Bordeaux: la Préfète s’apprête-t-elle à mettre à la rue 350 personnes dont 110 enfants ?

Après trois mois de confinement, alors que les services publics étaient fermés empêchant toute avancée de dossiers (régularisation, logement, santé), alors que l’arrêt de l’activité économique a privé de ressources de nombreuses personnes, mardi 10 juin, un huissier de justice est venu remettre aux habitants de l’ancienne RPA Ramadier un commandement de quitter les lieux dans un délai de 48h.

Parmi les personnes menacées d’expulsion se trouvent des hommes, des femmes, des enfants, parfois très jeunes. La majorité de ces personnes a trouvé abri entre ces murs au mois de novembre 2019 après un long parcours d’errance, faute de logement ou de places suffisantes dans les dispositifs d’hébergement.

Envisager une expulsion sans aucune proposition de relogement serait une aberration sanitaire, juridique, sociale, économique et humaine. Read More

Lyon: procès du squat de Feyzin, appel à soutien

Face aux menaces d’expulsions qui risquent de s’enchaîner dès la fin de la trêve hivernale, organisons la solidarité !
Les squats et autres logements informels font partie des endroits les plus exposés au risques liés à la crise sanitaire. Alors que pendant le confinement, l’Etat et la Métropole n’ont quasiment apporté aucune aide dans ces lieux d’habitation déjà précaires, les procédures d’expulsion repartent de plus belles, et menacent de mettre à la rue plus d’un millier de personnes sur Lyon dès la fin de la trêve hivernale (10 juillet).
Le 16 juin, c’est au tour de l’ancienne école Georges Brassens de Feyzin, appartenant désormais à Total, de passer en procès. Abritant à peu près 70 personnes, l’école, aménagée et rendue vivable, représente aujourd’hui un lieu de vie pour ses habitant.es. Venons donc les soutenir face aux menaces d’expulsion afin d’exiger un logement décent pour tous.tes et de dénoncer les politiques répressives et discriminatoires de ce gouvernement.
Rendez-vous mardi 16 juin à 9h devant le tribunal d’instance de Villeurbanne au 3 Rue Docteur Fleury Pierre Papillon pour un petit-déjeuner de soutien. Read More

Saint-Étienne: la mairie coupe l’eau aux occupant.es de la poste de Solaure par « erreur »

Alors que la crise sanitaire n’est pas terminée, la mairie de Saint-Étienne a (en toute illégalité) fait couper l’eau à la trentaine de demandeurs d’asile qui (sur)vivent au squat de la poste de Solaure – un bâtiment occupé depuis avril 2019. La mairie avait lancé une procédure pour expulser les personnes présent.es, cette expulsion avait été rejetée par le tribunal administratif de Lyon.

Résumé des faits:

C’est quoi la prochaine étape, on leur coupe l’oxygène ?
Outre le fait que c’est totalement illégal (l’accès à l’eau est un droit fondamental, et la mairie n’est pas propriétaire de l’eau qui est un bien commun vital), c’est une décision totalement irresponsable et inhumaine : au squat vivent des êtres humains : des hommes, des femmes, des enfants, dans des conditions dejà très difficiles ; que va t’il se passer s’ils n’ont plus possibilité de boire, de se faire à manger et de se laver ? Read More

Saint-Étienne: communiqué des Solidaires en soutien aux habitant·es de Solaure

Le matin du 10 juin vers 8h30, l’entreprise Suez est passée pour couper et goudronner l’arrivée d’eau du squat de La Poste à Solaure. Rappelons que ce lieu appartient à la Ville et que la justice a acté que les habitant·es sont dans leurs droits d’y résider. Nous sommes malheureusement arrivés trop tard sur les lieux, le goudron était déjà posé. Panique, l’accès à l’eau vient d’être coupé sans sommation, de nombreux habitant·es sont encore présent·es sur ces lieux, que faire … ?

Suite à de multiples prises de contact afin de comprendre la situation ; une possibilité de réponse se profile, la cause serait une erreur bureaucratique mais cela reste à confirmer !

