février 2020, la maison du 25 rue des pigeons est ainsi devenue un squat d’habitation et d’organisation autogéré et queer-féministe en mixité choisie (sans hommes cisgenres*). L’existence de ce lieu, où se construisent des solidarités impossibles à obtenir par d’autres biais, est donc nécessaire et vitale.

Nous en appelons à la solidarité du voisinage et de toute la population strasbourgeoise pour se mobiliser et défendre ce lieu afin d’assurer la sécurité de ses habitant.e.s. Read More

Paris: des familles à la rue dorment devant la préfecture

Après un mois d’alertes auprès des services de la mairie de Paris et de la préfecture d’Ile-de-France restées sans réponse, 107 familles exilées et vivant à la rue se sont installées ce lundi 31 août sur le parvis de l’Hôtel de ville pour mettre fin à cette situation indigne. L’objectif : obtenir un hébergement pérenne pour la totalité d’entre elles.

Depuis 2015 les pouvoirs publics ont montré leur incapacité à accueillir dignement les personnes exilées qui arrivent à Paris, au mépris de leurs obligations légales. Parmi ces personnes de nombreuses familles et femmes seules dont le temps passé à la rue ne cesse de s’allonger avant qu’une prise en charge ne leur soit proposée.

Chaque soir depuis 2017, l’association Utopia 56 tente tant bien que mal de combler ces défaillances étatiques et municipales via un réseau d’hébergeur.se.s solidaires. Ce réseau est composé d’environ 250 habitant.e.s francilien.ne.s qui accueillent chez eux les femmes seules, familles et couples à la rue. Read More

Montpellier: expulsion du squat Bouisson-Bertrand, expulsion de la honte

La police a procédé lundi 31 août au matin à l’expulsion du squat Bouisson-Bertrand, situé rue de la Croix-Verte dans le quartier d’Euromédecine à Montpellier, et qui accueillait jusqu’à 200 réfugiés et demandeurs d’asile depuis plus d’un an et demi. Des dizaines de migrant·es et de militant·es se sont mobilisé·es en se rassemblant devant la Préfecture pour demander des solutions de relogement d’urgence, en vain. Le fondateur de l’association Solidarité Partagée, qui gérait le squat, a été ce matin arrêté et placé en garde à vue suite à ce sit-in, qui s’est prolongé toute la nuit durant.

L’un des plus gros squats de Montpellier, depuis plusieurs mois sous la menace d’une expulsion

L’association Solidarité Partagée a été créée il y a trois ans par Samuel Forest, président, et Lilian Moutonnet, secrétaire général. Elle a d’abord occupé pendant neuf mois le lieu-dit du Château de Leyris, à proximité de la gare Saint-Roch. Mais face à des conditions sanitaires peu satisfaisantes et la menace d’une expulsion, l’association migre en janvier 2019 dans un bâtiment appartenant à la fondation Bouisson-Bertrand, situé rue de la Croix-Verte. Read More

Berlin: nouveau procès contre la Liebig34

Le 26 août, le jugement par défaut du 3 juin a été confirmé une nouvelle fois par le tribunal régional de Berlin contre l’association Raduga e.V., qui avait déjà quitté la maison depuis le début de l’année et avait abandonné la propriété. Le nouveau jugement n’est pas surprenant, ici encore, le propriétaire et ses intérêts en capital sont mis à contribution et un espace de vie est négocié comme objet de spéculation. Dans le sens de Padovicz, La Liebig doit être libérée le plus rapidement possible. En outre, le requin de l’immobilier va recevoir de notre part 20 000 euros supplémentaires à se mettre en poche. Il n’a fallu qu’une demi-heure à la justice berlinoise pour juger du sort des habitant-es de la Liebig. Une demi-heure pour décider si les habitant-es doivent être mis-es à la rue ou non.

L’association fera appel et portera donc l’affaire devant la Cour supérieure. Nous pouvons toujours être expulsé-es à tout moment, mais Padovicz devrait fournir un « dépôt de garantie » substantiel de 60 000 €. Compte tenu de ses atouts, cela n’est pas improbable. Read More

Saint-Denis: environ 300 personnes vivent sous le pont de l’autoroute A1

« Tous les matins, la police nous dit de dégager ».

À peine un mois après l’expulsion du campement d’Aubervilliers, environ 300 personnes vivent dans un campement installé à Saint-Denis, sous le pont de l’autoroute A1. Loin des distributions alimentaires et de vêtements, ils souffrent aussi du harcèlement policier.

Il y a de la colère ce vendredi matin dans la voix et sur les visages des hommes qui vivent dans le camp installé depuis un petit peu moins d’un mois à Saint-Denis, sous le pont de l’autoroute A1.

Comme tous les matins, la police est passée vers 6 heures et a ordonné aux personnes installées sur l’esplanade qui s’étend devant les lettres tricolores « UEFA Euro 2016 » de « dégager ».

Seules les tentes installées sur la pente de terre entre la route et l’esplanade ont le droit de rester. Le campement est contenu dans la partie la plus invisible et la plus dangereuse de cet endroit en tout point inhabitable. Read More