Lyon: procès du Duracuire, appel à soutien !

L’hôpital du Vinatier, propriétaire de l’ancien centre médico-psychologique de Caluire, occupé depuis le 9 décembre 2019, demande l’expulsion de ses habitants-demandeurs d’asile !

Rassemblement en soutien au Duracuire : vendredi 6 mars au TGI de Lyon à 9 heures, 67 rue Servient.

Suite aux expulsions répétées (dont celle de l’amphi Z, le 11 septembre 2019) plusieurs personnes se retrouvent à la rue sans solution de logement proposée. En conséquence plusieurs lieux vacants ont été occupés : le quai Arloing, Lafayette, le Duracuire (ancien centre médico-psychologique du Vinatier à Caluire).
Les locaux du Duracuire sont actuellement occupés par une cinquantaine de personnes demandeurs et demandeuses d’asile d’origines diverses. Ces habitants sont de jeunes adultes, des familles avec enfants scolarisés, des femmes enceintes et des mineurs isolés.
Depuis des années dans l’agglomération lyonnaises, des enseignants et des parents sont contraints de faire dormir les enfants à l’école, des collectifs solidaires ouvrent des lieux inutilisés pour mettre à l’abri celles et ceux qui n’ont pas de toit. Read More

Athènes: des flics à l’intérieur de l’Université d’économie. Le squat Vancouver symboliquement réoccupé

Tout a commencé le lundi 24 février dans l’enceinte de l’université d’économie d’Athènes, lorsqu’un flic en civil qui n’était pas en service est descendu de sa moto et a commencé à harceler un vendeur de rue sans-papier devant la porte d’entrée. Le policier a été repéré par des étudiants anarchistes à cause de ses bottes et de son casque qui portaient l’insigne de la police et a été immédiatement confronté. Dans sa panique, il a commencé à courir à l’intérieur de l’enceinte de l’université et a réussi à se piéger dans un couloir sans issue, a pointé une arme sur les étudiants et, le doigt sur la gâchette, a menacé de leur tirer dessus tout en pointant l’arme sur eux pendant au moins 5 minutes, tout en appelant désespérément ses collègues au téléphone pour qu’ils viennent le secourir. Les étudiants, ne perdant pas leur sang-froid, mais ne prenant pas de recul, lui ont demandé de poser son arme et de quitter l’enceinte de l’université. Quelques minutes plus tard, des dizaines de policiers anti-émeutes ont pris d’assaut l’université et ont attaqué les étudiants pendant les heures de cours avec des grenades à explosion et du gaz asphyxiant, créant le chaos à cause d’un flic imbécile qui se prenait pour un cow-boy. Read More

Toulouse: procès des squats de Blagnac et du Mirail, appel à soutien !

Le squat de Blagnac, situé au 14 rue des Amandiers, et celui du Mirail, situé au 36 rue Jacques Babinet, ont tous deux été ouverts après l’incendie du squat au 44 avenue de Muret le 5 février dernier.

Le squat de Blagnac passe en procès le vendredi 6 mars. Rendez-vous au tribunal d’instance, 40 avenue Camille Pujol, à 8h30. Les avocat·e·s défendant les habitant·e·s du Mirail ont demandé et obtenu un nouveau report du procès. Le squat du Mirail passe en procès le vendredi 13 mars.

Aussi sur Toulouse, soirée contre les frontières le 4 mars. Ce lieu collectif autogéré d’activités et d’habitat a été occupé fin 2019. Tous les mercredi à 18 heures, réunion d’organisation. Read More

Lyon: communiqué de l’Espace Communal de la Guillotière suite au rendu du procès

Le 25 novembre dernier, un collectif de demandeurs d’asile et leurs soutien ont occupé un bâtiment appartenant à la famille Descours au 45 rue Béchevelin. Cette occupation a pour objet de mettre à l’abri les demandeurs d’asile laissés à la rue par les services de la Métropole, de la Préfecture et utiliser une partie du bâtiment pour organiser l’entraide et la solidarité sur le quartier de la Guillotière. Ainsi est né l’Espace Communal de la Guillotière !

Ce bâtiment inoccupé depuis 2015, est l’objet d’un compromis de vente avec le promoteur UTEI qui comme tout le monde le sait, a pour projet de démolir une grande partie de l’îlot Mazagran. C’était sans compter sur le collectif Habitons Mazagran et des habitant.es du quartier, qui après plusieurs années de lutte ont réussi à imposer un moratoire sur ce projet immobilier. Après un cycle de concertation mené par la mairie, vaste enfumage destiné à noyer le poisson et épuiser les opposants, l’avenir de l’îlot est plus flou que jamais.