Cependant la raison nous paraît secondaire. Pour nous le problème principal est qu’encore une fois, cette situation remet une couche d’indifférence et de maltraitance à des personnes qui en subissent beaucoup trop ! Read More

Marseille : la fin brutale du squat St-Just évacué après un incendie

Entre 100 et 150 migrants, dont des familles avec enfants, ont été évacués lundi dans la précipitation du squat St-Just à Marseille, où un incendie s’est déclaré au petit matin. Ouverts depuis fin 2018, les lieux étaient sous le coup d’une procédure d’expulsion.

« C’est très brutal, ça ne devait pas se passer comme ça. » Bénévoles et habitants du squat St-Just à Marseille sont sous le choc : un incendie s’est déclaré tôt, lundi 8 juin, alors qu’une procédure d’expulsion était en cours. « Le feu a pris au rez-de-chaussée au fond du couloir dans la pièce que l’on appelle ‘la chapelle’. Cette pièce servait au stockage de vêtements, chaussures, outils ou encore linge de maison et n’a jamais était habitée. Il y avait beaucoup de fumée, heureusement, personne n’est blessé », explique à InfoMigrants une bénévole du Collectif 59 St-Just, qui aide au fonctionnement du lieu depuis son ouverture en décembre 2018. Read More

Lyon: appel à dons. Aidez les habitant-es du Maria!

Depuis quelques mois, un nouveau squat d’habitation a été ouvert dans le quartier de la Guillotière à Lyon. Les habitant-es qu’il accueille sont à la fois des mères célibataires, des personnes seules et des familles. Les situations personnelles sont diverses, mais se rassemblent autour du même besoin : avoir un toit, ce que la métropole et les pouvoirs publiques ne sont apparement pas capables de fournir. Sur Lyon, le nombre de personnes à la rue est estimé à environ 3000 personnes, dont 310 enfants et 700 jeunes mineurs isolés. Ce qui se passe au Maria est une chance, mais aussi le fruit de la persévérance de chacun-e, l’espoir en bannière, la solidarité comme arme !

Aidez les habitant-es du Maria!

Nous lançons une cagnotte afin de subvenir aux besoins primaires des habitant-es :
– faire des achats de denrées alimentaires non périssables en grandes quantités et de produits d’hygiène,
– payer les frais de santé de celles et ceux qui peuvent pas bénéficier de la sécu,
– acquérir des jeux et du matériel pédagogique pour les enfants.
Afin de garantir de bonnes conditions de vie aux habitant-es du Maria, nous devons également poursuivre les travaux qui on été entamé pour assurer la salubrité des appartements. Cependant, nous manquons d’argent pour acheter les matériaux et outils nécessaires. Quand tout cela sera réglé, les habitant-es souhaitent aussi organiser des évènements culturels. Read More

Grèce : répression et résistance pendant la pandémie

En coordination avec le collectif de médias anarchistes Radio Fragmata, nous présentons le compte-rendu suivant venu de Grèce. Ce dernier décrit les actions entreprises actuellement par le gouvernement grec, ainsi que par les propriétaires d’entreprises, la police et les fascistes, pour tirer profit de la pandémie de COVID-19 dans le but d’intensifier la répression – mais également celles que les anarchistes, les migrant·e·s, les prisonnier·ère·s, les travailleur·euse·s rebelles et les autres mettent en place pour riposter et ouvrir des espaces de liberté.

Ces mises à jour sont adaptées de la contribution mensuelle de Radio Fragmata au podcast « Bad News Report » sur la situation actuelle en Grèce. Nous espérons sensibiliser les gens à cette situation et amener davantage d’auditeur·rice·s à écouter ce podcast ; nous recommandons d’écouter « Bad News Report » ainsi que le réseau radio anarchiste/antiautoritaire dans son ensemble. Read More

Amsterdam: nouvelle politique de la mairie, pas d’expulsion pour du vide…

En tant que squatteur à Amsterdam, il est douloureux de faire le bilan de l’année écoulée. L’année 2019 a porté un coup dur à un mouvement qui ne semblait pas capable de faire mieux que de prendre la raclée. La ville a perdu ses plus grands squats et malgré de nombreuses ouvertures, presque aucun nouveau squat n’a survécu à la fin de l’année. De plus, les politicienn-e-s ont essayé d’introduire une loi au niveau national pour criminaliser davantage les squatters, tandis que les médias ont rapporté à maintes reprises comment les propriétaires affligés sont trompés à répétition par les squatters. Pour couronner le tout, le maire conclut l’année avec un rapport sur une nouvelle politique visant à mettre en place une approche plus rigide sur les squats.
Il ne reste pas grand-chose à dire au-delà de 2019, année plutôt sombre, ce qui rend difficile de brosser un tableau optimiste des squats à Amsterdam en 2020.