C’est dans ce contexte que la famille Descours, pour préserver ses intérêts et la vente de son bâtiment (1 millions d’euros environs), et alors que les habitants voulaient négocier, a lancé une procédure judiciaire pour l’expulsion immédiate des occupants sans solution de relogement. Read More

Montpellier: l’expulsion du squat de l’avenue d’Assas est-elle illégale ?

Vendredi 21 février dernier, se produisait l’expulsion d’un squat récemment implanté dans une maison de l’avenue d’Assas à Montpellier, apparemment sur réquisition du procureur de la République. Une vingtaine de personnes étaient présentes, dont de nombreux enfants en bas-âge et un bébé.

Les policiers, venus en nombre au sein d’un dispositif impressionnant, ont défoncé la porte à coups de bélier, avant de s’introduire dans le bâtiment et d’en sortir dans un premier temps les enfants. Puis les adultes ont été évacués dans des fourgons différents. Ni interprète, ni agent de l’Aide sociale à l’enfance, n’étaient présents. Les enfants ont du faire la traduction des échanges avec les policiers à leurs parents. Read More

Athènes: Koukaki leur est tombé dessus

Depuis 2017, la communauté d’occupation de Koukaki (Matrozou 45, Panaitoliou 21, Arvali 3) a mis en place un exemple compétitif différent de vie communautaire dans le centre d’Athènes. Grâce à son organisation horizontale, au travail collectif et à la persévérance, elle a mis en place des projets ouverts et sociaux de logement communal, de bains publics et de lavomatic, de partage de vêtements, d’espaces pour des événements publics et une bibliothèque multilingue. Opérant dans une zone qui s’est transformée de quartier résidentiel en station touristique de première classe, la communauté des squats de Koukaki a levé un talus contre les politiques répressives et économiques de l’État et des patrons, contre le fascisme, le racisme et le patriarcat. Foyer vivant de la résistance, elle a également soutenu activement et s’est associée à d’autres luttes, projets politiques et assemblées publiques [1].

Une telle communauté active d’égalité et de solidarité ne pouvait pas passer inaperçue. Comme beaucoup d’autres squats et projets politiques à Athènes, les squats de Koukaki ont été pris pour cible à de multiples reprises par l’Etat, tant par les gouvernements syriza et nea dimokratia que par des attaques fascistes [2]. Face aux expulsions et à la répression, les camarades ont résisté et défendu leur communauté en reprenant les maisons et par des interventions dynamiques. Read More

Lyon: procès contre l’Espace Communal de la Guillotière, rassemblement devant le TGI

Depuis 2 mois, le bâtiment situé au 45 rue Béchevelin a été squatté afin de loger des personnes en demande d’asile délaissées par les services de la Métropole. A travers différentes initiatives portées par ses habitant.es et leurs soutiens, l’Espace Communal de la Guillotière est né, et est devenu un lieu de rencontres pour de nombreux.ses voisin.es.

Jeudi 6 Février, les services de la Ville de Lyon y ont déposé un arrêté interdisant l’accueil du public prétextant que le lieu ne serait pas aux normes ERP. La Mairie ne semble donc pas saisir la différence entre des « services » destinés à un « public » consommateur et passif, et des solidarités concrètes entre voisin.es favorisant l’intégration de ses habitant.es à la vie du quartier. A l’Espace Communal, c’est de la construction collective d’une entraide populaire dont il s’agit. Read More

Nantes: un Goliath de l’immobilier contre des exilés

Propriétaire du squat de la rue Moquechien : un Goliath de l’immobilier contre des exilés !

Les mandataires du propriétaires refusaient de donner son nom et faisaient planer le mystère mais le voile est levé: le propriétaire de la nouvelle occupation est Covivio. Ca ne vous dit rien ? Read More

Toulouse: communiqué commun concernant le recensement de la Mairie

La réponse de 4 collectifs d’occupations à la Mairie de Toulouse sur son recensement des personnes sans domicile fixe.

Récemment, la Mairie de Toulouse a contacté plusieurs collectifs dans le but d’effectuer un recensement le 7 février 2020. Il concernerait les personnes habitant dans les squats, les campements, dans la rue… et plus largement toutes les personnes sans domicile fixe sur Toulouse. Selon leurs termes, l’objectif serait « de rencontrer les personnes vivant dans ces différents lieux, de les orienter ou de les accompagner quand cela est possible ».