Nous nous souvenons d’une année au cours de laquelle nous avons beaucoup perdu. Read More

Strasbourg: virus global, misère locale

La pandémie et la rue à Strasbourg, par Justine Partout.

« Restez chez vous ! » Deux mois que le mot d’ordre est asséné par les médias à destination des foules prétendument irresponsables. Mais comment faire quand de chez soi, justement, on n’en a pas, ou quand il ne permet pas de mettre en œuvre les gestes barrières les plus élémentaires ? À Strasbourg comme ailleurs, les sans-abri et les habitant·es de squats sont rendu·es encore plus vulnérables par les mesures de confinement, qui les privent d’accès au droit, à l’eau, à l’hygiène la plus élémentaire. Dépassées, incapables de penser des solutions à long terme pour les plus fragiles, les municipalités laissent le virus creuser des inégalités pourtant déjà criantes. Read More

Montpellier: crise du logement, quand l’État démissionne, l’explosion de la précarité

Peu avant le confinement, la Mule rencontrait à l’occasion d’un week-end d’ateliers et de rencontres autour du mal logement plusieurs acteurs en lutte sur cette problématique peu médiatisée et pourtant cruciale dans notre société. Des travailleurs sociaux, des militants issus de collectifs tels que Droit au Logement ou des mouvements squats, se réunissaient un vendredi soir de février pour dresser un état de la question du logement et partager, parfois confronter, les témoignages de leurs expériences respectives. Ils recevaient des membres de DAL national venus de Paris, tels que Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du mouvement.

En temps de crise, les milieux squats à la rescousse

Jacques Couveinhes, du Mouvement National des Chômeurs et Précaires travaille dans l’associatif depuis 20 ans, participant au relogement des sans domicile fixe et précaires sur Montpellier. Au-delà de la prise en charge, il est nécessaire d’effectuer sans cesse des pressions sur la mairie, la Préfecture, en passant parfois par des plaintes, pour les obliger à respecter leurs obligations. “Beaucoup de personnes sont mortes à cause des expulsions…” Le militant se souvient d’une grosse opération d’occupations (de réquisitions) en 1994 à laquelle il a activement participé. Sur l’avenue de Lodève, plus de 400 personnes avaient été relogées. Elles furent expulsées un an plus tard, en plein hiver. “Quatre personnes sont mortes à la rue.” Après avoir participé à l’organisation de 23 occupations entre 1994 et 2003, Jacques se satisfait qu’aujourd’hui la relève soit là. Read More

Lyon: communiqué de l’intersquats sur la situation en cette période de crise sanitaire

Point sur la situation des squats en période de crise sanitaire.

Depuis des années des squats sont ouverts pour faire face à des situations inhumaines. Nous, habitant.e.s des squats et militant.e.s-soutiens, revendiquons le fait de mettre actuellement à l’abri plus de 1 000 personnes à Lyon et dans ses environs.

Le gouvernement a annoncé la réquisition de 2 000 chambres d’hôtel pour toute la France alors qu’à Lyon seulement, 9000 places seraient nécessaires pour loger les sans-abri.

Dès les premières alertes gouvernementales concernant l’épidémie, les squats ont réagi : diffusions d’informations, explications et affichage des gestes barrières, diffusion des attestations, achat et installation des produits d’hygiène nécessaires à la lutte contre propagation du virus. Ensemble, nous avons organisé leur approvisionnement en denrées alimentaires. Tout cela grâce à la convergence des solidarités. Encore actuellement, la santé des habitants repose essentiellement sur la veille collective des habitants. Read More

Zurich: mobilisation et appel à la solidarité

Alors que la ville est bombardée par le slogan « Restez chez vous. Je vous en prie. Tout le monde  » la mairie appelle les gens à se retrancher dans leur propre maison, elle donne aux squatters de Juch un ultimatum de 4 jours jusqu’à ce qu’eils quittent les lieux.

Ainsi, dans l’ombre de la crise du Coronavirus, les gen.tes sont chassé.es de chez elles et de chez eux et la liberté culturelle est détruite. Cela se passe sans qu’il soit nécessaire de donner des raisons, d’annoncer les plans ou de montrer un permis de construire. Les dernières semaines ont probablement provoqué quelques rêves humides parmi les autoritées et il n’est donc pas vraiment surprenant qu’un vent violent souffle contre nous en ce moment. Néanmoins, nous restons sans voix face à l’impudence du gouvernement de la ville, qui d’un côté se moque de la solidarité et en même temps impose des mesures répressives complètement contre productives à l’encontre d’un projet de gauche. Samedi dernier, le prétexte du Coronavirus a été utilisé pour tenter de tuer dans l’œuf la manifestation « La sécurité pour tous les réfugiés« , à l’épreuve des pandémies. Bien que toutes les mesures de précaution recommandées par la Confédération soient mises en œuvre, il n’est pas possible dans cette ville de descendre dans la rue pendant une manifestation. Cependant, il semble justifié que le Département social mette les habitant.es d’un squat à la rue sans donner de raison ? Read More

Zurich: menace d’expulsion à Juch

Le 20 avril, nous avons reçu un courrier de la ville de Zürich concernant les utilisations possibles du site de Juch. La lettre du ministère des affaires sociales nous informe que le terrain de Juch doit être préparé pour une utilisation future potentielle à partir du lundi 27 avril. Les travaux de reconstruction et de démolition doivent également commencer le 27 avril. Par conséquent, nous, les squatters et les utilisateur.trices de la zone de Juch, sommes prié.es d’évacuer les lieux avant minuit le vendredi 24 avril. Nous devons nettoyer en quatre jours l’endroit que nous avons contruit pendant six mois.

La ville de Zürich appelle à l’évacuation de la zone avec le slogan « Restez chez vous. Je vous en prie. Tout le monde » la population à rester à la maison. Les personnes qui vivent ici n’ont pas de résidence secondaire. Leur maison est à Juch. Si Juch est évacué, il y aura plusieurs dizaines de personnes qui n’auront nulle part où aller pour se protéger et protéger les autres. Read More

Berlin: « nous continuerons à occuper…

…jusqu’à ce que nous n’ayons plus à le faire », écrivions-nous toujours. En cas de « catastrophe », cette formulation peut être complétée par un appel : « Vous devez participer !

Covid-19 envahit de plus en plus de régions du monde et il devient évident que la soi-disant catastrophe est la règle. Car là où les gens sont appelés par le soi-disant nécessaire et strict État père à « rester à la maison », tout le monde n’a pas de foyer. Comme si cela ne suffisait pas, l’État lui-même a longtemps fait augmenter le nombre de sans-abri en les expulsant. Dans le même temps, il ferme ses centres d’accueil de jour, dont les sans-abri ont besoin pour le pain de miséricorde, d’un peu d’eau et de savon. Dans son double standard effronté, il nous exhorte ensuite de façon patriarcale : « Attention à l’hygiène! »

« Évitez les contacts sociaux », nous demandent les gouvernements. Mais où les sans-papiers devraient-ils se replier lorsqu’ils sont entassés dans des camps et des prisons de déportation aux frontières extérieures de l’Europe et dans la périphérie allemande ? Avec les droits de l’homme – tels que l’asile, la liberté de mouvement et le logement – ils ont également été privés de la possibilité de se protéger efficacement contre le Covid-19. Read More

Dijon: il y a dix ans, une manifestation lançait l’occupation des Lentillères

« J’ai 10 ans » ! Plongée dans les archives de cette tumultueuse première décennie et particulièrement sur la date anniversaire. Par ces temps de confinement, on vous emmène en ballade dans les archives du média militant local de l’époque (Brassicanigra) avec des articles, des photos et aussi des vidéos glannées sur le web.

Remontons le temps grâce aux archives amassées en ligne et, pour fêter l’anniversaire du Quartier Libre des Lentillères malgré le confinement, retraçons ensemble ces 10 années de luttes et de construction…. Read More