Nous, les Collectif Russell et Collectif Lascrosses, la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion, le Droit Au Logement 31, sommes des collectifs d’occupations. Nous occupons depuis parfois presque 10 ans des bâtiments vides, habité-es par des précaires, des personnes sans papiers, demandeu-ses-res d’asiles… Read More

Toulouse: incendie du squat Muret suivi de deux nouvelles ouvertures

Incendie au plus grand squat de Toulouse ou les conséquences du racisme d’État.

C’est en colère qu’on se réveille ce 5 février, le lendemain de l’incendie ayant eu lieu au 44 avenue de Muret, où vivent environ 600 personnes. Des réfugié-e-s en grande majorité, ayant déjà tout perdu, et risquant de tout perdre à nouveau, si ce n’est pas déjà le cas : une centaine de chambres auraient été touchées selon la préfecture, nécessitant l’intervention utile de 90 pompiers, et celle inutile, voire dangereuse, de 54 policiers. Nous y reviendrons.

On ne va pas s’attarder sur les faits : un accident dans un lieu vétuste entrainant un départ de flamme, mais dont les origines sont beaucoup plus profondes. Comment 600 personnes se retrouvent à squatter un ancien bâtiment appartenant à EDF ? Cette situation ne dure que depuis mai 2019 : avant, pendant un an, c’était des bureaux qui était occupés à Saint-Michel, au Squat Russell, par ces mêmes personnes, dont le nombre a augmenté entre temps. Read More

Rotterdam (Pays-Bas): lettre du quartier de Tweebos

Certains habitant-e-s ont écrit une lettre publique pour appeler à soutenir Anton. Notez que cette lettre est basée sur leur compréhension actuelle de la situation.

« Bonjour, nous sommes un groupe d’habitant-e-s du quartier de Tweebos à Rotterdam, aux Pays-Bas. Nous nous organisons contre sa démolition et la gentrification du quartier depuis plusieurs mois. La situation était en fait en notre faveur, le tribunal a pris une décision contre la démolition. Cependant, ces derniers jours, la police de Rotterdam a lancé une terrible campagne de harcèlement contre les habitant-e-s du quartier. 25 personnes ont été arrêtées ces derniers jours, 19 militants soutenant la lutte locale et 6 autres habitants lors de contrôles d’identité aléatoires. Une voiture de police passe dans notre rue deux ou trois fois par heure, jour et nuit, et elle demande des papiers d’identité aux personnes qui se promènent dans les rues du quartier. Si cette personne ressemble à un-e militant-e ou n’est pas en mesure de fournir immédiatement des documents d’identité, elle est immédiatement enfermée pendant plusieurs heures. Plusieurs personnes (au moins 3) ont été battues dans leur cellule. L’une d’entre elles (citoyenne de l’UE) a été expulsée du pays après 30 heures de détention parce qu’elle promenait son chien sans laisse dans le quartier. Un autre est toujours en détention et risque d’être expulsé dans un pays où il est en danger. Il ne bénéficie d’aucun soin médical en détention malgré plusieurs fractures lors de son arrestation. Read More

Rotterdam (Pays-Bas): situation alarmante dans le quartier de Tweebos

La situation du quartier de Tweebos a soudainement changé.

Il y a deux jours, l’un des squats a été illégalement expulsé et nous avons découvert que Vestia, la société propriétaire des bâtiments que nous squattons, a illégalement ajouté de nouveaux documents au procès contre l’un des squats au dernier moment, de sorte que nous ne pouvons pas nous défendre contre eux. Nous avons également appris qu’un habitant du quartier a été attaqué ce soir dans la rue avec une barre de fer parce qu’il gardait son vélo près du squat qui a été expulsé il y a quelques jours. Espérons qu’il n’est pas blessé. Les agresseurs courent toujours après un seul coup. Dans le même temps, nous sommes confronté-e-s à une terrible campagne de harcèlement de la part de la police. Une voiture est affectée au quartier jour et nuit, et ils contrôlent chacun d’entre nous chaque fois que nous nous promenons dans le quartier. Certains habitant-e-s sont presque enfermé-e-s à l’intérieur à cause du harcèlement policier. Quelqu’un a même été arrêté deux fois en deux jours. En plus des 19 personnes arrêtées lors de l’expulsion il y a deux jours, 5 autres personnes vivant dans le quartier ont été arrêtées lors de contrôles d’identité sans motif légal déjà. Une autre personne est portée disparue, probablement aussi arrêtée. Nous n’en sommes pas sûrs car la police refuse de nous donner des informations. Trois d’entre elles ont été blessées lors de l’arrestation ou de la garde à vue. Read More

Marseille: expulsion de l’ancien commissariat Chemin de Saint-Jean du Désert

Retournement de situation, un comico se transforme en centre social. Depuis mercredi 22 janvier, nous occupons un ancien commissariat vide pour y construire un Centre social autogéré partagé. Par cette action, nous souhaitons redonner de la voix, de la visibilité et de l’énergie à nos combats de quartier, sur le logement et contre toutes les formes de domination (économique, sexiste, raciste, homophobe, cisgenrée, validiste, policière…).

Cette occupation, durable nous l’espérons, vise à nous donner les moyens de nous soutenir les un.es les autres et de nous organiser ensemble pour mettre en place des outils de :
– Solidarité directe (connaissance et défense des droits, entraide sur les besoins fondamentaux)
– Réflexion mutualisée, rencontre des idées et des luttes (conférences, formations, ateliers de partage de savoirs et savoir-faire, création)
– Actions pour faire évoluer les situations de droits bafoués
– Logement temporaire Read More

Rotterdam (Pays-Bas): deux autres expulsions et 19 nouvelles arrestations dans le quartier de Tweebos

Hier, un appartement a été expulsé par la police dans le quartier de Tweebos. Sur le chemin du retour, la police s’est arrêtée devant l’un des squats du quartier et a tenté d’y entrer. Ce lieu est protégé car déjà habité et une procédure judiciaire est en cours.
Les habitant-e-s sont sorti-e-s pour parler à la police et lui demander de s’arrêter. La police a refusé de donner la raison de leur présence, et a demandé les papiers d’identité de tout le monde (certaines personnes étaient même encore à l’intérieur) sans justification légale. Deux employés de Vestia étaient avec eux, riant de la situation. Certain-e-s habitant-e-s ont refusé ce contrôle abusif et illégal. Quelqu’un a été arrêté. Elles-ils les ont amené-e-s au poste de police de Zuidplein pour quelques heures, et les ont physiquement forcé-e-s à donner leurs empreintes digitales et à prendre des photos de leur visage. Elles-ils sont sorti-e-s du poste de police 4 heures plus tard et sont rentré-e-s chez elles-eux en toute sécurité.
Nous pensions que ça allait se calmer, mais nous avions tort. Aujourd’hui, nous avons vu la police du quartier faire des allers retours dans la rue Tweebos pour contrôler l’identité des gens. Un des habitants a sonné à la porte d’un des squats et s’est fait arrêter presque immédiatement alors qu’il entrait. Certaines personnes sont descendues immédiatement et ont demandé à la police la raison de cette arrestation. Ils n’ont pas voulu le dire. Ils ont demandé à nouveau les papiers d’identité de tout le monde, sans aucun motif légitime. Les gens ont insisté pour connaître la raison de l’arrestation, et ils ont répondu : « Vous n’avez rien à faire avec ce genre de personnes, rentrez chez vous et laissez-nous faire notre travail ». Il s’agissait très probablement d’une déclaration raciste, car la personne arrêtée n’était manifestement pas néerlandaise. Ils ont menacé cette personne d’être expulsée du pays. Read More

Grèce: Merry Crisis and Happy New Fear

Répression et résistance en Grèce, décembre 2019.

Poursuivant notre couverture de la lutte en Grèce entre le nouveau gouvernement répressif de Nouvelle Démocratie et le mouvement anarchiste historique, nous présentons le texte suivant, en nous appuyant sur des témoignages de mobilisations de rue et de défense de plusieurs squats. L’Etat grec continue mettre tout son poids dans un assaut contre les réfugiés, les anarchistes et les mouvements étudiants, encourageant la brutalité policière aveugle contre les êtres humains et leurs compagnons animaux tout en cherchant à disculper les meurtriers de droite, dont les membres du parti néo-nazi Aube Dorée pourtant accusés de conspiration dans le meurtre de Pavlos Fyssas et le policier qui a assassiné, il y a 11 ans ce mois-ci, l’anarchiste Alexis Grigoropoulos, âgé de 15 ans.

Nous espérons inspirer des actions de solidarité internationale avec le mouvement en Grèce et équiper les lecteurs pour l’action et l’analyse dans d’autres contextes, à une époque où la violence d’État et la résistance de masse s’intensifient dans le monde entier. La lutte se poursuit. Read More